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* Je pense à "affaire de mœurs". Vous connaissez beaucoup de gens défendant un meurtrier parlant de meurtre ou d'assassinat plutôt que de drame ? C'est juste de la com' normale de pas aller charger la barque de qui tu défend en édulcorant un peu, que tu défende ton client, un pote ou soit en train de militer pour une cause. Par ailleurs les exemples donnés sur la page wikipedia dont tu tire probablement ta définition incluant les ballets roses et... l'affaire Weinstein, je ne vois pas trop ce qui interdise de qualifier un viol ou de la pédophilie d'affaire de mœurs. Et encore plus si on replace les choses dans leur contexte historique (dernière phase de la révolution sexuelle, voir photos d'Irina Ionesco ou David Hamilton, pochettes d'albums avec des nus de très jeunes filles, bouquins, articles et même lobbys politiques dans certains pays allant bien bien plus loin que les quelques lignes reprochées à Cohn-Bendit, etc...) où il y a bien eu une certaine incertitude sur les mœurs qui allaient dominer par la suite en matière d'âges sexuels (et de bien bien d'autres trucs tant qu'il s'agissait de réaliser ses fantasmes ou prendre du plaisir de toutes manières possibles, drogues etc). Une petite période où (au moins dans certains milieux très libéraux sexuellement) on aurait pu parler de culture de la pédophilie autant que de culture du viol aujourd'hui, et c'est bien parce que les mœurs, ont heureusement évoluées depuis que plein d'affaires de l'époque (dont des trucs qui n'en étaient pas) sortent ou sont ressorties. Peut-être les cultureux un peu âgés s'en souviennent ils vu que pas mal baignaient en plein dedans (oui c'est pas une très bonne excuse pour le coup ). A part ça ignorant le contenu du casier judiciaire (ou encore moins les éventuels antécédents non jugés) de mon boulanger et de 99% des auteurs de choses ou contenus que je consomme et peut éventuellement dire apprécier comme professionnels, il me semble un peu incohérent de tenir à cesser de le faire pour le % restant. L'immense majorité des violeurs pédophiles s'attaquant à leur propre famille et n'étant jamais inquiétés, le seul truc logique serait de ne jamais dire que des croissants sont bons, si ça doit être la double peine des professionnels fautifs, ou on aggraverait la récompense de l'impunité. |
20/11/2017, 15h08 |
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La culture (de masse ou pas) et les arts, problématiques contemporaines
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D'ailleurs il est à noter que ce montage et cette concertation de plusieurs musées au vu d'un achat est inédit, sachant que l'art coûte de plus en plus cher, les institutions publiques ne peuvent plus suivre et donc certain chef d’œuvre parte chez des collectionneurs, il deviendra un objet de spéculation entreposé dans des ports francs comme celui de Genève, ou il ne sera pas soumis aux droits de douane, de TVA d’importation, de paiement de cautions . Parce qu'un Van Gogh ou Vinci à 450 millions ça s'expose pour ainsi dire jamais chez soi, du coup le public ne peut pas le voir, on ne peut pas l'étudier ni le conserver. Il reste dans une boite en bois au fond d'un hangar ultra sécurisé. Ce marché de l'art complètement dingue a beaucoup de conséquences, sur les artistes, les musées, le public, les écoles et l'art. Il faut aussi savoir que les musées publiques ne pourront plus se permettre d'expo d'envergure vu le prix des œuvres, l'assureur demande souvent des sommes faramineuses se chiffrant en millions d'euros. A termes, il y aura beaucoup plus d'expo de prestige dans le privé via les Fondations de milliardaire que dans nos musées, d'ailleurs les dites fondations poussent comme des champignons et raflent les meilleurs expos, cf Le Moma à la fondation Vuitton, Chtchoukine il y a 1an.... Le marché de l'art est vicieux et transforme nos sociétés. Citation :
Sur la question de l’esthétisme ou de la beauté, ce sont des concepts qui ne sont pas gravés dans le marbre et je trouve salvateur que l'art remette en cause l'esthétisme ou la beauté. Comme au temps des impressionnistes qui ont fait scandale en bousculant la définition du beau, de la technique et donc du savoir faire, avec une peinture tout en touches de couleur, loin des toiles ultra léchées ou des paysages qu'un Corot ou Constable pouvaient sortir jusque là. Le fauvisme aussi avec l'utilisation de couleurs purs et saturées ou il n'est plus question que le ciel soit bleu, que les arbres soient verts, l’expressionnisme ou il n'est plus obligatoire d'être fidèle aux canons esthétiques, anatomiques en vigueur, que la figure humaine ressemble à du Raphaël etc. Plus tard, les ready made de Duchamp ou la technique et le savoir faire part aux oubliettes pour ne garder que l'idée, c'est l'idée qui fait l'art, ce qui ouvrira la voie à l'art conceptuel, aux performances, aux installations et surtout à l'art contemporain...pour le meilleur et pour le pire. Le soucis avec l'art contemporain et là je parle des têtes d’affiches du genre Hirst, Koons et co, c'est déjà qu'ils trichent ouvertement en manipulant le marché, en achetant leurs propres œuvres pour faire monter leur cote ou en demandant