Le Fléau des Plans

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Face de l'Ombre ressentit la tristesse et la douleur de Fröhnir plus qu'il ne l'aurait voulu. Des fois il se demandait si tout Toril n'était pas une souffrance sans fin... A ce moment il aurait tellement aimé avoir la joie de vivre et les mots justes de son amie Quistis !
Quand quelqu'un se plongeait dans ses peines, elle était toujours là pour l'apaiser et lui montrer comme la vie pouvait être belle.


- Fröhnir, il est des peines qui vous terrassent et dont le seul remède que je connaisse est l'amitié ! osa-t-il dire, maladroitement. Je connais des personnes qui affronteraient tout pour sauver leur amis, du danger ou de la ruine...

Son sourire n'exprimait pas de la compassion comme on s'y serait attendu avec ces paroles, mais un plutôt la signature d'un pacte : "Ami... A jamais !".
Fröhnir eut un pauvre sourire à l'adresse de Face de l'ombre. Elle appréciait sa présence ainsi que celle de Joshua qui était resté bien muet depuis leur départ...

"- Vous savez, je n'ai pas beaucoup d'amis il est vrai, mais regardez, aujourd'hui au moins un se trouve à mes côtés pour risquer sa vie lui aussi". Elle désigna Delroth.

"- Et je ne désespère pas un jour de retrouver les autres ! Et là, elle pensa si fort à Sano qu'elle eut l'impression de le voir, loin, dans un pays étrange, propre et serein...

Malgré la discussion, l'elfe entendit distinctement une branche casser à quelques pas en aval de la route. Puis, alors qu'elle sortait "Rouge-Gorge" de son fourreau, les mercenaires attaquèrent. Ils étaient douze et sortirent des fourrés à seulement quelques mètres devant eux et se ruèrent à l'attaque.

A trois contre un le rapport de force aurait dû être évident, mais c'était sans compter sur la puissance de ses nouveaux amis et sur l'adresse de Delroth.

Fröhnir ne mis que quelques secondes à se débarrasser de deux ennemis, et entama un ballet mortel avec le troisième qui se servait plutôt bien de son épée courte. Mais serait-ce suffisant face à une tueuse comme Fröhnir ?
Vif comme l'éclair, le Drow dégaina ses katanas et les lança sur les deux plus proches agresseurs. L'un deux fut transpercé au niveau du sternum, quand à l'autre il réussi de justesse à éviter la lame .. mais sa chance ne dura que quelques secondes car les griffes d'obsidiennes de Delroth se plantèrent dans la carotide .... il s'écroula, cherchant vainement à étancher le sang qui coulait à flot.

Delroth sourit en revoyant les mouvements fluides et précis de Fröhnir, et évita de justesses un coup de sabre dans l'abdomen. Il stoppa la lame avec ses griffes gauche et envoya un coup de pied dans le thorax de l'homme en noir, lui brisant les côtes ... il ne pris pas la peine de l'achever, et regarda les autres se débrouiller avec leurs adversaires, en gardant tout de même un oeil sur Fröhnir, au cas où ...
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
- Grand père heureux de te revoir !

Sano essaya de jouer la carte de la gentillesse et l'homme en face de lui restait impassible il ne bougeait pas un oeil ni un sourcil. Puis, il se disposa a parler.

- Tu oses revenir ici Sale traitre !

Sano plissa les yeux et ne comprenait pas l'attitude de son grand père, il se redressa et s'approcha de lui.

- Ecoute....
- T'ais je dit de bouger ?
- Non..bie..
- Alors restes la je vais appeler la garde impériale
- Mais..Grand père ne veut tu pas entendre ce que j'ai a te dire ?
- Ton père a trahi sa famille Sannou et tu t'est enfui comme un lâche !
- J'avais 11 ans grand père ! Que pouvais je faire face a des assassins....
- Sannou ??La dernière parole venait de Naïma elle s'était avancée après l'échange verbale que se livrait ces deux générations différentes
- Il s'appelle comme ca... Dit l'homme en pointant les deux katanas et direction du voleur
- Mais...je pensais que c'était...Sano
- Ridicule ! Sannou est son vrai prénom, il a été choisi parce qu'il était toujours dans le bac a sable étant petit....Sannou veut dire Bac a sable...
- Grand père c'est...gênant Dit Sano en faisant la grimace
- Ce qui est encore plus gênant c'est que tu ais trahis jusqu'à ton propre prénom Sannou Ryou

