[MoDem] La vie du parti

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Pour beaucoup, le MoDem est mort né, du fait d'une trop grande intransigeance.

On a vu les bons résultats du nouveau centre, branche centre droit de l'UMP, composé pour partie d'ex UDF ayant choisi de rester dans le Giron du parti de N. Sarkozy.
La technique a bien payé, résultatiquement parlant (après bravitude et abracadabrantesque j'ai bien le droit !).

Je voulais simplement vous transmettre la position de Bayrou sur l'avenir du MoDem, juste après quelques liens de rappel.
Ce que j'ai mis en gras ou les liens glissés ne l'étaient pas d'origine et j'ai coupé la fin qui sont des rendez vous qui n'intéresseront que les adhérent(e)s / sympathisant(e)s MoDem.
Il y a quand même une petite tartine

Revoir les résultats des législatives par région sur Google Earth
Sur le site du JDD
LCI

Bayrou.fr

Wikipédia sur l'assemblée 2007
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Citation :
Chers amis,

La phase électorale s’est achevée avec le deuxième tour des élections législatives. Il m’a paru nécessaire d’adresser à chacun d’entre vous une réflexion sur le bilan et sur les perspectives ouvertes par ce grand tremblement de terre que constitue toujours une élection présidentielle suivie d’élections législatives.

Le résultat obtenu au premier tour de l’élection présidentielle a été remarquable (avec près de 19% des voix, c’est un des meilleurs résultats de tous les temps pour notre famille politique au sens le plus large).

Ce résultat, c’est l’apparition d’un espace politique nouveau dans notre vie démocratique. Cet espace que j’appelle démocrate sera la clé de toute l’évolution ultérieure non seulement de la politique, mais de la société française. Pour la première fois, toutes les couches sociales, toutes les régions, spécialement les grandes villes, autrefois très éloignées de l’UDF, ont participé à cet immense espoir. Ma conviction est que cet espoir ne sera pas oublié dans les années qui viennent dès lors que les Français rechercheront des alternatives. En tout cas, cet espoir n’a de sens que s’il répond à une vision positive et constructive, une vision renouvelée, de l’avenir de la France et de l’Europe.

Malgré l’extrême difficulté du scrutin législatif, nos candidats, pour beaucoup jeunes et sans notoriété ont obtenu plus de 8% des voix en moyenne dans les circonscriptions où ils se présentaient. Vous connaissez les résultats : l’injustice de la loi électorale n’a laissé à l’UDF - Mouvement démocrate qu’une poignée d’élus. Ce mode de scrutin est dévastateur. Le journal Le Monde a calculé que sur la base des voix obtenues le 10 juin, au premier tour des législatives, un mode de scrutin proportionnel, à l’allemande par exemple, nous aurait offert 61 sièges, et sur la base du premier tour de l’élection présidentielle, c’est plus de 130 sièges que nous aurions pu obtenir.

Bien sûr, nous connaissions les contraintes de ce mode de scrutin, et je n’en ignorais aucune des difficultés.

Pourquoi alors n’avoir pas choisi d’entrer dans la majorité de Nicolas Sarkozy ? Ou pourquoi, comme d’autres nous y poussaient n’avoir pas fait alliance avec le Parti socialiste ? Pourquoi être parti au combat sous nos propres couleurs, assumant tous les risques d’une telle élection ?

Ma réponse est celle-ci : nous ne sommes pas une sous-marque, ni une variante de l’UMP ou du PS. Nous sommes le courant politique démocrate, autonome, authentique, qui a sa vision, ses valeurs, et dont l’absence depuis des années coûte cher à la France. Et cette autonomie, c’était la seule manière de le montrer, une fois pour toutes, de manière éclatante qui nous étions et ce qu’était notre projet. Il fallait en passer par là pour que cette preuve soit apportée.

Si j’avais, à la suite de la plupart des députés, choisi explicitement ou implicitement d’entrer dans la majorité présidentielle, la cause était entendue : la bipolarisation l’aurait définitivement emporté et nous en serions revenus à la case départ.

Si nous n’avions pas affirmé cette autonomie, pour toujours, en tout cas pour des décennies, à chaque élection, les électeurs de bonne foi se seraient détournés de nous, nous considérant comme sympathiques sans doute, mais voués à la soumission dans un camp ou dans un autre.