à leurs copains du monde de l'art de le faire, il sont aussi épinglés pour plagiat. Il faut savoir une chose c'est que Koons n'est pas artiste, c'est un ancien trader et il sait comment faire de l'argent avec le marché et l'art, d'ailleurs il ne produit rien lui même, son atelier est une gigantesque entreprise. L'art de marché est blindé de financier, Larry Gagosian plus gros galeriste du monde qui expose Koons a avoué avoir mis les pieds dans un musée qu'à 25 ans et que d'ailleurs il n'a pas aimé, Saatchi qui expose Hirst est un ancien publicitaire... Le tout marche aux scandales, aux buzz comme dans n'importe quel domaine, c'est le principal moteur et aussi comme ça que l'information et la publicité se diffusent. Les gens en parlent constamment au lieu de partager ce qui est la véritable création contemporaine, souvent resté dans l'ombre du au fait que c'est peut être moins scandaleux...qui a entendu parler d'Adrian Ghenie ou en France Ronan Barrot, Christine Guinamand? Pourtant c'est des milliers d'artistes de ce genre qui font l'art contemporain, c'est triste. Ensuite qui achète ces artistes? Souvent de nouveaux riches ou anciens, sortant de la finance qui veulent s'acheter du prestige, pour l'ego et le portefeuille, avec une culture proche du néant. Ils sont arrivés sur le marché dans les années 90 jusqu'à aujourd'hui. D'après les experts en histoire de l'art dans quelques années après que cette bulle est éclatée, les œuvres d'un Koons, Hirst et co ne vaudront plus rien, sachant qu'en plus leur conservation pose problème, il est admis que dans l'histoire de l'art il n'y aura pas de trace de ceux là. Mais bon tout ça porte préjudice aux artistes qui pour la plupart galère et à l'art. Le temps se chargera de faire le trie. Dernière modification par Saink ; 20/11/2017 à 17h00. |
20/11/2017, 16h29 |
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Par rapport à ta note "recontextualisatrice" (*): un autre exemple qu'on peut donner, c'est celui d'un chanteur populaire sanctifié aujourd'hui : Claude François. Avant de racheter le magazine Podium, il avait créé un magazine de charme, dans lequel posaient nues de jeunes adolescentes à peine pubères (qu'il photographiait lui-même bien souvent. C'était bien avant la mode des cartes postales David Hamilton). On sait aussi qu'il couchait avec ses fans mineures. Il avait une agence de mannequins ados. Dans une interview TV qui n'avait choqué personne à l'époque, il confiait qu'après 18 ans, il avait du mal à s'intéresser à une femme (alors que la majorité était d'ailleurs à 21 ans), qu'il aimait les 14-18). Bref Jean-Luc Lahaye n'est pas le premier... @Saink Tout à fait d'accord avec les précisions que tu apportes. |
20/11/2017, 16h32 |
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Citation :
Du coup je fais une petite recherche google image, et je suis tombé sur ça |
20/11/2017, 16h53 |
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Notre ministre de la santé a approuvé l'idée d'une sénatrice socialiste proposant d'interdire la cigarette à l'écran, faisant tousser le milieu du cinéma.
Encore un sujet où même si je n'ai pas de sympathie pour les lobbys du tabac et pense qu'enquêter sur la fréquence et les contreparties de certains placements de produits serait pertinent, je serai plutôt de son coté contre les velléités politiques de prise de contrôle à des fins d'ingénierie sociale hygiéniste de la culture. Puis je trouverais injuste tant qu'à interdire de s'attaquer juste la cigarette, soit on interdit aussi les autres drogues dont l'omniprésent alcool à l'écran, et la mise en valeur des voitures et de l'avion, et les produits ménagers (les accidents domestiques qui y pense ?), la religion et le blasphème (ça peut causer des morts de nos jours), puis Kev Adams bien sùr (dont la fréquence des apparitions est à mettre en relation avec la progression du nombre de suicides dans la jeunesse), soit on fait rien, et autant ne pas s'engager sur cette pente glissante (même si ce serait tentant dans le dernier cas). ps : par contre refuser de subventionner des films dont le propos ni le contexte ne nécessitent d'avoir un héros qui fume et semblant destinés à la jeunesse, sur ce critère, je dirais que ça peut se discuter Dernière modification par Twan ; 21/11/2017 à 17h30. Motif: mauvais lien + l'idée vient pas de la ministre |
21/11/2017, 17h02 |
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Citation :
Il suffit de regarder plus loin que l'idée pour se rendre compte que c'est complètement con. Ont veut interdire la représentation dans le cinéma d'un comportement qu'on juge nocif dans la réalité (pour soit même et/ou les autres) jugeant que cela peut inciter des individus à les reproduire. Sauf que dans les films (français ou non) ont peut voir des meurtres, des viols, des génocides, du cannibalisme, de la torture, des gens avec un pétard dans la bouche, des individus qui ne respecte pas le code de la route, d'autres commettre des braquages.... Dernière modification par gunchetifs ; 21/11/2017 à 19h56. |
21/11/2017, 19h20 |
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#117140
Invité
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C'est bon pour le business. Voilà.
