Nanoko & les sentinelles d' Atys

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Empruntant un long ponton, le vieux marchand les emmena chez lui.
Poilu, qui semblait connaître le chemin, marchait devant.

La maison du marchand, ou son bateau plutôt, faisait penser à une large coupole, sur laquelle reposait un dôme. Tout autour du dôme un passage était laissé pour permettre à deux Trykers de marcher.
Emergeant du dôme comme deux antennes, des piliers effilés laissaient pendre les cordages nécessaire au déploiement d'urgence de la voile.

Le marchand écarta la tenture qui masquait l'entrée de sa demeure et s'effaça devant ses invitées.


- Merci Pilem, lui dit Nanoko en entrant. Le passage était légèrement bas pour elle, mais elle pouvait tout de même passer sans se baisser. Après tout, c'était une maison de marchand, elle était aussi conçue pour recevoir des clients de toutes espèces.

Aëya traînait derrière, accroupie à faire des recommandations à Poilu qui s'était déjà allongé sur la coursive du bateau.


- Tu restes bien sage ici, Poilu. Fais pas de bêtises, on va revenir.

Passant devant Pilem, la Trykette lui dit avec un air sérieux:

- C'est Poilu, il est gentil, mais des fois, il ne fait pas très attention...

Nanoko ne peut s'empêcher un petit sourire en entendant ces mots.

Aëya entre et admire l'intérieur avec émotion, tout ressemble tellement à la maison de son oncle Bara.
Elle court sauter dans un sofa moelleux et compare chaque détail.

De la charpente en bois nacré renvoyant un léger reflet de la pièce au cerf-volants suspendus au plafond, à la sphère translucide contenant le poisson lumière au centre de la pièce.

Juste devant elle, la table est un classique des Trykers fortunés, en écorce du désert, et vernie par un mélange de sève et de graisse de baldusa. Trois couverts sont déjà servis.

Sur le sol, des tapis variés laissaient voir par endroits le bois terni du plancher, sur les murs, des gravures de paysages des onze continents. Aëya pouvait identifier la provenance de certains, mais la majorité lui étaient totalement inconnus.

Dans le bateau de son oncle, il n'y avait pas de tableaux, mais il y avait plein d'objets utiles ou mystérieux, et des coffres de trucs pour fabriquer aussi.

Le regard de la Trykette est arrêté par une gravure dans l'ombre d'un pilier. Elle se lève pour aller le voir de plus près.


- Oh Nanoko, il ressemble aux tiens celui-là.

- Oui, c'est un tableau de Tarr.. Le visage de la Fyros exprime une légère nostalgie. Mais quand as-tu vu mes tableaux? Tu as encore fouillé partout!

Aëya ignore la remarque avec une décontraction naturelle et change astucieusement de sujet.

- Tu sais ce qu'il va te dire comme secret?

- Non, je ne sais..

- Tu est bien curieuse.. Aëya, c'est bien ça? interrompt le vieux Tryker.

- Oui, avec un E et deux A.

- Allons nous asseoir pour manger, nous pourront discuter en même temps, propose le colporteur, cédant à ses vieux instincts. "Toujours faire affaire devant un bon repas, le client est plus docile le ventre plein".

Chacun prend place autour de la table, et Aëya dépose enfin le trophée, son trophée, sur la table, à côté de son assiette.

Servant ses invitées, Pelim engage la conversation.


- Alors tu as finalement réussi à mettre en place ton projet de comptoir, Nanoko. Ca n'a pas été trop dur?

- Pendant longtemps je n'ai pas réussi à vraiment démarrer, mais j'ai récemment réussi à trouver de puissants associés.

- Des associés, répète innocemment le Tryker.

- Les Sentinelles d'Atys, répond machinalement Nanoko.

- Les Sentinelles d'Atys... LES Sentinelles d'Atys? Pelim semble perplexe. Ce n'es pas très bon ça, beaucoup de rumeurs sur ces gens là.. Et les rumeurs font peur au clients..

- Les rumeurs font aussi peur aux brigands! rétorque avec assurance la Fyros.

- Hmm.. Et tu as établit beaucoup de contacts dans les villes et sur les continents?

Nanoko profite d'une grosse bouchée pour réfléchir à sa réponse. C'est une question piège, elle vient juste de commencer et n'a pas encore passé beaucoup d'accords, même son alliance avec les Sentinelles n'est pas encore finalisé.

- J'ai déjà plusieurs contacts, oui.. dans mon peuple, avec les artisans de la cité interdite, et même avec ton peuple.

- Je vois.. tu connais Aëya que voilà, et tu as rencontré Orphéa... Une lueur maligne passe dans les yeux du colporteur. Que dirais-tu de travailler pour moi? J'ai déjà un réseau établit, de bonnes relations sur tout Atys.. En travaillant pour moi tu pourrais te faire des relations, puis le jour où je me retirerai, tu pourras lancer ton comptoir.. C'est très dur de démarrer sans relations, tu sais?

- Pelim, ça fera combien de fois que tu essaies? répond Nanoko dans un rire. Ma réponse n'a pas changé.. Somalis n'est pas qu'un commerce pour moi, j'ai aussi des raisons personnelles de faire revivre ce comptoir, et je le ferai. C'est Somalis que je veux avant tout, pas uniquement un commerce florissant.

- Soit.. toujours aussi têtue, hein? Tu as raison, il faut pour les affaires. Le vieux colporteur se rejette en arrière dans son sofa, et mâchouille son morceau de poisson pensif. Que dirais-tu de t'associer à moi alors?

Le repas se continue ainsi animé par la négociation entre le vieux renard colporteur et la jeune louve caravanière des sables. Les chiffres et les conditions ennuient vite Aëya qui se lève de table avec son assiette et va manger à côté de Poilu.

Elle s'assied sur le rebord du bateau et laisse ses orteils caresser la surface sombre de l'eau. Elle pose la main sur le cou du varynx et lui fait la conversation.


- Pfiouhhh ils travaillent même quand ils mangent... avec pleins de chiffres et tout.. Ca m'a coupé l'appétit, moi.

Comme le varynx ne répond pas, elle regarde la lune et les étoiles.

- Il n'y avait pas les même dessins dans le ciel sur le bateau d'onc'Bara. Je me demande comment est la nuit ailleurs sur Atys.

Soudain elle repère une forme lumineuse nageant dans l'eau.
Sans réfléchir, elle enlève ses sandales et plonge vers la forme. Le poisson-lumière n'est pas timide et se laisse approcher par la Trykette, mais fuit dès qu'elle le touche.
Pendant cinq minutes Aëya essaie d'attraper le poisson, remontant après chaque tentative pour reprendre son souffle.

Enfin, trop fatiguée, elle remonte sur le bateau, et entre dégouilinante dans la maison pour s'affaler sur un sofa.


- Aëya, qu'est-ce que tu as encore fait? s'inquiète Nanoko.

- J'ai vu un poisson lumière, et j'ai voulu l'attraper. Mais dès que je le touchais, il s'en allait. En plus sa peau est toute glissante. Formant un espèce de cercle avec ses bras: il faudrai un truc comme ça en fait, pour le coincer dedans, y'en avait un chez mon oncle.. et aussi une vessie avec des os dedans pour emmener de l'air sous l'eau, j'étais obligée de remonter souvent.

Intrigué par l'imagination d'Aëya, Pelim va fouiller derrière une porte et revient avec une sorte de perche terminée par un assemblage de côtes de mektoub.
En voyant l'objet, la Trykette sursaute.


- C'est un truc comme ça qu'il faut. Elle attrape la perche dans les mains du Tryker et l'examine de plus près. Oh, y'a le même dessin que sur les trucs d'onc'Bara!

- Tu es donc de la famille de ce vieux Bara?

- C'est mon oncle! répond la Trykette en filant essayer la perche. Quelque seconde après, un plouf annonce qu'elle est retournée dans l'eau.

- Si elle est aussi douée que son oncle, tu t'es trouvée là une bonne associée, Nanoko. C'est aux créations de Bara que je dois ma fortune, tu sais. Depuis qu'il est mort, je maintiens mon commerce sur des produits plus classiques, mais... soupirant enfin, je me fais vieux aussi.


[I]Sur le chemin du retour, Nanoko et Aëya doivent s'en remettre à la lumière de la lune, et au flair de Poilu pour retourner au campement.
La Fyros ne comptait vraiment pas rentrer si tard, mais la soirée s'est tout de même avérée très positive et elle ne regrette rien.

- Alors tu n'as pas réussi à l'attraper ton poisson-lumière? Même avec la perche de ton oncle?

- Non, il était trop rapide, et c'est trop dur. La Trykette baille. C'est amusant de chasser le poisson-lumière, mais c'est très fatiguant. Et toi, t'as fait du bon commerce avec le vieux Pelim?

Nanoko reste songeuse un moment.
- Je ne sais pas.. Il est rusé et connaît bien plus d'astuces que moi.. Mais je pense que j'ai quand même réussi à obtenir un accord qui peut être intéressant, on verra. J'ai au moins une liste de contacts, je ne sais pas ce qu'elle vaut.

- C'est ton oncle qui t'a appris à fabriquer des objets, Aëya?

- Un peu, répond-elle d'une voix faible.

- Comment ça, un peu?

Mais elle n'obtient pas de réponse, et cherchant la Trykette, elle la retrouve endormie dans le bateau à roulettes, serrant sa tête de poisson contre elle.
La Fyros passa par dessus son épaule une lourde fourrure avant de s'allonger. Khalzaam l'avait convaincue de se reposer à leur retour au campement, le maître guerrier avait vite remarqué les efforts qu'elle faisait pour passer outre la douleur et avait lourdement insisté pour qu'elle se repose encore. Elle avait bien évidemment nié avec force mais une fois Khalzaam décidé rien ne pouvait lui faire changer d'avis.
C'est donc de mauvais gré qu'elle était partie dans ses quartiers.

Elle dormait paisiblement depuis maintenant une heure. La chasse de la nuit l'avait complètement vidée et malgré les tiraillements et la douleur lancinante, elle s'était rapidement assoupie. Elle respirait calmement et régulièrement, profondément endormie. Roulée en boule dans des toiles épaisses, et recouverte par une lourde peau de Mektoub, elle n'entendit pas l'ombre qui se glissa discrètement dans la pièce où elle se trouvait.

L'individu était particulièrement grand, un Zoraï peut-être ? Une longue cape grise, poussièreuse et déchirée par endroits, le couvrait complètement. Ses mouvements étaient souples et mesurés et, sans bruit, il s'approcha de la figure féminine qui se dormait du sommeil du juste. Il extirpa d'une de ces manches un long poignard d'os, effilé comme un croc de Varynx, long comme une corne de Jungler et lui retira avec délicatesse son fourreau en cuir. L'assassin se pencha un peu au-dessus de la Fyros et arma son bras pour frapper.

Un bruit. Une voix.


Oui ça a l'air parfait ici ... fit doucement la Trykette en passant la tête par l'entrée.

Aëya franchit sur la pointe des pieds le seuil de la porte et fit un signe à quelqu'un derrière elle.


Vas-y rentre voyons ! Ne reste pas dans l'encadrement ! Quelqu'un pourrait te voir. souffla t'elle.

Un Tryker passa à son tour dans la pièce, il l'examina rapidement. Un tas de linge, quelques meubles, une petite fenêtre couverte d'un panneau de bois. Le tout baignant dans l'obscurité. Caché derrière un panneau en bois, le sombre individu écoutait sans voir, respirait sans bruit. Les deux nouveaux venus parlaient à voix feutrées.


Bon allez montre la moi ! demanda Aëya.

Je suis pas sûr, tu seras la première à la voir ... Le Tryker marqua une pause. j'ose pas ...

Allezzzz tu m'as promis ! elle éleva un peu la voix. Sinon tu n'auras -rien- à voir en échange !

Le Tryker soupira. Voila ... Un bruit d'étoffe. L'assassin se demandait franchement ce qu'ils pouvaient bien faire.

Oohhh ! La Trykette marqua à son tour un temps de pause. Mais ... mais ... elle est toute petite ?

La voix du Tryker semblait gênée. J'y peux rien c'est comme ça.

Aëya soupira. Bon je peux la toucher ? la prendre ?

L'individu, toujours caché, maudit silencieusement les Kamis de lui avoir joué un tour aussi ridicule.

D'accord mais tire pas trop dessus. Et toi ? je peux voir comment elle est aussi ? c'est pas que je sois curieux mais tu m'as promis que ... Le Tryker s'arrêta brutalement.

Quoi ? fit un peu distraitement Aëya.

Je savais que c'était une mauvaise idée. Il regardait par-dessus l'épaule de la Trykette.

QU'EST CE QUE VOUS FAITES ICI ?! La voix de Gozmoth tonna. La Fyros s'était relevée, entourée de la peau de Mektoub, et semblait visiblement de très, très, mauvaise humeur. Le Tryker lui sourit niaisement et remit rapidement le pendentif qu'Aëya tenait entre ses mains sous sa chemise.

VOUS ALLEZ ME FAIRE LE PLAISIR DE SORTIR D'ICI AU GRAND GALOP ! La Furie avança vers eux, serrant la fourrure contre elle et se libérant les pieds des linges dans lesquels elle avait dormi. Les Trykers prirent leurs jambes à leur cou sans demander leur reste.

Elle resta un moment silencieuse, les regardant s'enfuir en courant. Visiblement il y avait encore des personnes qui n'étaient pas des Sentinelles près des abris, c'était une mauvaise chose, surtout si c'était des Trykers. Surtout ces Trykers en fait.
La jeune Fyros se rhabilla prestement, fixant avec habileté les croutes de cuir habituelles qui lui servaient d'armure, et sortit de la pièce vérifier que cette partie du camp était désormais sûre.
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Le remue ménage en pleine nuit provoqué dans la chambre de Gozmoth avait amené tout le monde à son palier de chambre,

les gardes, nanoko et son varynx qui reniflait partout, khalzaam à moitié habillé était aussi arrivé rapidement son épée à la main,

Assassin avec ces deux fines lames à la main était aussi là pret à faire face à toute éventualité.

Gozmoth tentait de s'expliquer en se demandant quand elle allait pourvoir aller se reposer à nouveau.


- mais que ce passe t-il ici dit khalzaam

- mais rien répondit Gozmoth tapant du pieds c'est aeya et son copain qui était dans ma chambre.

- mais pour quelles raisons etes vous dans la chambre de Gozmoth à cette heure et dans la pénombre demanda khalzaam à la trykette

- pour rien répondit la trykette on se montrait nos ...

elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase

- veux pas le savoir dit khalzaam, ça vous regarde mais allez faire ça dehors

Un grognement et un cri de douleur se fit entendre dans la chambre de Gozmoth, puis un gros boum en bas de la tour

- quoi ?! mais qui est dans cette chambre encore ? cria khalzaam

Au grand désespoir de Gozmoth tout le monde se retrouva dans sa chambre, chacun fouillant de son coté, les trykers poussant la recherche jusqu'a ouvrir chaque tiroir et coffre,

- ici dit nanoko sur le balcon il y a des choses de renversé, c'était derrière le rideau et la un poignard, l'homin l'a perdu en sautant par le balcon,

les gardes qui s'étaient précipités à nouveau dans les escaliers,armés de torches, fouillaient à présent les fourrés pres du pied de la tour,

Et au bout de quelques minutes ...

- rien ici cria le capitaine de garde

- rien ici non plus chef dit un autre garde

- quoi que ce soit c'est parti dit khalzaam

- par contre nanoko, ton varynx ne l'a pas loupé ajouta t-il prenant un morceau de tissus de sa gueule

la marchande regarda le tissus et le poignard, le retournant afin d'analyser chaque détails

- c'est un tissus tout ce qui a de plus commun dit elle

- en peau de chonari je pense ajouta t-elle

- et le poignard ?demanda Gozmoth

- désolé, il semble que ce soit un objet culturel matis mais je n'ai que peu de connaissances en ce domaine répondit elle

assassin prit le poignard

- c'est bien matis mais je ne reconnais pas ces signes cabalistiques confirma t-il

- Pourrait il s'agir d'un tribu non homin genre frahar ou cute demanda la marchande

- Possible répondit assassin redonnant le poignard

- bien dit khalzaam on n'est pas tellement plus avancé si ce n'est que ce poste est un moulin ou rentre qui veut, je vais donner des ordres et faire doubler la garde de ce pas.
La demande de Gozmoth quand à la localisation de zones infectées par le goo risquait d'être une tâche fatale pour celui qui n'en connait pas tous les dangers.
Et Bhalou le savait bien.
Mais étant donné le fait que personne dans le camp n'avait les aptitudes requises il fallait que ce soit lui.
Cela serait très loin de l'enseignement de son défunt maître qui touchait aux voies de la guérison et de la récolte des matières premières.
Mais à quoi bon expliquer cela à des guerriers.
De toute manière il avait lié sa Sève à la leur et l'heure n'était plus à l'atermoiement.
En premier lieu il lui fallait trouver un lieu propice pour entamer cette difficile tâche.
Se laissant guider pas son instinct il contourna la tour et ne tarda pas à trouver dissimuler par les broussailles une sente praticable.
Celle ci après quelques mètres d'un chemin à la limite du praticable débouchait sur une petite corniche juste sous l'aplomb d'écorce d'où s'élançait la tour de guet.
Ecartant délicatement la flore présente, il trouva dans la muraille d'écorce une faille suffisamment large pour le laissé passer.
Cette cavité naturelle peut profonde serait l'endroit idéal une fois aménagé, ce qui fut fait en quelques heures à peine.
Il passa une première nuit à y méditer de façon à préparer le lieu pour une sanctification.
Puis le matin très tôt il partit dans la sylve pour y chercher les éléments nécessaire à sa tâche.
Vers midi aillant rassemblé tous ce qu'il pensait nécessaire il revint au camp pour y prendre une collation rapide.
L'après midi fut consacré à sanctifier la grotte et à installer les défenses magiques nécessaires à ce genre de travail.
De nouveau il consacra la nuit à une profonde méditation, passant en revue tous les enseignements qu'il avait reçu.
Enfin au matin du second jour il se sentit prêt à plonger dans une transe qui lui permettrait de localiser les zones infectées.

Juste avant de plonger dans sa transe un étrange sentiment l'envahit.
Son esprit au lieu de s'étendre sur la sylve environnante fut aussitôt aspirer par les profondeurs d'Atys.
La peur l'envahit aussitôt.
Une chose monstrueuse se tenait tapis juste là sous l'écorce.
Une souillure immonde tentait de s'infiltrer en lui.
A la limite de la folie il mobilisa toute ses ressources pour ériger une forteresse dans son esprit déjà en partie envahit.
Puis grâce aux techniques maintes fois répétés il parvint à se couper de toute influence extérieurs.
Mais cela ne pourrait pas durer.
Car, comme lui avait appris son maître la chaire ne peut supporter cette coupure plus de quelques jours.

Dans le même temps l'énorme champignon corrompu par le goo, loin sous l'écorce entrepris d'attaquer physiquement son adversaire.
Lancant ses radicelles à l'assaut de l'écorce il se creusa un chemin jusqu'au refuge sanctifié.
Là les radicelles ne pouvant anéantir le corps protéger par les défenses magiques mis en place se mirent à pousser pour remplir tout l'espace formant ainsi comme un cocon.

Sous la douleur de cette invasion l'écorce d'Atys se mit à frémir.
Mais à part poilu, personne au camp ne se rendit compte de ce phénomène.
Mais cela fut trop bref, et après quelques minutes il cessa de gémir et replongeât dans un profond sommeil.
Les personnes présentes quittèrent alors la chambre sous l'ordre de Khalzaam. Lorsqu'Assassin entreprit de sortir à son tour, une main se posa sur son épaule.

Attends Matis ... fit la Fyros.

AsSaSsiN ne se retourna pas. Il savait que la dirigeante des Sentinelles avait le poignard en main. Est ce qu'elle le suspectait ?


Ce n'est pas moi qui laissé cet dague ici, d'ailleurs vous avez apparemment des ennemis assez ... acharnés. Amener un maître assassin matis, ici, en plein milieu du camp des Senti... AsSaSsiN sentit l'aiguille du poignard lui piquer le dos. La Fyros approcha son visage de l'oreille du Matis et lui siffla :

Voila qui est étrange, n'est ce pas ? Elle serrait des dents. Il se trouve justement qu'un Matis du nom d'AsSaSsiN se trouve dans le camp, en plein milieu du camp même.

Le Matis retint sa respiration. Que devait-il faire ? Tenter de s'échapper ? Il avait été pris par surprise et avec maintenant une lame posée sur son dos, il n'avait aucune chance de bouger sans sentir l'arme lui transpercer un poumon. Il expira doucement et répondit :

Ce n'était pas moi.

Prouve le moi Matis. La Fyros semblait s'énerver. Je t'ai vu au combat tu es un solitaire, Djyrkan m'a parlé de ton passé, qui me dit que tu n'es pas un de ces torturés de la Cabale ?

AsSaSsiN se tut. Son passé n'allait pas l'aider à prouver sa bonne foi ... Ses actes présents et futurs seulement.

Je retrouverai le maître assassin et je vous l'apporterai. Je le ferai choir devant vous et il vous avouera qui est l'investigateur de ce complot. La Fyros le relacha et la pression du poignard se fit moins sentir.

Tourne toi Matis. Que je vois tes yeux lorsque tu me promets cela. Gozmoth avait pris un ton solennel.

AsSaSsiN s'executa et fixa droit dans les yeux dorés de la Fyros. Ils ne clignèrent pas un instant lorsqu'il lui répéta son engagement envers elle.


Cette dague sera le témoin de ta promesse. La furie releva légèrement le poignard pour le montrer au Matis. Si tu dis vrai et que tu tiens ta parole, tu seras le bienvenu parmi les Sentinelles, si tu m'as menti ... ton corps servira à nourrir les arbres de tes forêts, Matis.

AsSaSsiN hocha de la tête en signe d'assentiment. Il la regarda une dernière fois droit dans les yeux et sortit prestement de la pièce.

Gozmoth examina le poignard qu'elle porterait désormais. Le Matis était un grand guerrier, elle le savait, nul doute qu'il allait retrouver sa proie ...
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Khalzaam s approcha de la Fyros. Elle faisait tourne le poignard dans ses mains. Ses yeux etaient rives sur l arme.

Khalzaam lui posa la main sur son epaule. Elle releva la tete doucement.

Tu lui as mis une lourde responsabilite sur le dos. Il peut ne pas parvenir a trouver la solution... As tu pense a cela ? demanda Khalzaam d une voix douce.
Il n est pas comme les soldats que l on a deja croise. Tu l as vu se battre, tu as eu cette sensation toi aussi... Djyrkan m a parle de son passe mais je suis persuadee qu il ne nous a pas tout dit...
Oui mais son passe ne regarde que lui continua Khalzaam
En effet, tu as raison... mais je veux avant tout pouvoir lui faire confiance... termina Gozmoth tout en se derigeant vers son lit.
Bien j espere que tu as pris la bonne decision... Passe une bonne nuit... lanca Khalzaam avec un leger sourire aux levres.

AsSaSsiN etait heureux. Enfin on lui avait assigne une tache d importance. Il se dirigea vers ses quartiers. La petite Aëya sautillait autour de lui :
Gozmoth t a fache ? hein dis moi ? Elle est pas gentille quand meme Gozmoth je trouve... Vous avez parle de quoi ?
Le Matis ne repondait pas. Il pressait le pas un peu excite.
La Trykette continua :
Pourquoi tu me parles plus ? Tu boudes ? T etais gentil la derniere fois... Pourquoi tu as change ?
Arrivé dans sa chambree, il commenca a prepare son equipement.
Intriguee la jeune homin poursuivit :
Pourquoi tu ranges tout ? Tu es pas bien ici ? Tu pars ou ? et pour faire quoi ?
AsSaSsiN savait qu il lui devait une petite explication mais il fallait qu il reste vague : Je dois partir... je reviendrais te voir... Je te le promet.
Aëya affichait maintenant un visage plutot inquiet : Ca va etre dangereux ? Je veux venir avec toi !
Il la fixa et avec un petit sourire crispe : Tu dois rester ici. Nanoko a besoin de toi... et Poilu ? Qu est ce qu il fairait sans toi ?
Elle repondit les levres tremblantes : Nan je veux pas... Nanoko et Poilu ils ont pas besoin de moi...
AsSaSsiN reprit une voix ferme : Tu ne peux pas venir ! Je suis desole. Mais je veux te faire un cadeau avant mon depart.
Aëya surprise, regarda le Matis cherchait quelque chose au fond de ses affaires.
Ah le voila ! Tiens prend ceci...
C est quoi ? demanda Aëya tournant l objet dans ses petites mains tout en essayant de comprendre son utilite.
C est un ocarina. Ca sert a faire de la musique. Tu souffles ici et en bouchant les trous astucieusement tu peux en tirer de jolies melodies.
Wahouuu ! s exclaffa Aëya. C est super ca ! Je ne connaissais pas. Tu l as eu ou ?
Il appartenait a ma mere...
Mais je ne peux pas l accepter alors... Il doit etre important pour toi... repondit la jeune Trykette en tendant ses petits bras.
AsSaSsiN referma la main de la jeune homin :
Non garde le... Quand je reviendrais tu me joueras une jolie melodie. Ce sera ta facon de me dire merci...
Aëya serra fort l ocarina contre elle et aquiesca d un signe vif de la tete. AsSaSsiN apres avoir finit de rassembler ses affaires deposa un baiser sur le haut de sa tete et parti sans se retourner.
AsSaSsiN se mit en route et trouva rapidement dans quelle direction se diriger. Le pistage est un cercle vicieux lorsque l on est la proie : la présence du chasseur entraine la peur, la peur entraine la panique et la panique laisse des traces facilement suivable par le chasseur. La boucle est bouclee.

De plus, sa " proie " ne devait pas avoir beaucoup d avance. Une ou deux heures tout au plus. Cela n avait que peu d importance de toute facon, lorsque le Matis recevait un ordre il ne s arretait qu a complete execution de sa tache. C etait une question d honneur.

Apres un peu plus d une heure de marche soutenue, il ralentit le pas. Des murmures se faisaient entendre. Apperement un petit campement etait base non loin. Avec la plus grande prudence, AsSaSsiN se rapprocha des lieux. La nuit etait encore profonde et passé inapercu ne fut pas vraiment un probleme.

L etonnement l envahit un instant : c etait un campement de l armee Matis. Certainement une division d eclaireur au vu du petit nombre. Que voulaient ils ? Que cherchaient ils ? Le meilleur moyen etait encore d aller leur demander pensa t il.

Lentement, il sorti ces deux lames recourbes. Comme les fois precedentes, ces yeux se libererent de toutes leurs ames, de tous sentiments inutils. Un pas apres l autre, sans aucune peur il se dirigea vers les deux gardes postes a l entree d une des tentes. Certainement, celle de l officier responsable de l expedition. Qui d autre aurait le privilege d etre protege ?

Halte la, etranger ! firent les gardes a la vue d AsSaSsiN en pointant leurs longues lances en sa direction.
Que cherches tu ici ?
Le Matis ne repondait pas et continuait a avancer imperturbable.
Halte ! Ou tu mourras au nom de l Empire ! lanca l un des deux gardes.

Alerter par les cris venant de l exterieur, l officier sorti accompagne d un inconnu en long habit noir.

Que se passe... tenta de questionner l officier mais ses yeux se porterent sur l etranger qui marchait toutes armes sorties.
Mais... Mais... C est le traitre !!! cria t il.

Les deux gardes etaient abasourdis. Le traitre ? Ici ? Cela ne pouvait etre vrai, et pourtant...

Dans un souffle l officier ordonna a ses hommes :
Tuez le !

Les deux gardes avaient entendus parler d AsSaSsiN. Le genre d histoire qui grossissent pas mal les faits pensaient ils. Mais si elles etaient vraies ? Ils n avaient pas vraiment envi de mourir. Tremblant, ils firent un pas ou deux vers AsSaSsiN pour engager le combat.

Le Matis n etait plus qu a une demi-douzaine de metres des deux gardes.

Fuyez ! Je n ai rien contre vous deux. Fuyez avant que je sois a votre portee ou... leur lanca t il d une voix glaciale.

Les deux gardes se regarderent. Aucun Matis ne pouvait accepte le deshonneur en prenant la fuite. Ils rassemblerent leurs courages et partirent a l assaut dans un cri terrible.

Imbecile ! pensa AsSaSsiN au fond de lui.

Le premier soldat arriva au contact et tenta une premiere attaque mais son arme etait lourde a manoeuvrer et l esquive effectuer, AsSaSsiN porta son coup a la gorge. La lame glissa sur la peau du soldat. Il se crispa sous la douleur. Le Matis fit plusieurs rotations sur lui meme et a chaque face a face avec le soldat l une de ces lames caressait sa peau rougissante. Apres quelques secondes, le corps inerte s ecroula dans un bruit sourd. AsSaSsiN reprit sa marche lente et sure vers l officier. Le deuxieme garde etait maintenant terrifie a la vue de son camarade a terre. Dans un elan de survie, il lacha son arme et pris la fuite en direction de la profonde foret.

L officier fit un pas en arriere et ordonna a l ombre d attaquer. Elle s executa sans un seul geste qui aurait pu mettre en doute son obeissance. AsSaSsiN se devait de ramener ce tueur vivant au camp.

L ombre sorti de ses chevilles deux lames recourbees comme celle qu utilise AsSaSsiN et se redressa doucement. Le combat s engagea dans une tornade de sifflement. Aucun des deux homins ne semblaient vouloir quitter le combat sans la mort de l adversaire. Apres plusieurs minutes de deluges de coups AsSaSsiN prit l ascendant sur le tueur grace a une perte d equilibre de ce dernier. Vulnerable, il ne put rien faire a part subir le coup de pommeau d AsSaSsiN et il tomba a terre inconscient.

L officier etait maintenant terrorise. Il suppliait le Matis de ne pas lui faire de mal. Ce dernier le pris par le col le souleva legerement du sol et commenca a le questionner :

Pourquoi etes vous en ces lieux ?
Je... Je... ne vous dirai rien...

AsSaSsiN taillada l un des bras de l officier d un geste vif et reprit son interrogatoire :

Pourquoi etes vous en ces lieux ?
La... Lachez moi...

Le Matis libera son emprise. L officier ricana tout en se reculant lentement.

Sale traitre ! Tu crois sincerement que je vais te dire quelque chose ? Tu es a mille lieux de savoir ce qui est en train de se passer...
Comment ca ? Explique toi ou meurt !

Sans mot dire, l Officier avala une petite graine et tomba au sol suffoquant. Il mourrut en quelques secondes.

AsSaSsiN retourna aupres du tueur qui commencait a reprendre ses esprits et retira sa capuche. Il decouvrit le doux visage d une jeune Matis. Solidement, il l attacha, la mit sur son epaule et repartit en direction du camp des Sentinelles.

A son arrive, tout le monde etait encore assoupi. Le petit matin venait tout juste de pointait le bout de son nez. Il se rendit vers les quartiers de Gozmoth. Il poussa la porte. Elle dormait profondement mais il se dit qu un rapport de mission ne devait pas attendre son reveil. Il lacha la tueuse qui s ecrasa lourdement sur le sol. Le bruit reveilla en sursaut la Fyros qui degaina immediatement son arme.

Le Matis mit un genou a terre et baissa la tete attendant les nouvelles instructions de Gozmoth.
Cela faisait déjà un bon nombre de jours qu'Aëya était arrivée au camps des Sentinelles avec ses compagnons d'aventure, et la lune nord avait presque fait la moitié d'un tour de Sélène la plus grosse des lunes.

Après les remouds des premiers jours, la vie s'était bien organisée et connaissait à présent un rythme stable... monotone aux yeux de la Trykette qui commençait à bien s'ennuyer.
Chaque matin, une patrouille partait, pour revenir le soir. De temps en temps, un chasseur revenait blessé.

Les récits de patrouille l'avait amusée au début: l'attente du guetteur, attentif au moindre bruit, au chant des oiseaux, aux mouvement des feuillages, le courage des rabatteur qui se dressent sans faillir devant une proie qui pourrait bien souvent les tuer d'un coup de griffe, et le coup fatal de l'exécuteur.

Mais tout cela, c'était surtout son imagination.. Chez les Sentinelles les récits de patrouilles avaient plutôt l'air de rapports succincts.. "Aujourd'hui, on a tué un Kitin, ps de blessé"

Elle n'était pas venu pour ça, elle était venu pour voir l'aventure!
Alors Aëya tapait rageusement sur ses morceaux de matière, elle fabriquait des trucs, pour s'occuper, mais aussi pour se défouler.
Et puis, elle se disait aussi, quand elle aurait fait plein d'trucs, Nanoko voudrait les vendre. Mais elle avait fait exprès de faire des trucs qui ne plaisent pas au Trykers, et pas des trucs de guerriers non plus. Comme ça, elles seraient obligées d'aller ailleurs pour les vendre.


Soudain, elle s'arrête de taper, et elle se lève, laissant son ouvrage sur place, et inachevé.
C'est souvent ainsi que ça se passait. A part quelques affaires auxquelles elle tenait particulièrement et qu'elle rangeait soigneusement dans son sac ou dans les sacoches de son mektoub, la Trykette ne rangeait pas grand chose. Souvent, c'est Nanoko qui s'empressait de mettre à l'abri ses créations, avant qu'une sentinelle ne s'emporte sur le désordre créé et ne détruise ou ne jette l'objet.

Elle monte sur son mektoub et sort du camp. Au moment de passer la sentinelle, Nanoko l'interpelle:


- Aëya, ou tu vas? Et ton.. miroir? tu le laisses là? Il n'est pas fini.

- Nan, je vais à la plage, c'est trop ennuyeux ici... Tout le monde attend qu'Elle dise quoi faire, mais elle est toujours occupée, enfermée dans sa chambre avec ses plans, c'est pas drôle l'aventure ici, on ne bouge jamais.

Ne laissant pas à la Fyros le temps de répondre, elle frappe les flancs de son mektoub et prend le chemin de la plage.
Après quelques instants, elle se retourne et voit le camp disparaître derrière les arbres.
Satisfaite, elle sort alors l'ocarina que lui avait offert AsSaSsiN, et tente d'en jouer. Les trous sont un peu espacés pour ses petite mains, mais les premiers trous lui suffiront bien assez pour faire de la musique.

Elle n'est pas très musicienne, mais elle essaye tout de même de jouer un air qu'elle entendait sur la plage près de chez elle.
Au son laborieux de ses essais, le trajet passe rapidement, et elle arrive en vue de la plage sans s'en rendre compte. Ce n'est que le sifflement des cerfs-volants qui la ramène à la réalité.

Aëya se dépêche alors de ranger l'instrument de musique dans son sac. Elle ne sait pas encore s'en servir, il ne manquerait plus qu'on lui demande de jouer un air.

Aëya passe une après-midi agréable sur la plage, racontant aux enfant ses Aventures avec les Sentinelles, des récits un peu plus passionnants que les rapports de missions des mêmes Sentinelles. Dans les récits de la Trykette les kitins ont au moins douze pattes, les junglers font deux mètres de hauts et les chasseurs donnent le coup de grâce toujours au dernier moment quand tout semblait perdu.


Après quelques heures passées à raconter ses histoires, à jouer au cerfs-volant et à rester allongée sur la plage, elle se lève et emprunte un ponton menant à une jonque à l'aspect un peu plus exotique que les autres. Partout sur la coursive, sont entassés des morceaux de carapace, d'écorces, des fagots de feuilles et de branches diverses, ainsi que des jarres soigneusement scellées.
Se frayant un chemin entre tout ce bazar, la Trykette arrive à la porte, qu'elle pousse sans frapper.

A l'intérieur, un Trker d'âge moyen fait des stries dans un morceau d'écorce avec une dent de baldusa


- Oui, demande-t-il sans lever les yeux de son ouvrage. Je ne vends pas directement, allez voir Pilem pour ça.

- Ben.. moi je ne veux pas acheter, c'est Nanoko qui a les graines de toute façon. Mais j'ai un dessin que je ne comprend pas dans mon livre, et..

- Je ne suis pas gribouilleur, je suis maître des lacs, je pensais que ça se voyait, non?

- Onc'Bara, il était maître des lacs, toi tu fais juste des trucs... même pas beaux en plus! Conclue la Trykette en ponctuant sa phrase d'un claquement de porte.

Elle s'engage sans réfléchir sur un autre ponton et va s'accroupir dans un coin.
Elle sort un livre de son sac et essaye de comprendre le dessin sur lequel elle bute depuis plusieurs jours. L'explication se trouve sûrement dans les annotations en dessous, mais elle ne lit pas très bien et son oncle a utilisé des symboles mystérieux par moment

Non loin d'elle, un vieux Tryker laisse danser sa ligne sur la surface de l'eau.
A tout hasard, elle s'approche de lui et lui montre le livre:


- J'arrive pas a comprendre les symboles là...

- Humm comment? tu dis, ptiote?

- Les symboles là, je ne les comprend pas, vous les connaissez vous? En mettant son livre sous le nez du Tryker.

- Ces symboles? ... Oui, j'en connais quelques uns, celui-là par exemple, mais pas tous.. celui qui a écrit ce livre a une bonne connaissance de notre peuple, meilleure que la mienne en tout cas.

- Alors, ça veut dire quoi? Comment je peux construire ce qu'il y a sur le dessin?

- Ca, tu devras le trouver toi-même, les symboles de la Luriah sont les secrets de notre peuple, et c'est la quête de chacun de trouver leur sens. Personne ne te dira sans raison valable la signification de ces symboles.

- Ahh...

Au regard ferme du vieux Tryker, Aëya comprend qu'il ne servirait à rien d'insister.

Le soir commence à tomber, alors elle va rejoindre son metkoub et rentre au campement.
Sur le chemin du retour elle réessaie de faire sortir une mélodie de l'ocarina avec guère plus de succès.

Quand elle arrive au camp, il fait déjà noir, mais à la lueur de quelques torches, elle peut remarquer que de nombreux mektoub sont chargés de paquetages, et que la roulotte de Nanoko est bien rangée aussi.

Avec joie, elle saute de son mektoub et se précipite vers le hamac de Nanoko.
La Fyros est endormie, mais ce n'est pas ça qui arrête Aëya, qui la secoue pour lui demander:


- C'est quoi tout les mektoubs, on va partir? On retourne faire des aventures? dis?...
Secouée dans tous les sens alors qu'elle venait juste de s'endormir la marchande fyros grogna et d'une main poussa la trykette loin d'elle ,

Ce qui ne l'empècha pas de revenir pour la secouer à nouveau de toutes ses forces ,

Poilu en dessous du hamac comme à son habitude avait appris à ne pas se soucier des gesticulations autour de lui ,

Du moment que sa maitresse n'était pas en danger ,les homins avaient parfois une façon étrange de se comporter ,

Finalement en ralant la fyros ouvra les yeux


- tu ferais mieux de te coucher dit elle ,demain nous ne lèverons tot car nous aurons des préparatifs à faire ,

- ou la caravane part ?demanda la trykette ne tenant plus en place

- Nous partons pour la baie de lune , répondit la marchande la caravane passera par la foret matis avec les mektoubs et la chariole pour passer les pics intincellants

- La baie de lune dit la trykette chouette alors, je vais revoir mes cousins germains mais c'est loin dit elle ,

et faut passer par la foret matis ça j'aime pas ajouta t'elle en faisant la moue

- J'ai dit que la caravane y allait mais pas que nous y allions précisa la fyros

- Comprend rien dit la trykette alors je verrai pas mes cousins

- mais si puisque je te dis que nous nous rendons à la baie de lune dit la fyros à moitié endormi ,

au fait prends cette bourse sur le tabouret ce sont les graines qui restent, elles te reviennent

La trykette pris la bourse compta les graines regardant autour d'elle


- Et tes graines a toi, elles sont ou ?dit elle surprise

- J'ai investi répondit la fyros tu verras demain et puis prépare tes outils ,tes affaires ,laisse ton mektoub à la caravane ils s'en occuperont

- On va partir tout seul dit elle sans les guerriers ,l'air hésitant

- Je croyais que tu voulais l'aventure ,et puis assassin et Gozmoth viennent avec nous et puis il y a poilu, et ça sera compl ...

la fyros ne termina pas ses mots, le sommeil avait eu raison d'elle

- l'aventure oh chouette alors mais c'est quoi c'est quoi dit c'est quoi ?



Mais la fyros ne l'entendait plus ,la trykette installa son hamac la tete remplis de questions sans réponse ,

D'ailleurs le seule chemin pour se rendre à la baie de lune passait par la foret matis ,

elle en était sure et c'est avec difficulté qu'elle trouva enfin le sommeil


Apres une nuit de repos ,la trykette assommait de nouveau tout le monde par ses questions ,

Gozmoth se contentait de pousser la trykette de son chemin ,

apres avoir donné ses instructions à la caravane ,elle salua tout le monde en leur souhaitant un bon voyage ,

et leur donna rendez pour deux soleils à la baie de lune .



Elle avait décidé de suivre la marchande quand elle lui avait appris que la baie de lune serait atteinte tard dans la soirée ,

et n'avait pas cherché à comprendre ,peu importe les moyens ,une marchande n'aurait pas pris de risque ,

une journée d'avance lui permettrait de préparer l'arrivée de la caravane à la baie de lune et de rencontrer les

autorités locales .



Assassin toujours désireux de faire bonne impression s'était levé immédiatement lorsque Gozmoth avait demandé un

volontaire pour la suivre .

khalzaam avait donné ses ordres aux sentinelles demeurant à la tour ,puis il avait inspecté la caravane ,

Il avait enfin disparu avec elle en direction de la foret Matis .



Toujours innondé de questions de la trykette ,le petit groupe se dirigea vers la cité maritime puis vers un des pontons ,

un vieux baroudeur des mers attendait la marchande fyros .



- 'lut ma belle dit il saluant la marchande Vin'diou jamais le rafiot aura eu une si belle cap'taine ,

v'la tout est pret ,

le 'fiot est à vous enfin au comp'oir euh ... (il regarda sur les papiers de son contrat)

ah oué vot' com'oir marchand Somalis ,sur que vous allez faire des affaires avec mon 'fiot ,

t'nez j'ai mis aussi des pièces détachées ,ça pourra servir et pis chai dans l'prix .


- c'est tres gentil à vous dit nanoko Somalis à effectivement de grands projets pous votre chalutier tryker


- oué ben chai bien dit le marin n'empèche marin d'eau douce comme vous etes sauf vot' respect ,

vaudrait p'etre mieux pas vous éloigner des cot' ,


- c'est bien mon intention répondit la fyros


- é ben bon voyage dit le marin que les vents vous soient agréables ,vous verrez ça se conduit tout seul ,

passez voir mon vieux pot' Ardil à la baie de lune si vous avez besoin de quelque chose .



Le marin salua la troupe et repartit en boitant légérement ,reste d'un p'tit connard de clapclap, avait il dit à Nanoko

dont la tete décorative ornait le salon de son logis ,



La trykette aeya était restée sans voie ,inattendu chez une trykette ,puis avait vite pris les commandes du chalutier ,

tout était à sa taille et manoeuvrer un navire lui incombait forcément ,pas parce que c'était tryker mais surtout parce que

c'était amusant ,



Nanoko lui avait demandé aussi d'en profiter pour le réparer ,un bon travail de maitresse des lacs ,

Gozmoth et assassin avait hésité puis monté à bord ,en regrettant de ne pas avoir posé plus de question ,

La marchande n'était pas dans son élèment mais l'opportunité de voyager rapidement sans risque d'une baie à l'autre ,

de transporter facilement du matériel et des homins ,

sans compter jetter le chalut durant la traversée pour rentabiliser davantage ,tout cela suffisait à tout lui faire oublier .



Les sacs avaient été mis à bord ,

poilu n'avait pas tardé a faire le tour du navire reniflant partout pour marquer son territoire .



La trykette qui avait touché à tous les instruments de bord en un temps record ,

actionna un lévier et le moulin à vent libéré se mit à tourner rapidement ,

de chaque coté du navire une roue à aube se mis à battre l'eau et le chalutier avança .



Longer la cote par la voie maritime permettait d'eviter les pics intincellants et donc de gagner une journée de marche

sur la voie terrestre ,

la trykette à l'aise réparait à present le mat porteur du moulin à vent et maintenait du pied le guidon de direction ,

la marchande avait pris un de ses tubes, sorti parchemins et crayons,

assise sur l'avant avec poilu à ses cotés humant l'air marin ,

elle dessinait la cote ,effectuant avec précision un relevé du chemin parcouru .



Gozmoth et assassin avaient accepté de s'occuper du chalut ,laissant trainer le panier à maillage fin ,

Puis manoeuvrant la roue crantée pour remonter à bord les prises .

Avec discretion Gozmoth s'isolait et s'agenouillait de temps à autre sur un coté du navire ,

C'est rien avait dit la trykette ça fait parfois ça au début quand on est jamais allé sur la mer ,

Assassin qui avait mis ses plus belles étoffes pour le voyage commençait à le regretter ,

Une odeur de poisson envahissait tous ses beaux habits .



Chahuté par les flots le navire avançait rapidement entre les pics rocheux étincelants sous un beau soleil ,

D'un commun accord Nanoko et Aeya avait décidé de rebaptiser le navire mais quel nom choisir ?



le chalutier sans nom :
http://www.ryzom.com/downloads/artwork/640/br-ob-tr-pi-2000-07-28-3a.jpg
L'embarcation file sur les flots et les vagues qui se heurtent à la coque forment des gerbes d'écume qui capture les rayons du soleil.
Parfois, dans l'ombre de la cabine, on peut voir un arc-en-ciel fugitif se former, et le spectacle n'a pas échappé aux yeux de la Trykette qui s'efforce avec application à briser le plus de vagues possibles pour avoir l'opportunité de revoir des arcs-en-ciel, au plus grand malheur de Gozmoth, peu habituée à être ainsi chahutée.


- Tu ne pourrais pas manoeuvrer plus doucement, au lieu de nous secouheuhhh La main devant la bouche, la Fyros est interrompue par une soudaine contraction abdominale qu'elle contient avec grand peine.

- Ben je fais ce que je peux, mais y'a beaucoup de vagues, tu sais, répond avec malice la Trykette, derrière un masque d'innocence sans faille.

Délaissé par Gozmoth allée faire des bruits bizarres dans un coin discret du bateau, AsSaSsiN remonte péniblement le chalut.
Aëya le regarde faire et trouve plus marrant de ne pas lui expliquer tout de suite comment marche le treuil.

C'est quand il ne reste plus que quelques mètres de filets à remonter qu'elle vient tourner une manivelle fixé à la grue du chalutier. Sous le regard ébahit et vexé du Matis, le filet sort sans peine de l'eau.

D'un air moqueur Aëya lui dit:


- Je t'ai bien aidé,mais maintenant, tu vas trier les poissons tout seul, je ne peux pas laisser le bateau aller où il veut après Gozmoth va encore râler...

Tu sais comment elle est, à ne jamais être contente, conclue-t-elle dans un soupir en grimpant au poste de pilotage sur le toit de la cabine.

AsSaSsiN la regarde faire perplexe, avec une vague impression que la Trykette s'est moquée de lui. Il hausse les épaules et regarde les poissons étalés sur le pont avec dégoût. Ils sont luisants et leurs yeux globuleux, il répugne à les toucher, surtout qu'il est bien habillé.

Perdu par ses considérations philosophiques sur la répugnance du monde marin, le Matis ne voit pas venir la truite qui se débat sur le ponton. Dans un spasme plus violent, elle vient d'un bond percuter son visage.

AsSaSsiN pousse un cri de surprise et Aëya qui s'était retournée en haut de l'échelle laisse échapper un rire franc.
Piqué au vif, AsSaSsiN ramasse la truite et la lance vers la Trykette, mais ce genre de jeu fait partie de l'éducation des Trykers, et Aëya esquive sans peine, le lancé de truite si prévisible.
Riant et heureuse d'avoir trouvé un jeu marrant, elle courre chercher la truite pour la relancer au Matis, qui l'évite grâce à ses réflexes de guerrier.

Mais la guerre est déclarée, et rapidement, un nuage de truite volante flotte au dessus du bateau, contre son gré, Nanoko est prise dans le jeu lorsqu'une truite vient s'étaler dans un bruyant splatch non loin d'elle.
Concernée par le gâchis de la pêche, elle essaie de raisonner AsSaSsiN et Aëya, mais se retrouve vite prise dans les tirs de truites et ne peut que répliquer.

La Trykette essaie bien de faire entrer Poilu dans le jeu, mais elle s'en dissuade rapidement lorsqu'il saisi au vol la première truite lancée pour la dépecer entre ses pattes: il n'a rien compris au jeu, ce n'est pas la peine de gâcher plus de munitions pour lui.

Pendant un long quart d'heure, les trois homins se bombardent de truites dans une joie non contenue.
Esquivée par AsSaSsiN, une truite lancée par Aëya vient percuter la nuque de Gozmoth penchée à contempler l'eau: verte, bleue, miroirante, bougeante, bougeante...
Par réflexe, Gozmoth se retourne et se prépare à laver l'affront, mais elle est retenue par un hoquet qui l'incite à retourner regarder l'eau bleue, verte, colorée... et l'incident et clos sans même que les trois lanceurs de truites ne se soient aperçu de quoi que ce soit.

Une fois l'euphorie retombée, Nanoko regarde désolée le spectacle de truites en charpies sur le pont arrière:


- C'est malin ça.. notre pêche. On aurait pu gagner des graines avec ça, maintenant, ça ne vaut plus rien..

- Ben on n'a qu'à les jeter dans l'eau, y'a des pêcheurs qui font ça pour avoir des plus gros poissons. Ils jettent les poissons en miette dans l'eau, et ils attendent avec le canon.

- hum.. t'es sûre? Nanoko inspecte le canon, il s'agit en fait d'un harpon assez imposant avec des traces d'usure manifeste sur la pointe. Après tout, pourquoi pas... tu sais t'en servir?

- ben.. j'ai vu comment ils faisaient, mais quand j'ai voulu essayé, j'arrive pas, ça bouge trop quand on tire. Faudrait qu'AsSaSsiN le fasse ptêt.

Pendant quelques minutes, Aëya montre au Matis comment utiliser le harpon, mais ce dernier à un peu de mal avec la logique Tryker.
Après s'être assuré de la bonne prise en main de l'engin par AsSaSsiN, les truites sont jetées par dessus bord pour appâter une proie.


- Hey!!! répond immédiatement une voix en contrebas, suivie d'un essaim de truites atterrissant sur le pont arrière.

Aëya est prise d'un fou rire et ne peut plus s'arrêter:


- De l'eau qui rebondit et qui crie, hihi.. hihi.. hihihi.

Dépassés par l'humour très Tryker de la Trykette, Nanoko et AsSaSsiN se penchent par dessous bord pour trouver un explication au phénomène.
Debout dans une petite barque, un Matis essaye d'aborder le chalutier en s'agrippant comme il peut aux interstices entre les planches de la coque.


- Euh.. Bonjour... Gilthoniel, se présente le Matis avec une légère inclinaison du torse qui fait dangereusement tanguer sa barque. Je voyageais dans ma barque et une bourrasque a fait voler ma carte.

AsSaSsiN tend une main pour aider le Matis a monter à bord, mais garde sa deuxième main près de ses dagues.
Voyant une tête de Matis faire surface au niveau du pont, le fou rire d'Aëya s'éteint comme il était venu.


- Il faut que j'aille à la cabine pour piloter le bateau moi...

Elle laisse Nanoko et les deux Matis parlementer et va prendre son poste aux commande du chalutier. Tournant quelques manivelles, elle rentre les moyens de propulsion et stabilise le navire. Si ils veulent pêcher au harpon avec un appât, il ne faut pas bouger. Elle se contente de présenter le flanc du chalutier face aux vagues, pour le plaisir de voir des gerbes d'écumes, et de temps en temps un arc-en-ciel.

Au bout de quelque temps, Nanoko vient la rejoindre.


- Il va voyager avec nous...

- humm, marmonne la Trykette en feignant une indifférence qui témoigne de son mécontentement.

- Il a offert son aide aux tâches courantes et quelques graines en dédommagement.

- hmmm...

- Il reste avec nous jusqu'à la baie de la Lune, on verra pour la suite une fois là-bas.

Un long silence s'ensuit, jusqu'à ce qu'un arc-en-ciel sorte Aëya de son mutisme:

- Oh regarde comme il est beau l'arc-en-ciel, montrant le dégradé de couleurs flottant dans la brume.

- Oui.. dans un sourire c'est pour ça que tu avais proposé Arc-en-ciel pour le nom du bateau?

- Ben c'est un joli nom, non? Moi j'aime bien en tout cas.

- Oui, c'est joli, répond la Fyros en s'appuyant au bastingage.

Puis après un moment de rêverie elle se redresse et va rejoindre les deux Matis à l'arrière du bateau.
De la cabine, Aëya l'entend annoncer:


- Je pense qu'elle l'a bien pris, notre invité va pouvoir rester sans trop de heurts.

~ * ~

Aëya est tirée de ses rêveries par un choc du bateau. Elle n'a guère bougé de la cabine depuis que Nanoko est venue la voir: elle n'a pas très envie de tomber nez à nez avec le Matis inconnu.
Elle tourne vivement la tête vers l'arrière du bateau, d'où semblait venir le choc et voit le harpon finir son envol dans une tache sombre de déplaçant sous la surface de l'eau vers le bateau.

Le harpon reste planté vertical et accompagne le mouvement de la masse.
Près du canon, AsSaSsiN pousse un cri de victoire, tandis que la masse s'efface sous l'eau et le harpon disparaît du paysage.

Quelques instants après, une secousse met le chalutier en mouvement, et voilà le bateau tracté par sa proie.
Aëya est un peu paniquée car elle n'avait jamais vu les pêcheurs Trykers avec qui elle était allée en mer attraper de si gros poisson.
Le bateau est solide et tiendra le coup, mais elle ne sait pas trop comment amener leur prise hors de l'eau...
Le chalutier etait balote dans tous les sens.

AsSaSsiN ne pensait pas que cet animal pourrait poser autant de problemes. Gozmoth avait recupere quelques unes de ses forces avec la poussee d adrenaline que constituait cette "peche". Elle se dirigea vers le Matis et saisit sa lame pour trancher la corde. AsSaSsiN refusa que la Fyros agisse en empoignant son bras fermement :
On va l avoir ! C est une question d honneur ! repondit le Matis avec fermete.

Gozmoth se relaxa un instant.

Soudain la proie se mit a plonge. Arrive en bout de corde, elle se tendit dans un claquement assoudissant. Le chalutier resista a la pression et l avant du bateau commenca a se soulever.
Aëya poussa un cri d effroi. Elle se tenait fermemant a sa barre pour ne pas glisser.
Nanoko commenca a devaler la pente lisse et pris rapidement de la vitesse. Elle hurlait voyant la rambarde du navire s approchait si rapidement. Gozmoth et AsSaSsiN l attraperent au passage et la plaquerent fermement contre une caisse solidement attachee.
Poilu quand a lui avait compris le danger et c etait refugie dans la cabine.

Le fond du chalutier formait maintenant un angle important avec la surface de l eau.
Gozmoth encore faible a cause de son mal de mer perdit l equilibre et fut attrape in extremis par AsSaSsiN. Elle etait maintenant dans le vide. Ces pieds touchaient presque la surface de la mer enragees.

AsSaSsiN empoigna une de ces dagues et la lanca sur la corde du harpon. Elle se trancha avec une facilite deconcertante malgres l epaisseur. L animal se libera de l emprise.

Dans un fracas, assourdissant le chalutier retomba de tous son poid sur la surface de l eau. Le choc fit lacher prise AsSaSsiN. Gozmoth etait maintenant dans l eau. Ce n etait pas son element prefere. Elle se debatait pour tenter de ne pas sombrer.

Le Matis retira rapidement ses habits qui pourraient l alourdir dans ses mouvements. Tout en prenant son elan il cria a Aeya :
Prepare des couvertures chaudes ! Je reviens...

Aeya ne put rien ajouter, le Matis avait deja pris appui sur la rambarde et avait disparu du chalutier. Gozmoth etait maintenant sous l eau. AsSaSsiN plongea. Par chance, il la retrouvit assez rapidement. Elle etait emcombree par sa lourde armure et n arrivait plus a faire surface. Le Matis l aida a la desequiper et la remonta parmis les vivants.
Poilu dans un exces de luciditer eblouissant lanca une bouee en resine de pakolo ( un arbre poussant dans les contrees Trykers et ayant les proprietes de ne pas couler en etant dessus ). Le Matis placa Gozmoth dans la bouee et fit signe de tirer a l equipage. Tous mirent la main a la patte et ils extracterent rapidement la Fyros. Aëya s ecria soudain :
Derriere toi !!!
Le matis se retourna. La forme qu il avait harponné foncé a pleine vitesse dans sa direction. AsSaSsiN plongea, l animal en fit de meme.

A la surface, aucune forme n aparaissait. Aëya etait angoissee. Les larmes commencaient a paraitre. Nanoko tentait de rechauffer Gozmoth et de rassurer la jeune Trykette. Apres plusieurs dizaines de secondes qui apparurent etre une eternite pour Aëya et les autres, l eau devint rouge ecarlate. L effroit pris le ventre de tous ne voyant pas remonter le Matis. Gozmoth voulut retourner a l eau pour tenter quelques choses. Mais il fut retenu par ses compagnons :
Il a saute sans hesiter pour toi... On ne peut pas te laisser y retourner. Ce serait le trahir...
La balade en chalutier devint bien morose. Aëya relanca lentement sa machine en direction des lagons Trykers...
Message roleplay
Un Homin à la mer
Le jeune Matis avait à peine eu le temps de prendre ses marques sur cette embarcation que déjà le sort avait frappé l’un de ses occupants. Une des deux Fyros était tombée à l’eau et AsSaSsin n’avait pas hésité à lui porter secours.
Saine et sauve, celle-ci scrutait sans espoir la surface de l’eau trouble de la lagune. Seuls quelques minces filets de sang y reluisaient…

Résignée, la Trykette relança tristement le chalutier. Ses yeux, riants quelques instants auparavant étaient devenus sombres et vides, derrière les larmes qui semblaient y couler.

Le jeune Homin n’avait pas bougé durant toute la scène. Fatigué par son voyage sur la lagune, il n’avait pas su réagir assez promptement pour porter secours à ses hôtes.
Soudain, il leva le bras et demanda calmement :
« Arrêtez ce bateau ».
Son regard était fixé sur les flots et sans l’en détacher, il ôta la courte veste jaunie qui recouvrait ses solides épaules. Il attrappa sa sacoche et sortit une courte lame aux reflets d’argent et une minuscule feuille aux couleurs étranges et à l’aspect repoussant qu’il déposa sous sa langue sans dire le moindre mot.

Alors qu’il s’appretait à s’élancer à son tour par dessus bord, Gozmoth l’attrappa fermement par le poignet :
« Ne crois-tu pas que cela suffise pour aujourd’hui Matis ? »
Un seul regard lui suffit pourtant pour comprendre qu’il ne cederait pas, et sans lui donner la moindre réponse, le Matis sauta de la rambarde pour disparaître dans une gerbe d’eau.

Le Soleil était déjà haut dans le ciel. Nanoko, aussi attristée que les autres membres du bateau, jeta un bref coup d’œil dans sa direction avant de conclure tout en serrant Aëya dans ses bras afin d'essayer en vain de la consoler :
« Si au Zénith il n’est pas revenu, on repart sans lui ».

Le temps filait sans offrir le moindre signe des deux Matis et lorsque tout espoir semblait perdu, une forme apparut à la surface : Gilthoniel ramenait péniblement le corps d’AsSaSsin jusqu’au bateau. Sa lame, qui tenait entre ses dents pour soutenir plus facilement son congénère, était maintenant rougie par le sang et quelques morceaux de chair, témoins d’un affrontement marin.

Rapidement, les Fyros aidées par Aëya hissèrent AsSaSsin sur le pont du bateau. Son état n’était guère rassurant. Ses blessures étaient nombreuses et le sang s’en échappait abondamment.
Son flanc gauche avait été lacéré et la plaie béante faisait peur à voir.
Inconscient, le Matis semblait plongé dans un douloureux délire totalement incompréhensible.

Gilthoniel, dont les avant-bras étaient parsemés de violentes brûlures, saisit sa sacoche et en retira de longues feuilles vertes et grasses qu’il broya rapidement dans une petite écuelle de bois. Il ne devait pas perdre de temps s’il voulait sauver son congénère. Le liquide jaunâtre de la mixture ainsi préparée dégageait une arôme puissant. Sous les yeux inquiets du reste de l’équipage, il s’empressa de le déposer sur les lèvres d’AsSaSsin.
Gozmoth quant à elle attrapa les quelques bandages que le jeune Matis lui tendit pour panser les plaies du blessé avec l’aide de Nanoko.

« Le sang ne coulera plus longtemps désormais » conclut Gilthoniel qui ne tenait plus debout.
Poilu s'était à nouveau figé en humant l'air marin en direction du large ,

ce n'était pas la première fois en cette fin d'apres midi ,

les varynx avaient ce sixième sens animal capable de pressentir le danger ,

mais la marchande n'avait pas prévenu ces compagnons de voyage ,

inutile de les alerter pensait elle ils ont eu suffisamment de problèmes avec leur maladresse comme ça ,




Gozmoth s'était finalement fait au milieu marin et avait attacher le poisson géant au flan du chalutier ,

le clapclap était si long qu'il avait été impossible de le hisser à bord ,

une belle prise avait déclaré aeya qui allait rapporter pas mal de graines ,

Au mot "graines" nanoko commençait à moins regretter le gaspillage de truites de mer du début de journée ,

Gilthoniel monté sur la cabine au coté d'aeya se faisait expliquer le fonctionnement basique du navire de pèche .




Pour la troisième fois poilu se figea mais chose nouvelle commença à grogner ,

la marchande décida d'alerter ces compagnons .





- ça va mal dit t'elle il y a quelque chose par la-bas qui s'approche ,

- tu es sur demanda Assassin plissant les yeux aveuglé par le soleil couchant ,

- poilu ne se trompe jamais dit elle et quand il fait ça et que je suis seule ,

j'ai pour habitude de courir dans le sens opposé ,

- Un autre poisson ?proposa Gozmoth qui s'archarnait à essayer d'apercevoir quelque chose ,

- Non dit Aeya assassin a saigné le poisson tout à l'heure et il est frais en excellent état ,il ne peut rien attirer ,

- Attendez ,oui , je vois quelque chose dit Gilthoniel cachant ses yeux du soleil debout sur le haut de la cabine ,

c'est un pavillon noire avec ,(il s'arrèta puis observa mieux) ,bien ça alors ,une tete de squelette ,

- Un pavillon noir de pirate tryker dit aeya partagée entre la curiosité et un début de peur ,

- Attendez dit la marchande vous n'allez pas me faire croire ...

on est en plein histoire pour jeune tryker juvénile la ,

http://nanoko.free.fr/Ryzom/pirate.gif

Mais le navire pirate deux fois plus gros flanqué de son pavillon noir et de ces deux moulins à vent fonçait à vive

allure vers l'arc-en-ciel ,le chalutier des joyeux homins ,dans des gerbes d'écume ,

Dans la confusion et la panique chacun décida rapidement de prendre la fuite




- Plus vite aeya dit Gozmoth ils se rapprochent ,

- Plus vite aeya répéta assassin

- Le moulin ne peut pas tourner plus vite dit Aeya qui pour la première fois ne pensait plus à jouer avec les vagues ,

- ca va pas dit nanoko avec leur navire ils sont 2 fois plus rapides que nous et on est ralenti par notre prise ,

et par l'embarcation de Gilthoniel

- Alors séparons nous d'eux dit Githoniel




Githoniel se saisie d'une lame et coupa d'un coup sec l'amarre de sa barque ,

puis se dirigea vers le clapclap géant et le libéra de ses cordes ,

L'Arc-en-ciel repris de la vitesse tandis que le navire pirate ralentit ,

les homins pirate s'approchèrent de la barque à la dérive





- Regardez les dit Assassin en pointant son doigt vers l'arrière ils prennent sa barque ,

- Et notre clapclap aussi dit nanoko contrariée

- c'est clair dit Gozmoth scrutant les poursuivants ils en veulent à nos biens , si seulement j'avais amené mon

lance-flammes ils pourraient toujours essayer d'approcher ...

- Nous vendrons chèrement nos vies dit Asssassin ,




Mais le navire pirate avait repris de plus belle sa poursuite et fendait les flots de nouveau s'approchant maintenant

à grande vitesse malgré les charges ,

On ne peut pas les distancer avait dit la trykette malgré tous ses efforts et on est encore loin de la baie de lune ,

chacun se préparait désormais à l'abordage du mieux qu'il pouvait ,

on pouvait distinguer à present les 8 homins pirate trykers à son bord criant et brandissant crochets et lames ,

en direction du navire .



http://nanoko.free.fr/Ryzom/pirate.gif


Le choc fut brutale ,l'arc-en ciel chancela la trykette et la marchande sous le choc perdirent l'équilibrent et tombèrent ,

la plus énergique fut Gozmoth qui bondit sur l'autre embarcation mais elle fut vite maitrisée ,

Poilu sauta également mais un filet de pécheur l'attendait ,

empètré dans les mailles il fut vite rendu inoffensif malgré ces grognements menaçants ,

Assassin blessé ne pouvait pas faire grand chose ,

résigné le reste du groupe se rendirent sans se défendre ,






- v'là cap'taine tout le monde est maitrisé dit un des trykers au tryker de barre ,

- bravo mousaillons une victoire de plus dit le tryker de barre ,

nous la fèteront à l'ambroisie ce soir en comptant not' butin ,

- le butin est mince cap'taine mais on pourra tirer un bon prix du navire et du varynx ,

- Que faisons nous des homins cap'tain dit un autre tryker-pirate ,

- Comme d'habitude à la flot' répondit le capitaine pirate ,commencez par le matis là ,

il saigne un peu c'est bien pour attirer les clap' ,et vin diou j'aime pas voir les matis souffrir ,

l'equipage pirate trykers rigolèrent à gorge déployée

- allez hop vin diou à la baie le matis repris le cap'tain tu peux quémander un dernier souhait ,matis, si tu veux ,


http://nanoko.free.fr/Ryzom/pirate.gif

Assassin se redressa péniblement regarda ses amis attristés puis répondit qu'il voulait dire un dernier mot ,

Il se lança dans une épopée lyrique propre aux matis de plusieurs minutes puis résigné s'arrèta





- je vais vous montrer comment un matis sait mourir dit il ,Adieu mes chers amis ...

- j'ai cru qu'il finirait jamais dit un tryker pirate s'approchant pres d'assassin et lui prodiguant quelques soins ,

- ouéé dit le cap'tain aussi saoulant que le prècheur de la baie de lune pendant la mess' et pou'tant faut s'accrocher

pour l'égaler ,

- Quoi dit aeya mais vous etes des trykers de la baie de lune ? ,

- mais ouéé bande de fadas dit le capitaine en rigolant vous avez pas encore compris ,






l'arc-en-ciel avait été amarré au navire et les embarcations se dirigeaient à nouveau à vive allure vers la baie de lune grace à la

puissante propulsion couplée des deux navires ,

Poilu avait été rapidement calmé par un bout de mektoub sec que lui avait présenté un des homins le dégageant du filet ,

Chaque homins reçurent à leur tour de quoi se restaurer ,

Laissant la barre à son second le capitaine descendit et se dirigea vers la marchande et lui tendant la main ,






- Capitaine Ardil de la baie de lune dit il enchanté de faire votre connaissance ,on m'avait prevenu de votre arrivé ,


puis regardant le clap clap géant belle prise ajouta t il


- je vous indiquerai des gens qui vous l'achèteront un bon prix ,

- Pourquoi ce pavillon pirate dit la fyros ,

- bah ça plait bieng aux gamins répondit il et c'est devenu notre mascotte et puis ça donne des sueurs froides aux marins

d'eau douce de passage ajouta t-il en lui donnant un clin d'oeil




les lumières de bords avaient été allumées avec l'obcurité naissante ,

les deux puissants projetteurs à l'avant des chalutiers balayaient la route ,

Au loin on apercevait désormais des lumières scintillantes sur l'eau ,

la cité tryker de la baie de lune n'était plus tres loin


http://nanoko.free.fr/Ryzom/pirate.gif
Peu à peu les lumières scintillantes se changèrent en bulbes lumineux éclairant doucement des pontons zig-zaguant sur la lagune.
Les toits des habitations Trykers commençaient à se détacher sous la caresse bleutée de la première lune.

Sur le bateau, Aëya, curieuse de tout, harcelait son capitaine de questions. Elle voulait tout savoir sur le bateau, comment il marchait, pourquoi il allait si vite, bien plus vite que le leur...


- Et ce levier, là, il sert à quoi?

- N'y touche pas! C'est la sirène, tu vas réveiller tout le monde, on est trop près de la cité.

- hmmm ... et celui là?, demanda-t-elle en posant timidement le doigt sur un levier rouge

- celui-ci... permet de sortir les harpons, ils sont cachés dans la coque sinon.

Afin de gagner du temps, le marin décide d'aller au devant des question de la Trykette et lui explique la fonction des leviers et manivelles restants:

- Le vert, là, permet de sortir une grande voile de plus pour le vent arrière, ça permet de gagner de la vitesse, et on range la voile avec cette manivelle à ta droite. Ce bouton permet d'allumer l'éclairage pour la nuit, c'est là que j'ai appuyé tout à l'heure quand la nuit est tombée, et ce levier...

- Et pourquoi votre bateau allait beaucoup plus vite que le notre? Au début, on était plus chargés, mais après c'était vous, et vous nous avez quand même rattrapé.

- Votre bateau est fait pour la pêche, le notre est fait pour aller vite, et..

- C'est la coque qui n'est pas pareille?

- Voilà, la coque.. et d'autres choses aussi. Votre bateau est vieux aussi, il demanderait quelques réparations, mais je pense que votre navigateur en est conscient.

- On n'a pas de navigateur, c'est moi qui pilote.

- Toi? Tu m'as l'air d'une terrestre pourtant, comment as-tu pu savoir comment manoeuvrer un chalutier?

- Ben c'est dans le livre de mon onc'Bara. Il dit comment fabriquer un bateau, alors je sais comment ça marche. Et puis c'est un peu comme les courses avec les cerfs-volants...

La manoeuvre d'appontage, la partie la plus délicate de la navigation interrompt la conversation car le capitaine doit se concentrer.
La nuit n'aide pas à l'affaire, c'est en s'alignant sur les repères que le bateau vient se poser le long du ponton.

Aussitôt tout le monde débarque, et dans un mouvement de groupe, les faux pirates emmènent les voyageurs vers un bâtiment plus grand que les autres, duquel filtre de la lumière et s'échappent quelques mélodies joyeuses mêlées de rires et de chansons.

En fait de porte, c'est une tenture qui masque l'entrée de l'édifice, entourée par deux énormes défense d'ivoire sculptées. Il y a peu de fenêtres pour ne pas déranger le voisinage, mais au halo de lumière qui surplombe le bâtiment, on devine quelques percées dans les hauteurs du dôme.

Les habitués foncent dans la tentures sans même faire un geste pour l'écarter.
Aëya fait de même, pas vraiment par imitation mais parce qu'elle est pressée d'entrer pour s'amuser. En revanche, Gozmoth derrière elle n'abandonne pas ses instincts et sa méfiance. Nonchalament, elle se place de profil devant la tenture et l'écarte d'une main en s'effaçant devant l'ouverture.
Rassurée, elle s'engage alors dans le bâtiment, en baissant un peu la tête devant le pan de tenture. Après elle, Nanoko, AsSaSsiN et Gilthoniel s'engagent tour à tour, en tenant chacun la tenture sur son passage.

A l'intérieur, l'édifice n'abrite qu'une seule grande pièce circulaire. Il n'y a pas d'étage, juste une mezzanine qui fait le tour de la salle. Face à la porte, à l'opposé de la salle, se tien un bar, et derrière le bar une remise fermée.
Le centre de la salle est dégagé et quelques Trykers y font des numéros d'adresse, de danse, au son d'un orchestre installé près d'un des douze piliers.
Sur la périphérie, organisées en alcôves, des tables sont installées. On y mange, on y savoure l'ambroisie, on y rit.

Le groupe se dirige vers une grande table laissée vide, non loin du centre de la salle, et chacun prend place. La table est basse et les coussins confortables.
Très vite, divers mets à base de poisson sont apportés et des pichets d'ambroisie sont déposés sur la table.
Dans un premier temps, les Fyros et les Matis restent réservés, mais le flot de l'ambroisie a l'art de délier les langues et après quelques gorgées, les rires deviennent cosmopolites.

Cependant, AsSaSsiN se trouve rapidement mal, les soins prodigués par Gilthoniel avait momentanément soulagé sa douleur, mais les effets commencent à s'estomper et son corps reste faible.
S'excusant auprès de ses hôtes à la manière Matis, avec pompe et élégance, ce qui crée quelques gloussement autour de la table, il retourne au bateau.
Mal à l'aise dans cette atmosphère festive, Gilthoniel prétexte le suivi de son patient pour quitter la salle également. Il sait bien que c'est de repos qu'AsSaSsiN a besoin avant tout, mais il ne se sent pas d'humeur à être joyeux.

Les deux Matis sortent donc de la salle et se dirigent vers le chalutier. En chemin ils sont rattrapés par le capitaine et deux de ses matelots.


- Vous n'allez pas dormir sur votre bateau, je suis sûr qu'il n'a pas de lit d'abord. Venez par ici, il y a une chambre retenue pour votre équipage.

- M..merci, répondent de concert les Matis, un peu surpris de tant d'hospitalité à leur égard de la part de Trykers.

Déchifrant la surprise qui s'affiche sur leurs visage, le capitaine leur explique:


- Les chambres ont été payées, et à vrai dire, les Matis, on préfère savoir où ils sont, même si c'est dans une de nos auberges.

AsSaSsiN et Gilthoniel hochent mollement de la tête puis entrent sans mot dire dans l'auberge. La chambre est frustre et les lits un peu petits, mais ils feront bien l'affaire pour dormir. Gilthoniel s'assied sur le rebord de la fenêtre et contemple un moment la lune, mélancolique...

Dans la salle des fêtes, le repas avance et les pichets d'ambroisie se relaient sur la table.
Sur la scène, les danses laissent place à un théâtre comique.

Songeant à Poilu resté dehors, Nanoko rempli une assiette de morceaux de poisson et se lève pour aller lui porter. Mais les pichets d'ambroisie ne se font pas oublier, et à peine est-elle debout que la pièce se met à bouger dans tous les sens. Après quelques instants à lutter contre la gravité, elle se retrouve à nouveau assise sur son coussin.

A côté d'elle, Aëya lui prend l'assiette des mains.


- Passe, je vais lui porter, tu n'as pas l'habitude, il faut manger plus et boire un peu moins. L'ambroisie, c'est traitre quand on n'est pas Tryker.

Avec un léger flottement dans la démarche, la Trykette se dirige vers la sortie. Passant la tenture, l'air frais de l'extérieur lui redonne un peu d'assurance, mais elle sait qu'il faut s'en méfier: elle porte rapidement son assiette à Poilu, lui donne quelques caresses et retourne rapidement retrouver la chaleur de la salle des fêtes.

Dans une ambiance joyeuse, la fête se prolonge tard, très tard, trop tard au goût de Gozmoth qui se demande comment elle va réussir à se réveiller le lendemain matin, pas assez tard pour Aëya qui a passé la soirée à discuter bateau et navigation avec le capitaine.

Elle entend bien bidouiller le chalutier, parce que c'est plus marrant d'aller vite que de pêcher des poissons.
Ensembles, ils imaginent mille et une façon d'améliorer le bateau de Nanoko, l'ambroisie aidant les idées les plus farfelues à se former.

La fête se termine lorsqu'une pièce montée géante est apportée à la table. Elle semble lourde, les 4 Trykers qui la portent soufflent sous l'effort.
Puis soudain, le dernier étage de la pièce montée se soulève, laissant place à ...


~ * ~

Le lendemain matin, le soleil est déjà haut lorsque les voyageurs se réveillent, au grand dam de Gozmoth qui n'aime vraiment pas manquer à la rigueur qu'elle impose à son rythme de vie.
Son énervement se trouve amplifié par le mal de tête qu'elle partage avec Nanoko. S'amuser n'est jamais gratuit, même chez les Trykers.

Chacun décide de errer sur les pontons pour prendre l'air, sauf Aëya qui demeure introuvable.


~ * ~

Dans la maison du capitaine, Aëya gribouille des plans de bateau sur le dos de cartes marines. Le capitaine la regarde faire d'un oeil connaisseur. Il apprécie les idées qu'elle propose pour améliorer l'Arc-en-ciel, et met le doigt sur les erreurs de la Trykettes.

- Aëya, tu me sembles avoir beaucoup appris sur la mer et la navigation dernièrement. Je pense qu'il est temps pour moi de te montrer quelque chose.

Le Tryker prend un crayon des mains d'Aëya et trace deux symboles sur un coin de carte.

- Ce symbole, représente la mer, et celui-ci... un bateau. Retiens bien ces symboles, ils sont le signe que tu as fait preuve d'un savoir concernant la navigation. Aussi ne les repends pas inconsidérément, ce sont des secrets Trykers et ils doivent être mérités.

La Trykette hoche de la tête en ne pensant qu'à une chose: aller regarder dans le livre de l'onc'Bara si elle retrouve ces symboles....

Il y a plusieurs lunes...


-Seishiro !!! Que fais-tu la ? Ou sont mes parents ?

Le Matis regarda sa congénère d'un regard emplit d'affection. Nolianda n'était encore qu'une adolescente à ses yeux, pourtant son regard exprimait déjà la maturité des femmes de son peuples... Dans quelques années elle sera magnifique se dit-il.


-Ne t'inquiète donc pas pour eux, lui murmura-t'il. Je cherche ton oncle tu ne l'a pas vu ?

-Il se cache dans la forêt, l'Empereur le cherche m'a t'il dit.

-Peux-tu me conduire à lui ? Je dois lui parler.

Nolianda hésita quelque seconde mais en voyant la pureté du regard de Seishiro, elle se décida de l'emmener... Après tout c'était l'homme le plus fidèle à son oncle et il était le seul à ne pas la traiter en gamine.


Au fur et à mesure qu'il s'enfonçait dans la forêt, les deux Matis discutaient de leurs envies respectives, Seishiro lui apprit qu'il avait été promus et que ses talents de Pestilent avaient été enfin reconnu. Nolianda elle l'écoutait, elle était fasciné par cet homin qui lui parlait comme si il parlait à son égal. Seishiro savait ce que Nolianda éprouvait...


Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur leurs discussions, et bientôt ils arrivèrent en vue de la cabane ou le Matis c'était retiré.


-Tonton !! Appela Nolianda.

Seishiro fit volte-face alertés par le bruit, derrière eux se tenait l'oncle de Nolianda: AsSaSsiN.


-Pourquoi es-tu ici ? Demanda le fugitif, et toi pourquoi l'as tu amené ici ?

Au moment ou Nolianda allait répondre, ses yeux se figèrent... La main de Seishiro venait de ressortir de son corps, au niveau du coeur, dans un flot de sang...
Alors que le regard de Nolianda devenait vitreux, Seishiro dégagea sa main du coeur de la jeune Matis.


Avec un cri de rage, AsSaSsiN se rua sur le meurtrier. Seishiro leva la main en commençant à incanter, le guerrier évita de justesse l'éclair vert lui sortant de la main. Bientôt les deux dagues du guerrier furent sortis et dans un ballet macabre les deux hommes s'affrontèrent, usant de toute leurs dextérité pour avoir le dessus sur l'autre.
Dans un éclair bleuté AsSaSsiN frappa le Pestilent au visage. Seishiro chancela, le coup lui avait été porté à l'oeil. Après avoir constaté sa blessure Seishiro se retourna vers AsSaSsiN un rictus sadique lui déformant son visage d'ordinaire si pure.


-Désormais c'est une affaire personnelle Capitaine...

A peine eu-t-il finit sa phrase que la forêt sembla se mouvoir autour d'eux signe que les hommes de Seishiro les avaient retrouvés. AsSaSsiN regarda fixement le corps sans vie de Nolianda.


-Nous nous reverrons Seishiro, tu paieras...

D'un bond le guerrier se mit à couvert dans la forêt, laissant seul son adversaire. De part et d'autres de la forêt sortirent plusieurs soldats. L'un d'entre eux se dirigea vers Seishiro.


-Seigneur, dit-il, nous nous sommes occupés du reste de la famille selon vos ordres... Mais vous êtes blessé ! Ou est le fugitif ?

Seishiro fit claquer sa langue pour seule réponse et se dirigea vers le corps sans vie de Nolianda...


Plus loin AsSaSsiN laissait aller sa peine...




~*~




Au coeur de la nuit d'Atys, Alors qu'un curieux groupe hétéroclites se relaxaient dans une auberge, sur une mer d'encre un navire se profilait au loin...


-Le fugitif c'est sûrement réfugié la-bas Seigneur. Dit le Matis officiant comme vigie.

Telle une figure de proue, Seishiro se tenait à l'avant du navire se remémorant le passé. Les autres Matis s'attelaient à leurs taches tout en gardant un oeil sur lui. A le voir ainsi, le visage détendu et souriant, on pouvait penser qu'il était un homin aimable et joviale, cependant les 5 soldats n'étaient pas dupes.


Depuis l'incident survenue il y a peu dans la clairière, ces hommes le regardaient différemment. L'un des officiers accompagnant le Seigneur avait eu l'idée de prendre le traître par surprise sans prévenir le reste du groupe, ceci afin d'en retirer toute la gloire. Malheureusement pour l'officier cela ne c'était pas passé comme prévu et trois soldats étaient morts. La punition fut immédiate...


L'officier, après avoir fait son rapport et présenté ses excuses au chef du groupe fut prit d'un soubresaut et cracha du sang avant de tomber à genoux en suppliant.


-Ton incompétence m'est inutile, lança Seishiro à l'homin qui agonisait sur le sol.


Depuis cet incident les soldats sous les ordres du Pestilent avaient redoublés de vigilance. AsSaSsiN était un formidable guerrier et le faites qu'il s'acoquine avec les Sentinelles ne faisait que rendre la tache plus ardue.


L'Empereur avait exigé que l'on lave l'honneur des Matis, mais pour Seishiro il s'agissait désormais d'une question d'honneur personnelle. Son oeil vitreux contemplait la cité tryker de la baie de lune qui apparaissait à l'horizon. Les lumières dansaient semblables à des feux-follets autour des constructions Trykers et une musique entrainante émanait de l'endroit.


-Le traitre se réfugie chez la vermine, Siffla t'il.

-Seigneur, dit l'un des soldats, il ne serait pas prudent de continuer ainsi, les trykers ne nous laisseront pas approcher, nous devrions contourner ce récif et attendre que le traitre quitte la cité.

Seishiro fit claquer sa langue, il savait que AsSaSsiN tout comme lui n'était pas satisfait de leur dernier combat...


Il se retourna vers le Tryker à qui ils avaient "confisqués" l'embarcation.


-Tu sais ce qu'il te reste à faire ? Trouve le Matis prénommé AsSaSsiN, dit lui juste que Seishiro le cherche.

-Oui... Oui Seigneur...

Seishiro sortit deux bourses de sous sa robe:


-Ceci est pour toi, quand à celle la tu lui remettras comme preuve de ce que tu lui annonceras.


Poussé par la curiosité le jeune Tryker ouvrit la bourse, à l'intérieur se trouvait un pendentif en forme de demi-lune rougit par le sang séchés dont il était recouvert...





(hrp: Merci à AsSaSsiN, ainsi qu'a tout ceux qui post ici et qui m'ont donné envie de m'y mettre, EDIT: et merci a Aeya et Giltho pour leurs précision Backgroundesques )
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"Quand une société condamne les individus à la misère et à l'exploitation, quand un système trahit ses promesses et ses possibilités, quand ce qui devait assurer le bonheur et la liberté de l'Homme se change en instrument d'oppression et de domination, alors la révolution devient une tâche éthique" H. Marcuse
Aprés plusieurs jours de combat contre le Goo Bhalou sentait ses forces décliner.
N'ayant prévenu personne sur le lieu où il s'était rendu il savait devoir vaincre seul ou périr.
A moins que ...

Ressurgissant de sa mémoire un ancien souvenir fit surface.
Un bref instant de bonheur oublié.
En effet lors de l'une de ses promenade avec son maître dans la forêt profonde, un arbre à côté duquel ils passaient se mit à chanter.
Son maître s'arreta alors et écouta le chant sans même s'étonner de cette bizarrerie.
A la fin de celui ci, il se tourna vers son jeune apprenti et lui annonca qu'ils devait rentrer.
Sa famille était là pour lui anoncer une grande nouvelle.
Reprenant courage il puise au fond de lui même ses derniéres force et tente de percer le secret de ce souvenir.

Le Goo, pendant ce temps, sentant les forces de sa proie décliner, se prépare a l'ultime attaque.
Les escroissances du champignon corrompu se remettent en mouvement et resserre le corps deja meurtri du zorais.
Les membres, repliés dans des postures impossible, se mettent à craquer sinistrement.
La poitrine, écrasée par la puissance des tiges, fait plonger Bhalou dans le coma.

La souffrance presque intolérable enduré par le jeune Zorais lui ouvre soudain de nouvelles portes à l'intérieur même de son esprit.
Dans cet espèce de royaume psychique il se trouve coupé de la douleur et des visions d'horreur généré par la plante corrompue.
Et là, comme issue d'une mémoire longtemps oublié, il retrouve le secret de ces messages par la Sève.
Fort de se secret et du bref instant de repis que lui a accordé la providence, il réussit à envoyer son message.

Voyageant des racines vers le feuillage, il passe rapidement d'une plante à une autre, parcourant ainsi de grandes distances.
Enfin parvenu à destination, le message, comme animé d'une volonté propre, se communique à l'arbre totem du village qui se met a chanter.
Les villageois aussitot se rassemblent autour et certains, initiés à ces secrets, se mettent à l'écouter plus intensément.

Malgré la distance de la source du message par rapport au village, le doyen décide de tenter de secourir Bhalou.
Mais plutôt que de s'y rendre physiquement ils décident d'envoyer ces secourts par la Sève.
Aussitot, les plus puissants sages, se mettent en comunnion avec la nature.
Et, unissant leur forces, utilisent le canal déjà ouvert par le message.
Le puissant flot de Sève remonte alors la trace et se deverse dans le corps à l'agonie du Zorais.

Le Goo lui n'a pas perdu de temps.
Sentant sa proie à l'agonie il lance ses pseudopodes purulants à l'assaut de l'écorce.
Celles ci brisent et creusent l'écorce déjà affaibli par le travail de construction qui vit l'édification de la tour.
Quelques instants elles hésitent, face à l'étrangeté que représente pour elles, cette construction.
Mais cela ne dure malheureusement pas et les fibres du champignon s'insinuent rapidement partout.

Les animaux présents dans ou près de la construction, sentant le danger, se mettent à réagirent vigoureusement.
Ausitot tous les guerriers sont sur le pieds de guerre.
Mais les artisants et autres non gueriers ne sentant pas d'ou vient le danger se précipitent dans la tour devenu un piège mortel.
Très peut échappent alors aux pseudopodes qui les immoblilisent avant de s'enfoncer dans leur chaires.
Les guerriers partis à la recherche des animaux paniqué font rapidement demi tour aux cris inhumains poussés par les victimes du Goo.
Les lances flammes se mettent alors à cracher la mort n'épargnant n'y les victimes, n'y les pseudopodes, n'y la fière tour.
Heureusement quelques combatants prennent les choses en main et la panique des premiers instant laisse place à une sauvage bataille.

Mais le champignon doté d'une certaine intelligence a preparer un piège d'où personne ne devrait réchaper
Ayant creuser une vaste caverne juste au pieds de la tour il s'y est dévelloper de façon fulgurante.
Et il est prêt à détruire la mince couche d'écorce qui reste entre les combatant du dessus et sa masse corrompue.

Bhalou en lien direct, malgré l'horeur que cela lui cause, avec l'esprit de la plante aprend ce qui va ce passer.
A cet instant précis le flot de sève générer par les sages l'envahit et menace de le reduire en poussiére.
Il décide alors de se sacrifier pour permettre aux Sentinelles de survivre et au Goo d'être anéanti.
Bandant sa volonté, il utilise alors le lien d'esprit qu'il a avec le champignon, pour l'obligé a se contracté en entier dans la grotte.
Son corps en partie détruit accompagne le mouvement.
Mais il est maintenant au delà de la douleur et de la peur.
Puis, maintenant toujours son contrôle sur le champignon, il utilise ses pseudopodes pour briser et soulever la croute d'écorce.

Devant les yeux ebahis des Fyros le sol se fend et se soulève, révelant une vaste grotte emplis d'une masse grouillante de radicelles verdâtres.
Celles là même qui leur ont causer tant de dégats et de morts.
Sans se poser de questions il prennent la chance qui leur est offerte et ouvre le feu sur la masse maudite.
Une fournaise d'enfer se deverse alors dans la grotte réduisant le terrifiant champignon à un simple paquet de cendre.
Bhalou utilise alors ses dernieres forces a contenir le feu dans la caverne.

Aprés quelque jours le temps que les dernieres braizes s'éteignent quelques chasseurs entreprennent d'explorer la grotte.
Et la au centre même de celle ci et recouvert de cendre il trouvent les reste du squelette de Bhalou qu'ils identifient grace à son masque.
Comme par miracle celui-ci n'a pas brûlé.
Le jour se levait sur la petite baie. Une belle matinee se profilait a l horizon.

AsSaSsiN souffrait le martyr mais pas question pour une personne de son rang de laisser transparaitre une quelconque emotion. Il decida de partir au premier rayon du soleil pour tenter d oublier sa souffrance sur les bords de la plage.

Il sortit discretement des quartiers qu on lui avait assigne. Poilu servait de couverture a la petite Aëya. Une planche craqua sous le poid du Matis, elle se tourna pris la patte du Varynx et se blotit un peu plus au creu de son ventre. Il souria a la vue de cet animal si feroce dans la nature servir de couverture a un etre si faible. Les autres ne firent pas un seul geste. Ils etaient tous profondement endormi et les ronflements de Gilthoniel n aidaient pas beaucoup a l entendre partir.

Arrivé sur le pallier de son cabanon, AsSaSsiN s etendit pour faire craquer ses articulations endolorit par le lit trop petit pour lui. Une vive douleur lui coupa la respiration et le plia instantanement en deux. Son corps lui rappela qu il etait encore trop tot pour faire le jeune.

Il prit doucement la direction des falaises qui surplombaient le petit village. Il se souvenait a tel point les vagues qui se fracassent sur les rochers pouvaient etre beau. Il prit la direction de la plage. Il avait remarque un petit chemin qui accedait aux hauteurs.

Il entendit dans son dos un Tryker criait son nom. Surpris il se retourna pour mieux discerner l etranger. Il avait l air affole. Le Matis se mit en marche vers lui pour voir de quoi il en retournait.

M'Sieur AsSaSsiN ! tenta d articuler le Tryker a bout de souffle.
J ai... J ai un...
Oui je t ecoute parle... repondit le Matis
J ai un message pour vous... lanca t il dans un souffle.
Bien montre moi ton message.

Le Tryker lui tendit une petite bourse.
C est un de vos congeneres qui m a paye pour vous le transmettre. Il m a dit que vous comprendriez...

AsSaSsiN ouvrit la petite bourse et en sorti un petit pendentif. Son visage se crispa, ses traits se fermerent. Il attrapa le Tryker au niveau du col, le souleva a sa hauteur et lui demanda, avec un air furieux, ou etait la personne qui lui avait confie cette mission.

Je ne... Je ne sais pas M'Sieur... Il ne m a rien dit de plus... Je vous en pris lachez moi vous me faites mal...
AsSaSsiN le jetta a terre. Il tomba rudement sur le sol.
Pars avant que je m enerve... dit il d une voix glaciale.
L homin terrifiait ne demanda pas son reste et pris la fuite a toute jambe. A une dizaine de metre du Matis, il s arreta net. Il se tordait de douleur. Il tomba a genou sur le sol une main sur la poitrine. AsSaSsiN accoura pour lui porter secours. Il le prit dans ses bras et tenta de savoir ce qui lui arrivait.

Soudain, dans un cri d effroi, le Tryker s effondra en poussiere dans les bras du Matis. Il resta sans bouger plusieurs secondes tentant de comprendre ce qui c etait passe. Pui, il sentit une presence dans son dos comme un souffle dans son cou. Il se redressa se retourna vers la falaise et vit au sommet une silhouette qui se tenait droit devant lui.

Sei... Seishiro ! marmona t il. Comment m a t il retrouve si vite ?

Une rafale de vent souffla obligeant le Matis a ferme les yeux pour que le sable ne l aveugle pas un instant. Lorsqu il les reouvrit la silhouette avait disparu.

AsSaSsiN, les yeux vides, retourna au village. Il avait un combat a termine seul. Il rassembla ses affaires sans prendre vraiment la peine d eviter de faire du bruit dans la petite piece endormie. Gozmoth ouvrit les yeux, la main sur son crane qui tappait fort et demanda :
Ou vas tu Guerrier !
Vers mon destin... repondit il sans un regard. Je ne peux vous expliquer. Mon passe m a rattrape je dois l affronter seul. Si je dois survivre je serais de retour a la fin de la journee... Prenez soin de la petite Aëya...

Il repartit en direction de la falaise d un pas rapide. Gozmoth tenta de le dissuader de combattre dans son etat mais rien a faire. Elle avait vu son regard, elle savait que deja il n etait plus avec elle. AsSaSsiN etait deja dans une autre dimension... dans sa dimension...
Message roleplay
Nanoko était en pleine discussion avec un des nombreux marchands de la baie. Cela faisait une bonne heure qu'elle négociait les prix des produits qu'elle voulait ramener, mais le vendeur Tryker était particulièrement obtus et elle n'obtenait pas satisfaction. De plus, la fête de la veille lui avait mis les idées sans dessus-dessous et ses yeux étaient particulièrement sensibles au soleil. Une chance qu'elle n'était pas dans le désert.

Je comprends bien que vous vouliez rentabiliser au maximum votre déplacement jusqu'ici dame Nanoko, mais il y a des prix que je ne peux simplement pas accepter. Pensez à ma main-d'oeuvre, je dois les payer aussi ! fit le marchand, presque implorant.

Voila qu'il veut couvrir ses prix exorbitants en essayant de m'apitoyer, pensa la Fyros, bon ça ne sert à rien de s'énerver, on en discutera quand je serai plus en forme ...


Ecoutez, je vais y réfléchir dans la journée, après tout je ne veux pas non plus apprauvir la population locale en achetant tout votre stock à bas prix. Nanoko sourit. Le marchand opina de la tête. Je vous propose que nous nous revoyons ce soir ?

Hé bien, ma foi, pas de problèmes ! lui répondit le marchand.

Après lui avoir fait un signe de départ, le marchand lui tourna le dos et repartit vers sa baraque. Nanoko était épuisée par cette discussion et sa tête lui faisait encore mal. Elle se passa la main dans les cheveux et souffla un instant ...

Au loin une silhouette familière arnachait un Mektoub, Gozmoth sa soeur Sentinelle. Intriguée, Nanoko marcha dans sa direction jusqu'à la rejoindre. Mais pourquoi donc préparait-elle un Mektoub ?


Que fais tu ? demanda t'elle. Tu nous quittes ?

J'ai eu vent de rumeurs au sujet d'un petit village plus au sud. Il paraitrait que les sols s'appauvrissent de manière inexpliquée, les pousses meurent dans la nuit et les animaux sont souvent malades. Gozmoth serra d'un coup sec la lanière du Mektoub. Celui-ci poussa un petit cri de mécontentement.

Le Goo tu crois ? Tu devrais peut-être te reposer avant de partir ... lança Nanoko timidement. Elle savait que la Furie n'en faisait qu'à sa tête et sa mission ne connaissait jamais de relâche.

Gozmoth monta sur le Mektoub et prit à pleines mains les lanières.
Je serai de retour d'ici quelques jours pour le départ, le temps de savoir ce qu'il se passe là bas. Continue les affaires ici, notre peuple a besoin d'eau.

La marchande acquiesca et salua de manière martiale la Fyros qui s'en allait. Elle n'aimait pas trop que la dirigeante des Sentinelles parte seule mais avec AsSasSin parti, elle ne savait pas trop qui pouvait l'accompagner ...

Hé Goz ! Goz ! Pars pas ! Aëya arriva en courant prêt de Nanoko et s'arrêta. Bah mince, moi qui lui avait trouvé un coquillage utile ET beau ... Elle part où dis moi ?

...

Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Nanoko se demanda si lui demander d'accompagner la Furie était vraiment une mauvaise idée. Ou elle pouvait demander au Matis peut-être ? Ou aux deux ?
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Assis sur le devant de la coque de l'arc-en-ciel ,bercée par les vagues, les pieds dans l'eau la marchande fyros
était indécise ,

Gozmoth était partie et la retenir aurait été aussi facile que de retenir poilu devant une cote de mektoub alléchante ,

Assassin avait disparu ,Githoniel était quelque part au village ,

Avec l'aide d'Ardyl le capitaine, la pèche avait finalement été vendue un bon prix à des trykers locaux ,

Quand à aeya elle finissait d'améliorer le navire ,des choses étranges y avaient été ajoutées auquel la fyros ne comprenait

ni l'utilité ,ni la signification ,

Mais si l'arc en ciel devait etre plus rapide la trykette pouvait tout entreprendre ,

La marchande devait attendre la caravane dirigé par khalzaam avant tout départ vers l'intérieur des terres ,

Du matériel devait etre acheté pour retaper le comptoir de la coopérative et envoyé vers la lointaine cité fyros, les mektoubs étaient indispensables ,

Deux trykers s'approchèrent du navire ,le regardèrent ,se parlèrent entre eux avant de monter à bord ,





- 'jour dit l'un d'entre eux je me présente Iluen du clan de la légende de séolia et voici Ikos mon associé ,


- heureux de vous connaitre répondit la fyros nanoko du comptoir marchand Somalis , nous n'aimons pas le terme

de clan, nous sommes plutot une association ,une coopérative marchande exactement ,


- Aeya capitaine de l'arc en ciel ajouta t'elle en montrant la trykette affairée et poilu montrant un varynx

nageant avec plaisir dans l'eau limpide à coté du navire



- que dirait tu de faire de bonnes affaires dit Ikos prenant de sa saccoche en bandoulière une série de tubes

bois ,


- Tout dépends de vos bonnes affaires répondit la marchande ne laissant transparaitre aucun intéret aux tubes ,


Ikos ouvrit un des tubes avec délicatesse, regarda que le varynx était assez loin pour ne risquer aucune éclaboussure ,

il déplia et installa enfin la carte sur le ponton de l'arc-en-ciel ,

De toute évidence il s'agissait de la baie de lune ou chaque endroit avait été répertorié avec soucis du détail




- Voici le genre de choses que l'on vend dit Iluen les cartes sont réactualisées souvent ,je suppose que tu as reconnu

notre baie de lune ,tu peux l'avoir pour pas tres cher ,à peine 10 graines ,un rien pour un document de cette valeur ...


- 10 graines souligna la fyros pour un petit parchemin de rien du tout ,vous exagérez les cartographes ,


- Oh non répliqua Iluenil nous a fallu plusieurs jours pour l'établir et ...


- rien à faire dit la marchande faisant la moue ça ne m'interesse pas ,de toute façon ajouta t'elle

je connais déjà tous ces coins analysant d'un oeil assidue tous les détails rapidement


- Et de plus dit elle en pointant son doigt sur une endroit du large elle est imcomplète votre carte ,


- C'est normal dit Iluenc'est la partie qui vaut 10 graines ,le chemin pour acceder à l'archipel des clapclaps ,


- c'est ça et là souligna Ikos certains l'appellent aussi "l'ile des pirates" ,il parait meme qu'un trésor y est enfoui ,


- Ah non protesta nanoko yen a marre de ces histoires de gosses et de pirates ,


- je vois répondit Ikos ça vous interesse pas , bah t'en pis ,


- De toute façon repondit la fyros je rénove le comptoir de la coopérative ,faut que j'achète des bambous-lianes

Zorai ,des peaux de mektoubs Trykers et des planches de cèdres Matis et j'ai pas de graines à dépenser dans ça ajouta t elle

d'autant plus que je me fais mes propres cartes en voyageant ,



- nous comprenons dit Ikosdéçu se levant et quittant le navire ,


- ben c'est pas gagné pour nos graines lui dit Iluen en regardant ses tubes toujours aussi nombreux ,



les deux associés s'éloignaient du ponton quand la marchande fyros les appela, ils revinrent en courant



- Tu as changé d'avis dit Ikos essouflé


- non répondit la fyros par contre j'ai une proposition ,on va à cette ile, vous apportez votre carte et moi

je mets à disposition mon chalutier ,


- Et on partage le trésor dit la trykette qui avait terminée les réparations puis discrètement en regardant la fyros

t'as pas perdu le sens du commerce toi ,



nanoko donna un coup de coude à la trykette pour la faire taire ,les cartographes se regardèrent , hésitèrent puis

finalement se décidèrent ,ils prirent rendez vous au ponton pour le départ,

quand à la trykette elle fut chargée des derniers préparatifs




A l'heure du départ tout le monde était là ,chacun avait pris quelques affaires , nanoko déplia un achat de dernière minute,

c'était un morceau de tissus noire ,elle l'attacha à un des filins et le dressa dans les airs ,

un drapeau noire avec une tete de mort flottait désormais au-dessus de l'arc-en -ciel




- c'est jolie déclara la trykette ,

- c'est pas un peu voyant demanda Iluen intrigué ,

- c'est à cause de vos histoires répondit la marchande et ça éloignera peut etre les curieux ,

une foule s'était amassée sur le ponton

- Et bien voila dit la fyros il est grand temps ,jettons les amarres




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Améliorer l'arc-en-ciel avait été amusant, mais quand on est dans une baie Tryker, il y a plein d'autres choses amusantes à faire.
Aussi, à peine le drapeau fixé, Aëya fila pour aller s'amuser. En fait, elle avait une idée bien précise en tête.


Elle se souvenait des fois où elle était venu voir ses cousins. Ensemble ils allaient plonger dans une petite crique de la baie, à la limite sud.
Peu d'adultes y allaient parce qu'elle ne présentait pas grand intérêt, peu d'enfant y allaient parce qu'il fallait beaucoup marcher. Mais elle venait toujours avec un ou deux mektoubs de l'élevage, donc la distance n'était pas un problème.
Quand ils y allaient la crique était à eux, ainsi que les jolis coquillages qui s'y trouvaient. Ces même jolis coquillage, l'onc'Bara lui avait échangé contre des histoires. Elle s'en était rappelé en voyant des croquis des coquillages dans son livre en le feuilletant dernièrement.


Aëya se dirigeait donc vers sa crique, la crique aux coquillages. Elle n'avait rien dit à Nanoko parce que la Fyros avait l'air pressée de partir et qu'elle aurait trouvé à redire.
Sur la plage elle se mit à courir, tapant fort ses pieds sur le léger film d'eau pour faire de grandes éclaboussures. A l'autre bout de la plage, elle arriva essoufflée et s'assit contre la falaise. Elle pouvait soit faire le tour de la falaise et redescendre dans la crique par le petit chemin, soit longer la falaise en s'aidant des nombreuses prises que la section d'écorce lui offrait.
Elle n'avait pas très envie de marcher pour faire le tour, alors elle commença à longer la falaise.
Elle l'avait déjà fait plusieurs fois auparavant, et ce qui pouvait lui arriver de pire était de tomber à l'eau, ce qui n'était pas un grand mal pour une Trykette.

La traversée se fit sans difficulté, le plus dur était de choisir les prises avec les formes les plus jolies, et la Trykette retrouve avec plaisir sa crique aux coquillages.
D'un coup d'oeil circulaire, elle vérifie qu'il n'y a personne. Elle est partie précipitamment, donc elle n'a pas pensé à prendre d'affaires de rechange, mais ce n'est pas grave, l'endroit est désert.

Rapidement, elle se déshabille et roule ses affaires en boule dans son paréo, qu'elle cache dans une fissure de la falaise.
Puis elle grimpe un peu sur la falaise pour faire un plongeon en boule dans l'eau. Par habitude, si il y a plein d'éclaboussures, c'est mieux, ça arrose les autres, même si cette fois elle est seule.

Le choc du plongeon passé, elle ouvre les yeux et reconnaît les fonds marins de la crique, dans les grandes lignes du moins. Au dessus, la surface brillante déforme la silhouette de la falaise.
Elle remonte pour prendre son souffle et replonge de plus belle.
La Trykette se sent vraiment bien dans l'eau, et les turbulences caressent sa peau à chaque mouvement. Enfin, un éclat brillant attire son attention, un coquillage! Elle reprend son souffle et pique vers le coquillage.
Elle remonte à la surface pour l'examiner. Effectivement, c'est bien un coquillage comme quand elle plongeait avec ses cousins.
En quelques brasses, elle va à ses affaires et y pose le coquillage. Puis elle se rappelle d'une vessie de mektoub qui doit traîner dans son sac: ce sera parfait pour ramener plusieurs coquillages à la fois.
Elle fouille un peu son sac, et y trouve la vessie comme prévue.

Assitôt, la voilà de retour sous les flots pour ramasser des coquillages.
Mais elle n'a pas l'expérience d'une chasseuse de l'ombre, et n'interprète pas les variations de pression de l'eau, ni ne reconnaît un baldusa dans la masse imposantes qui nage plus très loin d'elle.
Elle se colle contre un récif pour se protéger contre une attaque éventuelle, comme on lui a appris, mais cela ne la met pas à l'abri de la décharge du baldusa. Un chasseur de l'ombre se serait dépêché de sortir de l'eau.
Voyant le baldusa se diriger vers elle, Aëya commence à monter sur le récif pour se mettre plus à l'abri.
Elle est à moitié hors de l'eau quand elle sent une caresse sur son pied. Elle a tout juste le tant de se retourner pour voir l'ombre du baldusa passer derrière elle avant de recevoir une violente décharge électrique.

La décharge parcourt tout son corps, et bloque son cri dans sa gorge dans un spasme, puis la Trykette retombe sur le récif, les jambes encore dans l'eau, la moitié de son corps lui fait affreusement souffrir, l'autre est encore paralysée par le choc électrique.
Péniblement, elle se hisse sur le récif, et se roule en boule, son sac de coquillages entre ses mains crispées...


- haaaïeu...
La Fyros faisait avancer son Mektoub doucement, tronant fièrement sur sa monture, les deux lances portant la bannière de son clan croisées dans son dos. Elle ne se sentait pas très bien, les mouvements lents et la démarche chaloupée du Mektoub lui rappellant sa traversée difficile et la fête de la veille. Elle pressa d'un coup de pied sa monture, décidée à sortir du village un peu plus rapidement.

Hep ! m'dame ! Une petite voix l'interpella.

Une petite trykette, d'à peine 5 ans, la regardait de ses grand yeux bleus. Elle tenait entre ses bras une poupée faite de paille tressée et habillée avec des petites étoffes colorées, et se dodelinait sur la droite et sur la gauche en souriant.


M'dame, tu peux me faire du feu ?

Les Fyros étaient le seul peuple a ne pas avoir peur du feu car ils le maîtrisaient et l'utilisaient couramment pour cuire leur nourriture. Les autres homins d'Atys étaient partagés entre le rejet et la fascination, mais tous le craignait car il était destructeur et insaisissable.

Pourquoi veux tu voir le feu sacré, petite trykette ? N'as tu jamais rencontré de Fyros avant ?

Moma et popa, ils disent que les Fyros ce sont des méchants. Ils ne leur vendent jamais d'eau parce que ce sont des 'étrangers' et qu'ils font du mal à nos terres. Mais toi tu n'as pas l'air méchante toi alors fais moi du feu ! La petite fille parlait très vite et finissait toujours ses phrases dans les aigues.

Gozmoth garda le silence un instant. Elle respira profondément et lança à la petite :


Et ... pourquoi les Fyros sont-ils méchants selon eux ?

Bah c'est de leur faute qu'il y a un grand désert dans le sud voyons ! Tout le monde sait ça ! C'est de leur faute si il y a du gnou partout ! fit la Trykette en souriant.

Le sang de la Furie ne fit qu'un tour.


Dis toi que tes parents sont les vrais responsables par leur négligence et leur sotise de la maladie qui ronge et souille notre planète, qu'ils laisse naître des abominations qui lèchent les os des vrais guerriers et qui massacrent les misérables familles comme la tienne. Leur eau n'aura plus de valeur pour tes géniteurs quand ils seront en train d'agoniser sur leurs terres alors que les personnes qui auraient pu les aider sont mortes de soif !

La Fyros avait dit tout cela avec brutalité et véhémence. Des flammes dansaient dans ses yeux alors que la petite Tryker sentait ses larmes arriver.

Au lieu de pleurnicher files donc te refugier dans les jupons de ta mère, la méchante Fyros pourrait te brûler. Elle lâcha la lanière qui retenait le Mektoub et fit une grimace en levant les mains. La Trykette eu un hoquet de surprise et de peur, et détala sans demander son reste.
La Fyros la regarda partir en pleurant. Cette famille était pourtant bien contente quand les 'étrangers' venaient se battre pour eux quand la menace se faisait sentir, Gozmoth ne les comprenait pas et ne voulait pas les comprendre. Elle ne donna qu'un coup au Mektoub qui se remit en marche lentement et reprit sa route, passant devant un petit groupe de Matis.
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"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched sea beams glitter in the darkness at Tan Hauser Gate. All those moments will be lost in time like tears in rain. Time to die."
Au fur et à mesure qu'AsSaSsiN s'approchait de la falaise, les douloureux souvenirs qu'ils tentaient d'oublier refaisaient surface.
Le jour ou l'Empereur avait demandé sa tête, sa vie avait basculé d'un bonheur idyllique à un profond chaos...