Cela nous a coûté. Une vingtaine de nos députés a rejoint la majorité pour assurer leur élection, même si deux d’entre eux n’ont pas pu être réélus. Nous avons été quatre à choisir de nous battre sous nos couleurs ; deux ont perdu, injustement et de peu : Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini [Nota : l'amie de Devedjian ). Je leur confierai des responsabilités dans notre famille politique et je ferai tout pour que soit corrigée l’injustice qui les a frappés.

Cette épreuve est difficile, sans doute. Mais elle était un passage obligé pour la naissance d’un courant politique nouveau.

Je considère que ce courant politique manque cruellement à la France et que c’est le moment de l’affirmer.

En effet, autour de nous l’offre politique est fixée. L’UMP est vouée à être l’exécutant de l’exécutif. Et le parti socialiste a choisi l’immobilisme, et ne peut d’ailleurs faire un autre choix avant longtemps, car ce choix suppose la fixation d’une ligne politique en même temps que la désignation (et l’acceptation) d’un leader. Visiblement, l’une et l’autre des deux décisions apparaissent aujourd’hui comme impossibles à prendre.

Cela nous donne la mesure de nos responsabilités.

Il nous revient d’être la force de renouvellement de la vie démocratique en France. C’est une immense ambition. Mais je ne la perdrai pas de vue dans les années qui viennent. Si nous accomplissons cette ambition, si nous travaillons dans cet esprit, alors les Français se tourneront vers nous lorsque sera venu le constat des désillusions d’un côté, des blocages insurmontables de l’autre.

Mais si nous sommes indépendants, nous ne jouerons pas la politique du pire.

Je veux vous dire quelle est ma vision et mon jugement sur le nouveau gouvernement et sur l’action de Nicolas Sarkozy comme président de la République.

Je pense que les premiers pas ont été habiles. La composition du gouvernement, reprenant le principe de l’ouverture que j’ai défendue pendant la campagne (y compris contre le candidat de l’UMP) a affiché un « générique » attrayant. La photo est bonne.

J’ai l’intention de faire crédit au gouvernement et de lui donner sa chance d’avancer ou de marquer des points.

Deux points m’inquiètent : d’abord les finances publiques. Pour l’instant la communication du gouvernement est tout entière fondée sur des dépenses nouvelles. Soit des cadeaux fiscaux (droits de succession, heures supplémentaires, intérêts d’emprunts immobiliers) soit l’annonce d’augmentation massive des dépenses (hôpitaux, universités, recherche militaire, etc.). Ces dépenses doivent atteindre au moins 20 milliards d’euros, alors que le déficit si lourd du budget de l’État était déjà de 39 milliards. Si ces estimations sont exactes, l’aggravation du déficit serait de l’ordre de 50 % ! Peut-être ne nous a-t-on pas tout dit, puisque qu’il n’a pas été question d’économies pour cette année, mais en l’état actuel des choses, je considère que nous devons être inquiets de cette orientation.

De même, le choix du président de la République d’être lui-même en première ligne de toutes les décisions et de tous les contacts annoncés, de faire tout remonter jusqu’à lui, est un signe d’engagement et d’activité. Mais il n’y a aucun pays qui se gouverne utilement ainsi en concentrant au sommet toutes les décisions et toutes les actions. Cette présidentialisation forcenée est sans aucun doute une question pour l’avenir. La France est un grand pays, très divers, complexe : il a besoin de partenariats, de décentralisation des décisions. Et toute concentration supplémentaire, qui peut paraître sympathique en termes de communication, est en fait un facteur de faiblesse pour l’avenir, du moins je le crains. Toute la tradition libérale et démocratique, tous les descendants de Montesquieu et de Tocqueville, ont dénoncé depuis deux siècles une pareille dérive.

Ce sont mes deux craintes principales à l’heure où j’écris ces lignes.

Les autres actions du gouvernement, nous les jugerons sur pièce.

