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Eveil

Par Azon le 30/10/2002 à 19:26:08 (#2443290)

Le vent se promène sur la cime des arbres. Les feuilles dansent dans le sous-bois avant d'effleurer avec délicatesse le sol. L'herbe verte se plie sous les rafales de vent et attend que les dernières gouttes de rosée ne soient séchées par le soleil.
Yln est allongée là, sur le dos, admirant ce ciel si bleu, si pur. Les nuages blancs galopent et se confondent. L'air se réchauffe.
Elle retire sa cape et son casque. Son arme et son bouclier sont près d'elle. C'est comme si elle se libérait de toute sa haine ... et son amour. Elle se retrouve enfin seule.

Les yeux fermés, elle pense à ce que Nyam lui a annoncé quelques jours plus tôt.

- Yln, j'ai réfléchi. Il est temps que tu m'oublies. Je ne t'aime pas. Adieu !

Et il était reparti, la laissant sans voix.
Elle l'avait revu, quelques jours plus tard. Il était toujours aussi beau, aussi charmant. Que faisait-elle ?

Ses idées s'effacent. Brusque retour en arrière.

Elle arrive à Tir Na Nog, en compganie de son ami de toujours, Ledlapeste. Oh ! Il n'est pas grand ... Mais son coeur, lui, est suffisamment gros pour contenir autant de bonté et d'amour qu'elle n'en a jamais reçu.

L'amour ...
A-t-elle l'expérience et la sagesse nécessaires pour discuter de l'amour ? Qu'est ce que l'amour ?

Un autre visage apparaît, celui de Liw. Ce beau celte qu'elle a rencontré le jour de son arrivée et qu'elle n'a ensuite plus quitté. Il est devenu son confident, son protecteur, son amour. Il lui a présenté ses amis, son père. C'est en sa compagnie, et celle de son compagnon Led, que Yln a fait la découverte de ce beau pays. Liw lui racontait ce qu'il connaissait. Il lui contait ses souvenirs, la vie de son père. Pendant plusieurs jours, ils ne se sont pas quittés.
Soudain, un matin, Liw avait disparu. Elle savait qu'elle ne le reverrait pas et pourtant ... elle espérait en secret.

Plus tard, elle avait appris qu'il avait quitté le pays, sans un adieu. Son père était parti, abandonnant ses amis, emmenant son fils et laissant pleurer Yln. Liw n'était plus. Elle se répétait cette phrase tous les jours. Liw n'était plus.
Son père, tout le monde le connaissait. Aujourd'hui, ses amis le pleuraient mais il avait fait son choix. Après tout, c'était surement le plus important : "Vivre de ses choix"

Yln avait choisi d'oublier Liw. Elle voulait continuer à vivre. Peu importait le temps que cela prendrait. Liw ne deviendrait un jour qu'un des ces fantômes que l'on enterre pour ressortir ces soirs de nuits noires, alors que le coeur chante sa douce mélancolie.

Les jours suivants, Yln revivait. L'absence de Liw lui laissait plus de temps pour faire connaissance. Elle ne s'en était pas privé d'ailleurs !

Ena était devenue sa confidente, Nyam son amant et Corra sa rivale. Elle avait aussi eu la plaisir de rencontrer les frères PAF. Alors que Blazius aimait à la taquiner, ele profitait de la gentillesse de Zelien et du pragmatisme d'Alkior.
Dans un jeu irrésistible de séduction, elle admirait et clamait la beauté de Plaisyr. Etait-ce réellement un jeu ? Elle ne voulait pas de réponse.
La joie et la bonne humeur des elfes n'était pas une légende. Favos lui avait prouvé maintes fois.

Un sourire se dessine sur le viasge de Yln. Une larme se forme et court le long de son visage.
Elle en a douté pendant quelques temps, mais elle sait maintenant qu'elle a trouvé une maison. Elle sait qu'elle ne pourra plus repartir. L'Eclair de Lune est devenue sa famille.
Elle sèche son visage d'un revers de la main. Elle attache sa cape, s'apprête à coiffer son casque et éclate de rire en pensant à Blazius.

- Sacré Blaz ... Tu es vraiment un drôle de personnage !

Elle attrape ses dernières affaires et repart vers la civilisation. Cette ballade dans le passé lui a fait le plus grand bien. Elle ne pense qu'à une chose maintenant : oeuvrer pour sa guilde et son royaume. Aucun état d'ame ne lui sera permis.

