[SF] Nouvelle. Vos critiques, conseils

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Voilà, je tente d'écrire une petite nouvelle de SF depuis peu (3 jours), profitant d'un chômage technique d'une semaine.

Ça fait longtemps que je voulais écrire ce truc, mais j'arrivais pas à me lancer. Donc j'essaye pour la première fois, en dehors du boulot je n'ai jamais écrit de truc dépassant deux-trois pages. Là j'en suis à 22, mais beaucoup de passages sont fait au kilomètre et à réécrire.
Je ne suis pas non plus un grand lecteur, généralement deux-trois bouquins par ans, rarement plus, et j'ai beaucoup de progrès à faire niveau orthographe, et surtout conjugaison (ma bête noire).

Je vous livre les 5 premières pages.

I. Le réveil


Le bruit strident qu’émettait la capsule l’avait réveillée, extirpée d’un sommeil proche de la mort. La station était plongée dans le noir le plus complet, seul le voyant du caisson permettait de voir les quelques centimètres l’entourant.
Il semblait les choses ne c’étaient pas passées comme dans la procédure, ce qui ne l’étonnait pas vraiment. D’ailleurs, comment s'appelait t'elle ? Elle ne s’en souvenait pas pour l’instant.
Il lui fallu des efforts acharnés pour simplement relever son buste à la verticale. Elle s’appuyait de ses bras, mais ils paraissaient ne pas pouvoir y arriver. Finalement relevée, elle bascula de fatigue. La situation n’étant pas agréable, elle eut la force de remonter ses jambes pour se retrouver dans une condition proche de la position fœtale. Elle resta ainsi quelques heures. À essayer de se rappeler.
Peu de choses lui revenaient à l’esprit, le projet, le sommeil, elle en connaissait l’existence, mais pas les détails. Pourtant il lui semblait qu’elle aurait du savoir cela.
Plongée dans un sommeil profond, pour garantir la survie de l’espèce humaine, voilà ce dont elle se souvenait. Peu de choses de plus, quelques images d’enfance [à compléter].

Elle avait repris quelques forces, et pensa qu’elle pouvait sortir du caisson désormais. Elle attrapa le bord du caisson, devant ses pieds, puis passa péniblement une jambe au dessus pour toucher le sol de la station. Elle passa l’autre jambe, puis trébucha.
Elle fut surprise d’avoir eu le réflexe d’utiliser ses bras pour ne pas que sa tête vienne heurter le sol. Elle se releva, puis commença à chercher à tâtons quelque chose.
Elle ne savait pas ce qu’elle cherchait, mais il devait bien y avoir un moyen pour rétablir l’alimentation de cette fichu station, et surtout la lumière.

Elle caressa longuement les murs à la recherche d’un quelconque appareil, ou d’une simple aspérité. Mais les murs semblaient parfaitement lisses. Lisses et froid, si bien que, progressivement, la recherche en devenait douloureuse, en plus d’être frustrante.
Elle s’assit alors et reprit sa position fœtale. Elle s’endormit ainsi. Un véritable sommeil, comme elle n’en avait probablement connu depuis des lustres.

Ce petit jardin lui était familier, il passait d’allées parfaitement soignées aux recoins sauvages avec des alternances déroutantes. Les sakura rose étaient en fleurs, signe que l’on était en mars.
De quelque année ? Elle n’y pensait pas à ce moment.
Au delà des cerisiers roses, dans toute sa majesté, le Mont Fuji paraissait encore plus proche que dans ses souvenirs, comme si les deux, le jardin et le mont, c’étaient rapproché l’un de l’autre dans une parade amoureuse.
Il était là, son homme, il était apparu au bout de l’allée, dont le coude menait à leur demeure. Elle était tournée vers lui et ne pouvait détacher son regard du sien alors qu’il s'approchait d'elle. Tout l’amour qu’elle avait pour lui se canalisait en son cœur, tant et si bien qu’elle se sentait au bord de l’évanouissement. Il s’assied derrière elle, et l’enlaça tendrement.
Cela faisait seulement un an qu’ils étaient ensembles, mais elle l’avait connu dès sa petite enfance. Ils avaient été amoureux chacun l’un de l’autre sans le savoir, par peur de perdre une amitié et une complicité qui, si elle avait disparu, aurait assombri leurs existences. A cette époque là, elle pensait être une personne à peu près comme les autres, une jeune femme de la banlieue de Tokyo, réservée, plutôt jolie, qui avait peur des garçons.
Elle regardait le Mont Fuji, songeuse. Son sommet blanc était comme sur les photos d’antan. Elle sentit que Hiro approchait sa tête d’elle, et elle tournis la sienne pour l’embrasser.
« Je suis persuadé que nous nous reverrons un jour. Je serait différent, vieux, laid, m’aimera tu encore ? » Dit-il avec un sourire
« Nous revoir ? J’aimerais tant que cela soit vrai Hiro, mais je doute de revoir qui que soit, si ce n’est dieu, pour peu qu’il existe. » Répondit t’elle
« Ces gens savent ce qu’ils font, ne t’es tu pas dit que le but de ta vie pourrait devenir différent… fabuleux, unique ? Ho, Yuki, j’aimerais tant être comme toi, pouvoir te suivre dans cette plongée abyssale. Une plongée dans le futur. Une plongée dans l’inconnu, mais dans un cet avenir imprévisible, peut-être un horizon meilleur se cache t'il »
« Un futur sans toi, peut-être. Ils ont été vagues sur la durée, tu pourrais être mort quand je me réveillerais. J’ai ta promesse pour mes parents ? »
« Bien sûr, je comprends, tu prend déjà beaucoup de risques avec moi. Je ne dirais rien jusqu’à ton retour... ou ma mort. »
« Puisse t’il y avoir un retour. »