Naïma ne se retenait plus elle s'écroula en deux et éclata de rire en se tapant la main sur la jambe, des larmes de plaisirs lui coulait sur ses joues et à chaque fois qu'elle regardait le voleur elle rigolait de plus belle. De son côté l'interessé faisait la grimace et regardait son grand père d'un oeil noir puis il lâcha

- Eh bien au moins je ne m'appelles pas comme les filles moi hé hé hein ? Sakura Ryou....
Cette fois ci c'était le regard du dénommé Sakura qui dardait Sannou avec un air de défi mais Naïma s'était calmée et regarda Sano en guise d'explication, lequel lui répondit avec un grand sourire
- Sakura veut dire Cerisier en langue commune

Cette fois ci s'en était trop, elle fut reprise d'un fou rire, un rire qui venait du coeur et qui était franc...pendant que Sannou et Sakura se fixaient en chien de faillence, puis les muscles de leur mâchoire se déridèrent et ils se mirent a rire faiblement eux aussi pour finalement se jeter dans les bras de l'un l'autre.

- Allez viens rentre,Sannou tu dois m'expliquer ce qui s'est réellement passé ce jour la, et je tiens a m'éxcuser de t'avoir accueilli de cette façon.
-s'iiil te plaiiiit pas Sannouu...

Sano les bras ballant, tête baissée et Naïma encore en train de sécher ses larmes rentrèrent en enlevant leur chaussures sur le bas de la porte, Sano rigola de cette façon pour la première fois depuis son retour........d'ombreterre. En avait il fini avec sa morosité ? En tout cas, il se surprit de serrer encore une fois le cristal qu'il avait dans sa poche.
Depuis le départ des compagnons, Joshua était muet, comme inquiet... il n'avait pas entendu un mot de ce qu'avaient dit ses amis, tellement il était plongé dans ses pensées... il réfléchissait à cette histoire de Fléau et se dit que Triel ne les laisserait pas faire sans opposer une résistance farouche... Pendant tout le trajet il ressentait comme une présence... ils étaient guettés... il craignait une embuscade et sa crainte s'est révélée fondée lorsque les douze mercenaires les attaquèrent...

A peine le combat commencé, Joshua décrivit des arabesques et une flèche enflammée alla se ficher dans le torse d'un de ses adversaires... Les vêtements de celui-ci prirent feu... Le mercenaire se roula au sol espérant éteindre ainsi le feu mais il brûlait déjà à moitié. Il finit par y arriver et, non sans peine il se releva pour charger le mage.

Joshua dégaina son épée et para de justesse le coup de son adversaire. Les coups de l'elfe étaient assez précis mais manquaient un peu de puissance, mais cet inconvénient fut palier par son agilité. Un ballet, plutôt simple du côté du mage, commença et Joshua pris quelques coups. Au bouts de quelques instants il réussit venir à bout de son adversaire en lui transperçant le coeur.
Face de l'Ombre avait sortit ses deux cimeterres et s'interposa pour protéger Joshua qui avait déjà fort à faire avec son adversaire. Autant qu'il les assiste avec ses sorts !
Seul face à trois combattants, le rôdeur dut faire jouer tout son art pour éviter les attaques incessante de ses adversaires... Mais chose rare, dès qu'il trouvait un espace pour placer un coup, l'un de ses adversaires palliait à la faiblesse de l'autre, le sauvant de sa lame...
Alors, se sachant protégé pendant quelques instants par sa peau de pierre, il surpris ses adversaires s'offrant à la lame d'un mercenaire, la lame ripa sur l'épiderme calcaire et le drow et son adversaire se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre... Lui assénant un terrible coup de boule, le rôdeur le fit pivoter projetant trois lames sur les deux autres attaquants ! Le premier, surpris par la manoeuvre fut blessé au côté mais le second para l'attaque... N'osant frapper leur ami, les mercenaires retenaient leurs coups ! Puis au moment où le mercenaire ainsi malmené reprenait le dessus, Face de l'Ombre prit appuis sur sa large ceinture et fit un magnifique salto-arrière égorgeant son propriétaire dans le même geste.
Une fois rétablit, alors que les deux mercenaires se jetaient sur lui, il jeta ses cimeterres au sol qui se plantèrent devant ceux-ci... ils l'évitèrent facilement... mais quand ils relevèrent la tête pour porter leurs attaques, Face de l'Ombre venait de jeter deux dagues qui se fichèrent dans leur gorge !
Le rôdeur plongea en avant évitant les lames qui lui étaient destiné et récupéra ses cimeterres après un roulé-boulé !
Joshua avait finit son incantation, un des mercenaires commençait à se sentir transformer, son bras droit pris la forme d'une patte de petit cafard, puis son bras gauche, ses jambes, son torse, sa tête. Enfin deux pattes apparurent de chaque côté.
Au bout de quelques secondes de transformation, il était un tout petit cafard, mais pas pour très longtemps car il fut écrasé par le pied d'un de son partenaire qui reculais au coups de Fröhnir.
Fröhnir était concentrée sur son dernier combat. Elle regrettait de s’être débarrassée si rapidement de ses deux premiers adversaires, aussi tentait-elle de faire durer le plaisir. C’était un bon épéiste. Il connaissait quelques bottes intéressantes et était relativement souple et rapide. Mais pas assez.

