Le Fléau des Plans

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- Maître Tachyon ! L'homme qui venait d'entrer dans le bâtiment était celui qui avait accueuillit Sano et les deux femmes, il ne semblait pas s'en remettre de la rencontre avec le voleur. Le dénommé Tachyon était un vieux personnage hirsute, de multiples bagues ornaient ses doigts crochus et sa peau ridée couvrait pratiquement ses yeux couleur ténébre. Il leva lentement la tête vers le nouvel arrivant et de sa voix enrouée calma les ardeurs du jeune apprenti.

- Calme toi Barkyos...je sais ce que tu ressens...je l'ai senti moi aussi...une âme noire, plus noire que les abysses à pénétrée dans ce camps. Une grande puissance...mais encore en êtat de léthargie profonde qui n'attend que son heure pour éclater. Est ce un démon majeur ?

Barkyos ne comprenait pas ce que son maitre lui racontait, il bredouilla quelques excuses et finit par s'expliquer.

- Non...non...maître, ce..ce ne sont que des voyageurs qui se sont rendus ici..Et..et...cet homme..Avait un drole de regard...
- Un homme ? Pas un démon ??? La voix de Tachyon devenait presque hystérique, il se leva prestement de son siège richement décoré et fixa de ses yeux profondément renfoncés dans son crane Barkyos. L'apprenti baissa la tête en attendant la suite.

- Ou..oui..un homme...je dirais..originaire du lointain Orient.
- Allons le voir tout de suite !
Tachyon prit sa canne en bois noueux et prit la porte suivit de pres par son apprenti. Ils traversérent le champs et ils ne s'arreterent que briévement en face des deux nouvelles esclaves, Mariko et Naïma. Cette dernière murmura une insulte.

- Raaaah ! si jamais je l'attrapes celui la je lui arrache sa barbe et je la lui fait bouffer !

Un coup de fouet retentit aussitôt sur les cuisses de celle ci.

- Ces femmes étaient avec lui ?
- O...oui maître !

Le vieil homme s'approcha d'elle et leur parla

- Qui est votre ami ?
Mariko écouta les deux hommes poser leur question et réfléchi un moment avant de répondre. Higesori avait laissé entendre que Sano avait entretenu une relation avec un démon supérieur et qu’une aura résiduelle pouvait encore se voir en lui. De fait, Mariko avait aussi senti quelque chose d’anormal chez le voleur, sans pour autant avoir pu déterminer de quoi il s’agissait.

L’inquiétude des deux sorciers soudait littéralement de leur corps comme l’aurait fait leur sueur. Si des hommes puissants avaient ainsi peur de Sano, c’est qu’une chose anormale était en train de lui arriver. Mais quoi ?

La semi-esprit répondit alors calmement :


« - J’ai toujours considéré Sano san comme un être d’exception. Un simple humain ayant surpassé sa condition, son physique et son mental. Je connaît quelqu’un qui pourrait l’interroger et savoir ce qu’il a. Car vos soucis me laissent à penser qu’un terrifiant événement risque d’arriver si nous ne faisons rien. Confiez-moi vos soupçons, rendez-moi ma lame et faite-moi confiance. Je veux le protéger, c’est tout… »
Soulagé d'avoir parlé de son secret à Fröhnir mais plus inquiet à cause de la réaction de cette dernière, Joshua retourna dans sa chambre se coucher, mais ne put fermer l'oeil de la nuit.

Son amour pour Mëryl était si grand que la douleur le rongeais de l'intérieur ! Il ne pouvais supporter que l'être qui lui était le plus chère avait succombé aux appels perfides de la malédiction qui pesait sur sa famille.

Maintenant qu'il connaissait Fröhnir, il comprenait ce qui était arrivé et était d'autant plus résolut à l'aider pour qu'ils puissent sauver la pauvre Mëryl.
Dans les couloirs de la forteresse, les pages et les palefreniers s'étaient levés bien avant le soleil, préparant la nouvelle journée.
Aussi, lorsque Guillaume atteignit la salle à manger, il y trouva tout ce qu'il fallait pour un petit déjeuné des plus copieux !
Face de l'Ombre était revenu d'Yslong. Il salua le roi et s'assit à ses côtés pour profiter du miel et du fromage.


