Le barde et le dragon (spécial dédicace pour Yeuse)

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Le barde et le dragon

Il faut, autant qu’on peut, faire manger tout le monde
On a souvent besoin d’un mieux nourri que soi
De cette vérité une fable fera foi
Tant la chose en preuves est féconde

Entre les pattes d’un dragon chétif et amaigri
Un barde vint se nicher assez à l’étourdie :
Le Seigneur de Destard, pour détendre l'atmosphère,
Montra qui il était et lui laissa la vie.
Ce bienfait ne fut perdu, et qui d’autre aurait cru
Qu’un dragon et un barde pourraient être en affaire ?

Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce dragon fut happé par un piège secret
Dont ses gémissements ne purent l’en défaire.
Notre barde accourut, lui donner tant à boire
Et manger de fromages, que l'animal s'enfla
Et rompit le filet qui le tenait captif.

Bombance et longue détente
Font plus que force ni que rage

Lecram, barde aviné


PS: Milles excuses à Monsieur De la Fontaine pour ce pastiche
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