Au secours du Temple

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En réponse au post de Fröhnir (voir https://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=521979 )concernant l’apparente mort du TDI, je lance une aventure.



Les affaires marchaient particulièrement bien pour le Théâtre en cette fin de semaine. L’arrivage récent d’un vin aquafondais ravissait aussi bien le gosier des clients que les caisses du patron, tandis que toujours plus de monde se pressait au comptoir.

Il faut dire que l’arrivée d’une caravane n’était pas étrangère à ce regains d’activité : les marchands étant accompagnés par une troupe de bardes, ces derniers avaient réussi à négocier leur séjour en échange d’une représentation par soir. Ainsi divertissaient-ils le peuple d’Eauforte depuis déjà 2 jours, leur réputation ne cessant de grandir au sein de la citée.



En plus de ces visiteurs, de nombreux évènements ont secoué la ville ces derniers jours.

Des rumeurs concernant des attaques de caravanes, les aventures récentes d’une compagnie de héros revenus du temple des 8000 marches, la hausse subite du prix du navet, ainsi que le report inattendu de la cérémonie annuelle d’intronisation des novices de Gon, , autant de nouvelles qui prêtent à commérages, spéculations et discutions de comptoir, chose que Ronulf ne peut qu’apprécier.



A une heure maintenant de la représentation, l’édifice était bondé, notables de la ville, marchands de passage, aventuriers ou simples quidams se pressant afin d’obtenir de bonnes places. Alors que quelques ivrognes étaient discrètement évacués par le service d’ordre, trois individus s’avancèrent parmi les tables. leurs robes de bure brune portaient le symbole du dieux des inventeurs tandis leurs cranes chauves miroitaient à les lumières des lanternes. Prenant un moment pour s’éclaircir la gorge, l’un d’eux murmura rapidement quelque chose, avant de levé les mains au ciel en hurlant le nom de son dieu : « Gooooon !!! » l’instant d’après, les lumières du Théâtre, déjà magiquement améliorées, s’amplifièrent au point d’en devenir gênantes. Elles reprirent rapidement leur brillance naturelle, tandis que chacun se tournait vers le prêtre, le regard plein d’interrogation.



«- bonnes gens d’Eauforte et voyageurs de passages, je me tourne vers vous plein d’espérance. Comme vous ne pouvez l’ignorer, la cérémonie annuelle d’intronisation de notre culte est actuellement suspendue, ceci étant dû au meurtre du novice Frédéric Ripeni. »



« Bien que la milice ait promis de régler cette affaire avec diligence, elle ne voit dans ce meurtre qu’un cambriolage qui a mal tourné.

L’atelier de Gon, ne pouvant attendre d’avantage, a décider de rémunérer quiconque pourra conduire à l’identification du meurtrier. »



« Toute individu intéressé est invité à se présenter dès demain au Temple de Gon, afin de s’entretenir avec le grand prêtre. La récompense s’élève à 200pièces d’or, plus les frais, ainsi qu’un puissant artefact en cas de réel succès. »



Ronulf, tout aussi surpris que ses clients, finit malgré tout par s’avancer vers l’humain afin de lui dire deux mots et, après un bref conciliabule, s’adressa à l’assemblée :

« -mes dames, mes seigneurs, le spectacle va bientôt commencer. Que ceux qui le désire me suivent… ».



tandis que la foule se désintéressait du groupe de prêtres, plusieurs personnes semblaient hésiter pour finalement suivre la masse. Après tout, les morts pouvaient bien attendre jusqu’à demain…



« -êtes vous certain que ses païens répondront à notre appel, père Damien ?cela fait la troisième taverne que nous visitons en une soirée et aucun n’a demandé de précision »

« -les voix de Gon sont impénétrables, jeune frère. Nous verrons demain »
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ceci est l’intro d’un RP qui, si vous y participez, vous emmènera dans les environs immédiats d’Eauforte.

Il n’est pas question de pourfendre des dragons par paquet ou de défier les dieux, (bien que je puisse adapter l’histoire si vous y tenez vraiment) uniquement une enquête en apparence simple qui débouchera sur un mal plus insidieux.