Sans cesse il reculait sous les assauts répétés de Fröhnir. Lorsqu'un craquement sec et écoeurant se fit entendre, l'elfe cessa le combat un court instant. L'homme comprit qu'il venait d'être la cause de la mort horrible de l'un de ses compagnons d'arme transformé en cafard.

fou de rage il redoubla d'efforts pour tuer cette maudite fille qui le narguait.

Alors qu’il se fendait en tentant d’embrocher l’elfe, Fröhnir, les deux pieds fermement ancrés au sol se plia en deux vers l’arrière en posant les mains à terre et regarda passer la lame au-dessus d’elle, presque détachée de l’action. Elle remonta ses deux jambes avec l’intention de faire une roue, mais bloqua à mi-parcourt, les pieds en l’air, et serra l’avant bras de son adversaire. D’une torsion elle le déséquilibra, lui faisant lâcher son arme et termina sa roue pour se retrouver à un pas de l’homme qui massait son poignet douloureux.

La souffrance le quitta aussitôt que la lame d’une dague de feu se logea dans son cœur, cautérisant la plaie en même temps qu’elle lui ôtait la vie.

Puis l’elfe se retourna pour observer l’avancée du combat entre ses compagnons et les bandits survivants.
Joshua s'était remis à incanter, il finit ses arabesques ce qui rendit sa peau grisâtre. Il incanta à nouveau et au bout de quelques instants il disparût et réapparût derrière le mercenaire.

Il lui porta un coup, mais ce dernier réagit assez vite pour ne se prendre qu'un coup sur le bras gauche. La blessure lui faisait mal ce qui le rendit furieux. Il enchaîna sur plusieurs attaques contre l'elfe, que ce dernier évita tant bien que mal, et finit par porter une coup d'épée au ventre de son adversaire mais ce dernier disparût et se retrouva à nouveau derrière lui.

Supris, le mercenaire ne réussit pas à éviter le coup que lui portait l'elfe et, ne pouvant non plus le parer étant de dos, eût le souffle coupé s'étant pris l'attaque en plein poumon droit. En rage, il se retourna pour tranché la gorge du mage mais fut stoppé ayant eut la sienne coupée en deux.
Face de l'Ombre fit une révérence à l'adresse de son ami pour le féliciter de son combat. Autour d'eux onze cadavres maculaient le sol de leur sang...

- Vous vous améliorez une lame à la main ! fit-il sincère. Est-ce Naphylis qui vous a entraîné ?

Puis il se tourna vers Delroth qui tenait en respect le dernier survivant de l'embuscade, il était gravement blessé !

- Pouvons-nous interroger votre mercenaire ? demanda-t-il avec un clin d'oeil. Mais peut-être vous le réservez-vous...
Delroth avait complètement oublié l'homme qui gisait à ses pieds .. il en fût presque étonné. Il tendit les mains dans sa direction.

Mais je vous en pris faites donc ... je ne crois pas avoir assez de tact pour le faire finit-il dans un petit sourire.
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La demeure se composait d'une salle d'entrée, un petit emplacement permettait d'enlever ses chaussures et une petite marche surélevée d'une dizaine de centimètres menait directement a la salle de séjour. Sakura poussa le panneau coulissant en bois et papier et ils se retrouvèrent dans une vaste salle couverte de tatamis dépourvus de meubles et autres décorations. Seule une table basse enlevait un peu de solitude a la pièce.

Sakura posa les deux katanas a coté de lui et il s'accroupit, en face ses deux hôtes firent de même. Sano commença la discussion en racontant ce qu'il avait fait lorsque son père lui avait dit de fuir avant de livrer combat à la horde d'assassin collé a ses trousses. Il raconta également son arrivé au théâtre et de la rencontre de ses premiers compagnons. Ses premières aventures et de son combat contre le démon. Il parla également des magnifiques paysages du Cormyr, de la somptueuse ville d'Eauprofonde, du désert d'Anauroch...et également de son voyage chez les elfes noirs.Les drows et les elfes étaient peu répandus à Kara-tur et le grand père de Sano haussa un sourcil lorsqu'il entendit parler de la première fois de Frohnir dont son coeur avait sombré dans l'abîme de la souffrance du côté de cette race.Sakura ne bougeait pas et attendait patiemment que Sano finisse son histoire. Un silence tomba dans la pièce lorsqu'il eut terminés Sakura avait les yeux fermés, Naïma aurait jurée qu'il dormait mais la lèvre inférieure du vieil homme bougeait comme il faisait le point sur ce que son petit fils avait vécu. Il ouvrit les yeux et parla à son tour.


- Sanou, tu est un idiot d'avoir abandonné ton père au champ de bataille, un idiot d'être parti si loin sans jamais revenir me voir, un idiot d'avoir abandonné cette....elfe et encore plus idiot d'être revenu ici...
- Mais le démon a dit que mon pére était vivant...
- Mmh..crois tu les démons Sanou ?
Sano revint sur la première phrase de son grand-père comme pour s'empecher de repondre a la question.
- Mon pére m'a dit un jour "Ceux qui savent quand se battre et quand s’abstenir sont toujours victorieux."
Sakura eut un petit sourire face a Sano il regarda son petit fils pendant un moment avec une certaine fierté, puis il perdit son sourire furtif et lui dit.

- Te souviens tu de Mayumi Takeda ?
Sano plissa les yeux et finalement prononça le prénom avec difficulté, son regard s'assombrit.

- Ma..Mayumi...
- Te souvient tu d'elle ? Te souviens tu de la promesse que tu lui a faites lorsque vous étiez petit ?
- Qui est cette Mayumi ? Demanda Naïma, pour toute réponse elle est un long regard de la part de Sakura puis elle s'excusa et baissa la tête. C'est Sano qui parla.
- Mayumi est une petite fille que j'ai connu ici...Nous nous étions fait une promesse lorsque nous serions grand...
- Si tu tiens tes promesses comme tu la fais envers cette.....elfe, il risque d'y avoir une deuxième malheureuse....
- Ou est elle ?
- Elle ne vas pas tarder, elle est partie au marché..elle sera heureuse de te revoir j'en suis sur.

Naïma écoutait l'histoire sans dire un mot, elle mordillait dans ses long cheveux noirs dont une méche lui cachait le visage, Sakura s'intéressa à elle et lui dit.

- Allez prendre un bain, vous devez être épuisée après tant d'effort, Sanou et moi allons continuer a discuter.
Fröhnir regarda Joshua et Face de l’Ombre avec un regard neuf dans lequel brillait une lueur de respect. D’un petit signe de tête elle leur fit comprendre qu’elle était heureuse de les avoir à ses côtés pour ce périple.
Tandis que Delroth traînait littéralement son prisonnier vers Face de l’Ombre, l’elfe fouilla les corps des victimes.

La plupart n’avaient que de malheureuses pièces de cuivre et quelques dagues sur eux, mais le dernier bretteur qu’elle avait affronté possédait une bourse plus que bien remplie. De larges pièces d’or à l’effigie du Calife de Calimport !

Fröhnir s’approcha du blessé et avant que le drow ne commence l’interrogatoire lui posa une simple question :


« - Ces pièces d’or viennent du Calimshan. Qui vous a payé ? Je te préviens, je suis une elfe pacifique, mais mes amis que tu vois là sont des drows sanguinaires, alors si tu veux continuer à vivre « entier », réponds à ma question ! »

L’homme ne broncha pas.

« - Très bien. Il est à vous ! » Fit-elle à l’adresse de Face de l’Ombre.

La terreur pouvait se lire dans les yeux du bandit, mais était-ce la peur de l’elfe noir ou celle provoquée par le courroux de son maître ? Fröhnir se posa la question en regardant les pièces d’or dans la bourse. Puis, en attendant la fin de l’interrogatoire alla s’asseoir sur le bord du chemin, respirant les fragrances fruitées des fleurs sauvages qui exhalaient des parfums qu’elle n’avait plus senti depuis de longs mois.
Lançant un sort qui lui permettait de lire dans les pensées superficielles du mercenaire puis il se pencha sur lui !

- Je sais que tu sais toutes les cruautés dont les drows sont capables ! Certains disent qu'ils valent les démons dans cet art. Oui... Je crois qu'un Balor aurait du mal à me dépasser !