- Nos invités ne sont pas encore là ? demanda-t-il en coupant un large morceau de pain de seigle.

- Ils ne devraient plus tarder ! Vos dernières aventures ont été éprouvantes, je me suis laissé dire...
Delroth arriva dans la salle à manger, guidé par une servante. Il remercia cette jeune demoiselle et salua le roi et face de l'ombre, dont il avait entendu les voix en arrivant.

Comme il l'avait prévu, il n'avait pas dormi. Pourtant il était aussi frais et dispos que quelques temps plus tôt. Il tâtonna à la recherche du dossier de la chaise qu'il trouva rapidement, presque comme s'il n'avait pas hésité et s'accouda contre ce même dossier.


Bien le bonjour Messîres.

Puis il attendit patiemment que Fröhnir arrive ...
Fröhnir passa le reste de la nuit à ressasser les paroles de Joshua. "Tout est de ma faute. Tout ce temps perdu dans menzoberranzan ! si seulement j'étais ressortie avec eux... Sano serait peut-être encore avec moi et le Fléau peut-être déjà détruit. Mëryl n'aurait jamais succombé à la malédiction des Edeldaë !" et ce fut une elfe à l'air maussade qui débarqua dans la grande salle. Elle salua à peine les personnes déjà présentes, et se mordit une lèvre en se rappelant que l'une d'elle était un roi.

"- Pardonnez-moi majesté, mais j'ai eu une conversation cette nuit avec Joshua et cela m'a alarmé. je ne vous cacherai pas que j'ai hâte d'en terminer avec ce maudit artefact !"

Puis elle jeta un bref regard à Delroth. Bien qu'il fut maintenant aveugle, elle n'osait pas le regarder dans les yeux. Elle se sentait coupable de son état. S'il ne l'avait pas accompagné, peut-être tout cela ne lui serait pas arrivé ? "Que de si dans ma vie !" soupira-t-elle intérieurement...
- Vous êtes tout excusé ! Installez-vous et profiter de votre repas. Séréna va bientôt arriver ainsi que Joshua. Nous parlerons de tout çà dès qu'il seront là si vous le voulez bien...

- De quoi devons-nous parler ?

La voix de la magicienne venait de derrière le roi. Dans une robe de soie blanche moulante, la ravissante apparition s'avança vers la table avec les grâce divine des elfes.
Séréna se mettait rarement à son avantage quand elle partait en aventure. Là, ces quelques bijoux brillaient moins que son visage.
La voir ainsi rappela de douloureux souvenir à Guillaume qui lui sourit malgré tout.
Les deux mages regardèrent Mariko et le vieil homme du nom de Tachyon réfléchit un moment

- Demain, nous vous rendrons votre lame. Sachez demoiselle qu'il y a plus de 100 gardes tout autour de cette plantation, et une cinquantaine dissimulée dans les environs, si vous tenterez quoi que ce soit c'est la mort qui vous attend ainsi que votre amie.

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Sano fut attaché à une énorme poutre, les chaines cliquetaient et il regarda incrédule l'homme qui lui mettait les menottes, un coup de fouet retentit dans son dos et il posa les mains sur le bout de bois qui servait de bras. Il regarda les hommes et femmes qui étaient ses compagnons de souffrances, il y avait des femmes parfois enceintes, de jeunes adolescents, de toute age, de toute race et de toute culture. La plupart étaient des demi-elfe et des humains parfois des Rashémis, cousin des Rashménes ou des Aglaronds. La rashménie était en guerre perpétuelle contre le royaumes de Thay et les raids des sorciers rouges contre leur campement prélevait un lourd tribus d'esclave.