Je précise que je me suis inspiré d’un scénario ADD existant, celui ci étant réserver aux personnages peu puissant désirant accroître leur prestige.



Si vous êtes intéressé, veuillez me joindre par MP, je répondrais dans les 24heures.

Juste une restriction, déjà citée : gros bill, passe ton chemin, le but est de s’amuser, pas de pulvériser un score.

ceci étant mon premier RP, aussi soyez indulgents merci d'avance
Bien que Ronulf ai interrompu le prêtre, une lueur d'intérêt avait brièvement allumé son regard... 200 pièces d'or, et un artefact ! Une aubaine à ne pas manquer pour un ancien voleur de la Porte de Baldur reconverti malgré lui en tenancier du Théâtre...
Une silhouette en noire était assis comme à son habitude au fond de la taverne.

(Satanés prêtres, que les Ténèbres les plus profondes vous engloutissent tous, bons comme mauvais. Esclaves de vos maudites croyances...)

Les dernières semaines de retour avaient été éprouvantes et même la semaine de repos qu'elle s'était accordée après l'aventure de Mëryl n'arrangeait en rien son caractère déjà sombre. Pourtant, c'était un fait, elle avait besoin d'or et n'avait aucune envie de rouiller sur place même si l'idée d'aider des prêtres l'écoeuraient profondément. Elle comptait bien tenir sa promesse de revenir auprès de Mariko et Aërandis afin de trouver une solution à son apparence animale, qui sait si cet artefact ne pouvait être utile?

Une voix au ton insondable résonna.

-Venez à ma table, prêtres de Gon, et contez moi plus amples renseignements à propos de votre affaire.

Au mot de prêtres, on pouvait déceler un mépris visible...
Le Père Damien se tourna vers l’inconnue qui venait de s’adresser à lui. La pointe de mépris dans ses paroles n’avaient pas échappé au prêtre. De nature placide, le vieux prêtre pouvait entrer dans des colères passionnées lorsqu’il s’agissait de religion. Mais tandis qu’il se tournait, il put reconnaître la demi-elfe.



Il faut dire que malgré les efforts de cette dernière pour passer inaperçu, son héritage, de même que ses exploits, en faisaient une personnalité d’Eauforte…à sa manière.



« -Félis Dragones, c’est un… honneur (le visage exprima un sentiment bien différent de l’admiration) de vous rencontrer. J’ais pu entendre parler de vos exploits récents. Comme vous l’avez entendu, nous ne pouvons refuser aucune aide, y compris celle d’une… incroyante, disons. »

« -Mon père, nous ne pouvons traiter avec cette engeance des Abys…ouf !! »

le coup de coude de Damien coupa le jeune prêtre au milieu de sa phrase.

« -comme je le disais, nous ne pouvons négliger aucune aide. Notre communauté est loin d’être riche mais je suis sûr que nous pourrons trouver un terrain d’entente. »



comme Félis ne réagit pas, il s’assit à la table, faisant signe afin de passer commande.



« -vous êtes plutôt le genre à écouter qu’à parler, dit-on, aussi avez vous sûrement entendu l’histoire de cette tragédie : un des novices, Frédéric Ripeni, qui devait passer l’épreuve d’intronisation à notre ordre a été assassiné par un cambrioleur il y a deux jours. La milice dirige ses soupçons vers un certain Jannot le vif, voleur assez célèbre que notre ville à le…privilège de compter parmi ses résidents. »



« Néanmoins, nous avons peut être une autre piste, Gon, malgré le mépris que vous sembler lui vouer, nous accordant parfois Sa lumière. Je ne puis vous en révéler plus sans savoir si nous pouvons compter sur votre aide. »



« Aussi ne puis-je que vous donner rendez-vous, ainsi qu’à toute autre personne intéressée demain, au Temple. Sachez juste que je suis moins radical que certain de mes frères (regard appuyé au novice) et que vos origines m’importe peu. Après tout, vous ne pouvez être tenue responsable de ce qui vous a échu à la naissance. Rendez vous demain, à l’Aube, qui ne devrait tardé, d’ailleurs »
Félis ne bougea pas durant tout le discours du prêtre. Ce n'est qu'à la fin, après quelques secondes de silence, qu'elle répondit d'une voix neutre.