Il sortit une dague et pendant que Delroth tenait le mercenaire
par derrière, il lui découpa les sangles de son armure, une à une... le ventre fut bientôt à l'air libre ! La respiration de l'homme se faisant plus rapide.


- Il existe plusieurs endroits où je peux fouailler ma dague sans te tuer ! Tes tripes pendront à l'air depuis plusieurs heures quand tu rendra ton dernier souffle... La souffrance accompagnera chacun de mes gestes, crois moi sur parole.
Et si tu n'a pas encore parlé, Joshua ici présent pourra te maintenir en vie avec ses soins... le temps qu'il faudra !

La dague parcouru la chair et des runes de sangs apparurent... La pointe ne traversait pas encore l'épiderme !

Face de l'Ombre voyait un mage dans l'esprit du mercenaire mais son image était très flou.
Le bandit se savait fini. Si ce n'était pas le drow qui le torturait à mort, se serait le mage qui s'en chargerai. Il maudit le sorcier de les avoir fait se jeter dans les griffes de ces aventuriers. Tous étaient mort maintenant !

"- Par pitié, épargnez-moi, je ne le connais pas, je ne l'ai pas vu, il avait une grande capuche et on ne pouvait pas voir son visage, il avait deux yeux rouges, c'est tout ce que je sais !"

Fröhnir frémit à la description du sorcier. Cela lui rappelait trop, son combat contre Nando Seyflin, mais cela ne se pouvait, elle l'avait éventré près de deux ans auparavant !
Face de l'Ombre rengaina sa dague après l'avoir essuyée sur l'homme apeuré.

- Sachez que je ne vous aurait jamais percé le ventre de sang froid... je ne suis pas une bête comme trop de mes pairs ! Je vous remercie d'avoir parlé...
Si vous en avez le courage rejoignez la citée d'Alven dans le royaume d'Alvencys, au delà de la mer Etincelante ! La route est longue et périlleuse mais vous pourrez couler des jours heureux en ce lieu, à l'abri des ennuis ! Mes amis y veilleront !
Sano continua de parler avec son grand-père pendant que Naïma se dirigea vers la salle de bain. Un air grave se dessina sur le visage de Sakura puis il décida de parler.

- Je n'ai pas plus de nouvelle que toi Sanou, ton père peut-être aussi bien mort que vivant...mais ce que je ne comprend pas c'est pourquoi tu crois aux dires d'un démon ?
- Parce que le démon voit tout, il connait toutes les personnes qui sont mortes et lors de mon rêve, ce n'était pas le vrai visage de mon père, c'était le mien...ceux qui veut dire que mon père...n'est pas mort ! Il soupira Je sais que c'est un peu gros comme histoire, mais cela se tient, on ne peut pas projeter une image d'une personne que l'on a jamais vus...

Le vieil homme réfléchit un instant à l'histoire de son petit-fils puis il hocha lentement la tête et lui dit.

- Qu'elle ont été ses dernières paroles ? A ton père je veux dire.
- Il m'a dit...il..Sano réfléchit un instant et son regard se fit lointain Il m'a dit que je ne devais avoir confiance en personne...et que le destin qui m'étais promis dépendait de la foi que j'avais en mes convictions

A ses paroles, le visage de Sakura se raidit, son coeur eut un choc...il dit enfin

- Il avait raison...un destin t'attend Sanou..et...je crois qu'il est temps pour toi de le connaitre...je...je vais t'accompagner à ton voyage à Kuo Té lung. Il faudra que nous allions voir l'Hatamoto Arata Matsunaga (Hatamoto=noble au service de la garde de l'empereur)....
A ses mots, Sano fut content de voyager avec son grand père, cela faisait maintenant presque 10 ans qu'il ne l'avait pas vu et voyager avec lui serait comme rattraper le temps perdu. Mais il y a quelque chose dans la voix de son grand-père qui ne lui plaisait pas...Quelle était ce destin dont on lui parlait, quelque chose d'important pour sur. Il laissa passer cette question qui lui trotter dans la tête et sourit face à Sakura.

- Je serai content que tu...vien....
- Je pars aussi !
Les deux hommes se retournèrent vers la porte d'entrée, une femme du même age que Sano se tenait sur le pas de la porte, elle portait un kimono blanc immaculé ainsi qu'un pantalon noir bouffant, ses cheveux noirs étaient ramenés en arrière par un chignon et lui descendait dans le dos. Elle était petite, aussi petite que le voleur et dans ses yeux de la même couleur que ceux de Naïma perlait une larme. Ses sacs de victuailles tombèrent sur le sol. Sano comprit aussitôt qui elle était

- Mayumi...
Triel faisait les cent pas dans la salle d’attente de l’étude de Gromphf. L’archimage de Menzoberanzan avait été pardonné car un plan avait germé dans l’esprit tordu de sa sœur, mais cette dernière avait besoin de l’assistance de son oncle pour mener son projet à bien. Elle s’était muni de son fouet à tête de serpent pour éventuellement se montrer plus persuasive, et ces derniers s’agitaient en tout sens, sentant sourdre la colère de leur maîtresse.

