Broc - Albion - Episode 1er : le secret de Lyonesse

 
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Le mercenaire marchait maintenant depuis longtemps...Lyonesse était encore loin et le ciel s'obscurcissait chacun de ses pas.
" Les Cornouailles ne sont pas l'endroit le plus adéquat pour faire halte ! " pensa-t-il.
Le jeune homme, éreinté, avait enlevé son lourd casque noir et laissa flotter librement ses mèches blondes aux doux embruns marins tout proches. Il s'éloigna de la route, et décida de passer la nuit en lisière de forêt. La fraîcheur tombait de plus en plus. Il sortit consciencieusement de son sac une couverture de laine, quelques tranches de pain de seigle, et une bouteille de cidre.
"Je ne dînerais pas de fines victuailles ce soir..." murmura-t-il en contemplant le reste de nourriture piteusement. La viande de Clarence le boucher et les chopes du Mug étaient bien loin a présent. Il frissonna. La saison froide était bien avancé et sa simple couverture ne le protégeais pas du vent qui devenait glacial. Il s'emmitoufla du mieux qu'il pût et se surpris a regarder le ciel. Totalement dégagé, il laissait apparaître une myriade d'étoiles. Il se souvint alors de ses soirées passées à contempler ce même ciel, sa chère fiancée blottit contre lui. La nostalgie de ses moments lui revint et il commença un doux chant aux sons sucrées et réconfortants. Son don pour composer et chanter avait toujours été un trait de caractère chez lui, qui avait été bien entretenu et développé grâce à sa sœur. Il resta quelque temps immobile, perdu dans ces rêveries. Enfin, fourbu, il posa sa tête sur son sac, oreiller de fortune, et le sommeil le gagna rapidement. Ses rêves furent par moment troublé par des formes grimaçantes. Mais quand le visage de son aimée réapparaissait dans ses songes, il retrouvait son calme.

Le matin, de délicieux rayons de soleil vinrent réchauffer son visage. Il ouvrit ses profonds yeux azurs…Il était temps de partir. Oerlonn ramassa ses couvertures, ses maigres ustensiles, revêtu son armure de mailles et se remit en route, ses précieux marteaux en astérite ceints à sa taille. Le vent se faisait de plus en plus dense à mesure qu’il avançait. Après quelques heures de marche sur les chemins totalement plates, il aperçu enfin la brume de Lyonesse qui grignotait les extrémités de Cornouailles. La route tombait à pic ici : Le jeune mercenaire s’engouffra dans cette brume étouffante en suivant méticuleusement la route à ses pieds. Il pressa nerveusement les manches de ses marteaux de guerre : il savait que de nombreux esprits malins hantaient cette terre maudite et qu’il serait en danger si il s’écartait un temps soit peu du sentier…
 

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