Broc - Albion - Mort d'un sicaire

 
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Les rideaux partiellement tirés laissent perler par endroit un mince faisceau de lumière, la pale luminosité de ces rayons laissant planer dans la chambre une atmosphère particulière. Les ombres vacillent aux grès des légers mouvements ondulatoires des voiles de tissus pendus aux fenêtres. Malgrès la pénombre, on peut distinguer la forme d’un homme plutôt svelte assis sur le lit.



Ammir est assis auprès d’elle et la regarde dormir en souriant. Il retire délicatement une mèche de ses cheveux blancs qui cache une partie de son visage. Instinctivement, il caresse sa joue et dépose un léger baiser dans le creux de son cou retenant son souffle de peur qu’elle ne se réveille. Il ne saurait dire depuis combien de temps il était là, assis à la contempler. Son visage est serein et son cœur est visiblement apaisé de ses craintes pour cette nuit tout du moins.



Ammir, lui aussi est heureux comme il ne l avait pas été depuis longtemps. Il sait pourtant que ce bonheur peut être éphémère si il n’y prend pas garde. A cette seule idée, un sentiment de peur envahit son cœur. Il l’aime et ne peut pas imaginer la perdre. Il se souvient encore du premier jours où il avait vu celle qui allait devenir sa compagne. Rien a ce moment là ne laissait penser que son amour se loverait dans le plus beau des écrins dont un homme puisse rêver, le cœur de celle qu’il aime.



Ammir sourit a cette idée et se redresse lentement pour ne pas la réveiller. Il passe doucement le bout de ses doigts sur l’avant bras découvert de sa douce pour sentir encore une fois sa peau douce comme de la soie. Il se dirige alors vers un siège et s’assoit essayant de se remémorer cette première rencontre.



Un bruit sourd le tire de sa réflexion. Il tend l’oreille mais rien ne se fit plus entendre. Seul le chant des oiseaux matinaux saluant le levé du soleil égaille maintenant le silence. A nouveau, le calme a repris sa place dans le Caer. Ammir sourit, il est encore trop tôt pour que les McKeens soient réveillés et le bruit qu’il a entendu ne doit être que Majordome s’afférant à ses taches domestiques matinales. Le sicaire se redresse et se dirige vers la fenêtre et écarte légèrement les rideaux afin de voir l’aube du jour se lever.



Le soleil est encore bas et donne à la brume matinale des reflets orangés et rougeâtres et la rosée brille comme mille perles à la surface des feuilles sous les rayons rasant de l’astre céleste. L’ensemble, donnant à l’aube ce mystérieux charme dont Ammir aime à contempler la beauté. Son regard est soudainement attiré par la présence de trois chevaux légèrement à l’écart sous sa fenêtre. Il reconnait trois pur sang arabes, destrier d’une très grande rareté dans ces contrées reculées des Highlands. Cela l’intrigue, que venaient faire de telles montures dans ces lieux ? Et qui sont leur cavalier ??



Instinctivement, il sait que la présence de ces trois chevaux n’est pas une bonne chose et il doit savoir ce qu'ils font là. Il s'écarte doucement de la fenêtre espérant que personne au dehors ne l'ai vu.
 

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