-J'ignorais que nos "exploits" étaient parvenus aux oreilles d'Eauprofonde. Quant à "l'Engeance des Abysses"...

Elle croisa ses mains sur la table, se penchant légèrement. Ce mouvement fit tomber sa capuche et révéla un regard turquoise reptilien.

-Sachez simplement que j'ai perdu mes origines démoniaques et elfiques, ainsi que toute capacité magique... Je me tairais sur le reste. Pour votre affaire, je serai... ravie de vous aider. Rendez-vous demain... donc.

Le ton devint légèrement glacial à la fin. Sa silhouette se redressa sur sa chaise, faisant craquer le bois. Son visage était aussi impassible qu'une statue. L'ombre d'une faux se profilait sur le mur, apparemment, la demi-dragone avait changé d'arme.

-Ah en fait... je pensais les suivants de Gond, neutres... surveillez mieux votre compagnon...
Une nouvelle Aube se levait sur Eauforte. Le soleil, bien qu’encore bas à l’horizon, illuminait déjà le temple de Gond, où les prêtres, fidèles aux préceptes de leur divinité, s’activaient déjà malgré l’heure matinale. La communauté de Gond n’était pas très importante à Eauforte mais la dizaine de prêtres abattaient un travail phénoménal. L’Edifice, de construction en apparence simple, était constituer d’une solide charpente de bois, où diverses enluminures en cuivre se succédaient. Pour un temple, celui-ci avait plus l’aspect d’un atelier que d’un lieu de prière. Pourtant, en raison des récents évènements, l’atmosphère était lourde.

La venue d’aventuriers forçait les prêtres à se montrer sous leur meilleur jour, ajoutant encore de l’électricité à une ambiance déjà survoltée.



« - Père Damien, quelq’un désire s’entretenir avec vous au sujet de l’enquête. »

le grand prêtre détourna les yeux de son ouvrage, un complexe enchevêtrement de rouage de cuivre et de lentilles en verre dont seul Ogma sait à quoi cela pourrait servir. Le regard du prêtre était fatigué, de larges cernes entourant ses yeux. Les dernières nuits, il lui avait été impossible de trouver le sommeil, l’obligeant à s’occuper l’esprit sur l’une ou l’autre invention. L’air hagard, il se leva.

« -que l’on m’apporte de l’eau, il me faut être présentable. Est ce que notre invité est seul ? si oui, faite le patienter, inutile que je répète ce que nous savons à chacun de nos futures ôtes »

le jeune prêtre acquiesça, puis parti transmettre les directives.
Ronulf hésitait à laisser les rênes du Théâtre à Marmite Hortenz, mais l'appât du gain et un brin d'aventure avaient eu raison de lui.

- Marmite ! Il faudra penser à commander de la paille fraîche pour les écuries et à payer la facture de vin Aquafondais à ce voleur de Brise-Chope. Ce nain aura ma peau... Ah, et oui, il faut renouveler le contrat des troubadours. Faites attention à ce qu'aucun de ces tire-laine n'approche de mon bureau. Pour le reste, je vous laisse seule juge. Je n'en aurai pas pour longtemps je pense... Et ne lambinez pas !

Evitant une casserole qui volait vers sa tête, Ronulf s'enfuit dans les rues d'Eauforte en direction du Temple de Gon.

L'halfelin avait revêtu une vieille cape brune qui dissimulait son pourpoint de cuir qui lui même tentait vainement de cacher une bedaine conséquente... Une longue dague pendait à son côté, et un sac de toile rebondit était passé en bandoulière et semblait attirer tous les chiens errants du quartier...

