Le Fléau des Plans

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- Je ne suis jamais allé à EauProfonde... Les risques sont trop grands ! Même si vous preniez la soirée à nous décrire un endroit où nous rendre moi et Face de l'Ombre, il resterait une chance pour que nous finissions désintégré dans les sous-sols de la citée des splendeurs !
Fröhnir réfléchi un instant puis demanda à jochua :

"- Ne pourriez-vous pas nous téléporter à un endroit que vous connaissez et qui nous rapprocherez de notre but ?"

L'elfe était las de la fuite et des combats, elle n'aspirait qu'à retrouver sa petite vie simple d'avant. D'avant le Démon, d'avant le Fléau, d'avant les Drows...

Hélas, pour cela il lui fallait détruire l'artefact maudit... Et cela n'était pas pour demain...
Sur la route de la cité impériale, Sano n'avait pas desserré les dents. Mayumi de son côté tentait de parler au voleur en essayant de lui expliquer qu'il verrait bientôt son père et qu'elles étaient la, toutes les trois pour l'aider dans sa tâche...mais rien n'y faisait.

Il arrivèrent le lendemain aux portes de la capitale. Le coeur lourd, Mayumi se posta en face de Sano et l'arrêta.


- Maintenant ca suffit !! Tu comptes défoncer les portes du palais et traquer Fei-Lung sans te soucier de la garde impériale ?
- Laisses moi passer C'était la première fois qu'il parlait Je n'ai pas besoin de vous.
- Tu n'est qu'un imbécile Sano Rong ! Te faire tuer ne servira à rien, je pensais que tu étais plus intelligent que ca. Ton grand-père serait très déçu de ton comportement ! Tu agis comme un enfant tu est irresponsable !
- JE T'INTERDIS DE PARLER DE SAKURA FEMME ! LA FERME !!

Mayumi eut un hoquet de surprise devant les paroles du voleur et le fixa, incrédule. Sano eut l'air tout autant surpris des paroles qui venaient de sortir de sa propres bouche, il bredouilla des excuses.

- Je...je sais pas ce qu'il m'a pris...je suis désolé Mayumi. Je...je ne voulais pas. Non...
- Que comptes tu faire ? dit elle en reprenant sur elle-même
- Tout simplement, demander des comptes à Arata, libérer mon père et venger Sakura. Fei-Lung m'attend, ils ne m'opposeront pas de résistance si je veux rentrer dans le palais. Je penses savoir quel est mon destin. Grand-père ne m'en a jamais parlé...mais j'ai l'oreille fine, je ne suis pas un voleur pour rien.

Dit il en regardant Mariko. Mayumi soupira et suivit Sano qui partait déjà en direction du palais impérial.

- Vous n'êtes pas obligées de me suivre vous savez ?

Ils arrivèrent devant deux gardes et s'annoncèrent. Comme Sano l'avait dit, on les laissa rentrer dans l'enceinte palais principal, il était étrangement désert. Une forme blanche, au bout du couloir attira l'attention du groupe. Il courrérent dans sa direction et elle disparut à une intersection. L'opération se répéta plusieurs fois. Sano se retourna et regarda ses amies.

- On essaie de nous emmener quelques part...Soyez sur vos gardes ! Ils dégainèrent leurs armes et continuèrent d'avancer. Ils arrivèrent dans un endroit immense, la salle du trône, on ne voyait pas le fonds qui se perdait dans l'obscurité malgré les candélabres qui éclairaient ce lieux. Des piliers gigantesques soutenaient un plafond invisible, un porte de sortie se situait derrière le trône. Deux statues de dragon grandeur nature siégeaient de chaque côté d'un escalier d'une infinie blancheur et sur cette escalier, deux hommes, l'un avait les tempes grisonnantes, Il était habillé de guenilles et avait les yeux caves. Une dague était posée sur sa gorge par l'autre homme qui se tenait derrière lui. Cet autre homme n'était qu'....

- Arata Matsunaga ! Dit Sano en dégainant ses katanas. Laches mon père !
- Ah ah ah ! Le bâtard est de retour on dirait...Tu n'est pas en position de force sale chien.
- C'est moi que tu veux, laches mon père et prend moi à sa place.
- Ce type ?? Cette loque ?? Pourquoi le libérer alors que je vous ai tous les deux ?dit il en regardant l'homme qu'il tenait sous sa dague Il a eut une relation avec la femme qui m'était promise, je vais le tuer pour ca et te tuer ensuite. Le regard de Mayumi fut attiré par une ombre qui stagnait derrière un pilier. Elle vit une sarbacane se levait et regarda dans quel direction elle était pointée.

- SANO !!