L’accord européen trouvé à Bruxelles permet certes de trouver une « issue » à la crise. Mais comme l’ont noté Jean-Claude Junker, Romano Prodi, et d’autres dirigeants pro-européens, c’est au prix de bien des renoncements. Le but à atteindre était un traité simplifié, lisible par tous, compréhensible par les citoyens pour aller vers la transparence démocratique des institutions européennes. On aura un traité illisible, collection d’amendements aux traités européens antérieurs. Toute référence aux symboles de l’Europe a été gommée et supprimée : plus de préambule, plus de rappel des valeurs communes, plus de référence au drapeau, à l’hymne, à la devise, amoindrissement de la charte des droits fondamentaux. La mise en œuvre des règles nouvelles de droits de vote a été repoussée à 2014 (et même, en fait, à 2017). En attendant, on continuera avec le traité de Nice, ce qui est une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Plus mauvaise nouvelle encore, l’ambiance du sommet, où les eurosceptiques tenaient en fait le haut du pavé, et ont saisi toutes les occasions de faire reculer l’Europe.

Mais il est juste aussi de dire que des acquis importants ont été préservés (le président pour deux ans et demi, le haut-représentant pour la politique étrangère) ou ajoutés (l’affirmation de la solidarité européenne en matière énergétique).
(Nota : Parlons quand même de la libéralisation des prix qu'a voulu absolument "l'Europe" )

Pour ceux d’entre nous qui ont promu l’idée d’une constitution pour l’Europe, c’est le constat d’une marche arrière. L’Europe de l’inspiration a reculé. Pour les pragmatiques, il conviendra de tirer de cette situation le meilleur du possible. En tout état de cause, nous devrons lire avec attention le texte définitif, tel qu’il sera établi à l’automne par la Conférence intergouvernementale (CIG), avant d’exprimer un jugement définitif sur l’issue de cette crise.

Le gouvernement a lancé une réforme de l’université, annonçant une « autonomie » des universités françaises. Le premier ministre, qui a exercé à d’autres époques les fonctions de ministre de l’enseignement supérieur et de ministre de l’éducation nationale, a même indiqué qu’il s’agissait de « la réforme la plus importante de la législature ».

S’il s’agit réellement d’une réforme importante, elle ne peut réussir que si la méthode suivie n’est pas celle du passage en force. Le passage en force, contrairement à ce qu’on dit souvent pendant les campagnes électorales, ne peut pas marcher pour des décisions importantes sur des sujets sensibles dans nos sociétés modernes.

Il y a beaucoup d’aspects de la vie des universités qui exigent une plus grande autonomie dans la gestion de tous les jours, dans l’administration, dans les décisions budgétaires, dans la recherche de financements. Mais la question du déclassement éventuel des petites universités est une grande question nationale : on ne peut pas la considérer comme secondaire. De même la question des moyens, qui est la question prioritaire de l’université française ne peut pas être négligée : elle est intimement liée à la situation actuelle de l’université. Enfin la question du recrutement des futurs universitaires est la question clé : une grande université, c’est une université où enseignent et recherchent les plus éminents.

Le simple énoncé de ces questions montre clairement qu’il s’agit d’une œuvre de longue haleine, qu’il serait dangereux et contre-productif de vouloir régler à la va-vite.

Le « paquet fiscal » qui additionne des cadeaux faits au contribuable sera soumis au parlement pendant cet été. Deux questions se posent, celle de l’efficacité et celle de la justice d’un tel dispositif. Pour la justice, on sait que ces libéralités s’adressent évidemment pour l’essentiel aux plus favorisés. Pour l’efficacité, je n’ai jamais cru qu’il suffisait de dépenser l’argent que l’on n’a pas pour « relancer » l’économie d’un pays, surtout en économie ouverte sur le monde… Si cela était vrai, d’autres que nous se seraient lancés dans une politique de cet ordre. Or personne au monde ne l’a fait sans dommage. Toujours les avantages fiscaux se sont accompagnés d’une politique de baisse des dépenses publiques et non pas d’augmentation de ces dépenses. Sur ce point, je vous promets la plus grande vigilance.

En tout état de cause, notre attitude sera ouverte, constructive, et rigoureuse.