Le contact du métal froid sur sa peau nue, elle était gelée, terrible ironie après ce qu’elle avait subie. Elle avait basculé dans son sommeil sans se réveiller pour autant, et tout son coté droit était engourdi par le froid. Elle parviens à se relever en s’appuyant contre le mur, et quand l’engourdissement fut estompé, elle entreprit de recommencer ses recherches.
Rien à faire, elle avait fait le tour, d’après la position du caisson, la pièce était scellée, il fallait sûrement faire quelque chose pour activer l’ouverture d’une porte. Elle se dirigea vers le caisson au centre. Ses yeux c’était accoutumé à cette pénombre, et le voyant du caisson lui permettait de voir les proches alentours de celle-ci.
Juste à coté de la veille, la plaque d’identification indiquait :

http://img256.imageshack.us/img256/6258/yukiz.png

Oui, elle se souvenait maintenant, la troisième génération, le projet, Hiro.
Elle n’avait jamais eu connaissance des deux générations précédentes avant qu’ils ne viennent la chercher, ce jour-là, ou elle avait réussi à voir Hiro dans le peu de temps ou elle avait échappée à leur vigilance.
Au cours de son entraînement, elle en apprit plus sur les deux précédentes générations. La première fut selon toute vraisemblance celle qui a donné lieu au tout premier homme génétiquement modifié, dans le plus grand secret.
Ces hommes, ou plutôt ces créatures, avaient été modifiés de manière à produire un antigel naturel, empêchant le corps de se dégrader lorsque sa température descend en dessous de 0°C. Une technique que l’on avait élaborée en étudiant des lézards capables d’être plongés dans une hibernation profonde. Les enfants étaient « élevés » en autarcie totale jusqu'à l’âge adulte, puis plongés dans des caissons à -1°C, leur corps étant alimentés par des quantités infimes de nutriments, vitamines, minéraux et autres probiotiques.
Ce fut un demi succès, dans le sens ou les cobayes, car pour cette génération c’est le terme approprié, survivaient en caisson. Ils hibernaient. Leurs cœurs ralentissaient jusqu’à moins d’un battement toutes les 3 minutes, leur ADN semblait vieillir près de cent fois moins vite que d’ordinaire, d’après les prélèvements régulièrement effectués.

En effet, les télomères, cette région de l’ADN à l’extrémité des chromosomes, ce réduit à chaque réplication d’une cellule. Si bien qu’il s’effiloche lentement mais sûrement. Les télomères sont non codants, c'est-à-dire qu’ils sont a priori inutiles en matière d’information génétique. Ils ne dicteront pas la couleur de vos yeux, la forme de vos mains, etc…
Mais ils protègent le reste de l’ADN. Et quand ils sont devenus excessivement courts, ils n’assurent plus leur rôle protecteur. La mort de la cellule est alors programmée. Cela implique à l’échelle de l’individu des désordres qui vont croissant avec l’âge. Maladie, fatigue, et, fatalement, la mort.
Les cobayes plongés dans le froid bénéficiaient d’une réplication des cellules extrêmement ralentie, de l’ordre de deux cent fois moindre que la cadence ordinaire. Ainsi, ils vieillissaient beaucoup moins vite, cent ans passés en caisson aurait correspondu à une année pour le corps.
Jamais ils n’ont patienté aussi longtemps, car les cobayes mourraient systématiquement au réveil, malgré les efforts des scientifiques pour ralentir le réveil et tenter de protéger les cobayes de ce qu’ils avaient appelé le « Wake up dead syndrom ».
Cette première génération fut crée au milieu du XXIème siècle, par les scientologues. Yuki n’avait jamais vraiment compris les intentions des scientologues, à ce point de la chronologie des GMH. Mais ceux qui avaient crée Yuki insistait sur le fait qu’ils n’étaient pas comme eux, que leur volonté était de garantir la survie de l’humanité.