Elle poussa le voleur et la fléchette atteignit la jeune femme dans la gorge. Fei-Lung sortit de la pénombre et lâcha l'arme. Sano se précipita vers Mayumi qui s'écroula dans ses bras.

- Non Mayumi....non !!!
- Sa...Sano...

Il enleva la fléchette du cou de la jeune femme et regarda l'embout, un liquide vert s'écoulait la blessure de Mayumi

- Du poison !

Fei-lung parla

- Dommage elle aurait pus me faire une excellent épouse, elle a choisie sa voie...celle de mourir. Ce poison est à effet rapide voleur ! Tu ne peux plus rien pour elle.

Le regard de Sano brûla d'une lueur intense et redevint lui même en entendant la voix de Mayumi

- Sa..Sano tu..tu ne sais pas à..à quel point...je...je t'aimais...tu...tu ne peux pas...imaginer
- Chut....Mayumi...
- Dis...dis moi...tu penses toujours...toujours à elle...n'est ...n'est ce pas ?
Les yeux du voleur se baissèrent sur ceux de la moinesse.
- Oui...
- Alors...alors je n'ai pas de regret à avoir...Tu...tu ne m'est pas promis...Je ...je te demandes juste une chose...embrasse moi avant...de..

Sano ne répondit pas et posa ses lèvres sur celle de Mayumi, elle eut la force de porter sa main autour du dos de Sano, puis lentement la main retombait mollement par terre.

- Vois tu..voleur ? Cela aurait été une fin très douce pour toi, tu n'aurait pas souffert.

Les doigts de Sano se posèrent sur le paupières de Mayumi et les refermèrent. Il murmura plusieurs fois.

- Je vais te tuer...je vais te tuer..je vais te tuer....JE VAIS TE TUER !!!!!!
- Garde !

Dix gardes d'élites se déversèrent dans la salle du trône, ils étaient armés de lance, ils entourèrent le petit groupe réduit à trois personnes. Sano, les yeux fulminants et le faciès marqué par la haine se tournait et se retournait dans tous les sens pour constater qu'ils étaient bien cernés.

- TU NE DEVIENDRAS PAS LE SUIVANT DE L'EMPEREUR SANO RONG ! TUEZ LES ! La voix d'Arata Matsunaga était presque hystérique, il rigolait comme un fou en voyant ce groupe pitoyable se démener au milieu de la salle du trône
- J'ai passé plusieurs années à Bérégost, une petite ville au Sud de la Porte de Baldur. Cela me permettait d'aller régulièrement à Château-Suif.
Mais j'ai bien peur que Face de l'Ombre ne connaisse pas ce lieu. Et nous sommes limités en ... mais non ! Mais attendez ! Si vous n'avez pas peur d'une petite expérience nous pouvons nous rendre rapidement à Bérégost tous les quatre !
Mais a y réfléchir la Porte de Baldur est quand même éloignée d'EauProfonde...
Mariko avait été prise de court, mais cette situation là n’était pas inédite pour elle. Souvent les vierges des Batailles, fer de lance de la cavalerie, se retrouvaient en sous-nombre lors des guerres incessantes menées par l’empereur et elles avaient développé des techniques de combat rapproché permettant à un sabre de venir à bout de plusieurs adversaires. Elle adopta une garde basse, et l’on pouvait voir ses yeux couleur émeraude fixer successivement plusieurs soldats.

Higesori brillait de nouveau de son habituelle lumière rouge, et vibrait d’impatience. Mariko n’avait jamais combattu autant d’adversaires, mais elle n’était pas seule et espérait pouvoir s’en sortir. Une goutte de sueur coula le long de sa tempe et quitta le satin de sa peau pour s’écraser lentement sur le sol en une myriade de gouttelettes invisibles.

La tension était extrême.

En un clin d’œil elle avait jaugé les quatre gardes qui lui faisaient face et les deux qui l’entouraient. Elle savait qui attaquerait en premier, et qui resterait cloué sur place. Un léger sourire se dessina sur son fin visage doré, et elle raffermit sa prise sur son katana, écartant légèrement ses pieds, prête à frapper.


« - Sano, couvrez mes arrières, je vais ouvrir une brèche dans leur cercle, puis nous tournerons et vous sortirez vous occuper de Fei-Lung. Naïma, vous sortirez aussi et irez vous cacher derrière la colonne de votre choix ! »

Naïma allait protester :

«- Non, je veux me battre ! »

« - vous utiliserez votre talent à l’arc pour aider le père de Sano… si vous voyez ce que je veux dire… »

Les deux jeunes femmes hochèrent la tête, une compréhension mutuelle les unissait.