La bataille pour les chasser fut rude, et c'est en nage que Ronulf arriva en vue du Temple.
A la même heure, un étrange équipage avait quitté le théâtre des illusions pour se diriger vers le temple de Gond. Même si la plupart des habitants d'Eauforte avaient entendu parler d'eux en terme plutôt élogieux, ils préféraient éviter de se trouver sur la route de cet inquiétant équipage. Félis se dirigeait vers le temple de Gond, mais aujourd'hui, elle n'était pas seule. Elle avait emmené avec ce dangereux animal qui semblait lui servir de monture. Il s'agissait d'une gigantesque hermine dont on disait qu'elle avait été autrefois un scalde venu du Val Bise. Mais peu de personnes croyaient à cette histoire...

Ainsi après avoir essayé de traverser la ville aussi discrètement que possible, ce qui équivalait à peu près au passage d'une troupe de barde annonçant leur représentation du soir, les nuisances sonores en moins, la semi-dragonne et le monstre étaient arrivés devant le temple de Gond où ils eurent la surprise de voir Ronulf, le tenancier du théâtre.
Félis avait rabattu sa capuche sur son visage, même si elle savait pertinemment que cela ne servait à rien. Elle avait été surprise de savoir qu'on avait entendu parler de leurs "exploits" au temple bien qu'elle n'était pas de cet avis.
Une boucherie, voilà ce qu'avait été leur "combat", seule la chance, un sacrifice et un livre de nécromancie elfique les avaient sauvés. Elle avait honte de son impuissance même si elle ne l'avouait pas, honte d'une renommée qu'elle ne méritait pas. Aërandis, lui, le méritait amplement avec le reste de ses compagnons.
La semi-dragonne, à l'entrée du temple, caressa la fourrure de l'animal, une rage inassouvie au coeur. Mais c'était le passé, il fallait se tourner vers l'avenir. Il fallait tout d'abord penser à son compagnon, le reste attendra. Elle hocha la tête poliment et en silence en direction de Ronulf et pénétra dans le temple...
L'halfelin sursauta en voyant Félis arriver avec l'énorme Hermine à son côté. Vite remis de ses émotions, Ronulf protégea son sac des babines de l'animal. Il avait beau avoir entendu maintes fois le récit des aventures de ses illustres clients, il doutait que la parcelle d'humanité qui résidait dans l'animal sanguinaire soit encore effective...

Finalement, il emboîta le pas à Félis et à l'Hermine et entra dans le temple...
Alors qu’ils pénétrèrent dans le Temple, Ronulf et Félis furent accueillis par une demi douzaine de prêtres. La robe de bure brune avait été troquée pour quelque chose de plus cérémonial : portant des robes couleur safran ainsi que des ceintures où pendaient une multitude d'outils, les six prêtres se tenaient en deux groupes.

L’architecture du Temple était visiblement bâtie d’avantage pour être solide et fonctionnelle que pour épater la galerie, bien que de nombreuses gravures portant des signes gnomes étaient affichés partout. La charpente de bois culminait à 4mètres de hauteur, faisant du temple un édifice certes grand mais pas impressionnant au regard d’autres édifices. l'éclairage, constitué pour une par de lanternes à huiles, pour l'autre d'astucieux miroirs réfléchissant la lumière solaires, fournissait une clarté plus que suffisante. le vacarmes provenant des divers ateliers n'était assourdis que partiellement par l'épaisseur des murs.


Le groupe de prêtres fut bientôt rejoint par le Père Damien, Grand Prêtre de Gond d’EauForte. Ce dernier, bien qu’ayant l’air fatigué, arborait un air où l’on pouvait lire la sagesse et la bienveillance. Arrivé devant les compagnons, il jeta un regard perplexe à la monture de Félis, avant de prendre la parole :

« -Gond soit loué, je vous remercie d’avoir répondu à mon appel. En ces temps sombres nous ne pouvons nous permettre de refuser une aide. mais venons en au fait : il y a 2 jours, l’un de nos novices a été tuer dans sa chambre d’hôtel et l’invention qui constituait son épreuve de passage a été dérobée. Les soupçons de la milice s’orientent vers un voleur célèbre, Jannot le vif. Une autre hypothèse est que l’un des autres novices seraient à l’origine du meurtre. C’est la raison pour laquelle j’ais fait appel à vous : nous préférerions laver notre linge en famille. si vous avez des questions, n’hésitez pas»
Félis abaissa sa capuche, un sourcil levé.