Le voleur posa son regard vers son voisin, plutôt sa voisine, elle avait un visage dur, sa peau étaient brunis par le soleil, sa longue chevelure rousse en broussaille tombait sur ses épaules hâlé, une lanière de cuir ceignait son front qui lui retenait un peu ses cheveux, un pendentif se balançait au rythme de sa marche dans la terre chauffée par le soleil qui soulevait des volutes de poussière à chacun de ses pas, les muscles de ses cuisses saillaient sous l'effort, ses yeux couleurs émeraude semblaient cacher bien des souffrances. Elle portait un pagne et une bande de tissu en lui cachait les seins. Sano pensa que c'était une barbare ou guerrière Rashméne. Le visage de Sano s'attarda sur son corps admirablement formé. Ce qui lui valu un regard assassin de la part de la jeune demi-Elfe. Il décida de parler pour briser la glace, il savait qu'il était peut-être la pour un bout de temps.


- Je m'appelles Sano Rong Dit il tout bas. La jeune femme regarda de nouveau devant elle et ne dit mot. Peut-être avait elle perdue la langue. Il haussa les épaules et continua son dur labeur. Les corps en sueur sous le soleil, la chaleur écrasante et le souffle court, les esclaves continuèrent à pousser pendant quelques heures lorsqu'il entendit la voix de sa voisine, elle semblait en contraste total avec son statut de guerrière, elle était douce mais semblait pouvoir éclater et s'embraser comme un soufflet de forge.

- Je...m'appelles Lina E'lyn...

Ce fut les seules paroles qu'il entendit de la personne qui était à ses côtés. Bientôt un homme souffla dans une corne de brume et le maître des esclaves les détachérent de la roue et les emmenèrent dans les maisons délabrés qui servaient de parcs à esclaves. Des endroits exigus, ne permettant que de se coucher et de ne plus bouger. Une grande bassine d'eau étaient déposée à l'entrée pour qui voulait se laver à la vue de tous. Sano chercha de vue Mariko et Naïma, il ne les vit pas.

Une douleur dans sa poitrine s'était déclarée en pénétrant dans ce camps, il n'y avait plus rien.¨Peut-être la fatigue avait eut raison de ce mal, il souleva doucement son surcot pour voir l'ampleur de la marque, elle atteignait presque son cou et le haut de son ventre. Cela pouvait recouvrir la majeure partie de son corps, voir son corps tout entier ! Il ne se posa même pas la question de ce qui allait lui arriver si une telle éventualité se produisait. Il remit rapidement son surcot dans son pantalon de cuir et pénétra dans la cabane ou une chaleur étouffante régnait en ce lieu. La nuit se rapprochait et ils allaient tous dormir la, parqué comme des animaux en cages.
- Fröhnir nous faisait part de son inquiétude. Elle désire partir au plus tôt !
Séréna quand pourra-tu les téléporter au temple ?

- Mais, immédiatement s'il le fallait...
Je n'oublierais jamais cet endroit ! Ne vous en faites pas. Personne ne nous suivra là-bas. La seule issune a été comblée par des milliers de tonnes de roche lors de notre dernier passage.
Un immense tombeau pour ue cruauté sans fin !
Fröhnir soupira. "Encore une téléportation !"songea-t-elle. Elle rassembla son courage et commença à parler :

"- Cette nuit, Joshua m'a donné de plus amples nouvelle de ma demi-soeur, Mëryl. Pour ceux ici présent qui l'ignore, voici l'histoire de ma famille :

Il y a de ça près de 5000 ans, l'une de mes ancêtres, une puissante enchanteresse s'est alliée avec le Dieu Bhaâl. Ensembles ils ont créé un dangereux artefact, le Winangoroth, communément appelé "Le Fléau des Plans". Lorsque les 6 cristaux le composant sont réunis dans le corps d'un être vivant et qu'une incantation idoine est lue, le corps en question se transforme en un portail dimensionnel permanent et éternel ouvert sur le plan des enfers, laissant les armées des ténèbres se déverser sur Faerun sans que rien ni personne ne puisse les arrêter. Les autres Dieux, fâchés de cette création punirent Bhaâl et maudirent mon ancêtre.

Tant que l'artefact ne serait pas définitivement détruit, les femmes de sa lignée seraient comme elle confrontées au mal et y succomberaient.


J'y ai succombé. Et sans l'arrivée dans ma vie de quelques amis, dont Delroth ici présent, je ne serais plus. Mëryl a semble-t-il succombé aussi. Plus vite nous auront détruit ces cristaux et ce parchemin, plus vite nous pourrons aller la sauver.

