Broc - Albion - Un retour bien étrange à Léthantis

 
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Deux jeunes apprentis devisent tranquillement au pied de l'Association de Léthantis après avoir suivi fastidieusement une leçon de Maître Olorustos sur la magie élémentaire :

- Voilà deux jours qu'elle est arrivée, l'as tu entendue s'adresser à quelqu'un hormis Maître Olorustos, les oursons et petits lynx de notre forêt?

- C'est vrai que cette femme est étrange, on raconte qu'elle porte les mêmes robes que ces druides que l'on trouve à Keltoi Fogou !

- Je me demande bien ce qu'elle fait ici... J'ai entendu dire qu'elle reviendrait d'un pèlerinage en Hibernie, dit l'apprenti d'un air méprisant. Mais as tu vu comment Maître Olorustos l'a accueillie? Comme si elle avait grandie ici...

- Oui, elle à l'air différente malgré tout, répondit l'autre d'un ton dubitatif en employant ce terme. Tout comme son nom, t'en souviens tu? Il semble si...

- Je suis Yeuze Olruïn, intervint une douce et chaude voix dans leur dos.

Les deux apprentis se relevèrent d'un bond en rougissant et virent la jeune femme se tenant derrière eux en souriant doucement.

- Je... euh... nous..., commença l'un d'eux en balbutiant.

- Suivez moi je vous prie, cela va bientôt être l'heure de votre cours d'histoire magique, l'interrompit Yeuze. J'en ai la charge aujourd'hui, nous parlerons du Mage Merlin, c'est un de mes sujets favoris...
Ce ne sera guère long, les rassura-t-elle voyant leurs mines déconfites, il faut que je prépare mon voyage prochain pour Cotswold, je suis mandée à l'Académie de Camelot...

Ils lui emboîtèrent alors le pas jetant un regard entendu et gravirent ensemble les marches de l'Association de Léthantis tout en entendant la curieuse femme fredonner :

D’aussi loin que je me souvienne
J’ai toujours entendu le vent
Murmurer que quoi qu’il advienne
Dans la vie, il est grand temps
De faire un retour sur soi-même
Et de regarder souvent
L’eau qui coule de la fontaine
Et les rêves de l’enfant
Du fond des vallées lointaines
Ils reviennent tout le temps
Hanter les cœurs trop bohèmes
Comme la pluie du printemps
Ne cherchant plus les choses vaines
Qui ne sont que néant
Et remplissent le coeur de peine
Faisant perdre les plus beaux moments
J’ai relevé la tête et j’ai vu
Qu’il existe bien plus que ça
De tout ce qui est connu
Une paix qui vient de l’au-delà
De ce que l’on peut voir et comprendre
Et de tout ce que l’on ne sait pas
Et qui pourtant se fait entendre
Dans le secret de cette vie ici-bas...

La jeune femme se tut alors et tourna son regard vers la Forêt :

- Oui tout a changé ici....et son ton si triste semblait emprunt des frimas d'un hiver millénaire...
 

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