Un mot de la fabuleuse Brenda Montgomery pour commenter la soirée - n'hésitez pas à poster des screens si vous avez pu capturer l'essence de sa beauté capiteuse.
Cette vieille chose mal rasée de Matthew Black devait poster des photos, et faire un compte-rendu du charmant concours de poésie qui occupa ces bouches pulpeuses : hélas, les journalistes de qualité se font rares de nos jours.
Ainsi, comme il faut tout faire soi-même dans ces terres si moches, si moches, je m'occupe du compte-rendu avec le même sens du devoir que celui que j'arbore lors de mes opérations d'embellissement des plaines.
La soirée fut délicieuse !
Tant d'hommes musclés, tant de femmes ravissantes, ce retour aura été un succès !
Aucun esprit chagrin ne vint ternir cet instant exquis, et je fus comme à mon habitude, fabuleuse. Et puis des mots si doux furent prononcés... je dus en pleurer vers le haut, afin de ne pas ruiner mon maquillage !
Évidemment, cette rencontre sera renouvelée, prolongée, approfondie, même si ce Vendredi, mon
chantier rendez-vous habituel chez l'esthéticienne me prendra toute la soirée : car croyez bien que pour trouver une
bétonneuse maquilleuse suffisamment professionnelle, il me faut en faire des kilomètres...
Toutefois, dans les semaines à venir, je compte bien feuilleter mes prétendants pour déterminer qui, parmi eux, sera digne du titre de Mister Wastelands. J'aurai sans doute besoin d'une assistance féminine pour constituer un jury... tenez-vous le pour dit !
Ainsi, pas de rencontre ce Vendredi 7 Mai, mais nous remettons ça le Vendredi 14 !
Une grosse (ah, le vilain mot !) douzaine de convives se réunirent à l'heure dite. Certains étaient fort moches mais heureusement, ce n'était pas le cas de la majorité, sans quoi la déception aurait été grande. On déplore également le grand nombre de pauvres (ah, encore un vilain mot !) qui n'étaient pas munis de lunettes de protection : j'ai bien peur que quelques rétines n'aient été lésées par ma fabuleuse beauté, notamment celles de Matthew et de Faust, heureux bénéficiaires d'une lap-dance dont ils ne se sont, m'a-t-on dit, toujours pas remis.
Foin des rivalités de factions, au diable les discours fatigants, l'idéologie était proscrite : en effet, cela fait réfléchir, et si je ne suis pas assise, mon ravissant nez saigne ! En conséquence, nous avons échangé, papoté et devisé dans la plus cordiale des ambiances.
Afin d'égayer la soirée, j'avais proposé un concours de poésie express. Comme un remaquillage dans les embouteillages, il s'agissait d'embellir d'un seul geste la grisaille d'Embry Crossroads. Ainsi, le thème était "la beauté cachée du wasteland."
Le viril major Stevens et ma grâce constituâmes un jury, puis après le passage de tous les candidats, nous nous retirâmes dans les toilettes pour
nous égayer débattre avec ardeur.
Se sont distingués :
- en troisième position, une incognitote à la langue bien acérée, qui évoqua avec humour la vastitude de notre grise terre
- en seconde position, l'astucieuse Charlie Auclair, de la Zone Franche, qui nous émut en nous rappelant nos responsabilités envers notre monde
- en première position, le lubrique mais agile Faust Crowley, du Cartel, dont le haïku improvisé nous frappa par sa beauté formelle, au point de faire oublier le peu de grâce de sa face
- le prix spécial du jury fut attribué au lyrique Sethisfir, qui évoqua avec grâce son éblouissement face au soleil, et gagna un baiser non moins aveuglant