[Yeuze Olrüin l'Ovate]

Un parchemin hâtivement apposé à l'un des montants de l'entrée de l'Académie

Salutations noble lecteur !
En ce jour de la Soleil aura lieu à nouveau depuis bien longtemps une leçon enseignée par Dame Yeuze.
Si vous êtes curieux, venez donc écouter ses paroles vers seize heures en l'Académie. Et si vous ne l'êtes pas, parlez en à vos connaissances...

Au bas du parchemin, une signature était apposée:


Un jeune apprenti, visiblement ennuyé par sa tâche, interpelle les passants et les invite à lire le parchemin...

[Alvi]

Devisant tranquillement dans les rues de Camelot avec son ami Balrog, la clerc se fait accoster au devant de l'Académie par un jeune apprenti:

- Pardonnez moi Clerc, mais êtes vous intéressée par une leçon sur la Vie? me demanda-t-il en désignant le parchemin accroché près de lui.

Jetant un regard amusé vers son ami Théurgiste, j'examinai le message.

- Oh! Encore cette Dame Yeuze! Et bien je suppose que si je désire en savoir plus sur elle, il va bien falloir que j'assiste à ce cours. Soit! Je viendrais donc!

Elle s'éloigna, plongée dans ses réflexions, en compagnie du Mage pour revenir à l'heure de la leçon.

[Yeuze Olrüin l'Ovate]

La foule n'était guère nombreuse, en cette heure matinale, bien qu'attentive. La jeune femme toisait de son regard doux les quelques gens rassemblés.

- Bonjour à vous tous, commença-t-elle. Aujourd'hui en ma première leçon donnée depuis bien longtemps, je commencerai par vous parler de la Vie, ce don que la Nature, dans sa bienveillance, nous a confié afin de la protéger.
Ecoutez bien mes paroles je vous prie :

Yeuze s'éclaircit la voix, ferma les yeux et commença, son ton était frais et clair comme une brise de printemps :

Un sentier qui commence près d'un ruisseau tranquille,
Et flâne un court moment au coeur de l'innocence ;
Quelques vents de tendresse sur un terrain fertile,
Une main agrippée au doigt de la confiance.
Puis la bouche a lâché le sein tendre et servile ;
Le sentier s'aventure au jardin de l'enfance...
Et celui qui grandit fait quelques pas fragiles,
Soutenu par l'amour au regard d'espérance.

Devant l'adolescence le sentier est offert.
Il s'ouvre largement, mystérieux, prometteur,
Ombragé par instants de branches aux fruits verts
Dont on croque la chair d'un appétit menteur.
L'arbre de la jeunesse a la sève trop fière ;
Le front est relevé sous une pluie d'erreurs ;
Mais l'être dérangé par des parfums amers
S'en va à la recherche de plus sûres valeurs.

Les germes de l'espoir travaillent à la moisson,
Et les pas rassurés, foulent une terre ardue.
Mais les pierres d'orgueil déchirent le talon,
Des épines de doute lacèrent les mains nues ;
Des torrents de colère creusent des puits profonds,
Entraînant dans l'oubli bien des rêves perdus.
Le sentier se resserre dans la désillusion :
Et les genoux fléchissent, impuissants et vaincus.

Le coeur se retourne, les yeux vers l'horizon,
Considère l'endroit où il est parvenu.
Il boit les eaux limpides de la méditation.
Il mange les fruits mûrs d'expériences vécues.
Repose, satisfait, sûr de ses convictions.
Mais tandis qu'il pense avoir tout parcouru,
Imperceptiblement, caché par des buissons,
Vers un suprême effort, le sentier continue.

Il s'élève à présent vers les plus hautes cimes,
Pour arriver glorieux aux forces souveraines.
L'esprit saigne en touchant au but rarissime,
Mais il reçoit un sceptre: la liberté sereine.
Contemplant les sommets, excusant les abîmes,
L'HOMME enfin asservi se délivre des chaînes.
Il écoute alors la voix véritable et intime :
"Tu n'eus pas de plus grand ennemi que toi-même !"

La femme rouvrit ses yeux. On n'entendait que le vent souffler sur les hautes tour de l'Académie. Après avoir débattu des enseignements à tirer de cette leçon, l'Ovate se retira à sa table de travail où elle passa quelques temps à répondre en privé aux questions des plus curieux...

[Alvi]

Restant sans voix après avoir entendu ces paroles, la Clerc repartit discrètement certaine de n'avoir pas été aperçue. Toute la nuit durant, elle se remémora ces vers si troublants.

- Jamais la Lumière ne m'a apporté autant de clarté comparée à ces mots....murmura-t-elle pour elle même.

[Ezoniroel]

<Le vieil aveugle marchait le pas lourd en la cité de Camelot quand il avait entendu l'appel du jeune apprenti, il avait fait quelques pas en sa direction, l'avait écouté un instant battre le rappel comme l'aurait fait le poissonnier lassé de son étale ...>

Qu'est ce donc que cela ... il y a heraut pour annoncer les cours en l'Académie à présent ?

<Allant pour continuer son chemin il avait réfléchi a cette étrange méthode>

Hum ... a croire qu'ils manquent d'auditoire ces derniers temps ... Soit, après tout cela pourrait être amusant !

...

< A l'écoute des paroles de Dame Yeuse Ezoniroel avait été quelque peu surpris, il avait tout d'abord faillit se lever pour quitter la salle puis s'étant ravisé était resté à l'écoute jusqu'au bout de la "leçon">

Tout ceci est bien étrange en fait, si le verbe est beau l'idée véhiculée n'en est pas moins douteuse et forte de tendance animiste ...
Que la "Sainte Lumière" soit remise en cause ne me dérange point mais je trouve cela étonnant que tel discours soit tenu ouvertement ...
Il me faudra voir cela de plus prêt à l'occasion, nous nous sommes souvent rapprochés de ces gens révérant la Nature mais leur concept diffère par trop souvent de la Foi Avalonienne en Notre Déesse Mère ...

<Puis le Mage avait rajusté sa pelerine et etait sorti ... Il lui faudrait parler aux Enfants de Ceridwen et réunir les Fidèles de la Déesse pour les avertir que les Druides faisaient écoles en Camelot et en l'Académie même.>

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Mage d'Avalon
Servant et Fidèle de la Déesse Mère
"Source et fin de tout ... Que sa voix guide nos pas"

[Reis Tahlen]

Incroyable!

Qu'un tel discours aie put être prononcé en plein jour...en public!

L'Eglise devient décidément de plus en plus faible dans son absurdité.

Il va peut-être être temps d'agir...

[Heaven Opensky]

Surprenant cours que celui auquel avait assisté Heaven la veille. Un cours sur la vie qui ressembla fort plus à un cours de poésie. Les idées de la jeune femme aux origines inconnues étaient imagées mais pas dénuées de sens. Mais il en restait un peu sur sa fin à la fin du cours. Ainsi attendait-il la seconde leçon avec impatience.

[Omaha De Cadbury]

Cette femme apporterait elle mauvais présage en nos terres ? ...
Déffenseur soyez vigilant, nous somme en situation assez sombre que pour laisser cette femme mettre en doute notre Lumière sainte.

A suivre a attention...