Les premiers, nous avons deviné l’affaiblissement et l’effacement des repères habituels de la droite et de la gauche. La preuve : de nombreux socialistes siègent désormais au gouvernement de Nicolas Sarkozy, alors que ses soutiens et lui-même affirmaient pendant la campagne qu’un tel mélange serait « antidémocratique ».

Ce choc culturel ne fait que commencer.

Notre volonté, c’est de construire au centre de la vie politique française un mouvement démocrate pour la France.

Et la condition de ce projet, c’est qui puissent enfin travailler ensemble des femmes et des hommes venus d’horizons différents. Ceux qui ont construit l’UDF et ceux qui viennent d’ailleurs : tous les démocrates ont leur place dans cette maison nouvelle, qu’ils se sentent au centre droit, au centre gauche, ou tout simplement en recherche d’un idéal politique nouveau. Le projet du Mouvement démocrate, c’est de leur apprendre à vivre et travailler ensemble parce que la France aura besoin du projet qu’ils porteront. Qui ne voit qu’il y a dans ce nouvel espace la clé de l’avenir de la politique française, pourvu que son indépendance et sa liberté d’esprit ne soient pas un mot vide de sens !

C’est difficile, bien sûr, de vivre et travailler ensemble. Au début, il arrive qu’on se soupçonne : les nouveaux craignent parfois chez les adhérents plus anciens une volonté de verrouillage ; les anciens perçoivent les nouveaux adhérents comme une menace, parce qu’ils les connaissent mal. Cela est tout à fait normal. Mais lorsque les rencontres se font, alors chacun découvre que l’autre, au fond, lui ressemble et que l’engagement est de bonne foi. En tout cas, il y a un point qui, pour moi, est essentiel : c’est du croisement de ces expériences, de ces parcours différents, que dépendra notre capacité à parler à notre peuple un langage nouveau ! Il faut donc que l’ouverture d’esprit, le partage des responsabilités, soient une réalité. Mais cela ne se fera pas au hasard : nous allons mettre en place des processus de décision, d’intégration, qui donneront des garanties à tout le monde, et que nous définirons ensemble.

Pour préparer tout cela, voilà quel est le calendrier que je propose, dans ses grandes lignes :

[Blablabla]

Mais nous ne devons pas oublier que le plus important, c’est le projet. Le modèle de société français et européen, confronté à la mondialisation, est en panne de futur. Il est en panne de vision. Nous avons commencé à renouveler cette vision, mais cela ne suffit pas. Ma conviction la plus profonde est que seul le projet démocrate, parce que son but est non pas matérialiste mais civique, parce qu’il vise à la conscience et à la responsabilité de tous les citoyens, est à même de répondre aux questions de notre temps, qui touchent à la condition matérielle et morale des femmes et des hommes, des familles de notre temps. Ce projet, j’entends que nous le préparions de la manière la plus profonde et la plus ouverte, associant comme je l’ai promis milieux intellectuels et citoyens, à égalité de dignité et de responsabilité. Internet et réseaux citoyens joueront un grand rôle dans ce travail profond.

Je m’adresserai régulièrement à vous dans les semaines et les mois qui viennent.

Je vous assure de mon amitié.

François Bayrou
Oui bon, en gros, rien de bien neuf sous le soleil. Il continue son speech de résistant.
C'est plus un message du style "Tenez bon" qu'une discours pertinent permettant une analyse fine et réaliste de la scène politique actuelle.
Bref, c'est très bien que les adhérents du Modem reçoivent cette lettre (surtout pour le calendrier je suppose) mais les autres... je pense qu'ils en ont rien à cirer.
Ce qui est bien, c'est que tous les adhérents du Modem ont déjà reçu cette lettre dans sa version non modifiée.

Alors après que veux-tu que l'on dise de sa lettre ? Qu'il se fourre le doigt dans l'oeil selon les pro-UMP ? Qu'il a raison selon les pro-Modem ? Qu'il a en partie raison selon les pro-PS ?
Mais - et je me répète - c'est un message adressé aux adhérents. Son but n'est pas de critiquer (dans un sens ou dans un autre) le gouvernement en place ou son opposition... Donc je ne vois pas trop l'intérêt de faire un débat de ceci.
Ca fait un peu c'est la faute des autres, surtout ne nous remettons pas en question et rien que pour cela, je peux pas blairer.