Lorsque le sorcier apparu, ne l’invitant même pas à entrer dans son bureau, elle en fut encore plus courroucée.


« - Tu m’as faite attendre ! » Cracha-t-elle les sourcils froncés.

« - Que veux-tu Triel, ma charge est accablante et je ne suis pas libre de mes mouvements depuis que tu m’as fait cloîtrer ici. » Le mage soutint son regard. Malgré son grand âge, il était, grâce à la magie, aussi jeune et beau que s’il avait 300 ans. Or on murmurait un peu partout que le vieux avait largement dépassé les 4000 ans !

« - Tu n’avais qu’à pas laisser fuir ma tueuse ! »

« - Le Fléau des Plans n’était pas pour toi et tu le sais. Un jour ou l’autre, Saâd Ame Uss Ayne serait revenu des Abysses pour te demander des comptes. Il fallait le détruire ! » Argumenta Gromphf non sans une pointe d’agacement dans la voix.

« - Tu parles, c’était surtout pour épargner à Liriel, ta petite protégée de se faire tuer par les démons ! »

« - Laisse ma petite en dehors de ça veux-tu ? » Le mage sentait la colère monter en lui, mais face à la nouvelle maîtresse des drows, la prudence s’imposait…

« - Je te laisserai tranquille si tu m’aide. » Susurra mielleuse la jeune elfe noire. Depuis qu’elle avait remplacé sa Mère sur le trône, Triel, bien qu’affublée d’un physique assez ingrat avait tout de suite su imposer sa puissance et sa vision des choses. Lloth était avec elle.

« - Que veux-tu ? » Demanda le sorcier.

« - Procure-moi un globe de clairevision axé sur la fraternité du Désespoir et sur Fröhnir. Je veux pouvoir suivre leurs pérégrinations afin de prendre les devants si nécessaire. »

« - Quel est ton plan ? »

« - Les huit dagues de Lloth s’occuperont de Delroth et aideront Nando Seyflin à récupérer le Winangoroth. C’est tout simple. »

« - Non, je te connais, tu as autre chose en tête. C’est à propos de Fröhnir hein ? »

« Tu le verras bien assez tôt cher oncle ! »

Puis elle parti d’un rire sardonique qui donna même quelques frissons au sorcier drow. Lorsqu’elle quitta son étude munie d’un sac contenant la boule de cristal noir qui lui permettrai de voir les meilleurs tueurs drows ayant jamais existé ainsi que son frère et Fröhnir, les deux autres tueurs les plus talentueux, après la fraternité, un picotement de plaisir lui parcouru la nuque. Les combats allaient être de toute beauté, et les stratégies et autres manipulations allaient transformer cette aventure en un spectacle digne de Lloth !
Le départ pour Kuo Té Lung se passa sans histoires....enfin presque, Sano avait insisté pour que Naïma reste à la maison de son grand-père en attendant son retour, laquelle s'était empressée de refuser. Sakura apprécia la timidité de la jeune femme, elle était bien élevée pensa t'il. Le voleur pensa tout autrement, l'arrivée de Mayumi pesait certainement dans son choix de les accompagner.

Sakura n'avait pris que pour voyage un bâton de bambou qu'il s'en servait pour s'appuyer dessus au fur et a mesure de sa marche, il avait le pas lent et mesuré, son autre bras, il le mettait toujours derrière son dos.

A Naïma, on lui avait donné un arc et des flèches, un arc Tuigan. Sano doutait fortement qu'elle puisse même le bander et il dut déchanter bien vite lorsqu'elle encocha un flèche et en tira une, certes pas avec une précision extrême mais l'arbre à dix pas était touchée.

Sano portait ses deux katanas offert par la dame de Sylverymoon, l'un de feux qu'il avait appelé "Hi Son'gaï" celui qui faisait des dégât au feu et l'autre de glace qu'il avait appelé "Sougaï" dégât du au froid.