Le Fléau disparu, une ombre enchâssant faerun disparaîtra aussi. Ainsi que la malédiction qui frappe les Edeldaë.

Je vous remercie par avance de toute l'aide que vous pourrez nous apporter dans cette quête."

Fröhnir se rassit sur sa chaise, avec un regard appuyé à Joshua et au Roi, et un bref coup d'oeil gêné à Delroth.
Le voleur n'avait pas encore fermé l'oeil de la nuit qu'une voix, un murmure s'implanta dans son cerveau. Au départ, il cru que quelqu'un à côté lui susurrait des choses incompréhensible, il regarda l'esclave à sa droite mais il dormait profondément, comme toutes les personnes présentes dans le baraquement. La lueur de la pleine lune filtrait ses rayons à traversss la fenêtre munie de barreau et Sano essayait de nouveau de percevoir ce murmure.
Il se leva à demi et se dirigea vers la porte en évitant les corps qui étaient couchés un peu partout. Il "sentit" une présence derrière cette porte, Sano regarda par les barreaux et vit un garde lui tourner le dos. Une violente douleur le tança dans sa poitrine et ses yeux devinrent rouge vif.


- Pas maintenant.... Murmura t'il en portant la main à sa torse, il essayait de reprendre son souffle. Les voix revinrent dans sa tête et il savait ce qu'il devait faire. Sortir. Il sortit d'une poche doublée le rubis qu'il avait trouvé dans le désert d'Anauroch et siffla tout doucement le garde.

- Oui ?
- Ceci est pour toi si tu m'ouvres la porte.

L'homme regarda le rubis et lui dit d'un ton toujours aussi bas.

- Hors de question tu me le donnes et tu restes la.

Sano ne fit pas d'effort pour le tendre a traver le barreau, sa main dépassait à peine, il espérait que le garde se rapprocherait suffisamment. Ce qu'il fit à son plus grand plaisir. La lueur rouge dans ses yeux s'intensifia à l'approche de la main du garde et le voleur d'une rapidité extrême attrapa la gorge de l'homme et la serra de toute ses forces. Aucun son, aucun bruit ne s'échappa de la gorge du garde. Un rictus sur les lèvres Sano soutint le corp sans vie et fouilla à la recherche des clefs. Un rapide coup d'oeil en arrière et il constata qu'il avait fait du bon travail. Personne ne s'était réveillé, les ronflements continuaient à se faire entendre. Il sortit sans bruit, comme un automate, quelque chose avait pris possession de son corps, il rangea le rubis dans sa doublure, referma soigneusement la porte et se dirigea vers l'endroit que sa "voix" lui dictait.

Une bâtisse luxueuse se dressait au milieu du camps des esclaves, des gardes en factions siégeaient à chaque entrée disponible. Sano étudia soigneusement la configuration de la maison et choisit une fenêtre pour y pénétrer. De la sueur recouvrait son visage ou parfois une grimace se dessinait. Ce n'était pas lui...non...

La pièce dans laquelle il se trouvait était le bureau principal du magicien Tachyon. Une imposante bibliothèque et des instruments de magie garnissait l'endroit. La pièce plongée dans la pénombre, était calme. Sano était sur qu'un garde se trouvait de l'autre côté de la porte. Ses yeux brûlèrent de nouveaux d'une lueur rouge intense et il se dirigea vers le bureau ce qu'il cherchait se trouvait la.

Un livre grand ouvert à une page précise, ce vieil homme se doutait de quelque chose le concernant, le livre était ce qu'on pouvait appeler une prophétie sur un traité de démonologie, les pages étaient noircies par le temps, la couverture était reconnaissable par sa texture faite en peau de vierges ou de nouveau nés. Des notation à côté du livre montrait clairement que le mage tentait de traduire ce traité. C'était une écriture cunéiforme, Sano passa ses doigts sur le présent ouvrage et survola le livre. En un coup d'oeil il comprit ce qu'il était écrit et une exaltation intérieure s'empara de lui.


