Camlann - Renaissance

 
Partager Rechercher
Un trou noir. Une lumière qui vous brûle les yeux. Premier souffle d' air... les poumons qui brûlent...
La pensée qui lui vint à l' esprit: Que fais-je ici ? Il fait froid, j' ai mal !

La douleur la fait s' évanouir.

Tremblante sous la couverte posée sur ses épaules, elle reprend ses esprits, buvant la bière âpre que le nain lui a donné dans cette choppe mal lavée. Elle se coince dans un coin sombre de la taverne, dévisageant les occupants, tous aux sombres regards. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle est perdue, souffre...

La taverne est maintenant fermée, un dernier client vacille en marchand vers la porte, poussé par le tenancier. Il ferme la porte à double tour, lui indiquant du menton l' escalier, menant vers les piaules.
Elle pousse la porte, et va pour s' avancer sur le lit. Soudain, un violent coup dans le dos la jette à terre. Abasourdie, elle voit se pencher sur elle le nain au regard vicieux. Premier réflexe, chercher de quoi se défendre. Elle est faible, mais se souvient des gestes. Elle tire une dague de sa veste, et la plonge dans le corps de cet être grossier qui tente fébrilement de lui arracher ses vêtements. Un râle, puis... le silence.

Sous le choc, elle se tapit dans le coin le plus sombre de la chambre, regardant le nain perdre son sang,qui tâche le parquet en chêne de la piaule. La voila qui court maintenant, les larmes aux yeux. Déja perdue, il fallait qu'on l' agresse ce soir là... la forêt ne serait pas dans grand secours, mais elle s' y sentirait en sécurité. Ces arbres lui semblaient, si... familiers ? La nuit est porteuse de conseil disait le dicton, et il lui semblait bien que c' était le moment propice à la réflexion.
Rassembler ses idées, ses souvenirs...

Mais, mon dieu !! Ce corps !! Il n'était pas le sien !! Furtives, les images revenaient. Elle se souvint, ses courses endiablées dans les Plaines de Gwyddneau, Braethrynn son arbre, Albion, sa patrie d' exilée, sa petite Bretagne qu' elle avait dû quitter à la mort de son père. Assassinat plutôt devrait-on dire. Et ce vil chevalier qui avait lancé sa malédiction sur sa famille, proférant moults menaces, par dépit d' avoir échoué dans son entreprise. ( Extrait du BG initial ).

Comtemplant ce corps de viking, elle retrouvait ses trait, mais... pourquoi ce corps ? Et pourquoi dans cette contrée si froide ? Rassemblant tout ses effort, elle fouillait sa mémoire.

Lentement les images lui venaient, Albion, où elle s' était exilée, l' Académie, qui lui avait tout appris, l' art du chant, du combat et de la discrétion. Ses actions, les guerres qui ravageaient le royaume, ses amis, ses amants, sa passion pour les alcools, sa vie.....

Mais pourquoi ?
" POURQUOIIIIIIIII !!! " hurlait-elle au vent.

Le silence fut la réponse. Les pleurs, la rage, les coups dans tout ce qui passait à sa portée n' y changèrent rien.

-------

Les jours se succédaient, et son habitude de se cacher fût pour elle un bien immense. Elle observait, furtive, les gens qui vivaient ici, apprenait dans l' ombre les us et coutumes. La chose la plus étrange pour elle, c' était de découvrir la présence de hiberniens et .. d' Albionnais !! Ô Déesse !! Enfin !! Elle mourait d' envie de se jeter à leurs coups et les couvrir de baisers, mais.... quelque chose la retint.

Une .. chose ? Où plutôt un gobelin, sale et puant qui la tirait en arrière. Elle se débattait, mais l' être vil la tenait bien. et l' assomait.

Olwenn reprit connaissance dans une sombre caverne, un viking depenaillé devant elle, marmonant d' étranges paroles.


" Ne craint rien, je ne te retiendrai pas longtemps ici; Tu es perdue dans ce monde, et voici pourquoi. Il m' est encore plus étrange de comprendre pourquoi ces esprit m'ont contactés. Je suis Shaman, jeune femme, et on m'a demandé, de te faire savoir ceci. Tu appartiens désormais à ce monde. Fait fi du passé, tu ne peux retourner chez toi. Ton esprit est lié à ce corps. La malédiction lancée par Kulhwch t' a atteinte enfin. Que tu le veuille ou non, tu es réincarnée ici. Et pour toujours. Ce monde brutal est désormais le tiens. Ton passé de ménestrelle, et surtout ce que tu appris de la discrétion, seront tes seules armes. Ta vie sera faites d' ombre, ma fille..... Sache enfin que le Petit Peuple de Basse-Bretagne te fait ce dernier cadeau, celui de te permettre de vivre dans ce monde. Adieu, va maintenant, et découvre !!!! "

Encore abasourdie par les paroles du vieil homme, elle sortait de ce refuge sombre, marchand, dépitée, la main abritant ses yeux du soleil.

" Me voici ... !! Cria-t-elle au vent.
 

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés