Adrénaline
Adrénaline
Vous l'entendez, lentement il se rapproche,
Gardé de ses disciples, tout aussi féroces,
Vous attendez, votre coeur semblant exploser,
Vous ne pouvez rien faire, vous n'êtes qu'un guerrier...
Pourquoi êtes-vous là, pour un combat sans espoir,
Pour combattre des êtres tout droit sortis d'un cauchemar,
Vous ne savez plus, pas même qui vous êtes,
Le sang bat aux tempes, la peur obscurcit la tête...
Une cause perdue, une couronne abandonnée ?
Peut-être même un royaume ou un trésor dérobé,
Qu'importe, il est trop tard pour songer à fuir,
L'ultime recours est d'espérer rapidement en finir...
Ca y est, il est la, ombre parmi les ombres,
Géant parmi les géants, tout en encapuchonné de noir,
Il s'avance, court, flotte telle une ombre,
Et plonge les coeurs au sein même du désespoir...
Le général lève son épée, et l'abaisse d'un large mouvement,
Le combat est lancé, plus rien ne compte maintenant,
Comme les autres, vous courez sur l'ennemi en hurlant,
Défiant la mort, la narguant, la bravant impunément...
Les lames mordent a toge sombre, semblant couper de l'air,
Les boules de feu traversent la grande ombre en colère,
Les sombres mains s'élèvent, faisant jaillir l'obscurité,
Mais vous ne sentez même pas leur morsure, l'esprit trop embrumé...
Les hurlements de terreurs retentissent sur la vallée,
A cote de vous un guerrier s'enfuit, épouvanté,
Desespérement, vous luttez pour ne pas fuir le combat,
Si la raison vous échappe, c'est la Mort qui viendra...
Mais l'ennemi, lui aussi se met peu à peu à faiblir,
Ses bras s'élèvent moins haut, son obscurité à cessé de s'épaissir,
Alors les chants des bardes redoublent, pour redonner du courage,
Les prières des prêtres emplissent de nouveau les coeurs de l'entourage...
L'ennemi vacille, tangue, titube et s'écroule,
Le fracas est assourdissant, et l'armée recule,
Contemplant le corps sombre, les morts et les blessés,
Ne réalisant pas encore, la fin du combat acharné...
Ils repartiront avec encore un peu plus de vieillesse dans les yeux,
Le dos voûté de fatigue ou de douleur, peut-être un peu des deux,
La Grande Ombre n'est plus, le soleil brillera de nouveau ici,
Le bruit de la bataille est retombé et la vie a enfin repris...
|