Quand à Mayumi, elle portait toujours son kimono, en ce moment elle discutait a l'arrière avec Sano, elle lui avait appris qu'a la mort de ses parents, Sakura l'avait recueillit chez lui et l'avait élevé comme sa propre fille, il lui avait appris le combat à mains nue et elle était devenue moine, son ki était très fort en elle, mais elle manquait d'expérience, chaque jour, chaque gouttes de sueurs qui coulait, elle le faisait pour Sano, car elle savait qu'il reviendrait un jour. Sano lui expliqua son histoire et elle écoutait avec une avidité extrême chaque mot qu'il prononçait comme si elle buvait ses paroles, elle comptait rattraper le temps perdu maintenant qu'il était revenu à Kara-Tur....pour de bon.

Ils avaient donc pris la route menant à la capitale, de temps en temps, ils croisèrent des charrues tirés par des boeufs à longue cornes, le fermier suivait avec une grande canne de bambou et frappait sur la croupe de l'animal pour lui indiquer la direction à prendre. Les routes étaient comme à leur habitudes bien entretenues, et on voyait passer régulièrement des coureurs, des messagers qui se relayaient à des distances respectables et pouvant courir des lieux impressionnants. Sano se risqua à demander à Mayumi.


- Et...tu as trouvé un petit ami ?
Elle le regarda dans les yeux comme si ce qu'il venait de dire était une grosse absurdité
- Je t'attendais Sanou, chaque jour je rêvais de te voir franchir la porte de la maison de Sakura.

Le voleur se planqua de nouveau dans son mutisme. Il ne dit plus rien, cette nouvelle aurait du lui remonter le moral....mais ce n'était pas le cas. Mayumi était une belle femme, une très belle femme même et derrière son visage dur marqués par les années d'entrainements qu'elle avait subit se cachait une personne au coeur formidable. Elle regardait Sano ne pouvant détacher son regard de lui, de peur qu'il ne s'évapore dès qu'elle eut détournée ses yeux. Naïma se retournait toujours en murmurant toutes sortes de choses pour elle-même, elle n'était pas tranquille. Sakura rit intérieurement et regarda Naïma

- uhuh...jeune fille, la jalousie naît avec l’amour, faites attention à ca.
- Mais ! Je ne suis pas !
- Non bien sur...non héhé

La route prendrait du temps, plusieurs jours. Les chevaux avaient été laissé à la demeure de Sakura, les serviteurs s'en chargeraient avait il dit. Voyager avec des chevaux du désert était le meilleur moyen de se faire remarquer. Cela prendrait plus longtemps pensa Sano...mais qu'importe, le temps ne voulait plus rien dire pour lui maintenant qu'il était revenu....dans son pays...
L’homme, bien que blessé mesura la chance que lui offrait Face de l’Ombre. Il s’en alla clopin-clopant, et laissa le groupe d’aventuriers reprendre sa route. Le reste de la journée se passa sans incident et chaque membre de l’expédition appréciait la beauté des paysages. Au Nord, la haute forêt fournissait un peu d’ombre et de fraîcheur, tandis que les collines vallonnées au Sud offrait une vue magnifique. Eauprofonde se trouvait encore à de nombreuses lieux plus à l’Ouest, mais parfois le vent apportait quelques effluves marines dont les senteurs se mélangeaient à l’arôme des sous-bois et rendaient ces derniers plus vivifiants.

Le soir arriva vite, et alors que le ciel pâlissait, les premières étoiles vinrent piqueter la voûte céleste d’un millier de petites lumières blanches. Le groupe s’installa à l’abris d’un bosquet de sapin dont le tapis moelleux d’aiguilles fournirait un agréable matelas pour la nuit et Fröhnir alluma un feu en se délectant de la danse hypnotique des flammes et de l’agréable odeur de résine…
Qu'il était bon de sentir la nature monter en soit. Son doux parfum, son contact délicat et ses milles échos résonnant en une musique envoûtante... Le rôdeur se sentait vivre dans cet environnement nourricier.
Il profita du voyage et se sustenta avec avidité.

Quand il fut assis sur l'humus, humide et moelleux, il eut soudain l'envi de poser tout cet encombrant attirail pour communier plus facilement avec l'essence de la forêt...
Mais la situation lui revint bien vite en mémoire et il porta une main à son cimeterre... sa légèreté lui suggérant leur absence.

Puis voyant le regard que lui porta Delroth, il eut un sourire apaisant pour expliquer son erreur.


- Il est difficile de croire en cet heure, au danger qui nous menace. Mailikki veille sur nous et me préviendra au cas où...

Il ne finit pas sa phrase, perdu dans ses pensées. Happé par ses rêves, il avait lui aussi succombé à la danse des flammes et à son passé !
Delroth sourit

Bien .. je vais explorer un peu les alentours et voir si rien n'entravera notre route demain. Je serais de retour pendant la nuit ... dormez bien.

