Les voici les voilà je les ait éditées histoire de les avoir complètes sachant que je n’aurais plus le temps d’écrire la suite (enfin qui sait.. ptete qu’un jour)je vous les remets entières et sans post-coupures merci a ceux qui les ont lues.. Bisous à tous à vous d’imaginer la suite
Chroniques Aagroth
Je sais que nous sommes sur Diablo2 je sais que le roleplay n'est pas le fort de ce jeu j'ai pourtant envie de vous faire partager une histoire mettant en scène les différents personnages... je commence donc ici... on verra ce ça donnera plus tard
Rassemblant rapidement ses affaires, ramassant doucement ses armes, Kyoko sortit de sa chambre puis, descendit les marches du petit escalier grinçant une par une, afin d'attendre la petite porte qui mène à la cour, d'où elle pourrait s'échapper discrètement.
Pour la première fois depuis longtemps, elle avait dormi dans une taverne, préférant d'habitude l'abri d'une grotte, d'un rocher, et la chaleur d'un feu de bois pour régénérer ses forces.
La ville ? La population ? Elle n'y était pas habituée, vivant seule le long des chemins la plupart du temps elle rencontrait très peu de personnes.
Cette vie d'exil, elle l'avait choisie, une vie proche de la nature ou elle pourrait entièrement se concentrer sur son entraînement, celui qui ferait d'elle la meilleure amazone de la région, une Machine à tuer, Une héroïne dont la justesse, l'efficacité serait connues de tous.
Mais que s'était-il donc passé ce soir la dans cette taverne, quelle avait été la motivation qui l'avait poussée à prendre une chambre, puis a en repartir à l'aube, au moment ou le tavernier, embourbé dans sa crasse et son alcool n'émettait qu'un ronflement régulier, fort mais monotone en guise de demande d'appontement.
Plus tard, battant de ses semelles le sentier qui remonte sur le versant ouest des monts de l'Aagroth, elle tentait de faire fuir les souvenirs de la nuit passée, de sa tête, entamant une chanson qui semblait lui être parvenue de la nature, une chanson ressemblante a celles dont les sages et les druides tirent leurs proverbes.
Si mes feuilles frémissent,
Si le blé est couché,
Si sur l'eau les troncs glissent,
Si l'herbe est arrachée
Ne soupçonne ni le vent,
Ni le cyclone puissant
La nature porte en elle
Ces Blessures mortelles
Que lui ont infligés
Lents et nonchalants
La Horde de Chevaliers
Sur leurs chevaux passants
...
-"Bonjour belle !"
Un Jeune homme, dont les vêtements semblaient presque aussi usée que sa manière d'aborder les femmes l'interpellait du haut du monolithe quelle venait de contourner
-"Est-ce à moi que vous parlez ?"
-"A qui d'autre ? Vous êtes seule sur ce chemin et si j'en crois mes yeux vous êtes une jeune combattante qui revient de la ville. Je croyais que les gens comme vous n'aimaient pas la population, ni l'agitation, qu'êtes vous allé y faire ?" Déclara avec un grand sourire le jeune homme descendant de son rocher et se posant sur le bord du chemin, appuyé contre le son bâton, qui portait diverses plumes et gourdes ainsi que quelques coquillages.
-" Vous avez raison, je n'aime pas que l'on me dérange. Au revoir"
lui répondit-elle passant sa route et marchant d'un pas soutenu pour parvenir à rejoindre avant la nuit l'autre versant de la montagne afin d'être protégée du vent glacial qui venait des provinces de l'ouest, la terre des plateaux venteux.
-" ne partez pas si vite belle guerrière, je ne voulais pas vous brusquer mais simplement faire votre connaissance et vous accompagner un peu, je suis un peu comme vous, je ne rencontre que très peu souvent des personnes, qui plus est des jeunes femmes sur mes routes."
Sans se retourner Kyoko continua son chemin le laissant implorer une minute d'attente de plus en plus fort a mesure qu'elle avançait.
Le jeune homme ramassa ses deux besaces et, relevant les jambes de son pantalon de peau usé, commença à courir sur les pas de kyoko.
-"Attendez vous dis-je laissez moi au moins vous poser quelques questions, vous ne serez pas obligé de répondre".
Kyoko ne ralentit pas sa marche et, quelques secondes suffirent au jeune ermite pour la rejoindre et entamer le dialogue.
-"Je ne vous avais jamais vu dans le coin et, comme je suis, sans me vanter, le meilleur guide de la région je vous fais un privilège, je vous accompagne à l'endroit ou vous voulez, ne vous faisant payer qu'un sourire tous les trois kilomètres"
Kyoko, visiblement agacée par cet opportun forçait sa marche ne lui prêtant plus attention. -quel imbécile, mais pourquoi suis-je toujours obligée de tomber sur des guignols a chaque chemin que j'emprunte, et regardez moi ce bouseu, au pire ça n'est qu'un fils de paysan qui cherche à s'encanailler des qu'il voit une femme passer" pensait-elle avec un léger sourire. Et comme pour vérifier ses dires elle tournait la tête vers la gauche, légèrement, juste assez pour juger du regard l'homme qui la suivait. -"habillé de haillon, il pue le troll a cinquante mètres, je me trompais ça n'est pas un paysan, c'est un éleveur de porcs pour sur! Ca serait bien un miracle si Tchouks ne l'attaque pas avant la nuit le prenant pour une bête malade".
-"Puis-je savoir ce qui vous fait glousser?" S’exclama t'il, rattrapant les trois derniers mètres qui le séparaient d'elle.
-"J'ai peut être l'air d'être sale, boueux, mais essayez donc de vivre sous la pluie, la neige, la grêle, de se nourrir même l'hiver lorsque les animaux sont partis au sud et les plantes sous terre. J’ai un code de l'honneur moi madame la pimbêche, je n'ai peut être pas de plastron orné de métal, d'arc solide ou de lance semblables aux votres mais je suis quand même capable de vous mener ou vous le désirez et cela sans encombre ni faim, ni froid". Répliqua t'il.
On pouvait lire dans son regard la même expression que celles des enfants qui se battent sur la place d'un village criant chacun leur tour que leur père est le plus fort car l'un est forgeron, l'autre soldat ou encore boucher.
Et c'est peut être cette expression qui fit s'arrêter Kyoko, cette expression qui n'aurait jamais du se trouver dans le regard de l'un comme de l'autre. Elle l'avait compris, si tous les deux vivaient sans toit, sans racine, ça n'était pas uniquement une question de choix.
-"Quel est ton nom?" Lui demanda t'elle, levant un sourcil.
-"Je m'appelle Ashlan, je suis un apprenti druide, et je dois rester trois ans à vivre de la nature afin de la connaître avant de rejoindre les Sages qui me feront continuer ma formation. Et vous? Je devine que vous êtes une guerrière en quête de gloire, d'aventure. Le héros est mort de notre temps, il n'y a plus de braves, les loups attaquent les villages, les enfants disparaissent, il n'est pas prudent de rester à l'intérieur des forets en cette saison, l'arrivée de l'automne pousse les bêtes à faire petit a petit des réserves, et....."
-"Je sais me débrouiller seule jeune homme"dit-elle, lui coupant la parole
-"je ne suis pas la pour recevoir un cours, merci pour la leçon, tu es un demi-druide n'est-ce pas? Alors si tu tiens à me suivre indique-moi la route la plus courte pour rejoindre l'autre versant de la montagne et s'il te plait évite de poser trop de questions."
-"Oui madame"
-"Mademoiselle!"
Il ne put s'empêcher de sourire. Et comme pour bien retenir cette réflexion il ajouta d'un ton ironique:
-"Oui Ma-deu-moi-zel-leu".
-"Et regarde devant toi quand tu marche, je déteste que l'on me regarde les fesses, passes devant!"
-"oui Mademoiselle" gloussa t'il, pensant que cette fille, cette femme était fort jolie mais pourquoi se plaisait-elle à se rendre méchante? Enfin, nous tenterons de faire connaissance la nuit tombée.
Ils Marchèrent donc toute la journée, sur ce sentier qui n'en finissait de monter, il devenait de plus en plus abrupte si bien que l'un et l'autre, de plus en plus fréquemment, éprouvaient le besoin de s'appuyer, l'un sur son bâton, l'autre sur sa lance.
Ils arrivèrent épuisés mais soulagés au col du Rahl-thy, un des plus ventés d'Aagroth, maintenant pouvait commencer la descente, plus lente, ils étaient à l'abri du vent glacial pour la nuit
Le soir tombé, alors qu'ils venaient de dépasser les dernières maisons de bois vermoulus, servant d'abris aux bergers pour les saisons de transhumance, ils consentirent à s'arrêter dans le creux d'une falaise qui ne devait être plus qu'à quelques minutes de marche.
Plus ils s'approchaient, plus ils leur semblaient apercevoir un Halo de lumière bleuté sortir d'un renfoncement dans la falaise, une sorte de grotte habitée par une lumière étrange.
Arrivés au seul rocailleux, ils entrèrent, d'une main se guidant contre la pierre froide de la paroi, de l'autre serrant fermement lance et bâton, prêt à se défendre contre cet animal mystérieux, cette source inattendue de lumière étrange.
Ils aperçurent au bout de quelques minutes une silhouette, un homme de taille moyenne, la pénombre, moins que cette lumière pénétrante, les empêchant de distinguer les formes exactes de cette personne, sûrement humaine qui produisant une telle lumière.
Les pierres semblaient ètre animées autour de lui, sur elles dansaient des runes magiques pourpres, azur ou or.
La silhouette se retourna brusquement laissant apparaître son visage livide, un visage de mort que des semaines de jeun avaient creusé.
Pourtant dans ce regard coulait la vitalité autant que le sang glacial dans les veines de nos deux compagnons. Ce regard perçant semblait lire les âmes.
D'une voix rocailleuse venue du fond des ages, la sombre silhouette s'adressa à eux.
-"Je me doutais que j'aurais de la visite ce soir, regardons ce que le sort, la providence m'amène.
Approchez-vous un peu, je ne vais pas vous manger..."
Un long rire monocorde et grave les pétrifia, alors qu'une énorme dalle de pierre tombait dans un bruit sourd, bouchant l'entrée de la caverne et coupant toute retraite a Kyoko et Ashlan.
-« N’ayez pas peur, entrez vous dis-je, approchez-vous de moi puisque vous vouliez me voir. »
-« qu’est ce que vous nous voulez ? Ouvrez-nous le passage ou préparez-vous à combattre !
Vociférait Kyoko séverement, levant sa lance au-dessus de son épaule, le bouclier rond et lourd désormais lié à son avant bras.
-si c’est la ce que vous cherchez nous n’hesiterons pas à nous battre, n’est ce pas Ashlan ? »
Elle lui jetait un regard nerveux mais Ashlan ne l’écoutait pas, ne la regardait pas.
Il se tenait toujours debout, prêt au combat, son baton tenu fermement devant lui, mais son regard était livide, absent, certe le jeune druide etait la physiquement mais son esprit semblait être ailleur, perdu dans des songes, des cauchemards si réels qu’ils crispaient les muscles de son village, comme si Aslan attendait, patiement mais nerveusement, un danger plus grand encore.
Un rire rauque le sorti de sa transe, l’étrange homme sombre riait ; il riait tellement qu’il avait du mal a articuler.