."Par ses 4 artefacts, l'immortelle au coeur noire tentera d’annihiler le retour du père des abysses et le corbeau par ses actions pourra empêcher le désastre ou infléchir le cour de la destinée pour qu’enfin une ère nouvelle s’établisse."

L'être au plus profond de Sano savait ce qu'il devait faire à présent. Il était attirée par cette "Immortelle", il aurait pus fermer les yeux qu'il savait ou elle se situait et pointer son doigt dans sa direction. Tuer cette personne était son seul point de salut.

La porte s'ouvrit en grand et une femme pénétra dans la pièce, c'était une garde elle ouvrit de grands yeux en voyant le voleur. Sano plus rapide ramassa la dague coupe papier sur le bureau et s'élança vers la femme. Avant qu'elle ai eut le temps de hurler il était derrière elle. Avec un rire discret, il rapprocha sa figure de son visage et chuchota à l'oreille.


- Je pourrai m'amuser avec toi avant de te tuer....
- Vous...vous n'oseriez pas ?

Il réfléchit un instant. Puis d'un coup sec lui trancha la gorge. et laissa la femme se vider de son sang dans un gargouillis. Elle agita ses pieds comme si elle pouvait avoir de l'air.

- Non, c'est vrai je n'oserai pas m'amuser avec vous.

Il passa au dessus de la femme et vit sur une table ses armes ainsi que celles de ses amies. En se retournant, la garde à terre avait cessée de gesticuler, elle s'était étouffée. Par cette acte, la marque sur la poitrine de Sano avait encore grandit, même son col ne parvenait pas à cacher la couleur sombre qui atteignait maintenant le bas de son oreille. Il secoua la tête en constatant qu'un changement s'était opéré de nouveau en lui. Il reprit ses esprits et regarda l'endroit ou il se trouvait...que faisait il la ? Une chose était sure, il était dehors des baraquements, il allait sortir ses amies....et aussi les esclaves de la.

En passant la porte, il jeta un bref coup d'oeil au cadavre, il n'osait pas imaginer ce qu'il était arrivé... et se dirigea vers les baraquements, avec ses armes.
Mariko avait passé une bonne partie de la nuit à espérer qu'Higesori, de part sa nature démoniaque, pourrait découvrir quelque chose sur l'état de Sano. Le baraquement des femmes se trouvait à moins de 100 mètres de celui des hommes, et la semi-esprit, qui ne dormait pas, avait entendu la porte s'ouvrir.

Jetant un oeil à travers les barreaux, elle ne fut pas surprise de constater que Sano avait réussit à sortir de sa prison. Par contre elle fut consternée de le voir se diriger à l'opposée de l'endroit où Naïma et elle étaient enfermées.

Elle secoua sa compagne pour la réveiller et lui faire part de sa découverte lorsqu'une main amicale vint se poser sur son épaule.

La jeune barbare demi-elfe qui avait poussé la roue à côté de Sano pendant l'après-midi se tenait là, tout près d'elle, et posa un doigt sur sa bouche pour l'empêcher de parler, puis lui murmura quelque chose qu'elle ne comprit pas. La vierge de bataille, peu habituée aux contacts physique recula prestement et marcha sur Naïma qui se réveilla pour de bon. Mariko lui fit signe à son tour de faire silence, puis toutes trois se dirigèrent vers la porte...
Dans la pénombre, Sano rampa presque pour parvenir au baraquement des femmes. Un garde se tenait également en face de la porte et baillait au corneille sa lance le soutenant, pliant sous son poid. Le voleur détacha une lanière de cuir de sa botte et prit une dague par la lame. Il ne se sentait plus du tout nus sans elle. La lame fila dans la nuit et un bref gargouillement se fit entendre.

****************************************************

Naïma pestait comme la main de Mariko se plaqua sur sa bouche, elle avait osé marché sur elle, ses petites fesses étaient meurtris par tant de travail en une après midi, elle commencait à trouver sa place pour dormir et voila qu'on la reveillait. Elle vit Mariko et l'autre Rashméne debout prés d'elle. Elle murmura.

- Qu'est ce qui se passe ?
Ce fut la guerriére qui répondit.

- Votre ami arrive...Je l'entend.