Elle range au plus profond d'elle ses rancoeurs et sa tristesse. Elle pense aux durs combats qu'elle devra mener. Une forme se dessine sur les collines d'Emain Macha. Elle repense à cet éclaireur albionnais qui l'a épargnée. Pourquoi ?

Aucun état d'ame ? Qui suis-je pour décider de la vie et de la mort ?

Elle sait que les réponses viendront. Elle en est persuadée.

Par Nyam le 30/10/2002 à 20:40:54 (#2443847)

:merci: :amour:

Par Charle Toque le 30/10/2002 à 23:47:24 (#2445054)

De la poésie?
Certain de nos ennemis sont troublant..., de l'amour..., de l'esprit...
Ce ne sont peut être pas que des brutes, certaines de leurs pensées ne se dirigent donc pas vers notre destruction?
Que penser de cela? La haine nourrit par ces années de guerre aurait-elle pu nous aveugler à ce point? Ne pourrions nous pas cohabiter avec ces êtres? Y aurait-il un espoir?
...
Non! Je divague! Par les saintes écritures! Pardonnez moi !
Que la lumiére de Camelot me protège de ce maléfice! Mensonges de sorciere! Ils essaient de gagner nos esprits par des textes impurs! ha les fourbes! Qu'ils périssent dans les flammes de leurs sortilèges!
...
Frère Charle jette les quelques feuillets dans l'atre. Le feu se ravive avec rage pour devorer les écritures étrangères. Il reprend sa plume est note sur un parchemin vierge:

au père Lankou:

- Par leur intelligence les êtres d'hibernia peuvent corrompre leurs écrits. Le danger est grand, la propagande ne doit pas nous gagner. Certain esprits faibles de nos armées pourraient être tentés, et delà le mal peu pénétrer nos frontières. Je vous suggère donc vivement de faire détruire tout texte en langue ennemis, de juger tout personnes en possédant comme un traitre à Albion, et d'interrompre immédiatement le programme de traduction et d'étude de leurs langues.
- Je me condamne moi même à un long pélerinage pour essayer de me laver de la souillure qu'est cette connaissance.
- puisse la lumière de Camelot m'aider dans ma quête.

Frère Charle Toque

Par slenyold le 30/10/2002 à 23:48:13 (#2445063)

/clap

Beau réci


Slen

Par Clemence/Orca le 31/10/2002 à 9:17:01 (#2446557)

Partout la même histoire

Tristesse, abandon et trahison. Pourtant il faut garder l'espoir que cela change un jour

:lit:

/clap

ENCORE !!!!

Le chagrin n'est jamais definitif

Par Bowen De Bénoïc le 31/10/2002 à 12:29:25 (#2447964)

Je ne puis repondre que par un poême que j'avais déjà déposé il y a peu mais que je pense correspondre a la situation.


Déchiré, trahi, morcelé et parfois las,
Le coeur de ces belles à trop souffert déjà.
De tous ces chevaliers se disant galants
De tous ces autres se disant confidents

L'amour est un sentiment
Et surement le plus important.
Je sais l'amour immortel
Et parfois très personnel.

Mais si votre coeur a faibli,
Il est encore capable d'aimer
Et je suis ici aujourd'hui
Pour vous aider à oublier.

Voyez en moi un Paladin Baladin
Qui delaisse son épée pour les rimes
Afin que par ces quelques lignes
Je puisse apaiser votre chagrin.


Bowen de Bénoïc - Paladin Baladin

:lit: Beau texte /clap

Par Azon le 31/10/2002 à 14:52:13 (#2449246)

Les jours passent. La guerre ne cesse de ramener ses mauvaises nouvelles. Le sang, les morts, les pleurs .... A quoi cela sert-il?

Un espoir. Une femme. Un homme.
Peut-être que de l'autre côté, quelqu'un attend.

Doux était ce merveilleux matin,
Avant de réaliser que loin de moi,
Tu avais decidé d'un tout autre destin.

Grand était ce jour là mon espoir,
Avant de découvrir cette vérité,
Celle que ma vie devenait cauchemar.


Yln gribouille la feuille. Le poème disparaît sous les épaisses lignes noires de la plume.

- Mais que fais-tu ? Il est parti ... Une autre vie t'attend maintenant. Cesse de penser à lui. Il t'a abandonnée.