La seconde génération de GMH fut crée par cette organisation, reprenant les travaux secret des scientologues qu’ils avaient découverts. Les sujets avaient bénéficié des avancés en matière de nanotechnologie.
Les moyens mit en jeu étaient tels que seule une organisation d’échelle mondiale pouvait réaliser une telle entreprise, mais elle ne su jamais laquelle.
Des robots injectés dans leur organisme, en plus de réparer les cellules, comme ceux disponibles au public dès le début du XXIIème siècle, ralentissaient encore plus le vieillissement que la version publique. Ils assuraient le réveil par un réchauffement progressif sur six mois, là où ceux de première génération étaient réveillés au mieux sur quelques jours.
Ces nanorobots étaient reliées à la capsule de survie par des émetteurs-récepteurs nanométriques. Le puissant ordinateur contrôlait l’intégralité des paramètres renvoyés, de telle sorte qu’il pouvait ordonner aux robots de corriger une anomalie survenue pendant le réveil, ou même le sommeil ; qui ne posait désormais que peu de problèmes.
Cette seconde génération était composé de sujets vivant dans un grand complexe enterré sous terre, en présence des scientifiques qui les avaient crées, quelques gardes, et Chalmers, le dirigeant du complexe à l’époque.

Des phases de sommeil et de réveil furent effectuées avec succès, jusqu’à des durées de douze ans. Les GMH de seconde génération se réveillaient intacts physiologiquement parlants, ayant vieilli en apparence de quelques semaines seulement. Mais la grande majorité des hommes, et seulement un peu moins de femmes, se réveillaient totalement amnésique.
Selon les cas, on constatait aussi une sorte de lobotomie psychologique, mais non physique, plus ou moins prononcée. Cela allait de l’équivalent d’un paraplégique, à, au mieux, un attardé amorphe.

C’est à ce point là de leur récit que Yuki avait commencé à vraiment paniquer. Que penser de gens qui jouent ainsi avec des humains ? Créer des hommes et des femmes quasiment de toutes pièces, les congeler, les réveiller en en faisant des légumes, qui peut faire cela en dehors de fanatiques dérangés ?

Ils étaient dans un building de Tokyo, au 5ème étage. D’après leurs mines, elle avait compris qu’ils allaient l’emmener de gré ou de force.
Voulait-elle se tuer ou s’échapper ? Elle-même ne le sait pas vraiment. Mais elle couru aussi vite qu’elle pu avec le peu de recul qu’offrait la pièce, et fracassa la vitre, pour atterrir quinze mètre plus bas.
Au sol, les gens étaient horrifiés, mais malgré tout l’entourait, avec quelques mètres de retrait. Quand elle se releva à peine dix secondes après l’impact, les gens la regardèrent, médusés. Elle s’enfuit en courant, fendant la foule ébahie.

Elle tourna à l’angle d’un building pour trouver une ruelle, reprendre son souffle et ses esprits. Les choses étaient allées tellement vite, cela semblait irréel.
Elle enleva consciencieusement les bouts de verre qui s’étaient plantés dans sa peau, nettoya le sang avec sa salive et un bout de sa robe qu’elle déchira. Elle n’avait pas si mal que ça, étant donné la chute qu’elle venait de faire. Chute mortelle pour quelqu’un de normalement constitué. Elle regarda ses plaies, elle avait déjà remarqué qu’elle cicatrisait plus vite que le nippon moyen, mais c’était encore plus flagrant avec de telles blessures.
Un cuisinier sorti de la porte à quelques mètres.
« Mademoiselle, ça va ? Que vous est-il arrivé »
« Je me suis disputé avec mon chat » lui lança t’elle, avant de sortir de la ruelle et d’appeler un taxi.


Voilà, donc je souhaiterais des avis sur la forme surtout, le fond il ne faut pas trop s'y fier ce n'est que le début. Je sais que le remake hibernatus ça fait un peu bateau, mais c'est l'astuce scénaristique idéale pour ce que je veux faire.
Je voulais aussi les avis de ceux qui connaissent le japon sur la crédibilité des décors et du prénom de la fille. Ça n'a d'importance que dans les 10 premières pages qu'elle soit japonaise, je pense qu'après ce ne sera plus qu'un détail utile pour certains événements.
En général, lorsque je lis un texte de quelqu'un qui demande une critique sur un forum, je commence par prendre deux ou trois phrases au hasard, histoire de savoir à quoi m'attendre.