Ca me rappelle un peu trop le PS et S.Royale.
J'ai reçu également cette lettre, adhérent du MoDem depuis presque 3 semaines. Par ailleurs, je n'ai toujours pas reçu ma carte, est-ce un retard général, ou mon facteur est simplement pro-PSLE? Et une seconde chose, il y a 4, et non 3 députés orange, il me semble. François Bayrou, Jean Lassalle, Thierry Benoit et un gars de Mayotte qui s'est inscrit entre les deux tours, je crois.

Je suis content que ce sujet ait ouvert, il n'y en avait aucun pour parler du MoDem. J'espère que malgré notre non-visibilité à l'Assemblée Nationale, ce n'est pas une vraie traversée du désert qui s'annonce. Espérons que les municipales soient plus glorieuses que les législatives, où, malgré un score raisonnable, le mode de scrutin nous a ôté toute visibilité au niveau de l'AN. Pas d'alliance, pas de sièges.

Lyrian> En même temps, on ne peut pas donner tort à F. Bayrou sur ce point. Etre le troisième parti au niveau national, avec 8%, et choper 0,7% des sièges, avoue que ce n'est pas vraiment représentatif. Il faut se remettre en question, certes, mais pas non plus exagérer : dans le cas du PS, le mode de scrutin n'a rien changé à leur défaite.
Citation :
Publié par Pinta
Espérons que les municipales soient plus glorieuses que les législatives, où, malgré un score raisonnable, le mode de scrutin nous a ôté toute visibilité au niveau de l'AN. Pas d'alliance, pas de sièges.
Le problème va être le même aux municipales : comment obtenir la majorité sans passer d'alliance ?

J'espère pour les adhérents du Modem que leur parti ne va pas suivre la voie du FN : tout jouer sur les présidentielles et être absent le reste du temps.
Citation :
Publié par Pinta
J'ai reçu également cette lettre, adhérent du MoDem depuis presque 3 semaines. Par ailleurs, je n'ai toujours pas reçu ma carte, est-ce un retard général, ou mon facteur est simplement pro-PSLE? Et une seconde chose, il y a 4, et non 3 députés orange, il me semble.
Les statuts du Modem prennent du temps à s'écrire, le but étant de créer une structure le plus proche possible de l'idéal modemien.
La question du partage du "trésor de guerre" entre Modem et Nouveau Centre est également au coeur du problème et les adhérents semblent en être conscients, aussi bien du côté du Modem que du Nouveau Centre, si j'en juge les questions lors des récentes réunions d'information de ces deux nouveaux partis.

Il reste que le Modem sera "plus riche" que ne l'était l'UDF de 2002, que Cap 21 (futur probable parti fondateur du Modem) attire beaucoup de sympathisants Verts (surtout depuis le non-éclatement de ce parti et dans l'attente des résultats de la réunion pour une écorefondation des partis "écolo" qui s'est déroulée à Tours hier)... et que le président français a repris pas mal d'idées du programme de Bayrou (à se demander qui a trahi ses électeurs pour le coup )

D'ailleurs, que vous soyez Modem, Nouveau Centre, UMP, PS, Verts, PCF, ..., et que vous souhaitez vous investir dans les prochaines municipales, pensez à contacter les responsables locaux. C'est maintenant que débutent les réflexions pour les projets municipaux (ainsi que les programmes des Cantonales).

Ho et puis, j'en connais un qui est revenu sur le devant de la scène après une traversée du désert. Tout est possible pour l'avenir.
Citation :
Publié par Eored
Ho et puis, j'en connais un qui est revenu sur le devant de la scène après une traversée du désert. Tout est possible pour l'avenir.
Tu penses à M. Sarkozy ?
Citation :
Publié par Lyrian Rakar
Ca fait un peu c'est la faute des autres, surtout ne nous remettons pas en question et rien que pour cela, je peux pas blairer.
Moi j'ai un peu de mal à voir pourquoi il devrait se remettre en question, puisqu'il n'y a pas eu d'échec qui n'était prévu à l'avance.
Citation :
Publié par Torgan/Baeland
Moi j'ai un peu de mal à voir pourquoi il devrait se remettre en question, puisqu'il n'y a pas eu d'échec qui n'était prévu à l'avance.
Et pour les verts, c'est un échec ou pas?
Juste pour voir si les poids et les mesures sont les mêmes pour tous les partis (qui se sont ramassés)...
Citation :
Publié par Torgan/Baeland
Moi j'ai un peu de mal à voir pourquoi il devrait se remettre en question, puisqu'il n'y a pas eu d'échec qui n'était prévu à l'avance.
Je ne vois pas en quoi un echec prévu n'est pas un echec.
Pour moi c'est même deux fois pire. Si l'echec était en plus prévisible, ça veut dire que la remise en question aurai du se faire il y a bien longtemps, au moment même où on a vu que ça allait conduire à l'echec.
Donc il fallait rejoindre l'UMP (comme ça au moins pas "d'échec" ) ?