Personne ne bougeait, seules les respirations des combattants brisaient le silence de l’immense pièce, l’attente se prolongeait, mais l’imminence du combat ne faisait plus aucun doute…
Fröhnir écouta Delroth puis regarda de nouveau Joshua :

"- Allons à Bérégost, Eauprofonde était mon premier choix uniquement parceque je voulais trouver des renseignements fiables sur l'emplacement d'un avatar de Baâl, mais Château-suif pourra faire l'affaire... d'autant plus qu'ils nous doivent une fière chandelle. N'est-ce pas Delroth ?"

L'elfe faisait référence à une attaque d'elfe noir sur la fameuse bibliothèque un an auparavant alors qu'elle, Delroth, Sano et Fëriany cherchaient un moyen d'empêcher le démon de réunir les cristaux du Fléau des Plans.
Cette remarque fît naître un sourire sur les lèvres du Drow Je m'en souviens bien oui ... notre arrivée ... phénoménale et .. Fëriany.

Il sembla un moment perdu dans ses songes.

Penses-tu que l'on nous laissera entrer cette fois-ci ? Même si nous les avons aider lors de l'attaque, c'est par notre faute que cela est arrivé .. je pense qu'il doit rester un sentiment d'amertumes à notre égard.

A moins que notre ami au chapeau rouge nous y attende comme il a tant l'habitude d'apparaître au moment opportun.
Face de l'Ombre écoutait attentivement ses interlocuteurs. Il fit une grimace quand Fröhnir fit mention de l'avatar.

- Il me semble vous avoir déjà dit connaître l'emplacement de restes d'un avatar de Bhaal ! Douteriez-vous de moi ? Ou les derniers évènements vous aurait-il fait perdre la mémoire ?
[hrp] Voir ici ! [/hrp]

- Oui mais tu as aussi dit que seule Séréna pourrait nous y mener non ? demanda Joshua.

- En effet mais nous pouvons utiliser ta broche pour aller la chercher à Alvencys. Et nous rejoindrons le temple avec elle non ?

- Peut-être es-ce la solution... La forteresse est protégée de la claire-vision et de la téléportation, nous y seront tranquille pour mettre à plat le reste de notre quête... Et le problème de notre transport est résolut !

- C'est à dire ? Tu ne peux toujours emporter qu'un nombre limité de personne !

- Pas exactement ! La téléportation est limité en poids, pas en nombre de personne ! Il suffit donc que nous réduisions tous le monde à une taille et à un poids adéquat.

Face de l'Ombre éclata de rire et ébouriffa la chevelure du mage avec un air paternaliste...

- Tu sais que t'es un génie toi ! Mais c'est parfait !

Puis se retournant vers Fröhnir et Delroth...

- Vous avez entendu ? Enfin un bon repas et un bon lit et en plus les os de Bhaal qui nous ouvrent les bras !
Fröhnir ne goûtait guère la magie et supportait mal l'idée d'une téléportation, mais lorsqu'elle entendit l'idée de Joshua elle frémit.

"- Je n'ai pas oublié votre idée quant à l'avatar sensé être sous la porte de Baldur, mais j'ai ouïe dire qu'un autre avait été tué sous le fameux pont de Boreskyr près d'Eauprofonde justement. La légende dit qu'une bataille opposa jadis Cyric à Bhaal en ce lieu et que Cyric fut vainqueur. L'eau de la rivière sinueuse serait depuis devenue noire et imbuvable..." [HRP]page 114 du livre des RO [/HRP]

"- Mais va pour votre idée, après tout un peu de repos dans un lieu sûr nous fera du bien..." dit l'elfe en regardant Delroth qui avait l'air perdu.
- Très bien alors je me plonge tout de suite dans l'étude de mes sorts. Il me faudra une bonne heure avant de pouvoir vous rapetisser tous les trois.

- Un peu moins si nous nous partageons le travail, rétorqua Face de l'Ombre.

- Oui c'est vrai... alors un peu plus d'une demie-heure alors ! Cela vous convient-il ? Après, vous pourrez apprécier l'hospitalité de Guillaume le Conquérant, un guerrier accomplit qui a su garder la tête froide malgré ses lourdes responsabilités...
Sano n'avait entendu que des bribes de voix et en son corps une terrible douleur faillit lui arracher un cri, au niveau du cœur plus précisément. Hi Son'gaï et Sougaï dégainés dardaient leur lueur blanchâtre et jaunâtre sur les ennemis. Le visage a moitié baissée de la sueur perlait sur le front du voleur, un violent combat intérieur se déroulait en lui. Naïma, de son côté une flèche encochée dans son arc Tuigan s'était rapprochée au maximum de ses deux derniers compagnons, elle attendait le signal. L'attaque vint d'un samouraï, certainement celui que Mariko avait jugé bon. Un combat se déroula entre eux puis Sano et Naïma en profitèrent pour sortir de la mêlée. La jeune femme se dirigea derrière un pilier et regarda Arata qui tenait toujours Takoma avec une dague sur sa gorge. Sano rechercha Fei-Lung, son cœur battait à tout rompre et ses tempes étaient prêtes à exploser. Que se passait il ? Une folie meurtrière s'était emparée de son être et de son corps. Il retrouva le ninja à un bruit bien particulier qui se dégageait derrière le tumulte du combat qui se déroulait dans la salle du trône, le bruit de clochette si particulier.

- Te voilà Sale chien, je pensais que tu voulais fuir ! Dit Sano d'une voix rauque inhabituelle
- Fuir devant toi ? Alors que la victoire est proche ? Viens prendre une leçon comme j'ai donnée à ton grand-père. J'ai encore la main qui ressent le bruit de ses os qui se brisent Dit il en regardant sa main droite. Il sortit une lance à large lame qui était posée sur un pilier. Et les deux hommes se lancèrent l'un contre l'autre. La puissance de l'attaque de Fei-Lung était compensée par la rapidité d’exécution des deux katanas de Sano. Des gerbes de flammes et de glaces s'échappaient à chaque traînée. Les deux adversaires ripostaient et contre-attaquaient dans un ballet ou les deux acteurs étalaient leur science. Un coup rapide de la lance de Fei-lung désarma le voleur, Hi Son'gaï et Sougaï se plantèrent derrière Fei-Lung contre les piliers dans un bruit mat.
- Ta technique est faible voleur ! Tu vas mourir sans m'avoir opposé une quelconque résistance.

La lance transperça l'air et Sano se courba en arrière et posa sa tête sur le sol, les bras en croix. La lame passa à quelques centimètre de son visage. D'un coup de hanche, il ramena ses jambes à la verticale et retomba en arrière pendant que la lance continuait à essayer de l'atteindre. Le voleur fit quelques pirouettes arrière, mais la lame ne rencontrait que du vent. Les mouvements du voleur étaient plus fluides, il savait ou les coups l'atteindraient.

- Arrêtes de bouger ! Tu commences sérieusement à m’énerver ! Bats-toi ! Tu as peur ?
- J'ai combattu un démon par deux fois et j'en suis ressortit vivant. Pourquoi aurais-je peur de toi ?
- tu mens !
Sano arracha son surcot et se mit torse nu, une marque sur son torse brillait d'une lueur mauvaise, noire et rouge, à l'emplacement du cœur, l'énergie malfaisante semblait se concentrer. A chaque scintillement, on pouvait apercevoir le dessin du mal, le signe du mal et du démon.

- tu vois ? J'ai uni mes forces au démon pour ne faire qu'un avec lui et l'emporter dans les abysses la première fois ; voilà ce qu'il m'a laissé en cadeau. Maintenant viens chercher la mort Fei-Lung !

Sano se campa sur ses jambes, les deux bras levés au-dessus de sa tête en position de défense. Le ninja poussa un cri de rage devant lui. Il arracha sa chemise et son corps musculeux arborait un tatouage du dragon noir, il jeta sa lance à terre, et prit la position du tigre à l'affût une position d'attaque. Il porta le premier coup, ses mains frappèrent le torse de Sano et le griffa. Des sillons rougeâtres se dessinèrent sur la poitrine du voleur et il recula de quelques pas. Fei-Lung utilisait toute la technique qu'il avait appris de son grand-père. Les bras et les jambes des deux hommes se bloquèrent, une série de coups de pieds parvint au visage du ninja, il secoua la tête et regarda incrédule.

- C'est la première fois qu'on me touche ! Tu vas me le payer !
- Ce n'est pas la dernière fois Dit Sano souriant. De l'index il fit signe à son adversaire de venir Approches !

Hors de lui, la bave aux lèvres, Fei-Lung secoua la tête, sa tresse frappa le visage de Sano et il manqua de peu de perdre un œil. Au bout de ses cheveux tressés Fei-lung avait mis des lames tranchantes. La tresse revint à une vitesse foudroyante, le voleur l'attrapa et d'un mouvement de poignet se servit des petites lame pour découper la tresse. Les cheveux en broussailles Fei-Lung hurla sa rage. Sano se précipita vers le lui, posa un pied sur les genoux du ninja et lui envoya son autre pied dans la mâchoire. D'un rétablissement il se retrouva derrière Fei-Lung, le visage en sang, il reprit ses katanas et frappa deux fois.

- Echec et mat ! Fei-Lung !


Le ninja s'écroula face contre terre après qu'une gerbe de sang éclaboussa le corps du voleur déjà meurtri par les griffes.

Naïma en était à sa cinquième flèche tirée, Arata bougeait tout le temps et elle ne voulait pas toucher le père de Sano. Elle se concentra une dernière fois et tira sa sixième flèche, le trait fila et atteignit Arata à son épaule droite, il lâcha le couteau et s'écroula à côté du trône. Sano se dirigea lentement vers l'estrade, ll monta dessus. Passa à côté de son père qui gardait cette expression amorphe et se planta en face d'Arata Matsunaga, Mariko continuait de se battre contre les gardes impériaux et Naïma l'aida du mieux qu'elle pouvait. Toucher son amie, c'était tout ce qu'elle voulait éviter.
Mariko avait vu juste. Le premier samouraï qui attaqua mourut dans la seconde, proprement éviscéré de bas en haut par Higesori. Mariko, lame haute fendit ensuite le crâne du second soldat qui lui faisait face, et laissa son katana planté dans la tête de l’homme pour mieux éviter les attaques latérales venant de droite et de gauche. D’un mouvement des hanches, elle évita les deux lames et empoignât les bras de ses adversaires pour les rapprocher vivement l’un de l’autre. Les deux samouraïs s’éventrèrent mutuellement et tombèrent à genoux face à face, une surprise muette pouvant se lire dans leurs grands yeux noirs.

La jeune semi-esprit récupéra Higesori et para plusieurs attaques tout en reculant. Un nouveau cercle tournant s’était formé autour d’elle, lui laissant le temps d’étudier la situation. Sano était en train d’affronter Fei-Lung, et Naïma se trouvait à l’abris des grandes colonnes qui bordaient la salle.

Chacun leur tour les gardes tentait une attaque que Mariko paraît aisément, mais elle n’était pas dupe, un moment viendrait où, le souffle court, elle ne pourrait plus éviter leurs lames. Heureusement, un jeune samouraï, moins aguerris que les autres tenta plusieurs bottes contre elle, lui laissant une ouverture que sa lame démoniaque ne laissa pas passer. Un bras tomba. Le jeune homme regarda son membre rebondir à terre puis baissa le regard sur son abdomen où s’était enfoncé Higesori jusqu’à la garde. Il mourut en contemplant le visage angélique de Mariko, inondé de larmes et de sueur.

Un cri de rage s’éleva derrière la jeune femme, et, bafouant les règles élémentaires du Bushido, l’un des samouraïs tenta une attaque en traître. Mariko eut tout juste le temps de retirer son katana du ventre de sa dernière victime et tourner sur elle-même, décapitant de ce fait le vil lâche.

Quatre guerriers lui faisaient maintenant face. La jeune vierge des batailles était désormais épuisée, tant physiquement que nerveusement. Elle para plusieurs attaques rapides, et, présumant de ses forces, tentât le tout pour le tout. D’une botte elle désarma l’un des samouraïs et lui transperçât le cœur, mais, épuisée, elle n’eut pas la force de retirer l’arme, et dû reculer désarmée face aux trois survivants.

Le sol de marbre blanc était désormais jonché de cadavres, et le sang rendait tout mouvement inconsidéré hasardeux. Des flaques rouges aux reflets noirâtres commençaient à grandir sous les pieds des combattants et parmi les corps sans vie, reléguant l’immaculée blancheur du lieu au rayon des lointains souvenirs.

La tristesse, la résignation et la colère pouvaient se lire sur tous les visages.

L’attaque suivante risquait de lui être fatale, et Mariko fit une prière muette à l’esprit des bambous de la rivière. Le coup visait son cœur. Elle bloqua la lame entre ses deux paumes, et d’une torsion des poignets désarma son adversaire, récupéra son sabre au vol et lui trancha la main.

Puis la douleur l’envahie.

L’un des gardes restant avait profité de son habile manœuvre pour l’attaquer sur sa droite et venait d’enfoncer profondément sa lame dans l’épaule de la jeune semi-esprit.

Submergée par la souffrance, Mariko pivota et trancha le bras de l’imprudent qui tournait sa lame pour la dégager. Ce dernier mouvement fut plus instinctif que pensé, et lorsque l’homme hurla, Mariko tomba à genoux, attendant que son dernier adversaire lui donne le coup de grâce.

Les yeux dans le vague, elle releva la tête et dit :


« - shi wa batsu dewa naku kaihou de aru (La mort n’est pas un châtiment, mais une délivrance) ! »

Et elle ferma les yeux, attendant sa décapitation…

Mais le coup ne vint pas. L'homme tomba face contre terre, une flèche plantée entre les deux yeux.

Mariko sourit. La blancheur de son kimono était un lointain souvenir, et la tâche rouge qui grossissait à vue d'oeil ne lui disait rien qui vaille. Alors qu'elle tentait de se relever, ses dernières forces l'abandonnèrent et elle sombra dans l'inconscience.

Le dernier son qu'elle entendit fut celui d'Higesori qui chantait, ivre des âmes qu'il avait bu...
Le katana levé, le voleur était prêt à frapper cet homme agonisant à terre. Lorsqu'une voix retentit.

- Halte ! Arrêtez ce massacre !

Sano entendit des bruits de bottes sur les dalles, l'entourant ainsi que le bruit du métal. Il savait que l'on venait de l'encercler. Un rapide coup d'oeil autour de lui confirma sa pensée des dizaines et de dizaines de gardes avaient la lance baissées devant le voleur, il regarda plus en bas et vit Naïma à genoux les mains sur la tête avec 5 lances sur sa gorge, il vit Mariko face contre terre baignant dans son propre sang. Et un couple, un homme et une femme d'un certain âge toisant le voleur, l'homme montait l'estrade le séparant du trône. Il avait l'air furieux.

- Abaissez votre arme jeune homme sinon vos amies sont mortes.

Un rêve, un lointain souvenir remonta à la surface, il se vit tout petit dans le jardin de la maison de Sakura, Sano en devait pas avoir plus de 10 ans et il parlait avec son grand-père

- Sannou..qu'est ce que tu comptes faire plus tard ?
- Protégez mes amis comme les grands monsieur et les aider du mieux que je peux...et toi grand-père ?
- Oh moi ? Regardez les saisons passer et voir les cerisiers fleurir et surtout voir mon petit-fils aider ses amis.

La lame toujours levée au dessus de sa tête, le visage de Sano se crispait, tout venait de cette homme, s'il n'avait pas été la il n'aurait pas fuit avec son père, il n'aurait pas connu tout ce qu'il avait connu, il...

- Jeune homme s'il vous plait... La voix était douce et compatissante, Sano se retourna et vit l'impératrice, elle était très belle avec ce charme oriental qui était le sien, son menton et ses fossettes ressemblait fortement à celle de Sano, elle vit Takoma non loin de la et porta la main à sa bouche et son regard revint sur Sano. Tout s'imbriquait dans la tête du voleur à présent, il savait qui se trouvait en face de lui, sa lèvre inférieure trembla et il baissa son arme tout en fixant l'impératrice.

- J'ai...j'ai des documents dans mon surcot qui...prouvent qu'on aller intenter à la vie de l'empereur et...cet homme Dit Sano en pointant du doigt Arata Matsunaga en est l'instigateur.
- J'ai dit lâchez votre arme !
Sano obtempéra et Hi'Song'aï tinta sur le sol, le voleur tomba à genoux, aussitôt , des lames se pressèrent contre sa gorge. L'empereur, se dirigea vers la tunique du voleur qui trainait à côté du cadavre de Fei-Lung. Il l'a fouilla et en sortit un parchemin et le parcourut rapidement. Les yeux levés vers l'estrade il ordonna.

- Gardes ! Baissez vos arme ! et occupez vous de cette vierge de la lance !

Les gardes obéirent et l'empereur monta à côté de Sano.

- Qui....êtes vous ? Jeune homme...
- Mon nom est..Sano Rong, je... Il regarda l'impératrice Je ne suis qu'un simple voyageur
- mmh...qu'importe, vous avez sauvé la dynastie, vos amis et vous serons récompensé, et votre amies aura un sépulture convenable.Sano regarda son père qui avait toujours l'oeil hagard, les drogues certainement. Il se leva et se dirigea vers lui pendant qu'on emmenait le corps de Mayumi. L'impératrice s'approcha d'eux.

- Vous aurez les meilleurs soins Sano Rong ainsi que...votre père.

Arata ne fut pas ménagé, il fut emmené brutalement par la garde personnelle de l'empereur, Naïma suivit les gardes qui emmenaient le corps de Mariko pour des soins, suivit de près par Sano et Takoma. Le regard de l'impératrice fut attendrit sur Sano et Takoma pendant qu'ils partaient à l'infirmerie.
Ce fut le doux son de l’eau qui tintinnabulait dans la nuit qui la tira de sa léthargie. Ce doux clapotis provenait du jardin aménagé qui se trouvait derrière elle, il était agréablement accompagné par le parfum suave et enivrant des pêchers en fleur. Attirée par cette sensation de calme et de volupté, Mariko ouvrit un œil. Il faisait encore sombre, mais elle pouvait néanmoins distinguer les détails de la petite pièce dans laquelle elle se trouvait grâce à la lumière des étoiles.

Le lit bas où elle était allongée était moelleux et recouvert de draps de soie doux et lisses au touché, de l’encens brûlait près de son chevet, donnant l’impression qu’un œil rougeoyant veillait sur elle à travers ses capricieuses volutes de fumée qui se mélangeaient à la pénombre environnante. Aucun meuble ne venait encombrer le vide de la pièce, si ce n’est un petit râtelier destiné à recevoir les armes de l’invité. Higesori y trônait en bonne place, lame froide et silencieuse, délicatement posée sur son socle à côté d’un petit arbre nain. Ce bonzaï, un pin visiblement très âgé donnait une touche de sagesse séculaire à la pièce.

Une légère brise pénétra dans la chambre par la fenêtre ouverte, faisant vibrer les parois de papier de ce petit havre de paix. Mariko, des gouttes de sueurs perlant encore à son front tenta de se relever sur un coude pour se retourner et regarder dehors.

La douleur qui irradiait de son épaule fut soudain plus vive. Si vive qu’elle perdit de nouveau connaissance, s’affalant en travers de sa couche.

Là encore, son réveil fut le fruit de l’eau, fraîche et apaisante. Une vieille femme, ridée comme une pomme ayant passé l’hiver sous la neige était en train de lui éponger le front avec une serviette douce et odorante.


« - Ochitsuite kudasai Mariko sama. » (calmez-vous jeune Mariko.)

« - Où… où suis-je ? »

« - Dans le palais de l’empereur. » La vieille femme encore à genoux près de la semi-esprit fit une courbette, sa tête touchant le sol, puis se releva. Arrivée à la porte, elle se remit à genoux et fit coulisser le panneau de papier, puis elle dit :

« - Je vais prévenir vos amis de votre réveil. » Et elle ferma la porte.

Mariko resta étendue un instant, savourant le calme de la pièce, puis, attirée par les pépiements d’une mésange, elle roula sur son côté gauche et se leva. Entièrement nue, elle constata que le bandage qui lui entourait l’épaule droite était propre et sain. Elle s’enveloppa dans un drap de soie, fit coulisser le panneau puis s’aventura sur le gazon encore humide de rosée.

La gracieuse forme blanche semblait flotter sur l’herbe, tel un esprit éthéré arpentant encore le monde des vivants. Seuls ses longs cheveux noirs qui avaient été dénattés et qui ondulaient sur ses épaules dénudées trahissaient sa nature mortelle… si tant est qu’un semi-esprit soit mortel…

Arrivée au bord du petit ruisseau aménagé dans lequel nageaient une multitude de petits poissons rouges et blancs, Mariko s’assit sur un banc et ferma les yeux.


« - Combien d’hommes ai-je tué ? » Elle se repassa le combat en mémoire, et compta 7 samouraïs morts et deux estropiés. Higesori avait raison. Où qu’elle aille, il fallait toujours qu’elle se fourre dans un pétrin pas possible !

Les sourcils froncés et l’air résolu, Mariko se promit de quitter le régiment des Vierges des Batailles et de parcourir le monde en quête de beauté et de sérénité.

Et elle s’endormit.
Joshua jeta un dernier coup d'oeil aux runes qui couvraient les pages de son grimoire de voyage. Le manuscrit, épais d'une cinquantaine de page avait été recouvert d'un solide cuir noir décoré de la glyphe des Cristal d'Espoir. L'elfe laissa courir ses doigts aux reflets dorés sur la glyphe fermant les yeux pour mieux se remémorer de lointains souvenirs.
Il rangea le précieux ouvrage dans son sac et l'ajusta dans son dos inspirant profondément. L'air était frais et l'odeur de mousse agréable.


- Je suis prêt ! dit-il simplement, se tournant vers le rôdeur.

Face de l'Ombre était assis en tailleur, le dos posé contre le tronc d'un chêne bicentenaire. Sa peau d'ébène évoquait réellement une ombre perdue dans la végétation qui l'entourait. Son livre posé dans le creux des jambes il lisait. Avec le calme et la sérénité des ruisseaux de montagnes son regard coulait le long des lignes enregistrant les mots de pouvoir.
Il leva la tête à son tour et sourit.


- Oui. Moi aussi.

Joshua s'approcha de Fröhnir et Delroth, rejoint par le rôdeur qui avait ajusté son équipement.

- Je vous ferais monter sur mes épaules lorsque j'aurais finis. Ainsi je pourrais tous nous téléporter à Alvencys...
Fröhnir déglutie difficilement et se prépara elle aussi à être réduite à presque rien...