-«Ainsi on me prend pour un agresseur, on ose entrer dans ma caverne, dans mon lieu de repos. On ose m’agresser, me menacer, alors que je suis prêt a partager mon repas. En voilà des manieres. Allez, approchez-vous donc près du feu, il y a encore de la place. »
En s’asseyant, il prononça une phrase dans une langue inconnue, dont les sonorités rocailleuses et monocordes rappelaient ces langues antiques, depuis longtemps disparues, tous comme les civilisations qui les utilisaient.
Dès qu’il eut fini sa lente incantation, la lumière bleue, cette étrange lumière qui les avait guidé jusqu'à lui, réapparut au creux de ses mains.
D’un geste vif, il la projeta contre la grande dalle, et toutes les aspérités, les failles des parois de la grotte se mirent à scintiller, éclairer l’antre de faisceaux lumineux, azurs, dorés, pourpres, les mèmes qu’ils avaient apperçus sur le rocher du centre, lorsque le sombre homme y inscrivait ses runes.
-« Approchez-vous donc plus près, venez partager la chaleur de mon feu, vous ne comptiez quand même pas faire un feu dehors, toutes les créatures ne sont pas éffrayées par le feu. Vous semblez bien imprudent, pourtant, vous avez l’aitr de vivre dans la nature depuis fort longtemps, peut être la providence vous aura t’elle épargnée. Trève de bavardage vous prendrez du lapin ? »
Nos deux compagnons hésitèrent puis finalement acceptèrent de partager le repas de ce mystèrieux sorcier.
Et après un repas silencieux à peine brisé par les bruits de mastications, Kyoko décida de prendre la parole.
-«Je m’excuse, je vous avais pris pour un de ces assassins pratiquant de la magie de la mort, ceux qui se complaisent à occir toutes les bètes vivantes, animaux comme humains, afin de réanimer leurs cadavres, car ils sont associables et ne se sentent vivants, puissant qu’accompagnés de cadavres, mais je crois plutot qu’ils le font car les morts sont les seuls capables de supporter l’odeur corporelle de ces gens la. »
-«Voisi donc une intéréssante théorie et vous n’avez pas tout à fait tord...
Répondit-il en souriant.
Alors que Ashlan était encore perdu dans ses pensées, tentant d’analyser ses songes des minutes précedentes, Kyoko, une main sur le pommeau de la petite dague d’adamantite fixée à sa ceinture, attendait la suite de l’explication de du sombre voyageur.
-Je suis effectivement un pratiquant des arts sombre, un magicien de la focre originelle, la magie pure, un de ceux que l’on nomme les nécromanciens, cependant, je crois que vous faites fausse route sur un point…
Continuait-il amusé.
-Je ne suis ni un meurtrier ni un massacreur d’animaux, lorsque je desire pratiquer ma magie, j’attends le plus souvent de trouver un animal mort, et puis pourquoi userais-je forcément de cadaves, la magie recèle bien des tours qu’une amazone et un druide, aussi puissants soient-il, ignorent.
Ceci est donc une raison de plus pourquoi vous ne puissiez pas vous permettre de critiquer ceux de ma race. »
Le sourire de cet homme, son ton percant, sa critique facile commençait à énerver Kyoko.
-«Cela se voit-il tant que cela que nous sommes tous deux futurs amazone et druide ?
-Au lieu de nous critiquer, pourrions nous savoir à qui nous avons affaire ? »
-« Quel impoli je suis ! J’ai complètement oublié de me présenter. Mon nom est Tsilat de Krom. J’ai quitté la société pour venir m’installer dans ces montages car un homme comme moi n’est jamais le bienvenu dans un village.
Cela fait bientôt dix ans que j’habite ici, je survis de baies, de petite chasse et de pèche, le reste de mon alimentation m’est apporté par les femmes des villages alentours, figurez-vous que ces paysannes se sont mises en tête que j’étais un prédicteur d’avenir. Quelle déchéance, me voilà en train de jouer les diseurs de bonne-aventure pour me nourrir, moi qui fut jadis le meilleur élève de l’école de Nar al Hacht avant que la nature, par le feu, se réapproprie la majeure de la ville.