-Tant de choses sont arrivées... Soupira l'homin
-Vous ne pouvez pourtant vous en prendre qu'à vous même Capitaine.

AsSaSsiN fit volte-face instantanément, Seishiro ne se trouvait qu'a cinq mètres de lui, adossé sur un des nombreux rochers qui parsemaient le haut de la falaise.


-Comment m'as tu retrouvé Seishiro ?
-Je n'ai fait que suivre les traces grossières que les Fyros laissaient derrière-eux... Atys n'est pas si grande et vous joindre à eux fut votre premier faux-pas, le deuxième fut de prendre ce bateau... Vous ne vous doutiez pas que les cotes seraient surveillées ? Vous me décevez beaucoup Capitaine.
-Pourquoi... Un voile de tristesse s'abattit sur le visage d'AsSaSsiN. Pourquoi ma nièce Seishiro ? Elle n'avait rien à voir la-dedans...
-Vous seriez-vous battu au maximum de vos capacités si je n'avais pas fait cela ? Alors que les yeux d'AsSaSsiN exprimaient une profonde interrogation, le regard de Seishiro étaient d'une compassion et d'une sympathie sans défaut. C'était la moindre des choses que de vous libérer des sentiments qui nous liaient, non ?

Alors qu'AsSaSsiN fixait intensément Seishiro, ce dernier fît un hochement de tête. Il fallut peu de temps à AsSaSsiN pour comprendre que Seishiro n'était pas venu seul, mais qu'en plus il s'offrait le loisir de lui révéler la cache de ses hommes.


-Une affaire personnelle Capitaine... Avant que Seishiro pu finir sa phrase, les yeux d'AsSaSsiN se vidèrent de toutes émotions, et d'un mouvement ample il dégaina une de ses dagues avant de l'envoyer vers un Matis se trouvant derrière lui. La dague vola dans un sifflement et vint s'enfoncer dans le cou du soldat. Instantanément les 3 autres homins sortirent de leurs cachettes. AsSaSsiN s'élança sur le Matis qui se dirigeaient vers lui, arrachant au passage sa seconde lame de la gorge du soldat agonisant au sol.
Alors que les deux autres homins passèrent de chaque coté de Seishiro en direction du fugitif, le pestilent leva les bras et sans un seul cri les os des soldats craquèrent tout en formant des angles inattendus, avant que leurs corps ne retombent lourdement sur le sol.
AsSaSsiN ne prêta pas attention aux invocations de son ancien Lieutenant. Le regard toujours vide il se lança sur le dernier homme valide qui de peur lâcha son arme. AsSaSsiN ne s'arrêta pas et d'un violent coup trancha l'homme en deux de l'épaule au bassin.


-Tu te permet de tuer des hommes qui te sont loyaux désormais ? AsSaSsiN se sentait triste d'avoir participé à un tel massacre, pourtant une part de lui jubilait à l'idée d'avoir pu laisser libre cours à ses instincts primaires.
-Ils n'auraient fait que nous gêner, l'Empereur ne m'a jamais ordonné de lui ramener ses hommes... Rien de plus que des faibles roturiers ! Pour la première fois depuis de nombreuses années, le regard de Seishiro devint dédaigneux l'espace de quelques instants.
Il était de sang noble et, tout au contraire d'AsSaSsiN, il méprisait ceux qui ne l'étaient pas.


-Seigneur ! La voix venait du sous-bois à une vingtaine de mètres de la falaise. Regardez ce que je vous amène.
Un Matis apparut, exténuer, portant un sac qui semblait contenir le Goo tant il semblait agiter. Seishiro fît claquer sa langue et d'un geste brusque qui laissait transparaître son agacement pointa son doigt vers le soldat. L'homin s'arrêta net, l'éclair vert venait de lui transpercer le coeur... Il s'écroula lourdement sur le sol, faisant tomber le sac.


-Rôh, mais c'est pas vrai ! Faites un peu attention ! Aëya s'extirpa du sac en se servant de la toile comme d'une serviette cachant les parties de son corps qu'elle ne désirait dévoiler.
-Ce n'est sûrement pas une façon de traiter les g... Les yeux de la trykette se posèrent sur le corps inerte gisant à ses cotés, ainsi que sur les deux Matis qui se faisaient face. Le regard curieux, elle se releva et se dirigea vers eux.
-Aëya que fais-tu la ?! AsSaSsiN ne put contenir son inquiétude, il savait ce dont Seishiro était capable. Aussi décida t'il de se jeter sur son adversaire de manière à ne pas lui laisser le temps de réfléchir.

Seishiro se prépara à incanter, mais sa concentration fut interrompue. Tout en maintenant sa serviette de fortune, la Trykette était en train de lui jeter au visage tous les cailloux qu'elle pouvait ramasser. Il esquiva de justesse le coup porté par le fugitif. AsSaSsiN s'écarta de son adversaire se préparant à lui porté un second coup.

-Stop ! La voix immobilisa tout les protagonistes. Comme sortit d'un rêve une Matis apparut derrière Aëya... Son visage était intemporel et son longs cheveux noires tombaient sur une robe rouge vif. Seishiro s'agenouilla devant la femme.
-Mère... Bredouilla-t'il.

AsSaSsiN avait déjà entendu parler de cette femme, mais il ne l'avait jamais rencontré. Il s'agissait de Kanoe Sakurazuka, elle était réputée pour être l'une des plus grandes Mages de l'Empire, mais on lui attribuait aussi le faîtes d'avoir droit aux faveurs de l'Empereur.

-Je suis heureuse que tu es retrouvé le fugitif mon fils, cependant tu te laisses encore trop dominé par tes émotions et je n'ai pas besoin d'un faible pour héritier... Seishiro était terrorisé. On nous attends... Suis moi.
Le pestilent se releva et, tout en gardant la tête baissé, se dirigea vers sa mère.

-Tu peux me remercier traître je t'offres un cours sursis...
La colère se lisait sur le visage du fugitif, cependant il ne pouvait pas encore bouger. Une vive lumière blanche aveugla les deux homins et dans un grondement sourd Kanoe et Seishiro disparurent...

AsSaSsiN courût vers Aëya, encore terrorisée, et la prit dans ses bras.

-Vient retournons à la cité. Ils ne reviendront pas... Pas tout de suite... AsSaSsiN bien qu'inquiet faisait tout son possible pour réconforter la Trykette. Comment t'as t'il attrapée ?
-Il a profité que j'étais inconsciente car... Aëya s'interrompit longuement l'air paniqué. Viens il faut se dépêcher ! J'ai oublié mes coquillages !!!
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"Quand une société condamne les individus à la misère et à l'exploitation, quand un système trahit ses promesses et ses possibilités, quand ce qui devait assurer le bonheur et la liberté de l'Homme se change en instrument d'oppression et de domination, alors la révolution devient une tâche éthique" H. Marcuse
[i]Les sirènes de vessie à mektoub avaient retenti à travers le village aquatique tryker de la baie de lune ,

des groupes de trykers attendaient dans la nuit fraiche en scrutant l'horizon ,

Toutes les embarcations avaient été solicitées et chaque capitaine trykers avaient répondus présent à l'appel ,

femmes et enfants entourés de peaux de mektoub attendaient leur retour somnolant en bout des pontons ,




les premières lueurs des phares des chalutiers apparurent à l'horizon ,

Trainant derrière eux l'arc en ciel renversé ,




- Combien dit un tryker à un autre ?

- j'en vois deux répondit il

- oui deux trykers confirma un autre ,ajustant devant ces yeux une sorte de corne terminée par un gros verre

- Mais il était trois ,trois avec un varynx apprivoisé dit une vielle trykette serrant contre elle des enfants



Le capitaine Ardil débarqua en aidant les deux rescapés trykers ,

ils avaient l'air épuisé ,on jetta sur leur épaules des peaux de chonaris ,leur proposa de la nourriture qu'ils refusèrent ,

leur d'entre eux tenait toujours contre lui des tubes de parchemins ,

le maire du village s'avança vers eux , leur posa la main sur l'epaule en leur disant quelque mots ,

puis il regarda le capitaine Ardyl ,le questionnant du regard ,

le capitaine secoua la tete attristé ,




une colonne de trykers légèrement armés munis de verres fluorescent s'engagèrent sur les pontons à l'entrée du village ,

le maire tykers s'avança vers eux avec le meme regard interrogatif ,

le leader secoua la tete





- avec les courants locaux elle peut etre n'importe ou ,si toutefois elle ne s'est pas noyée dit le leader

- alors il n'y plus rien à faire dit la maire ,nous avons fait tout ce qu'il nous était possible ,

- mais quelle idée aussi de partir pour l'ile des clapclaps sans connaissance des methodes de navigations accompagné de deux cartographes dit le capitaine Ardyl

- Alors tout est fini dit le maire

- pas si sur répondit le capitaine un varynx est robuste et est capable de nager des heures dans des courants marins ,

- mais dans ce cas on l'aurait vu sur le rivage dit le maire

- non pas forcément répondit le leader avec ces courants marins de la saison sèche ils peuvent etre n'importe ou .





[i]L'aube se levait sur la baie ,les premiers rayons de soleil dessinaient des ombres sur les pontons ,

une caravane était arrivée devant le village ,Khalzaam decendit de son mektoub ,regarda autour de lui ,

s'avança et entra dans une hutte tryker ,




- Bonjour dit il je suis attendu ,savez vous ou se trouve les nouveaux arrivants ?

- Nouveaux arrivants ? répéta le maire ajustant ses lunettes d'ecailles il n'y a personne ici ,qui cherchez vous ?

- Gozmoth la fyros des sentinelles ,aeya la trykette ,assassin et Githoniel les matis ,nanoko la marchande ...




- Et bien [i]répondit le maire [i] votre amie Gozmoth est parti pour la foret matis à dos de mektoub il y a une lune ,

votre ami assassin a été vu la dernière fois hiers matin sur la plage et a disparu ,

votre ami Githoniel a été vu quand à lui dans le village hiers matin pour le dernière fois ,

Etrange les matis ,vous ne trouvez pas ?

Puis reprenant le file de ses pensées

ahem ah oui aeya a été vu sur la plage hiers dans la journée et a disparu

quand à votre amie nanoko dit il chagriné nous ne savons pas ,
elle a sombré avec l'arc en ciel dans la nuit en compagnie de deux cartographes trykers que nous avons pu sauvé des eaux mais votre amie marchande ,

croyez bien que nous avons tout tenté ...




- Vous voulez dire qu'elle est ... dit khalzaam

- Nonnon dit le maire rien n'est certain, juste que l'on ne sait pas et les recherches ont été abandonnées à l'aube ,

cela ne sert plus à rien de la chercher ,soit elle s'est noyée ,soit elle s'est échouée inconsciente et les cococlaws se sont occupés d'elle ,

soit elle est bien vivante elle et son animal mais tres loin d'ici emportée par les courants ,

Nous marins avons l'habitude les trykers ayant perdu un etre cher ne perdent jamais espoir ,

Certains réapparaissent apres plusieurs lunes de marche pour revenir ici ,




- Si je m'attendais à ça dit khalzaam ,

- le matériel qu' elle avait commandé ,des peaux de mektoub ,des lianes bamboue Zorais, quelques planches matis ,pour son comptoir sont là ,

mais à present ...

enfin tout a été réglé ,c'est à vous ,et l'arc en ciel a ete renfloué ,il est au ponton d'arrimage du cococlaw ,



khalzaam se gratta la tete

- Et bien dit il je vais prendre tout ce matériel et le faire expédié à la cité par une partie de mes hommes ,

Elle aurait voulu ça je pense ,

le navire vous pouviez le conservez et vous en servir en attendant ,

Et puis je vais repartir en foret matis aussi ...



- C'est comme vous voulez dit le maire en le remerciant ,je vous souhaite une bonne route ,



Khalzaam sortit de la hutte ébèté ,regarda autour de lui cherchant un visage famillier mais il ne reconnu personne ,


Puis il se décida à partir .
A la demande de la jeune Trykette, le Matis fit un detour par la falaise.

Elle ne cessait de poser des questions :
C etait qui ce Matis ? Tu avais l air de le connaitre... Mais il etait mechant je l ai vu dans ces yeux... Brouhhhh il m a fait tres peur ! Et la dame c etait qui ?

AsSaSsiN bougonnait vaguement des reponses. Il etait encore perdu dans ses pensees : Pourquoi s etait il retirer sans en finir avec moi ? Ils semblaient avoir une tache plus importante... Mais laquelle ?

Une douleur le ramena a la realite. Aeya venait de lui assener un grand coup de pied dans la jambe.

- Aie mais ca fait mal ! Pourquoi m as tu frappe ?
- Tu ne m ecoutes plus. J aime pas quand on m ecoute pas !
- Excuse moi... Mais au fait comment as tu finis dans ce sac ?

La Trykette fut un peu genee...

- Bah euh... Je cherchais des coquillages... Et puis un animal gros comme ca est venu m attaquer... s exclamait elle en faisant de grands gestes avec ces bras. Et puis ensuite...

AsSaSsiN eclata de rire.

- Pourquoi tu ris ? J ai rien dit de drole encore...
- Tu me fais rire...
- Tu te moques de moi ? C est pas gentil ! fit la jeune homin en boudant.
- Nan je ne me moque pas. Tu me fais sourire. Ta joie de vivre me fait sourire. C est un bonheur que de te connaitre jolie Trykette repondit le Matis en faisant une jolie reverence.
- Mais... Oh c est... bafouilla t elle en rougissant un peu.
- Sommes nous encore loin de la falaise le soleil va bientot se coucher...
- Nan c est ici regarde il y a mes affaires. Je vais pouvoir me rhabiller. Retournes toi !

Le Matis se retourna en souriant.

- Bien voila j ai fini. On peut retourner au village.
- Bien en route alors...

Apres quelques dizaines de minutes de marche les premieres lumieres etaient en vu. Rapidement, ils arriverent a leur hutte. Un officiel du village les y attendait.

- Enfin vous revoila ! dit il d une voix legerement tendue.
- Que se passe t il ? Ou sont nos compagnons ? repliqua le Matis.

Rapidement le Tryker leur exposa la situation.


- Bien merci de nous avoir mis au courant.
- Qu est ce qu on va faire AsSaSsiN ? demanda la Trykette un peu inquiete.
- Pour l instant, nous allons dormir... repondit il en s allongeant sur son tout petit lit.

La Trykette se coucha sur la banquette la plus proche d AsSaSsiN et s endormit difficilement. Le Matis quand a lui ne ferma pas l oeil de la nuit.

La fraiche rosee du matin reveilla doucement Aeya. La grimace etait de mise comme bien souvent ( ). Le Matis etait en train de rassembler ses affaires. Apparement, le moment du depart etait proche.


- Tu pars ? Ou tu vas encore ? demanda t elle.
- Je vais retourner au campement des Sentinelles. Peut etre serais je util la bas.
- Et moi ? Tu me laisses ici toute seule ?
- Non j ai pense que tu voudrais venir lui repondit il en pointant du menton un coin de la piece. Les affaires de la jeune homin etait bien rangee dans son baluchon.
En revanche, je ne te force pas a me suivre. Tu es libre...
- Mmh... Je crois que je vais te suivre et puis je peux toujours trouver un truc rigolo a faire sur le chemin...
- Alors debout ! Nous partons apres avoir mange...
- Bien d accord acquiessa t elle.

Le petit dejeuner fut leger et rapide pour ne pas alourdir la marche. Ils se mirent silencieusement en route enfin plutot AsSaSsiN parce que la jeune homin s extasia de tout le long du chemin qui les separait du campement des Sentinelles.


[PS : Voila cela cloture pour moi ma participation a ce thread. Libre a vous d encore utiliser mon personnage mais je pense qu il restera pour le moment a farniente au campement des Sentinelles attendant patiemment des nouvelles des autres groupes. Merci pour ce bon moment.]
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