n'habitez pas à côté des incinérateurs(cancer garanti)

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Citation :
Provient du message de Corwin Elentári
L'incinération d'ordures ménagères, qu'est-ce que c'est ?
Les éboueurs viennent une ou deux fois par semaine vous débarrasser des poubelles que vous aurez pris soin de disposer devant chez vous, et ces déchets, tri et recyclage mis à parts, seront pour la plupart incinéré : c'est bien beau de vous en soulager, mais encore faut-il en faire quelque chose. Les déchets passent donc dans un incinérateur, où ils sont brûlés à plus de 900 °C, les résidus calcinés sont récupérés en bas et les fumées s'échappent par en haut pour passer dans une chaudière qui fait office d'échangeur de chaleur pour produire de la vapeur d'eau, refroidissant par là-même les fumées d'incinération (petite parenthèse sur l'échangeur : imaginez des tuyaux qui passent dans un bassin d'eau, à l'intérieur de ces tuyaux circulent de la fumée à 900 °C, celle-ci communique sa chaleur à l'eau par l'intermédiaire de la paroi métallique du tuyau, l'eau se vaporise).
Je voulais un expert et je l'ai eu !
En plus c'est Not' Coco en personne !
Merci !
Citation :
Provient du message de Laya de Malkesh
Tiens Fritou, puisque tu travailles dans ce secteur, vous faites quoi des reliquats après la purification des fumées de recyclage? Parce qu'il faut bien en faire quelque chose de votre Bicar, de votre charbon et de tout le reste une fois que ça a servi à capter les substances toxiques
Certainement, il n'y a pas de solution miracle. Mais vous allez voir qu'ici encore, on fait pas mal de choses.

J'ai oublié de préciser qu'après l'injection du Bicar® et du charbon actif, il y a un filtre à manche sur lequel on récupère les résidus et produits de réaction. Les fumées épurées passent au travers et sont déchargées à la cheminée. Il reste donc effectivement le traitement du gâteau de filtration.

Il y a plusieurs options.
La plus simple est de recycler ce gâteau de filtration à l'incinérateur. Mais ce n'est qu'une solution partielle au problème.
Un procédé de traitement de ces résidus a été développé. Il constitue notamment l'usine de Resolest, près de Dombasle-sur-Meurthe, à l'ouest de Nancy. Les constituants de ce gâteau sont majoritairement des résidus sodiques (80 % de NaCl, du bête sel de cuisine, provenant de la neutralisation du l'acide chlorhydrique HCl par le Bicar® : NaHCO3 + HCl -> NaCl + H2O + CO2). Ce gâteau est d'abord mélangé à des liants hydrauliques, passe dans un réacteur avec des additifs et arrive ensuite dans un filtre-presse. De ce filtre, on sort un nouveau gâteau, inerte du point de vue des normes (françaises par exemple), que l'on met finalement en décharge.
L'effluent liquide du filtre-presse passe sur une colonne à charbon actif et sur deux colonnes à résine échangeuse d'ions pour être purifié et on obtient finalement une saumure (eau salée) recyclable qui est envoyée vers la soudière de Dombasle pour la fabrication du carbonate de soude (grand procédé de Solvay).

Ce procédé fonctionne selon la philosophie qui veut qu'on ne mette plus en décharge que ce que l'on qualifie de "déchets ultimes", c'est à dire les déchets ne contenant plus rien de valorisable, ce qui est le cas ici. Cette philosophie est d'ailleurs en passe de devenir une loi, étant donné que les décharges sont pleines et qu'on est plus que réticent à en ouvrir de nouvelles.
A noter que le procédé ne présente aucun effluent aqueux polluant qu'il faudrait rejeter en rivière, il ne sort que le gâteau inerte et la saumure recyclable.
Citation :
Provient du message de Corwin Elentári
[...]
Ce procédé fonctionne selon la philosophie qui veut qu'on ne mette plus en décharge que ce que l'on qualifie de "déchets ultimes", c'est à dire les déchets ne contenant plus rien de valorisable, ce qui est le cas ici. Cette philosophie est d'ailleurs en passe de devenir une loi, étant donné que les décharges sont pleines et qu'on est plus que réticent à en ouvrir de nouvelles.
A noter que le procédé ne présente aucun effluent aqueux polluant qu'il faudrait rejeter en rivière, il ne sort que le gâteau inerte et la saumure recyclable.
Merci pour les précisions sur les reliquats

Sinon, autre question, les détritus produits actuellement sont dans leur totalité traités par le recyclage et l'incinération ou il y a un phénomène de surproduction de déchets par rapport à la capacité de traitement des ordures?
Dans la même veine, si on réussit à écouler la production d'ordures par le recyclage et le traitement, les incinérateurs et les usines de recyclages sont-ils à même de pouvoir fonctionner un peu plus pour s'occuper des stocks de déchets dans les décharges ou faut-il prévoir la construction de nouvelles structures à cet effet?
Citation :
Provient du message de Corwin Elentári
Il reste donc effectivement le traitement du gâteau de filtration.

qui sont les gourmands qui veulent du gateau , il en reste.

Qu'est-ce qu'on fait de la dioxine et des métaux lourds ?

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Poyetpolomy
Citation :
Provient du message de Laya de Malkesh
Sinon, autre question, les détritus produits actuellement sont dans leur totalité traités par le recyclage et l'incinération ou il y a un phénomène de surproduction de déchets par rapport à la capacité de traitement des ordures?
Ce sont en fait deux questions en une. Premièrement, je ne peux pas affirmer qu'il n'y a pas d'autres techniques de traitement des déchets que l'incinération et le recyclage. Deuxièmement, non, je ne pense pas qu'il y ait surproduction de déchets par rapport à la capacité de traitement.

Citation :

Dans la même veine, si on réussit à écouler la production d'ordures par le recyclage et le traitement, les incinérateurs et les usines de recyclages sont-ils à même de pouvoir fonctionner un peu plus pour s'occuper des stocks de déchets dans les décharges ou faut-il prévoir la construction de nouvelles structures à cet effet?
Déjà, il faut faire attention lorsque l'on emploie le mot décharge. Normalement, ce mot désigne un centre dans lequel on entrepose des déchets - que l'on veut aujourd'hui ultimes - pour ne plus y toucher. Il y a plusieurs classes de décharges, suivant la dangerosité des déchets entreposés, le prix de mise en décharge variant en fonction (le prix prohibitif des décharges de classe 1 est un stimulant puissant à la recherche d'alternatives ).
Mais de ce que je comprends de votre question, vous parliez d'une décharge où on entreposerait éventuellement les ordures ménagères une fois récoltées dans l'attente qu'elles soient traitées. Pour répondre, la plupart des installations d'incinération fonctionnent je pense en légère sous capacité, c'est à dire qu'elles pourraient accueillir un plus gros volume de déchets à traiter. Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas construire de nouveaux incinérateurs, on peut vouloir le faire pour devoir acheminer les déchets moins là, etc.

Citation :
Provient du message de groiink
Qu'est-ce qu'on fait de la dioxine et des métaux lourds ?
Comme expliqué dans mon message précédent, ils se retrouvent dans le gâteau inerte de déchets ultimes mis en décharge.
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