Comme réponse à ses dires, un bruit mat sur le sol de l'autre côté de la porte retentit. Puis Lina continua.

- Allons-y !
Un silence pesant suivit la déclaration. Guillaume allait répondre mais fut prit de vitesse par la magicienne.

- Je vous apporterez mon aide chère Fröhnir. Au nom de mon amitié...

- Et de mon amitié ! ajouta le roi.

- Et de mon amitié ! continua Face de l'Ombre.

- Et de mon amitié ! finit Joshua suivant les paroles rituelles !

Séréna fit un signe de tête entendu à ses compagnons et repris.

- Si l'un d'entre nous a besoin d'aide, il peut compter sur tous les autres pour lui porter secours. Joshua a choisit de vous venir en aide et Face de l'Ombre l'a suivit à son tour. Je choisis aujourd'hui de vous apporter mon aide !

- Pour qu'à jamais les Compagnons apportent la paix ! reprirent le roi, le rôdeur et le mage royal à l'unisson.

- Je souffre qu'une elfe en vienne à oublier ce qu'elle est ! Et soyez sûre que je ferais tout mon possible pour la secourir comme à l'époque à Mith Drannor...

Séréna se rassit et adressa un sourire à Fröhnir. Un sourire qui réchauffait les coeurs.
Delroth sourit en entendant ces paroles et un grand poids fut évacué de son coeur ... s'il mourrait avant d'avoir pu aider Fröhnir, il y aurait quelqu'un d'autre pour l'épauler.

Il tourna le visage dans la direction où se trouvait Fröhnir .. il savait qu'elle était gênée ...


Et de la mienne également dit-il tout sourire ... en souvenir de Fröhnir au doux décolleté ... et son sourire se changea en éclat de rire, comme il n'avait pas rit depuis longtemps
Le rire du drow était communicatif et la tension aidant, Guillaume et Face de l'Ombre rire avec lui de bon coeur !
Puis le roi reprit la parole...


- Voyez Fröhnir, allégez votre coeur et mangez...
Mariko fut soulagée de revoir Sano, mais quelque chose clochait. Une inquiétante lueur dansait dans les yeux sombres du voleur, et le fait qu’il ait tué le garde de sang froid ne lui ressemblait pas. Lorsque Sano lui rendit Higesori, Mariko sursauta. La lame, à l’insu de tous lui avait fait ressentir de légers picotements, ce qui était inhabituel. Malgré tout, le katana se remit à bourdonner de plaisir, attendant certainement une occasion pour parler à sa maîtresse… « A moins que ce ne soit l’impatience de boire de nouvelles âmes pensa la semi-esprit »…

Les trois jeunes femmes sortirent donc du baraquement et suivirent le voleur dans l’ombre.


« - Sano san, où allons-nous ? »
Tout d'abord nous allons laisser ouverte la porte des femmes et nous diriger vers le baraquement des hommes pour faire la même chose.

Il parti en direction de la bâtisse délabrée en réajustant son col. Il ne prit même pas garde de voir que la guerrière le suivait. Elle lui répondit.

- Tout ce que je cherches c'est mon épée à deux mains, je ne viens pas avec vous !

Puis elle partit dans la direction opposée du petit groupe. Déjà, des hommes et des femmes fuyaient dans la nuit pour s'éloigner le plus possible de ce campement d'esclave. Sano emmena Naïma et Mariko à sa suite.


- Nous partons pour le nord ! Quelqu'un ou quelque chose m'attire par la...
Mariko laissa Sano et Naïma prendre un peu d'avance. L'alarme n'avait pas encore été donnée et elle profita du silence et de la nuit pour interroger Higesori :

"- Higesori ? Que ressens-tu en Sano de si inquiétant ? Il change et cela n'est pas normal !"

"- Je ressens une forte présence démoniaque en cet homme Mariko. L'essence d'un Démon bien supérieur à celui que je fut hante ce corps et cette âme. Un démon qui me fait peur. Oui, même à moi. Je ne sais comment, mais ces deux êtres ont dû fusionner à un moment donné, et le plus fort des deux commence à prendre le pas sur l'autre. Je pressens une immense catastrophe. Cela va bien au-delà des ennuis habituels dans lesquels tu te fourres en général !"