Puis il se leva, et s'engouffra dans la forêt.
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Un étrange pressentiment parcouru l'échine de Delroth.
Quelque chose dans le vent apportait des effluves de mal ... un relent d'âme souillé, ténébreuse ... maléfique.

Il quitta le bord de la route et grimpa dans un arbre bien touffu, observant la route à la faveur de la lune. Une sorte d'ombre passa sur la route, comme un voile de ténèbres entourant un être vivant. Certains assassins de Lloth maîtrisaient les illusions afin d'effrayer leurs victimes. Un sifflement se fit entendre à sa droite ... et ce n'est qu'à la dernière fraction de seconde que Delroth évita le carreau empoisonné. Il se laissa tomber de sa branche, retombant tant bien que mal sur le sol meuble, griffes aux clairs.

Un homme se jeta sur lui ... non une illusion, elle ne fît que le traversé lorsqu'un deuxième sifflement obligea Delroth à s'aplatir, évitant le trait mortel de quelques millimètres.

Il fonça dans la direction d'où provenait le carreau ... la un Drow l'attendait, le visage recouvert d'un masque métallique en forme de tête d'araignée, rejetant son étrange arbalète et dégaînant un cimeterre et une petite dague.


Tu n'as pas eu l'honneur de me connaître dit-il sans aucune émotion dans la voix. mais tu auras l'honneur de mourir de ma main.

Le Drow exécuta alors des arabesques avec ses lames, puis il attaqua. Son masque était imbibé de magie et Delroth devait lutter pour ne pas succomber à la terreur qu'il provoquait en son coeur. Il avait jeté un sort, qui provoquait une peur sans limite envers quelque chose, une peur qui pouvait abattre le plus grand des guerriers si la cause de cette peur était ce qu'il avait toujours craint ...
L'assassin venait lui inoculer la peur de la mort ...

Delroth esquiva le cimeterre mais se fît entaillé la joue par la dague, qui était recouverte d'un puissant soporifique ...

Mais en faisant cela, son ennemi avait exposé son flanc gauche ... et les griffes de Delroth se plantèrent dans le corps du Drow, remontant jusqu'au coeur. Le masque de celui-ci toma et la surprise se lisait sur son visage. Il mourut sans même avoir le temps de souffrir.

Delroth courut pour rejoindre ses amis, s'écroulant près du feu et succombant au sommeil ... mais au fond de lui il savait ... il savait que cela n'avait été qu'un test. Un autre des assassins avait regardé le combat ...

***********

Masque de Mort sourit ... sa place de chef des dagues de Lloth le ravissait. Il avait observé le très bref combat entre son disciple et Delroth ... celui-ci était réellement un adversaire à son goût ...


Ainsi ta mort n'est pas ce que tu crains le plus, Traître ? murmura-t-il pour lui-même. Dans ce cas, nous testerons autre chose plus tard ....

Et son rire démoniaque fît écho à travers la forêt qui s'était recouverte d'un voile d'obscurité, un voile illusoire de mort et de ténèbres ...
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Fröhnir nota l'estafilade qui marquait la joue de Delroth. Elle nota aussi la sueur qui inondait son front et ses habit recouverts de poussière, brindilles et autres feuilles. Il y avait eu combat c'était certain, mais le drow restait muet, il n'y avait donc pas lieu de s'inquiéter pour la nuit. En revanche il faudrait qu'il fournisse des explications au matin.

La nuit était calme et douce, une brise tiède soufflait du Sud, avivant par instant les braises du feu de camp qui se mettaient alors à rougeoyer plus vivement, transformant les visages reposés des campeurs en masques démoniaques.

Fröhnir s'allongea sur sa couverture et plongea son regard doré dans l'abîme argenté des étoiles, laissant vagabonder son esprit sur l'écume des rêves, se berçant au gré des vagues de l'océan de ses souvenirs, et calmant la tempête qui ravageait son esprit...

Qu'il était bon d'être vivant. Mais que la mort pouvait sembler douce et attirante parfois !
- Ne voyez-vous pas qu'il a été attaqué ? s'écria Face de l'Ombre sautant sur ses jambes, cimeterres en main ! Il ne comprenait pas le calme de Fröhnir alors que son ami venait de tomber, sûrement sous l'effet des somnifères drows !

- Les autres sont peut-être tout proches ! Je sens la haine sourdre non loin... Quelqu'un nous épie avec notre mort en tête !
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