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23/11/2017, 13h51 |
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#117140 |
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J'ai fait le plein de jeu Steam a -80% je me plein pas
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23/11/2017, 18h46 |
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Alpha & Oméga
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Bizarrement personne ne parle d'appropriation culturelle pour ces saloperies.
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23/11/2017, 19h46 |
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Bah, va en Asie à Noel, tu verras, c'est super "l'inter-culturalité transversale"!
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23/11/2017, 20h18 |
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#204887
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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23/11/2017, 23h37 |
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#204887 |
Bagnard
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A quel genre de films penses-tu à part les documentaires sur le fonctionnement du sénat ?
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23/11/2017, 23h57 |
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C'était le cas avec Lucky Luke qui fuma jusqu'en 1983, jusqu’à ce que la série soit adaptée pour la Tv américaine.
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24/11/2017, 09h26 |
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#204887
Invité
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Message supprimé par son auteur.
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24/11/2017, 13h04 |
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#204887 |
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Je suis tombé sur une tribune d'un chercheur, Desmurget, sur le tabac dans les films.
Citation :
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C'est intéressant, parce qu'on constate exactement la même chose avec le porno sur les esprits les plus jeunes qui sont aussi les plus influençables. Citation :
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27/11/2017, 10h45 |
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Une chronique de Schneidermann sur le sujet, dans Libé, j'arrive pas à copier le lien mais c'est "Cinéma, débat schizophrénique". Je la trouve intéressante.
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27/11/2017, 13h28 |
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Le constat, c'est que d'une part énormément de films montrent des gens en train de fumer, 70% des nouveaux films en France, et d'autre part que cela constitue un facteur de risque d'initiation tabacologique.
Citation :
50% des adolescents qui entrent dans le tabagisme à cause du vecteur cinématographique, c'est énorme. Ecarter ce chiffre au nom de la liberté absolue de l'art me semble problématique. D'autant plus quand l'OMS ne demande pas de censure, mais juste des mesures spécifiques :
Comme je le disais, on a déjà des restrictions d'âge pour les films violents. Pourquoi cela ne serait pas le cas pour les films montrant des fumeurs puisqu'on sait que c'est un vecteur puissant de tabagisme ? Pour ce qui est de la malbouffe, des excès de vitesse, je ne suis d'abord pas sûr que ce soit aussi présent que la cigarette, mais soit. Et si c'est le cas et si des études montrent que cela produit des effets considérables sur les plus jeunes, alors je ne vois pas pourquoi il faudrait s'interdire de réfléchir dessus au nom d'une censure qui n'est pas demandée. |
30/11/2017, 10h42 |
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Citation :
Dire cela, ce n'est pas être puritain ou appeler à la censure. C'est s'appuyer sur des données scientifiques. On peut aussi citer cette tribune : Citation :
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Si je suis ta logique, tu es contre l'interdiction des publicités figurant du tabac ? Après tout, c'est juste une morale de puritain. Autorisons aussi les enfants de 6 ans à voir des films ultra-violents au cinéma (aujourd'hui un cinéma doit contrôler l'âge) après tout c'est juste de la morale du puritain : la violence elle existe dans la société, il ne sert à rien de protéger un gosse contre. Citation :
Bref, je trouve dommage qu'un débat aussi important se résume à accuser ceux qui avancent des arguments scientifiques de puritain ou de censeur de l'art surtout que ni moi, ni l'OMS n'avons demandé l'interdiction de ces films. On est dans le pur homme de paille. Ce que demande l'OMS, c'est une classification comme il en existe déjà une pour les films violents par exemple. Si ensuite tu ne vois pas de problème à ce que ton gosse regarde un mec découper un autre à la tronçonneuse ou voir des gens fumer, c'est ton choix, mais au moins il y a aura eu un avertissement. Dernière modification par Aedean ; 30/11/2017 à 17h37. |
30/11/2017, 17h23 |
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