Il était là assis au pied d'un immense hêtre, repensant a ses joies ses peines, mais surtout a sa douce Heyla qu'il attendait encore et toujours. Souvent en rencontrant d'autres couple, il les enviait, les jalousait.
Mais a chaque instant il se savait lié par un lien fort à cette femme qui lui vola son coeur dés leur première rencontre.
A plusieurs reprise il voulu interrompre cette relation qui pouvait aux yeux de certains passée pour mort née, mais une seule apparition, fut elle furtive suffisait à lui rendre son bonheur.
Solitaire il l'était devenu par la force des choses bien avant qu'ils ne se rencontrent, bien avant qu'il ne commence a l'aimer. Mais pour pouvoir partager avec elle ce que d'autres ont il aurait donné tout un royaume. Mais il ne pouvait en être ainsi, il le savait et s'y résignait.
Dans ces moments de mélancolie il repensait à son visage, son sourire, et les maux qui l'habitaient disparaissaient aussi vite. Pourtant, certaines rencontres ne le laissaient pas indifférent, voulant quelques fois essayer d'avoir ce que les autres ont, aspirant certaines fois au même bonheur que tout ces gens qui peuplent les mêmes terres que lui.
Puis il se ravisait et répétait en lui même c'est quelques vers, un jour peut-être il aurait le courage de les lui faire conaitre. Même si ce jour, il le repoussait par crainte de la réaction de sa douce.
Tes longs cheveux bouclant sur tes joues solennelles,
Je lis en tes yeux une interrogation;
Ce doux regard songeur, inondant tes prunelles,
Où transpire l'amour, qui se pose question.
N'aie de crainte ma mie, ma passion est immense,
Je nourris mes instants de nobles sentiments,
Tu as séduit mon coeur, et ta seule présence
M'enivre de douceur, dissipe mes tourments.
Je fais don de ma muse et d'une ode légère
A tes jeunes printemps, ma belle messagère,
Pour que préserve Dieu le flambeau du bonheur.
Auprès de toi j'aspire à cet état de grâce
Que m'accorde la vie, les élans de ton coeur,
Afin qu'au fil du temps rien en nous ne s'efface.
Balmûûng se releva enfin, regardant encore une fois cet arbre fier contre lequel il s'était assis, espérant peut-être qu'un jour il puiserait dans ses racines une once de fierté qu'il lui ferait avouer a sa douce ses attentes et ses envies.
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