-Pour qu'un "célèbre" voleur vole l'invention d'un novice, elle devait avoir soit de la valeur, soit être... Mais vos disciples ne feraient rien de bien dangereux, n'est ce pas?

Elle fit un petit sourire entendu vers la fin. Puis elle croisa les bras, une main sur le menton en signe de réflexion tandis que son regard parcourait la salle où ils étaient.

-Ne vous a t'il pas remis une copie au préalable afin de la sacrifier à votre dieu, si ce sont bien les coutumes des suivants de Gond?
L'hermine était resté dans la cour intérieure du temple pour la simple et bonne raison qu'elle ne pouvait passer les autres portes. Après tout, il s'agissait d'un temple de conception gnomique taillé de telle sorte que les humains puissent y entrer. Déjà un demi-orc aurait trouvé les portes basses et le tout bas de plafond, alors on ne pouvait imaginer qu'Aërandis puisse rentrer.

L'animal s'était donc diriger vers un mur à l'ombre du soleil matinal pour aller s'allonger contre ce dernier. Et ce, pour le plus grand déplaisir des novices et des jeunes prêtres de Gond. On leur avait bien dit que l'animal ne leur ferait pas de mal, mais imaginez vous un instant face à des canines acérées mesurant au moins un demi-pied. La première chose à laquelle on pense alors quand on est un gnome, c'est que l'on a tout juste la taille d'un casse-croûte.

Enfin bon, maintenant l'hermine attendait Félis tranquillement allongée au calme, tous les humanoïdes présents se trouvant à l'autre bout de la cour, regardant avec appréhension le gigantesque animal.
bien que le visage du prêtre ne trahit aucune surprise, on pouvait aisément la deviner chez les autres clercs. la semi-dragonne venait de faire un bon d'en l'estime que lui portaient les prêtres.


« -vous me semblé bien informée quand aux dogmes de notre religion. En effet une copie aurait dû être réaliser si le novice avait été un prêtre confirmer. Mais cela n’ayant pas été le cas, ce ne fut pas nécessaire. Voyez vous, notre temple pourvoit généralement aux besoins de nos membres quant à leurs expériences mais les novices doivent financer d’eux-mêmes leurs projets. Aussi seuls les inventions des candidats admis auraient-elles été copiées pour archives et sacrifices.


La réalisation de Frédéric consistait en un appareil permettant de déformer la voix de son utilisateur. Rien de bien dangereux en soit, mais entre les mains de quelqu'un ayant assez d’imagination… l’assassin devait avoir une idée précise en tête puisque les plans de l’invention ont eu aussi disparus.



Concernant l’autre piste, nous avons déjà interrogé les autres novices. Tous ont nier être au courant de quoi que se soit bien entendu. Nous ne pouvons les accusés ouvertement, ni même pousser plus loin les suspicions.

En revanche, je me disais que votre ami halfelin pourrait usé de discrétion et de ses contacts pour enquêter.

Entre temps, qui sait si la présence de votre familier ne déliera pas quelques langues. »
- Qui moi ? couina Ronulf. C'est à dire que... que je me suis retiré des... comment dire... des affaires depuis un bout de temps ! Ceci dit, je connais assez bien une ancienne voleuse qui s'est installée ici. Vous devez la connaître Félis, il s'agit de la soeur de Mëryl. Si votre Jannot le vif est en ville, elle pourra certainement nous en dire plus.
-Depuis notre retour, je ne suis pas restée inactive depuis que j'ai perdue ma magie, Sir Ronulf... J'ai développé certains dons de votre métier.

Etait-ce un sourire carnassier qui se profilait sur le visage de Félis? On aurait pu le croire un instant.

