Mauvais rêves

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Promis, demain j'arrête le nutella...

Citation :
C’est perdu dans tes rêves que je t’ai vu, petit ange au doux sourire. Drapé d’innocence et de vertu, tu contemplais le monde d’un air bienveillant.

En m’approchant de toi, je vis d’abord couler de ta bouche cette haine discrète et mesquine, ce filet d’acide qui suintait doucement d’entre tes lèvres. Une goutte tomba sur la paume de ta main, rongeant la peau si blanche, mettant à jour la chair momifiée et poisseuse en dessous. Tes yeux se posèrent sur moi. Nulle lueur de joie ne se reflétait dans ces iris gris, juste cet éclat glacé de démence fiévreuse.

Je ne pouvais fuir, j’aurais voulu te frapper, te faire disparaître. Mais tu restais là, chuchotant ces paroles infectes de réconfort, rayonnant de cette grâce malsaine et apaisante, comme chaque fois. Je me souvenais alors des vermines grouillantes s’agitant dans ton crâne, de ces ombres en putréfaction dansant dans ton cœur. Trop tard comme toujours.

Je ne pouvais appeler à l’aide, nul ne m’entendrait, nul ne me croirait, nul ne me verrait. Nul ne te verrait, non plus, jamais. Caché au plus profond de la nuit de tes rêves, tu allais encore une fois me dévorer, racler de tes griffes si délicates jusqu’au dernier de mes os avant de t’endormir sous les étoiles froides, emmitouflé chaudement dans ma douleur, par toi suscitée.
C'est beau mais triste
Et non, continue a manger du nutella, si ton moteur a poster des bons sujet marche a ca , bah t'arrête pas
Puis c'est bon le nutella
Re: Mauvais rêves
Citation :
Provient du message de Aloïsius
Proms, demain j'arrête le nutella...
Oula oui ca devient urgent

glauque comme texte mais bien écrit
Fut un temps je rêvais souvent d'une femme pleurant dans un coin, se lamentant. Finalement je m'approchais, et quand elle levait la tête je découvrais que ses larmes étaient du sang.

Jamais cherché à comprendre la symbollique c'est bien trop vieu ca n'a plus de réel intérêt
Re: Mauvais rêves
Citation :
Provient du message de Aloïsius
Promis, demain j'arrête le nutella...
Il est coupé à quoi ? parce que c'est pas pour dire, mais ça carbure sec ! fait tourner, tient

assez sombre comme texte, mais vu que c'est un cauchemar
Ca me fait penser aux descriptions des rêves que mon perso dans La Mascarade avant..
Tu n'aurais pas trop diabler par hasard Aloisius ? *Sourit*
J'aime bien ce texte, lugubre, mais intéressant pour l'image qu'il donne à imaginer.
N'arrête pas le nutella tout de suite et continue si tu le veux bien à nous offrir tes textes.

Citation :
Un miroir déformant et brisé, je pense.
Arf, Sept ans de malheur déformé! Dommage.
lorsque...
j'ai repris du nutella, et je fini ce texte qui ne l'était pas, comme chacun pouvait le voir, bien sûr.

Citation :
Tu tendis tes serres vers moi, lorsque je vis les premières fêlures. A peine visibles au début, elles allaient en s’élargissant, grandissant avec ma colère. Tu n’aurais pas du vouloir t’en prendre à autre que moi. Mon doigt touchait presque ton ongle noirci, il y eut un instant d’immobilité, puis mes yeux se fermèrent alors que le miroir explosait en silence. Comme une grêle brûlante, les éclats se plantèrent dans mon corps, dessinant milles étoiles de sang sur ma peau. Puis ils se détachèrent, et tombèrent au sol comme une bruine vermeille. Sur chacun d’eux, je pouvais voir ton visage, sur chacun d’eux je lisais tes mauvais rêves et tes espoirs malsains. Je te laissais derrière moi, avançant encore un peu plus dans le palais des glaces, espérant trouver un jour un reflet de moi qui me plaise.
Citation :
Provient du message de Mab
Ca me fait penser aux descriptions des rêves que mon perso dans La Mascarade avant..
Tu n'aurais pas trop diabler par hasard Aloisius ? *Sourit*
Me disais bien que ton perso la ne pouvait pas etre clean, evidemment ^^
Pour changer du nutella, j'ai essayé la crème de marron. C'est pas mieux, semble t-il.
Citation :
Le Palais des glaces n'est pas vide. J'entends des pas qui résonnent dans ses interminables couloirs. Les échos d'une course rapide. Le frôlement de pieds nus sur le sol, avançant prudemment. Le martèlement de lourdes botes. Parfois, j’écoute aussi ces voix dans le lointain, éclats de rires, cris de colères, douces complaintes, chuchotements effrayés, babils innocents…

J’avance quant à moi en silence, mes pieds ne touchent qu’à peine le sol, et seuls les battements de mon cœur (toum-toum !) sont parfois audibles ou alors ces gouttes de mon sang qui heurtent parfois le sol froid (plic !). Il fait sombre dans ces couloirs labyrinthiques, mais certaines salles sont éclairées par des lustres de cristal scintillants. Tout ici n’est qu’illusions, ombres mouvantes, reflets fuyants, jeux de lumière.