Et ce n'est pas glorieux :

Citation :
Voulait-elle se tuer ou s’échapper ? Elle-même ne le sait pas vraiment. Mais elle couru aussi vite qu’elle pu avec le peu de recul qu’offrait la pièce, et fracassa la vitre, pour atterrir quinze mètre plus bas.
En vrac : la concordance des temps c'est utile ; la forme interrogative dans la narration, bof — d'autant plus qu'il semble y en avoir à foison dans ton texte ; la moindre des choses c'est de se relire : « elle couru », « elle pu », « quinze mètre » ; aucun rythme dans la phrase…

Donc non, pas spécialement envie de lire le reste, navré.
Hum, oui cette phrase est vraiment bancale, et mal accordée, il faut que je change ça. M'enfin là t'es tombé sur le pire je crois, là pour l'instant je n'ai fait que des relectures sommaires, donc il y a des passages "au kilomètre". Le passage sur le building et la chute est très mauvais j'en suis conscient, mais quand je l'ai écrit, j'ai fait un truc rapide en me disant que je le changerais plus tard.
Et puis 5 pages, c'est pas la mort, non ?
Le dialogue du début aussi est très mauvais, ça fait parti des trucs que je n'arrive pas à faire, je suis vraiment nul pour les dialogues.

Les passages qui me conviennent à peu près :
-de "elle caressa longuement les murs" au dialogue du rêve.
-de "le contact du métal froid" à "fanatiques dérangés"

Le reste est à réécrire.

Bon, effectivement plutôt que de continuer la suite de la nouvelle, je vais commencer la réécriture.
Même chose qu'Amalo ici : "Il semblait les choses ne c’étaient pas passées comme dans la procédure, ce qui ne l’étonnait pas vraiment."

Bon bien sur tu t'es emmêlé les pinceaux donc ça je peux comprendre, mais fais très attention aux temps que tu emplois. En écrit, les temps te permettent de donner du rythme à ton récit, il suffit d'une erreur quelque part pour dérouter le lecteur qui perdra totalement le fil du récit.

Deuxième chose, quand l'on commence une nouvelle ou un roman, avant de commencer la narration il est très important de situer ton action dans l'espace et dans le temps si possible, et de présenter furtivement (et de façon plus ou moins détourné, ca ne dépend que de toi) le ou les protagonistes qui sont présents.
Apparemment ton héroïne est un peu amnésique mais rien ne t'empêches d'introduire ton univers avec une présentation de l'époque, des recherches ADN (puisque ca a l'air basé dessus), etc. Ça permettra au lecteur de directement se retrouver dans ton récit et comprendre ce qu'on lui dit depuis la première ligne.

Relis tes textes plusieurs fois, certaines tournures de phrases sont vraiment bizarre et la narration me bloque à certains endroits. Et l'orthographe bien entendu.

edit : "Ils étaient dans un building de Tokyo, au 5ème étage." Dans ce genre de cas aussi, n'hésitez pas à approfondir. Surtout vu la scène qui s'en suit, je ne comprends pas que tu n'y accordes que 2~3 lignes. Enfin soit, n'hésites pas à aller plus loin, en situant un quartier de Tokyo, décrites certains éléments qui définissent l'ambiance.

Bonne journée
J'ai eu le même problème avec les dialogues ! Mon conseil, ouvres 2~3 bouquins et analyses bien la narration et comment ils enchevêtrent les dialogues. Grâce à ça, mes dialogues ressemblent à quelque chose maintenant !
Citation :
Ça fait longtemps que je voulais écrire ce truc, mais j'arrivais pas à me lancer. Donc j'essaye pour la première fois, en dehors du boulot je n'ai jamais écrit de truc dépassant deux-trois pages. Là j'en suis à 22, mais beaucoup de passages sont fait au kilomètre et à réécrire.
Déjà, j'ai envie de dire courageu ! Écrire c'est comme forger, plus t'écris plus ton style se développe et donc plus c'est mieux (ou un truc dans le genre mais moi j'ai beau avoir fait L, c'est toujours pas le cas.)
Puis bon faut bien se mettre dans la tête que tu pourra toujours réécrire certains passage voir tout un chapitre voir toute ton histoire (et c'est le mieux). Il faut impérativement considéré que tout ce que tu écrit à l'instant t n'est qu'un brouillon pour une version peaufiné ultérieure.

Enfin bref je me mate une série et je lis ta nouvelle
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