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Bonjour, la Taverne
c'est avec surprise que j'ai appris que parmi la dernière vague de médicaments déremboursés se trouvait le Synagis . Je rappelle que les médicaments déremboursés le sont car leur service rendu est jugé "modéré". Par exemple, les veinotoniques, car soulager les varices et les hémorroïdes est un service modéré, et qu'il existe des alternatives thérapeutiques (les drainages lymphatiques, la réduction chirurgicale). Le Synagis est un anticorps monoclonal d'usage hospitalier, il sert à prévenir les infections respiratoires syncitiales chez le grand prématuré (<32SA), une des premières causes de mortalité chez ces patients. Il agit, en gros, comme un vaccin, empêchant l'infection, par la présence des anticorps en question. Issu d'une recherche poussée, c'est une spécialité onéreuse (5000 euros pour le traitement d'un patient), efficace et sans alternative. Environ 6000 enfants sont traités annuellement avec le Synagis. Pourtant, la Commission qui décide des déremboursement, tout en reconnaissant qu'il n'existe pas d'alternative à ce traitement, a fait passer son taux de remboursement de 100% à 35%, car elle juge ses services rendus "modérés". Cette décision est intervenue sans prévenir les Mutuelles, mais permettra de réaliser de substantielles économies (faites le calcul). Le passage de 100 % à 35% met ce médicament, pourtant efficace et irremplaçable hors de portée de bien des bourses. Rassurez vous, nous dit la Commission, vous pourrez faire appel au Fonds National de Solidarité si vous n'avez pas les moyens. C'est l'incompréhension et la consternation chez les pédiatres et néonatalogistes. Comment une décision aussi importante pour la Santé Publique a t'elle pu être prise? Est il possible de faire marche arrière? D'autres médicaments vitaux (comme le surfactant, pour rester en néonatalogie)) peuvent ils également concernés par de telles mesures de déremboursement? |
12/11/2006, 20h45 |
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Nerwen / Innana |
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