-Un appareil pour déformer les voix... effectivement, voilà un instrument qui peut être user à mauvais escient. S'il s'agit d'un célèbre voleur en plus, cela pourrait porter préjudice à votre temple si un malheur venait à advenir et qu'on soupçonne les gens de Gond de fabriquer des inventions dangereuses. Enfin, je dis cela dans le pire des cas, il y a peu de chances que cela arrive.

Elle marqua une pause, tout en faisant un geste de la main ample. Puis la semi-dragonne fit une légère révérence avant de se tourner.

-Bien, je verrai ce que je pourrai faire... Seuls les actes comptent. Les intentions et les pensées sont une part importante de l'être, mais au final, c'est le résultat qui a une véritable importance comme vous le dites.

S'amusait-elle à inquiéter les prêtres par ses suppositions? Quoiqu'il en soit, elle sortit dans la cour intérieure, rejoindre Aërandis. Elle caressa machinalement la crinière de l'imposant animal.

-Un travail nous attend Aërandis, peut-être plus dangereux ou moins que nécessaire. Peut-être ont-ils la solution qu'on attend, m'accompagneras-tu? Si seulement tu avais encore le don de la parole...
Même si l'hermine n'avait pas le don de parole, elle semblait comprendre les paroles prononcées autour d'elle. Elle se releva et poussa un léger feulement qui fit faire un bon de trois mètres à tous les prêtres présents aux alentours, cela eu l'air de beaucoup amusé Félis d'ailleurs. Puis, elle emboîta le pas à la semi-dragonne.
Le père Damien sourit en entendant les paroles de Félis. Cette mystérieuse personne révélait bien des surprises, décidément. Elle semblait bien au fait des dogmes et préceptes de Gond et en était, à sa manière, l'incarnation. dommage qu'elle soit si désespérément athée...

Quand à Ronulf... on avait toujours besoin de plus petit que soit et qui sait s'il n'aurait pas un rôle à jouer ? Damien se tourna vers ce dernier:

"Votre amie est impulsive, Ronulf, j'attend de votre part plus de mesure. Comme elle se lance sur les traces de ce voleur, il me semble que vous pourriez gagné du temps en glanant des informations auprès des novices. Vous les trouverez dans la cour intérieur. Je ne suis pas coutumier des enquêtes aussi j'ignore les questions à poser. Vous me semblez bien mieux taillé que moi pour ce travail. n'oubliez pas: ce sont des témoins, pas des suspects !"

Le prêtre lissa sa robe, attendant visiblement une réponse de la part de l'halfelin.
Hors et plus loin du temple, Félis s'adressa à l'hermine.

-Je n'ai jamais apprécié les prêtres, ils en disent souvent trop ou pas assez... Impossible de savoir ce qu'ils pensent. Va, peut-être y gagneras-tu Aërandis...

Usant de ses nouveaux talents de roublard en matière de connaissance urbaine, elle tenta d'aller par endroits et rues, trouver des informateurs. Sa priorité était d'en connaître plus, au hasard d'une conversation anodine, sur ce fameux voleur et les guildes de voleur actuelles. Elle ne perdait jamais en vue, dans la foule, de guetter la présence d'halfelins suspects et enclins à bousculer par "inadvertance" les personnes. Prête à faire signe à l'un d'eux dans le jargon des voleurs, histoire que les voleurs l'arrêtent dans son mouvement, par peur des réactions de la milice. Le reste était facile: le traîner dans un coin et extorquer les informations.

Elle avait pensé à demander à Aërandis de rester à distance. Juste le temps de montrer ses crocs une fois un voleur attrapé et montrer le potentiel du duo, histoire d'impressionner. Inconsciente de prévenir à l'avance les assassins ou bien, un piège organisé?
Les quartiers du port d'Eauforte, bien qu'étant sous le contrôle strict de la milice, avaient assez mauvaise réputation. C'était le port, après tout. La rivière scintillante n’était pas une voix très fréquentée mais cela restait le contact le plus rapide avec la côte des épées. Et là où il y a du commerce, il y a toujours eu des voleurs…

Tandis qu'elle errait dans les rues à la recherche d'un indice, Félis eu l'occasion d'entendre de nombreuses rumeurs: hausse des prix, renforcement des garnisons du Zhentarim à Llork, ragots divers, grogne concernant les nouvelles taxes commerciales de Secomber sur les produits venant de l'Est,...