Elle vient de crier ce dernier mot et sursaute.
Elle déchire la feuille.
D'un pas hésitant, elle se lève, remet sa cape et attrappe sa besace.
Elle claque la porte de sa petite cabane et part sur le chemin en terre.

Elle repense à ce qu'elle avait appris.

Ce ne sont peut être pas que des brutes ....
Ne pourrions nous pas cohabiter ...
... détruire tout texte en langue ennemis ...
... apaiser votre chagrin ...
Déchiré, trahi, morcelé ... Le coeur de ces belles ...
... il faut garder l'espoir ...

L'espoir, l'amour ... elle en rêvait. De là a ce qu'ils deviennent tous 2 réalités ... un long chemin était à parcourir.

Par malemort le 1/11/2002 à 14:31:18 (#2455804)

oui peut etre cela existe il vraiment apres tout

en tout cas joli texte:)

Par Kalder'Shee le 1/11/2002 à 16:24:47 (#2456484)

Depuis déjà quelques jours, je la vois torturée par des pensées que je pense deviner. Elle est souvent distante, hésitante, perdue dans les rets du lierre de l'esprit. C'est en passant à coté de chez elle que je pense à tout cela ; cela me fait tant de peine... Continuant mon chemin, encore songeur, j'entends une exclamation soudaine, avant de la voir quitter son toit, le regard rivé au sol, sans même me remarquer. Je la suis un instant, avec l'espoir qu'elle se resaisisse, mais peine perdue ; son pas rapide et décidé est la simple preuve de son malaise. Je la hèle, et la rejoins.

Yln ! Yln ! Attends-moi, veux-tu ?

Je suis à ses cotés, et marche à son allure.

Je crois savoir ce qui te torture, j'étais présent lorsque... enfin, Nyam... Bref. Je t'ai vue aussi parler de la guerre, de son utilité, l'autre jour. Ce sont des questions vastes, et je n'ai pas la prétention de pouvoir y répondre. La seule chose dont je puis te parler, c'est de ce nous faisons. Voilà ce que je pense : on nous serine depuis déjà longtemps qu'il faut aller défendre les frontières de la menace des envahisseurs. Le fait est que ces envahisseurs, lorsqu'ils viennent sur les terres de nos ancêtres, n'ont pour autre but que tuer. N'imagine pas croiser autre chose que des gens qui ont fait du meurtre leur métier...

Je ne pense pas que les gens qu'ils laissent, bien protégés dans leurs royaumes, soient vraiment différents que (je montre un paysan travaillant sa terre, au loin) lui, par exemple. Mais ceux que nous voyons sont pour la plupart des assassins emplis de haine à notre encontre. S'ils ne l'étaient pas, après tout, ils ne viendraient pas nous tuer...

Pour le reste, ce qui te torture vraiment, laisse parler les poètes, et écoute-les... Ils n'ont pas toujours tort.

Je lui adresse un sourire qui se veut apaisant.

Prisonnier des Ombres, revoici ta demeure,
Après ces quelques temps de faste sans labeur.
Tu geins, cries et renâcles, à l'idée qu'à nouveau
L'obscurité te pèse autant qu'un lourd fardeau.

Te sens-tu maintenant te fondre dans le mur ?
Epouser les moellons, le ciment, les fissures ?
Sens-tu le froid sommeil doucement t'envahir,
Frigorifier ton sang, ton coeur empli des ires
Des derniers instants, mélancolique mort,
Sûre et griffue, renonce, n'aie jamais l'amour !
Souffle, inspire bien tout ce qui a fait de toi
La charpente éthérée, durant ces quelques mois.

Et alors, que la paix règne sur toi, dormeur,
Toi qui n'es pas conscient d'être dans le malheur.
Il n'est jamais d'espoir pour celui qui ne sait
Pas même la couleur que la lumière fait.

Il est toujours un temps pour la mélancolie, la tristesse, et le découragement, mais la douleur finit par s'estomper, et très souvent, l'on retrouve la couleur de la lumière. Le tout est de ne plus penser qu'on l'a connue un jour.

Je reste à sa hauteur, silencieux, le regard perdu dans la nature alentours, à l'écoute d'une éventuelle réponse...

-- Gwalchmei Faucon de Mai

Par Azon le 1/11/2002 à 18:43:29 (#2457341)

Les yeux rivés sur le sol, Yln entend une voix. Elle n'y fait pas gare jusqu'au moment où elle reconnait Gwalchmei.
Alors qu'elle tente de sourire et de cacher sa peine, Gwal se lance dans une discussion.