Certes dans la forme c'est un échec manifeste, mais bon, il reste le fond, qui montre une certaine idée de la démocratie que ne partage pas tout le monde.

Je ne sais pas par exemple qui du PS ou du MoDem est le plus en situation d'échec (répétée), et sur la forme, et sur le fond, ou qui a vraiment gagné du nouveau centre/UMP ou du MoDem etc etc
Non mais les 8% aux législative et les députés qui se comptent sur les doigts de la main, c’était prévisible, prévu et tout à fait normal. Je ne vois donc pas en quoi ça serait un échec. Si le seul but est d’exercer le pouvoir en se ralliant systématiquement au main stream quelle que soient les idées qu’on peut avoir alors ce n’est même pas la peine de faire des élections confrontant plusieurs partis.

Ce n’est pas non plus parce qu’une idée "nouvelle" ou un parti "nouveau" n’est pas majoritaire qu’il n’a pas le droit d’exister, ni même qu’il est un échec. Après si dans 10 ans le Modem n'a toujours que 5 députés alors on pourra parler d'échec mais même alors le parti aura toute légitimité à exister.

On n'échoue que si on n'atteint pas un objectif. Quel objectif annoncé le modem n'a-t-il pas atteint ?
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Egelbeth
+1
l'echec a ces legislatives ce ne sont ni le modem ni le PS qui en sont victimes

moi je le redis : wait 'n see

bref personne n'est sorti perdant de ces legislatives ^^

sinon oui, je suis d'accord, wait and see, que ce soit pour le modem (après tout ce n'est que le départ et ils ont subis quelques dommages dans le démarrage) ou pour ceux qui sont au pouvoir

il faut laisser le temps au modem de trouver son régime de croisière, et on verra déja aux prochaines échéances
Citation :
Publié par SekYo
Vidéo de Bayrou expliquant le pourquoi de l'abstention au vote de politique générale :
http://www.dailymotion.com/relevance...-nationale-030
Mouais...
Franchement, j'ai du mal à le suivre ; il dit qu'il y a des bonnes idées, mais que ça ne marchera pas. La suite logique, c'est qu'il faut faire autre chose que ce qui est préconisé par le gouvernement?...
Et puis bon, s'abstenir, ça revient, compte tenu de l'importance du Modem, à ne se fâcher avec personne sans qu'il n'y ait de conséquences...

Mais ce qui me gêne le plus, c'est qu'en 2005, avec un constat relativement identique à celui qu'il fait aujourd'hui, il s'était opposé à la politique générale de Villepin...

D'un autre côté, dans sa position actuelle, il ne pouvait pas faire autre chose que s'abstenir ; en fait, il est coincé, même s'il fait mine du contraire...
Il aurait voté oui, tu aurais dit qu'il se soumet, il aurait voté non, tu aurais dit qu'il joue l'opposition et la rupture alors qu'il est pareil.
S'abstenir permet de donner librement son opinion sur chacun des sujets qui va s'ouvrir à l'assemblée, sans porter l'étiquette opposition.

Au final, il est normal de qu'il se place ainsi vu qu'il a toujours dit vouloir donner son avis sur ce qu'il avait devant les yeux.

Citation :
Et puis bon, s'abstenir, ça revient, compte tenu de l'importance du Modem, à ne se fâcher avec personne sans qu'il n'y ait de conséquences...
Genre ? On va mettre des candidats contre lui aux législatives ?