La semi-esprit fut ébranlée par ces révélations. Bien que les renseignements de sa lame fussent encore vagues, elle avait maintenant la certitude que Sano était ou allait être bientôt possédé.

"- Je ne laisserai pas un ami dans le besoin. Nous l'accompagnerons dans le Nord et veillerons sur lui !"

Déterminée, Mariko rejoignit ses deux compagnons vers le baraquement des hommes, en se demandant si elle reverrait un jour cette étrange guerrière demi-elfe dont les oreilles ressemblaient aux siennes mais qui n'était pas vraiment une semi-esprit...
Des montures, le groupe d'amis en avaient volés dans le camps et ils filaient maintenant vers le Nord. Le voyage dura quelques mois encore et Sano ne ressentit plus l'attrait, l'appel de la chose qui était en lui. Par contre, la tache recouvrait la majeure partie de son corps et ce matin il constata qu'il ne lui était plus possible de la dissumuler. Par une matinée ensoleilée, il remonta sa capuche et se cacha pratiquement le visage. Sous l'oeil interrogateur de Naïma

Ils arrivérent à la côtes épées. La porte de baldur n'était plus loin à présent.


- Bien je vais me rendre la. Si vous voulez vous pouvez partir vous deux.
Fröhnir s’empressa d’aller chercher toutes ses affaires, puis se présenta dans la grande salle où Séréna attendait patiemment.

« - Je suis prête. En avant pour la Porte de Baldur ! Puisse les os de Bhaâl être encore dans ce temple ! »

****************************************************

Mariko avait vu la marque sur le cou de Sano. Elle se trouvait derrière lui, et fixait sa capuche, espérant peut-être percer le mystère qui entourait le jeune voleur. Elle allait répondre lorsque Higesori parla à sa place :

« - Nous vous suivrons où que vous alliez maître ! »

Mariko n’en cru pas ses oreilles. Elle pris le katana par la lame et fixa le manche d’ivoire finement ciselé à l’or fin et lui murmura avec des gros yeux, comme s’il se fut agit d’une personne physique :

« - Qu’est-ce qui te prends Higesori ? Jamais tu ne t’es montré aussi servile envers moi, je te rappelle que tu étais un démon, que seul le sang, le sexe et les grossièretés t’intéressent ! »

« - J’assure mes arrières Mariko, C’est un puissant Démon qui se trouve devant toi, plus un simple humain. Un Démon à qui même moi je dois obéissance ! »

La jeune semi-esprit déglutie difficilement et cessa de fixer Sano. Elle jeta un coup d’œil à Naïma qui semblait aussi inquiète qu’elle, puis éperonna son cheval pour suivre le voleur qui descendait vers la ville au petit trot.

« - Quelque chose va se passer dans cette ville, je le sens ! »
Sano se dirigeait dans les rues de la ville en ne prenant aucunement attention aux passants et autres roturiers. Lui qui d'habitude se rapprochait plus facilement des gens de basse classe que les autres, la, il ne les voyaient même pas. Naïma se rapprocha de lui et l'allure qu'il imprimait à sa monture faisait que la jeune femme était obligé de slalomer entre les passants pour rester à ses côtés. Tout en lui parlant, elle essayait de jeter des coups d'oeil sous la capuche, essayant de discerner ce qu'il cachait.

- Dis moi Sano...Ou nous emmènes-tu ?
- Au temple... Répondit il tout simplement
- Qu'allons nous faire la-bas...Saches que je ne prie pas, et toi tu n'as pas la tête d'une personne qui prie un dieu.

Sano ralentit l'allure au grand soulagement de la jeune femme.

- Nous allons dans un temple, la ou des restes de mon seigneur réside..

Naïma regarda Mariko incrédule, puis elle lui murmura

- Son seigneur ?....

Le temple était en vue, les yeux de Sano scintillaient d'une lueur rougeatre

- Bien ...Sano...nous y sommes presque le plan fonctionne comme prévu...

La voix au fond de lui même semblaient plus proches à chaque pas qu'il faisait en direction de ce temple...
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