Broc - Albion - Errances de l'âme...

 
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«Si on lui mettait des chaînes, il ferait un splendide revenant… », pensa t’elle.

La jeune moniale regarde Sdol s’éloigner. Il y a encore quelques semaines, elle se serait emporté et l’aurait traité de pathétique, de lâche, de geignard. Elle ne peut que le comprendre mais ne peut l’aider.

Si seulement Reis était là…Reis, sa source de vie. Tout ce qu’elle est ou peut être ne voit que lui dorénavant. Reis et Saphyr, sa fille… qui continue à faire les 400 coups pour cacher la tristesse de son père, certainement.

Doucement, la moniale s’adosse au balcon du Caer McKeen, devenu si triste.
Elle repense à sa première rencontre avec Sir Orlanth, et au visage de celui-ci quand elle a rabattu sa pèlerine sur des cheveux gris, contraste saisissant avec son corps de 18 printemps. Si il savait que c’est toujours des soucis de la sorte qui ont peuplé sa vie, depuis la fugue avec Kotori, la rencontre du clan, son mariage avec Reis, le destin tragique qu’Uhter a laissé à jamais en son ventre, …

De nouveaux faits viennent marquer encore les mémoires de la famille.

Soir, le Fennec… Si il y en a un qui dans le clan, elle n’a jamais pu cerner, c’est bien lui. Toujours d’une humeur égale, mais d’une complexité mentale hors du commun. Il montrait rarement son attachement, mais c’était un être d’une bonté énorme. Nombreux sont les nuits ou elle a prié la Lumière pour que leur entreprise réussisse. Puisse t’ils tous revenir, un jour…

Reis quand à lui avait disparu, prévenant Reno de son retour des abysses, lui laissant le soin de la prévenir. Encore une attitude étrange de son mari, mais plus rien ne la surprenait venant de lui. Il lui manque tant…Elle le maudit souvent, elle l’aime et le déteste par moment ; relation ambiguë, mais ont-ils une seule fois vécu quelque chose de simple ?

Complexité…Couple…Amour…tout cela ne peut qu’amener à Panda et Meriel… Trevor…au retour de sa dépouille dans le clan, elle n’aura pas versé de larmes, même si la mort du premier fils du Laird est une tragédie pour elle aussi. Meriel, son amie, aura besoin de réconfort, et non de pleurs accompagnant les siens. Panda, autoproclamé Merveille des Highlands ; tous les deux furent si souvent opposés, à en venir en mains parfois. Elle s’est retenu un grand nombre de fois de le tuer, et lui aussi, et sans doute encore plus qu’elle. L’éternelle jeune fille rebelle a perdu le père qu’elle aurait pu se trouver, tout au moins, quant on regarde leurs relations, c’est tout comme.

Un bruit derrière elle lui fait tourner la tête…Cette nuit encore, Sdol dormira mal. Kotori… Comme si tout cela ne suffisait pas, sa sœur aînée et tant aimée a disparu, elle aussi. Peut-être a-t-elle définitivement rejoint les loups… « Puisse ton esprit troublé avoir trouvé la quiétude, grande sœur »

Même Majordome lui manque. Pas le cuisinier, aux recettes ignobles, mais le gai luron, toujours à pouvoir rendre un sourire, même si on avait le cœur noirci par la tristesse ou la colère.

D’autres encore ont disparu, Elamyr, Kuldaar, Krak, Shanyn… Muricia espère leur retour, par-dessus tout.

Au lointain, les feux follets commencent à sortir des marais. La moniale saisit son bâton, et quitte le balcon.

Pour tous les Keens présents encore, ou ceux qui viendront les rejoindre, quelqu’un doit reprendre le flambeau, comme Panda, quelqu’un qui sera être froid et impassible.

Elamyr n’est pas là, Diandra ne pourrait pas, Sdol …

Elle se dirige vers les écuries, laissant encore ses pensées ressassé le passé, encore et encore, puis en grimpant sur son cheval, lève la tête vers la route menant à château Sauvage. Sur la route, elle imaginera un futur, mais ceci est une autre histoire…


A tous ceux qui me manquent...
Message roleplay
Un vieux paladin errant, seul à présent sans amis, ni famille...entend à travers le bruit lourd de la pluie sur les pavés de Camelot la Triste, quelques brides d'histoires d'un conteur des coins de rues.....On n'y parle de d'aboutissements, de fins, d'adieux.....

Cette nostalgie, cette fin, ne fait que mieux lui rappeler son apogée, la glorieuse époque, pas si lointaine que ça, ou il vivait fièrement, après des mois d'effort, de travail, de grandes aventures avec les fils et filles de la Déesse Lune, des plaines de Salisbury, au tréfonds des Abysses, en passant par les Terres peuplé d'impies...quelques peines, beaucoup de joies, mais au final si peu de sincérité....le temps qui se couvre...les nuages...le vent..la foudre...le sol qui tremble...des lames qui vous frappe sans les voir....sans même savoir pourquoi, et la solitude, la déchéance.

Le vieux paladin, sort alors la dernière pièce de sa bourse, et la donne au conteur, le remerciant de ce moment d'évasion dans son existence au goût d'inachevée..ce sentiment d'être une flèche détourné à mi-chemin, et qui à manqué sa cible.

Il se dit :
Quitter est chose difficile...être quitter par tous l'est encore bien plus....


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