Bref, il a toujours expliqué qu'il était au centre, et qu'il n'était ni totalement pour (respectivement contre) toutes les mesures du PS ou de l'UMP. Ce qui le dérangeait le plus dans les élections précédentes, c'était Sarkozy, or il est élu et intouchable.
Citation :
Publié par Sewen
Il aurait voté oui, tu aurais dit qu'il se soumet, il aurait voté non, tu aurais dit qu'il joue l'opposition et la rupture alors qu'il est pareil.
C'est ce que je dis : il est coincé...
Et ce que je dis ensuite, c'est qu'avec trois députés Modem, son abstention n'a strictement aucune conséquence...

Par ailleurs, je te rappelle qu'en 2005, il se présentait déjà comme le candidat du centre ni à droite, ni à gauche, mais il avait voté contre la politique général de Villepin...
T'auras beau dire, avec un groupe à l'assemblée, on peut tenter des choses, avec trois gars, on parle 6 minutes, et on se fait couper avant la fin... Et le pire, c'est que c'est ce qu'on peut espérer de mieux...
Ca me dérange oui. Mais je préfère ça que le groupe communiste-vert-etc, qui parle à tour de rôle alors qu'ils ne sont pas du même avis.

Citation :
Publié par mithrilendil
bref personne n'est sorti perdant de ces legislatives ^^
Assez étrangement, c'est ce qui en ressort, tu as tout a fait raison. Le PS a fait mieux que prévu, l'UMP a gardé une majorité, le PSLE a réussi à avoir 2%-20 députés, le Modem a fait bien mieux que ce qu'il devait, sans toutefois remettre en cause le problème de la représentation, même le PC a lui aussi sauvé les meubles du wipe total.
Après il faut savoir se satisfaire de demi-victoires...
Je ne vois pas trop pourquoi le Modem aurait a se remettre en question.
Le résultat aux présidentielles n'est selon moi pas un echec mais une etape sur un parcours qui mettra du temps a faire son chemin, peut etre encore 5 ans, peut etre des decennies.
Bayrou s'est presenté aux presidentielles avec indépendance et des postulats nouveaux concernant l'échiquier politique et la facon de faire de la politique. Il a reussi en quelques mois a passer de 6% de 2002 à 18.5% de vote. Le chemin parcouru est enorme pour un candidat aux idees neuves face a deux organes qui ont la main mise en France depuis des decennies. Le resultat de Bayrou signifie une chose : il faut laisser encore du temps aux francais pour integrer les messages que Bayrou a fait passer durant sa campagne : une meilleure representativite a l'AN avec des deputes qui se prononcent sur des projets et non sur le parti de la personne qui a eu l'idee... en somme les defauts de fonctionnement du systeme politique actuel. Certains francais ont adhere a cette vision, ce qui explique le resultat de Bayrou mais pas suffisemment pour destabiliser le bipartisme.
Maintenant projetons nous dans 5 ans, deux solutions :
- le gouvernement de Sarko a fonctionné a merveille, Bayrou est un con, le bipartisme fonctionne toujours.
- le gouvernement de Sarko est retombe dans les memes erreurs que ses predecesseurs et son bilan est mediocre, a ce moment le message de bayrou pourra avoir un impact beaucoup plus fort et convaincre beaucoup plus de francais a adopter une alternative au bipartisme qui s'est montré une nouvelle fois decevant. L'idee aura fait son chemin et 5 annees auront permis de montrer aux gens les defauts que Bayrou avait denonce auparavant.

Conclusion : Wait and see.
Citation :
Publié par Sewen
Il aurait voté oui, tu aurais dit qu'il se soumet, il aurait voté non, tu aurais dit qu'il joue l'opposition et la rupture alors qu'il est pareil.
S'abstenir permet de donner librement son opinion sur chacun des sujets qui va s'ouvrir à l'assemblée, sans porter l'étiquette opposition..
Dur de faire le troisième homme lorsqu'il n'y a que 2 choix et lorsque l'absence de position est prise pour de la lâcheté ........
Tant que nous aurons cette tendance à mettre des étiquettes sur les actions des uns ou des autres, la situation ne pourra s'arranger.
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