Alors qu'Aërandis suivait quelques mètres en arrière, il fut dépassé par ce qui semblait être un gamin des rues. Ce dernier, en arrivant à la hauteur de Félis, trébucha, se rattrapant au dernier moment à la cape de la semi-dragonne. se relevant promptement, il se remit à courir.

"S'cusez moi, m'dame !"

Bien qu' attentive Félis ne put que le regarder tourner à la prochaine ruelle.

Cette dernière, un simple cu de sac, était trop étroite pour permettre à Aërandis de s’y engagé.
De son côté, Ronulf, bien que capable de se fondre dans les ombres pour espionner les disciples préféra une approche plus directe. Son expérience lui avait déjà prouvé qu'on pouvait obtenir tout ce que l'on désirait avec une bonne miche de pain, du fromage et une bière naine de derrière les fagots.

Aussi, s'approcha-t-il d'une table encombrée et commença-t-il à la dégager pour faire de la place. Ensuite, avec un regard de chien battu, il ouvrit son sac et déballa dans l'ordre : Un petit tonnelet de bière, un énorme saucisson, deux miches de pain frais, un demi fromage presqu'aussi gros que lui, un grand pot de beurre, et un non moins grand pot de miel.

Repliant précautionneusement son sac magique, il entreprit de commencer à manger sous les yeux effarés des prêtres qui, peu à peu, s'approchaient de lui...
Le réflexe de Félis fut judicieux…mais inutile, la bourse de cuir pendant toujours à sa ceinture. la chute était soit réelle, soit un tentative de vol ratée. Les lacets de cuir avaient visiblement tenu le coup. Quoiqu’il en soit, le jeune tire-laine s’était piégé tout seul en entrant dans l’impasse. Félis pouvait très bien décider de le laisser courir ou de tirer ça au clair.
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Ronulf en était à tartiner consciencieusement le pain avec le beurre quand l’un des novices s’adressa à lui : « ce festin m’a l’air quelque peu excessif pour quelqu'un de votre taille, maître halfelin, même connaissant l’appétit de ceux de votre race. »

Le novice, un gnome de moins d’un siècle, dévorait littéralement des yeux la collation de Ronulf. A ses cotés, les deux autres novices et un prêtre confirmé semblaient soudainement trouver le roublard obèse très sympathique. Le prêtre prit la parole : « je pense vous reconnaître : vous travaillez au Théatre des Illusions n’est ce pas ? cela fait longtemps que je n’ais pu m’y rendre. J’en garde d’excellent souvenir, notamment les nombreuses histoires que l’on pouvait entendre autour d’un bon repas. »
- Tout ceci est vrai mes amis clama Ronulf en se forçant à sourire. Je travaille effectivement au Théâtre des Illusions, et ce repas est bien trop gros pour moi seul. Venez donc partager Servez-vous !

Alors que les prêtres s'asseyaient autour de la table pour "tenir compagnie" au pauvre halfelin, ce dernier commença à poser quelques questions insidieuses...

- Dites-moi, ce meurtre ne vous coupe-t-il pas l'appétit ? Vous connaissiez bien la victime ? Tenez, prenez aussi un peu de bière !
Le jeune gnome, la bouche encore pleine de pain, articula péniblement quelques mots:
"Oh, vous chavez, bien connaître, chest beaucoup dire. chais rencontré Frédéric y'a environ un mois en préparachion de notre intronisachion parmi Ses prêtres. Nous n'étions pas vraiment amis, après tout..." Avalant bruyamment, le novice prit une rasade de bière
"Après tout, seul un d'entre nous deviendra prêtre cette année. Son invention était bien pensée mais il ne serait pas devenu prêtre."

Surprenant le regard d'un de ses condisciples, le jeune novice se tut, reprenant un peu de saucisson. visiblement, il faudrait attendre que la bière face plus d'effet.
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