Pense à prendre un dossier fictif bien épais que tu glisses sous le bras, j'ai vu ça dans une série pour donner l'impression que tu as potassé le sujet
The Good Wife (entre autres).
Et bien sûr notre maître à tous,
Je met une pièce pour du pipo qui se dégonfle. Bonne chance à toi.
On voit que vous connaissez pas le milieu para/médical, toi et les autres suivants
Le personnel est un outil qu'on utilise, qu'on use, et qu'on jette sans regrets. Les jetés ont pas les moyens (à tous niveaux) d'aller aux prud'hommes en général.
Bon résumé. Déjà, l'Alprazolam, un anxiolytique, je recommande
Je suis assez émotif face à la confrontation (reliquat lié à l'enfance, on passera la psychanalyse freudienne) et là j'y étais limite en mode yolo les frères j'en ai rien à secouer. J'ai été argumentatif, j'ai pas hésité, et surtout j'ai pas rougi (signe chez moi que je mens, que je suis mal à l'aise, ou que je vais exploser). Donc j'ai pu ne pas me faire bouffer.
Parce que les 2 déléguées étaient en retard à cause d'un accident, du coup le directeur est venu me chercher à l'extérieur et là première passe d'armes :
- elles vont arriver, elles sont bloquées dans la circulation
- le RDV est à 9h, j'ai pas que ça à faire, on y va
- mais elles vont arriver, là
- 9h. On y va ou je m'en vais
- de toute façon on ne peut être qu'en nombre égal de part et d'autre de la table
- on le sera. De toute façon c'est normalement 1 déléguée, pas 2. Du reste, vous pouvez
vous faire assister, ça n'est pas une obligation. Allons-y.
- Okkkkk....
ce qui fait qu'on a tout fait en tête à tête, ça a duré 10 min.
Comme prévu ils avaient bien une lettre manuscrite du patient avec ce qu'il me reprochait, et ce qu'il me reproche, honnêtement, je peux comprendre que ça ait fait bondir. Pris à froid comme ça, je l'ai clairement dit moi-même au gars, sans contextualisation clairement on ne peut pas laisser passer ça dans un cadre soignant/soigné. On peut même dire que c'est de la maltraitance (le terme fourre-tout à la mode du métier, les 2 déléguées qui sont restées avec moi ensuite m'ont même raconté des anecdotes là-dessus c'est limite terrifiant, on y met vraiment n'importe quoi).
Sauf que c'est bien le problème : sans
contextualisation. Y en a forcément une, sauf qu'elle n'est pas décrite dans la lettre (2 lignes), le gars l'ignore complètement et de toute façon n'en avait clairement rien à foutre. Mon destin était scellé d'entrée et l'entretien n'était qu'une formalité légale, ça sautait aux yeux. Notamment par le fait qu'il n'a pas arrêté de pouffer à chacun de mes arguments, de hocher la tête style "mon pauvre gars" et quand j'ai avancé le fait que c'était, sans contextualisation, tout de même bien léger et que ça me paraissait bien opportun après les 3 mois qui venaient de s'écouler, il s'est carrément levé en disant que bon, on allait en rester là, et que ni lui ni moi n'avions davantage de temps à perdre.
Qu'on soit clairs : si j'ai effectivement dit ces mots (j'en ai absolument aucun souvenir) c'est effectivement chaud-patate, c'est effectivement de quoi me redresser sévèrement les bretelles, ou me faire virer justement pour maltraitance -> faute grave. Même si je défends le
"mais le contexte c'était qu'on plaisantais" la réaction du patient après-coup, le fait qu'il ait donc fallu 48h pour qu'il arrive à l'extérioriser, c'est grave. Et un patient c'est pas un copain, on peut déconner, mais dans certaines limites. Mais si j'avais su ça, je me serais immédiatement expliqué et excusé sans aucun problème. J'aurais jamais dit ce qu'il m'est reproché sans raison, sans contexte.
Bref le RDV a duré 10 min, en tête à tête avec le directeur, qui avait une attitude méprisante tout du long et n'était là que parce qu'il le fallait bien, et même les 2 déléguées qui du coup sont arrivées quand il m'a raccompagné l'ont vu et l'ont senti vu qu'elles le connaissent bien.
Elles m'ont proposé de contacter des associations pour faire un topo gratuit sur ma situation, et voir avec eux si c'est défendable aux prud'hommes. J'ai la "chance" de pouvoir faire jouer de tout le contexte accident/maladie en amont et que cette déclaration tombe pile au bon moment, inopinément, un don du ciel. (je ne doute pas de sa véracité, sauf que le contexte fait tout, notamment l'échelle de gravité).
Si les prud'hommes c'est payant (je connais pas) j'irai pas, j'ai pas les moyens. Faut que je consulte nos assurances mais je crois pas avoir une aide juridique pour prud'hommes.Voilà.Si l'un de vous est avocat, des conseils de spécialiste seraient les bienvenus.