Le soleil se levait, montant au firmament
Sous les nuages s'étirait le long serpent
Des hommes casqués traversant plaines et collines
L'oeil allumé, avides de gloires et de rapines.
Le soleil rougeoyait, anneau resplendissant,
La foule compacte tremblait d'impatience
Ecoutant les conseils prodigués avec science
Puis soudain se rua à l'assaut en hurlant.
Le combat fut terrible
La bataille fut épique
Avec épées et piques
Nous frappions notre cible.
Le monstre agonisant
Emit un dernier râle
Se vidant de son sang
Maudit notre cabale.
Nous rions, insouciants
Sautons sur sa dépouille
Mais déjà tout les gens
Se lançaient dans la fouille.
Le soleil terminait sa course dans le ciel
La couleur de l'azur passa du bleu au pourpre
Et lorsque nous quittâmes la terrible tanière
Dans nos coeurs se glissait sournoisement le fiel.
Le soleil se couchât, la lune ne vint pas.
Les hommes attroupés se défiait du regard
Un rictus agressif zébrait leur teint hagard
Discutant; pinaillant en élevant la voix.
Les hommes se disputent, les alliances se disloquent
Les rancoeurs se ravivent et le ton se durcit
La foule s'injurie, se défie, se provoque,
L'ambiance est électrique mais ce n'est pas fini.
Le tonnerre gronde
Les éclairs claquent
Et patatrac
Le couperet tombe.
Fierté? autorité? vanité? coeurs brisés.
Défiance? obéissance? impatience? malveillance?
La malédiction du monstre naquise en son poitrail
Semble s'être transmise au dernier bout d'écaille.
Les gouttes pourpres perlant à mes blessures
Sont dilués par des torrents salés.
Ce rose symbole d'amour et d'amitié
N'évoque pour moi que peine et déchirure.
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