Birmanie, pressions internationales ?

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Je suis curieux de savoir comment les choses vont évoluer là bas. Après tout, le SLORC (on dirait le nom d'une organisation de méchant de Spirou et Fantasio...) au pouvoir là bas est un des régimes les plus atroces de la planète, un des plus gros producteur d'opium, et sans doute la plaque tournante de toute sortes de trafics louche (armes...) ainsi qu'une planque bien pratique pour les terroristes de la région. En particulier, il sera intéressant de constater si quelque chose à changé (à mon avis, non) dans l'attitude des puissances occidentales, comme le laisse croire l'édito du Monde.
Citation :
L'éditorial du Monde
Terreur en Birmanie
LE MONDE | 14.06.03 | 12h38
LES TRAITEMENTS brutaux infligés ces dernières semaines par la junte birmane à Aung San Suu Kyi et à ses partisans laissent une sinistre impression de déjà-vu. Depuis la reprise du pouvoir, en 1988, par des généraux, Mme Suu Kyi a passé la moitié de son temps en résidence surveillée. Sa popularité n'en a pas souffert, si l'on en juge par les foules croissantes qu'elle a attirées au cours d'une récente tournée dans le nord du pays. C'est bien le problème. La dictature en a pris peur.

Le 30 mai, des nervis du régime ont attaqué le cortège du Prix Nobel de la Paix 1991. Les morts se compteraient par dizaines. Depuis, Mme Suu Kyi est détenue dans une caserne proche de Rangoun, la capitale. Ses principaux collaborateurs sont sous les verrous. Les permanences de son mouvement ont été fermées.

Mais, cette fois, l'armée, accusée de violations répétées des droits de l'homme, ne peut pas s'en tirer à aussi bon compte que par le passé. Les généraux, qui règnent sans partage, viennent de commettre un sérieux faux pas. Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, n'a pas tort d'évoquer une "conjoncture critique".

La "réconciliation nationale", promise il y a peu par la junte, avait été facilitée par un ancien diplomate malaisien, Razali Ismaïl, envoyé spécial de M. Annan. Si ce dernier a repris le 6 juin le chemin de Rangoun, ce n'est plus en "facilitateur", mais pour transmettre un message clair aux généraux birmans : la "profonde inquiétude", selon l'expression de George W. Bush, d'une communauté internationale quasi unanime à réclamer la libération immédiate de Mme Suu Kyi et de ses collaborateurs.

Depuis le 11 septembre 2001, la planète a changé. Les militaires reclus de Rangoun ne s'en sont pas tous aperçus. Même si les moyens de pression de la communauté internationale demeurent limités, ils existent. L'ONU, l'Europe et les Etats-Unis manifestent beaucoup plus de détermination à forcer le changement en Birmanie que par le passé. Ils engagent des voisins, notamment la Chine, l'Inde et le Japon, à faire pression à leur tour. Des sanctions économiques en cours peuvent être renforcées.

Les militaires ont sous-estimé ces réactions, comme ils ont toujours méjugé l'aura de Mme Suu Kyi, symbole de courage et de résistance dans un pays riche en ressources, mais dont les habitants voient leurs conditions de vie se dégrader. En 1990, alors que Mme Suu Kyi était assignée à résidence, son parti avait obtenu 82 % des suffrages lors d'élections organisées par le pouvoir militaire. Surpris et déconfits, les militaires n'ont jamais autorisé cette Chambre élue à se réunir.

Ils gouvernent depuis avec une brutalité sauvage : déportations de populations, travail forcé, étouffement des libertés, etc. Au sein de cette junte secrète, certains estimeraient que l'arrestation de Mme Suu Kyi a été une erreur. Ils savent comment la réparer : en libérant le chef de l'opposition et ses camarades ; en engageant immédiatement un dialogue avec cette femme exemplaire.

edit :
Mais c'est pas vrai ! Pourquoi je me suis encore planté de forum ! J'en ai marre ! SVP, modérateurs, déplacez ça vers la taverne pendant que je vais me taper la tête contre le mur.
Citation :
(...) mais pour transmettre un message clair aux généraux birmans : la "profonde inquiétude", (...)
Citation :
(...)d'une communauté internationale quasi unanime à réclamer la libération immédiate de Mme Suu Kyi et de ses collaborateurs.(...)
C'est une recommandation type onusienne ou il y a un "Sinon" type américain?
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