Durant la semaine, nous autres Disciples avions convenu qu'il était temps de porter un premier coup à l'Alliance honnie, au nom de notre maître Ishamaël. C'est donc avec grand soin que nous avions planifié notre attaque de ce dimanche. Le lieu choisi, Westfall, constituait une cible de choix. Peuplée de ces humains que nous détestons, cette contrée est en outre fort riche comme en témoignent ses forêts giboyeuses et ses champs opulents.
Partis à 10 de Grom'Gol, nous pûmes rejoindre le rivage de Westfall grâce à un sort lancé par notre chaman Anubis nous permettant de marcher sur l'eau. Nous nous rassemblâmes sur la plage, nous scindâmes en 2 groupes de 5 et commençâmes à avancer, non sans avoir au préalable récapitulé les diverses phases de notre stratégie.
Nos premières victimes furent des bandits de grand chemin et des fermiers habitant la maison d'un certain Demont. Puis nous croisâmes de plus en plus d'Humains, Elfes, Nains et autres Gnomes. Les pleutres ne désirant pas engager le combat, nous continuâmes notre avancée en ces terres, conscients que les forces ennemies se rassemblaient avant d'attaquer. Nous décidâmes alors de nous positionner sur une colline afin de mieux observer leurs mouvements.
Rapidement ils arrivèrent. Pensant que leur nombre suffirait à l'emporter, ils attaquèrent. Mais les pauvres fous n'étaient pas assez puissants ni organisés pour nous inquiéter véritablement. La rapidité de nos voleurs Arséne et Gunther, semant la mort dans leurs rangs, inspirait la peur à nos ennemis. Mahorn, notre chasseur, provoquait également de grands dégâts en les ajustant de loin avec son terrible fusil. Darknubis, en bon guerrier, ne rechignait pas à se lancer dans de furieux corps-à-corps, ainsi que notre druide Harpo et Anubis. Les totems de ce dernier nous étaient d'ailleurs fort utiles. Quant aux lanceurs de sorts, ils n'étaient pas en reste: Abyssea grillait à tour de bras, alors qu'Orus et moi désorganisions leurs rangs en lançant nos pluies de feu.
Entre les totems d'Anubis et les soins prodigués par notre prêtre Malkazan, les coups ne nous causaient que peu de dégâts. Notre objectif visant à tenir la colline fut donc rempli sans trop de difficultés. Nous nous enhardîmes alors en projetant d'attaquer une garnison locale et d'avancer encore plus loin dans les terres. Nous savions que nous courions à notre perte, mais notre recherche de gloire était à ce prix.
En effet, les rangs ennemis s'étaient notamment renforcés de paladins et prêtres chevronnés. Conscients que nous allions disputer notre dernière bataille, nous formâmes un carré sur une petite route et nous battîmes vaillamment jusqu'au dernier.
Nous nous retirâmes défaits, submergés par des forces 4 fois plus nombreuses, mais nous avions en un sens réussi: les Disciples d'Ishamaël avaient fait parler d'eux.
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