Il y a des gens dans le palais des glaces, mais je ne les croise jamais. Je croise des gens dans le Palais des glaces, mais ils ne me voient jamais. Des gens m’ont vu dans le Palais des glaces, mais ils sont partis en courant. Des gens sont venus vers moi dans le Palais des glaces, mais il y avait ces murs de verre, toujours, entre nous.

Trouverais-je une sortie ? Je n’ai vu que des trous noirs, insondables, dans le sol et ne veux m’y risquer. Ou bien une masse, pour briser ces trop nombreux murs ? Mais le Palais des glaces a sa beauté, il est plus ancien, plus grand, que moi. Qui suis-je pour vouloir le briser ? J’avance en silence dans le Palais des glaces, mais j’y fais encore trop de bruits.
Deviens l'air qui existe dans ce Palais et tu te glisseras alors sans encombre entre ces glaces qui encombrent ton chemin.

Deviens la Lumière qui se reflète sur ces glaces et ainsi tu parcoureras ce Palais dans une allure folle frénétique.

Deviens la chaleur qui émane des corps et élève toi au dessus de toutes ces glaces pour n'être finalement qu'un observateur de plus... ailleurs...

Tu devrais essayer la confiture de myrtille, ça à l'air pas trop mal non plus .
Citation :
Provient du message de Kelem Khâl La'Ri
Deviens l'air qui existe dans ce Palais et tu te glisseras alors sans encombre entre ces glaces qui encombrent ton chemin.

Il y a milles et milles chemins dans le Palais, qui s'entrecroisent en tout sens, ce sont les glaces qui les définissent. Vouloir faire abstraction de ces barrières, n'est ce pas courir le risque de rater quelque chose ? En ce lieu, le chemin est sans doute plus important que le but .

Citation :
Deviens la Lumière qui se reflète sur ces glaces et ainsi tu parcoureras ce Palais dans une allure folle frénétique.
Tout va déjà si vite, en cet age de lumière... J'aime le calme et la lenteur, même si parfois ils ne font, étrangement, qu'accélérer encore un peu la course de l'aiguille...

Citation :
Deviens la chaleur qui émane des corps et élève toi au dessus de toutes ces glaces pour n'être finalement qu'un observateur de plus... ailleurs...
Je ne suis pas sûr que ça me plaise... On croise parfois des reflets fascinant dans le Palais, les siens et ceux des autres. Ils ont leur vie propre, leur histoire, leurs volonté. De haut, je verrais peut être les originaux, certes... Mais existent ils réellement ? Ou n'y a t-il que des reflets, à l'infini ?
Citation :
Tu devrais essayer la confiture de myrtille, ça à l'air pas trop mal non plus .
J'en ai pris, dans un gâteau des Pyrénées, il y a quelques jours. C'est très bon.
La suite... le ventre vide, cette fois.
Citation :
Au détour d’un couloir, une silhouette s’avance. Je l’entendais depuis quelques temps déjà, pestant contre les détours et les chausse-trappes ou s’émerveillant des lueurs féeriques du Palais. Elle-même avait sans doute entendu un de ces reflets bavards qui me suivent ou me précèdent en ces lieux. Un peu de vie entre ces murs si beaux, si froids… Un souffle chaud parmi les courants d’air, des mots vrais échangés et non des échos volés à l’éther silencieux. Et la chance de ne plus sourire seulement aux miroirs, ne serait ce qu’un instant.

Mes plaies se sont refermées depuis longtemps déjà, sans que je m’en sois rendu compte. Ce sang là n’était pas le mien. Je ne suis pas le seul à avoir du affronter les mauvais rêves de reflets maléfiques. Mais jamais d’autres que les miens. Ou alors, peut être, il y a si longtemps, ce vieux truc qui rôda misérablement, juste hors de porté de ma hargne. Depuis combien de temps suis ici, à errer immobile entre les murs de cristal ? La mémoire revenue grandit-elle le temps déjà passé, telle la lumière qui jailli à nouveau dans le Grand Hall trop longtemps obscurci ?

Je n’avais pas vu cette étrange brume traîtresse qui flotte dans le Palais. Ou plutôt je ne voyais qu’elle. Il y a des gens dans le Palais des glaces, et si leurs reflets se déchirent parfois sur des miroirs trempés de larmes, il suffit parfois, je l’espère, de souffler sur la brume pour que les reflets s’effacent, que les larmes sèchent et que les chants fusent à nouveau dans le Grand Hall.
Un peu d'alcool, et ça repart.
Citation :
Un clignement d'oeil, un murmure, et la silhouette se fait reflet, ne laissant que l'écho de cris de rage, résonner dans le Hall vide. Une porte apparait, vibrante de lumière et de chaleur. Je quitte les couloirs froids du palais. Je suis au dehors, enfin.

Pourtant, j'ai déjà vu cette ville en ruine, ces allées écrasées de soleil. J'ai déjà parlé à ces enfants mendiants qui jouent dans la poussière, riant autant qu'ils pleurent. J'ai déjà connu cet langueur, ce vertige lancinant, le bruit de mon propre sang qui bat entre mes tempes. Et les fragances qui hantent les ruelles, odeurs de peurs, parfums de joies, puanteur du désespoir...

Mais je n'en ai pas le souvenir, il n'y avait rien avant le Palais. Ici, la nuit n'existe pas, le sommeil n'est qu'une légende, la mort est le repos. C'est une immense ville, où les habitants sont gardiens de leur propre prison. Gare à ceux qui veulent s'évader.
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