Surprise, elle l'écoute, légérement distraite. D'abord Nyam, puis la guerre, les envahisseurs ...
Elle aurait tellement aimé savoir quoi dire. Les explications de Gwal semblent se tenir sauf que ... cet éclaireur l'autre jour. Pourquoi? Pourquoi l'a-t-il épargnée ?

Elle a laissé finir Gwal. Maintenant, il la regarde comme s'il attendait une réponse. Elle s'arrête et se tourne vers Gwal. Elle n'avait jamais remarqué jusqu'à présent ses yeux, deux billes remplies de bonté et de gentillesse. Finalement, elle ne le connaissait que depuis peu. Encore un ami du père de Liw.

Ne pouvant soutenir son regard, elle baisse les yeux et s'emmêle les doigts, émue.
Un sourire se dessine finalement sur ses lèvres.

- Je ne savais pas que tu avais remarqué ma peine, Gwal. Je sais bien que tes mots sont là pour me réconforter ... mais je ne peux m'y résigner. Oublier tout le mal que j'ai enduré serait un nouveau départ. Nous ne pouvons pas vivre sans notre passé. J'ai souffert ... et dans un murmure, elle ajoute : et je souffre encore.
Elle marque une pause avant de continuer : De la guerre, tu as la même vision que moi ... En tout cas, tu as la vision que j'ai eue. Maintenant, je ne sais quoi croire ... et qui.
Les personnes en qui nous croyons nous abandonnent ... les choses avec lesquelles nous vivons disparaissent ... les sentiments qui nous font vivre se meurent.
Je sais que la guerre est autour de nous ... je sais qu'il faut prendre les armes et repousser les envahisseurs. Mais je sais aussi que ...
, elle hésite avant de reprendre : Je sais aussi que l'autre jour, un éclaireur est passé près de moi. J'ai senti sa présence. L'herbe a bougé, une odeur inhabituelle m'entourait. Il était là ... mais il n'a rien fait !
Depuis le début, elle régardait le sol. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle relève les yeux, pour vérifier la réaction de Gwal.

Elle pensait : Va-t-il croire que je suis une espionne ... que des ennemis me passent à côté et me laissent en vie ... non. Il ne peut pas penser ça.

Avant que Gwal ne puisse dire quoi que ce soit, elle ajoute :
Tu vois ... on se bat, on se fait du mal, on se tue ... des gens qu'on aime nous ignorent, des gens qu'on combat nous laissent la vie sauve. A quoi cela rime-t-elle ?
Oh, je sais bien Gwal que je suis encore jeune, que j'ai certainement beaucoup de choses à apprendre, mais je vis dans le doute ...
Moi qui avais confiance ... Moi qui aimais ... Je me retrouve là, seule, avec mes peurs et mes peines.
J'aimerai tellement te croire ... J'aimerai tellement retrouver cette lumière qui m'accompagnait ... J'aimerai tellement que cette douleur qui me tiraille s'estompe ... Mais combien de temps va-t-il falloir attendre ?


Excédée, ses yeux s'humidifient. Jusqu'à présent, personne n'avait pu répondre à ses questions. Elle se rongait l'esprit et essayait de se répondre elle même ... Mais comment avancer tout seul ?
Dire son angoisse lui a fait le plus grand bien. Elle reprend peu à peu une respiration normale et ses yeux retrouvent un éclat qui lui est propre.

Excuse-moi Gwal, je me suis emportée. Tu as mis le doigt sur des questions auxquelles je ne trouve aucune réponse. Mais, je ne veux pas t'embêter avec tout ça ... Je dois me défaire de mes propres fantômes toute seule.

A peine finit-elle de dire sa phrase, qu'elle le regrette déjà. Pour se rattrapper, elle sourit à Gwal et ajoute :

Allons nous ballader ... Nous avons trop de préoccupations qui nous empêche de profiter de notre beau pays.

Comme pour convaincre Gwal, elle sèche ses larmes et lui sourit.

Par led le 4/11/2002 à 1:44:07 (#2474615)

L'amitie est rare
La fidelite est un sacerdoce
L'amour est un bonheur
La vie est une ivresse

Yln, sois sur que toujours, aupres de toi, quel que soit son visage , se tiendra un ami.

Avare de paroles, Ledlapeste sourit a yln.

kiss yln.

A+,
R.

Ledlapeste.

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