Alors que la nuit tirait à sa fin, elle se demanda si ce royaume éloigné lui permettrait réellement d'avancer dans sa quête désespérée...

Mais elle avait foi en ses amis. Une chose qui ne lui était pas arrivée depuis longtemps !

Alors elle ferma les yeux et attendit.
Face de l'Ombre incanta en même temps que Joshua et bientôt les deux rôdeurs ne furent plus haut que de quelques centimètres. Le mage les fit monter sur sa main et s'asseoir sur ses épaules. Qu'ils étaient mignons ces deux elfes noirs, pas plus grand qu'une chope de bière !

Joshua reprit ses arabesques et Fröhnir rejoignit rapidement Delroth sur Joshua.
L'équipage ainsi réunit, le mage sortit une broche composée de cinq runes entrecroisées et la tint serrée dans sa main pendant qu'il lançait la téléportation.

Le paysage se troubla pour devenir un mélange aveuglant de couleurs. La seconde suivante, le décor avait changé. Au sol, un étrange entrelacs de runes formait un pentacle de deux mètres de diamètre. La pièce où ils étaient arrivé était plutôt petite et deux portes, une derrière et une devant étaient les seules ouvertures. Dans un coin, un golem de fer montait la garde. Une lumière magique maintenait un éclairage satisfaisant.
Joshua posa les trois minuscules êtres au sol et annula le sort...
Lorsque Fröhnir eut retrouvé sa taille normale, elle s'épousseta dans l'espoir d'ôter de ses vêtements toute trace de magie, puis jeta un coup d'oeil circonspect sur le golem.

"- Guidez-nous Joshua, j'ai hâte de rencontrer ceux de vos amis qui pourront nous venir en aide. Nous n'avons que peu de temps devant nous je le crains..."

Dit-elle en regardant Delroth qui lui paraissait méconnaissable à présent...
[hrp] Peut-être voulais-tu dire "Joshua" non ? Naphylis c'est dans "L'anneau de voeux" [/hrp]

Un geste de Joshua et le golem de fer qui s'était redressé à l'arrivée des aventuriers repris sa place.

- Ne quittez pas encore le pentacle voulez-vous !

Le mage incanta de nouveau et ils furent de nouveau téléporté. Mais cette fois, ils réapparurent dans une chambre richement décorée. Le bazar qui régnait un peu partout gâchait un peu le tableau. Chaque meuble sortant un peu du sol était couvert de manuscrits, de parchemins et autres fioles aux couleurs étranges. Seul le lit était épargné par le capharnaüm.

- Nous sommes dans ma chambre. expliqua-t-il fièrement.

- Oui il me semblait l'avoir reconnue ! répondit Face de l'Ombre tout sourire.
Fröhnir n'avait jamais été une femme d'intérieur, aussi le capharnaüm ambiant ne la dérangea pas ; cependant, se retrouver si loin de l'endroit où elle pouvait détruire le fléau ne la rassurait pas.
- Veuillez me suivre. [i]invita Joshua, joignant le geste à la parole. Je vais vous mener au roi. Et à Séréna l'enchanteresse, qui est la personne que vous désirez tant consulter !

Le mage, suivit de près par Face de l'Ombre ouvrit la porte qui donnait sur un large couloir. Plusieurs portes à l'identique devaient donner sur d'autres chambres.
Joshua ouvrit une nouvelle porte, révélant une immense salle. Des colonnes sculptées en son centre, le sol en mosaïques multicolores, elle était éclairée par magie.

Au nord, une table qui devait pouvoir accueillir toute la cour du Cormyr servait semble-t-il aux réunions.

Un colosse de deux mètres de haut alla au devant des nouveaux venus, une grande épée dépassant de son fourreau derrière sa tête.


- On m'a prévenu de votre arrivée ! Je me présente, Guillaume le Conquérant, régent de ce royaume...
Delroth Baenre, Seigneur. dit-il en inclinant légèrement la tête dans la direction de guillaume prince déchu de Menzoberranzan et catalyseur de trouble ajouta-t-il d'une voix lasse.

A la façon dont l'écho amplifiait ses paroles, Delroth compris qu'il devait être dans une sorte de salle du trône. La voix du souverain d'Alvencys était grave et posée, ce qui donnait une impression de prestance et de force. D'une certaine manière, il lui rappelait Druss, le grand barbare capitaine dans la légion des Dragons Pourpre.

Il n'osait pas ouvrir les paupières ... depuis qu'il était aveugle, ses yeux devaient être devenus entièrement rouges sang à cause de la malédiction, ne laissant même pas une trace de blanc. Il fit le vide dans son esprit, afin de paraître le plus serein possible ...
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