Bien sur, il a fallu trouver un coupable et l’école fut montrée du doigt, la population nous a pris comme responsables, et c’est presque compréhensible, notre magie, par sa puissance qu’elle tire de la vie comme de la mort, aspire la crainte, l’adimration mais aussi la haine.
Nous fûmes tous chassés de la ville, la plupart d’entre nous égorgés ou pendus quand nous n’étions pas tout simplement livrés comme des bètes nuisibles aà la popluation en furie.
-Tres peu d’entre nous ont survécu et je suis le seul qui soit resté dans cette région car les gens me laissent en paix, mais j’ai vraiment de plus en plus une sensation d’ennui profond, voilà a quoi se résume ma vie, Quelle décheance ! Vivre de patates, de radis amenés par des paysannes en échange de quelques bribes d’avenir lues dans le creux de leurs paumes ou dans les entrailles de toutes les charognes qu’elles m’apportent.
-Je suis devenu une attraction, une sorte de bète de cirque, la créature que l’on va voir discrètement mais qu’il est dangereux de croiser la nuit. Les gens de ces contrées sont si supersticieux qu’il devient dangereux de vivre hors de la norme. Cette vie me lasse, j’ai encore envie d’aventure et, dès que les forces et la motivation seront revenus, je partirais vers l’est, jusqu’au plaines aux lacs brumeux, on dit que certains des miens s’y seraient réfugiés parmi les peuples nomades. »
-« Je pars aussi vers l’est, nous pourrions faire la route ensemble jusqu'à ce que nos chemins nous séparent, il n’est pas tres sur, meme pour un homme de magie tout nécromant qu’il soit, de se promener seul dans ces forets, qui sait quels types de créatures nous pourrions rencontrer. »
-« J’accepte volontiers, j’ai asser passé de temps ici, nous partirons demain ».
-« Et toi Ashlan ? ou te rend-tu maintenant ? tu retournes de l’autre coté des monts Aagroth ? »
Sortant de ses rèveries, il répondit avec un sourire qu’il avait du mal à cacher
-« Je n’ai pas de chemin ni de projet particulier, mais votre compagnie m’est agréable Kyoko, qui ne la trouverait pas charmante.
Dit-il, toujours souriant
-Je vais donc me permettre de vous suivre si vous le voulez bien, enfin si vous tolerez ma présence, mais cependant j’aimerais quand meme vous poser une question ma-deu-moi-selle. Puisje maintenant savoir votre nom ? »
-« Je m’apelle Kyoko, et j’accepte que tu nous suives, ta compagnie n’est pas si désagréable »
Sur ces quelques paroles, après s’etre souhaité un bon repos, ils s’endormirent au coin du feu qui commencait à s’éteindre petit a petit, ne laissant au bout de quelques minutes qu’un tas de braises rouges au fond de l’antre qui les protégerait tout au long de la nuit.
Alors que la sombre et ténébreuse nuit laissait place au soleil rayonnant, ne laissant derrière elle qu’une nappe de rosée enveloppant les terres des versants des monts d’Aagroth telle un drap de fine gaze, ils rassemblèrent leurs affaires, se préparant pour une journée qui risquerait d’être rude, non pas à cause des multiples kilomètres qu’ils avaient à parcourir mais à cause des moult rencontres qu’ils risquaient de faire durant leur épopée vers l’Est.
Une fois prêts, Tsilat le nécromancien remua ses mains comme pour réveiller ses doigts, desquels afflua des petites particules de magie pure, comme autant de lucioles qui éclairèrent la grotte jusqu'à lors plongée dans l’obscurité presque totale, uniquement éclairée par les dernières braises du feu mourrant de la veille. Les particules de magies se rassemblèrent et se collèrent au lourd rocher qui les protégeait de froid et des créatures bouchant l’entrée de la grotte, et, comme une main de géant, firent rouler le monolithe, laissant lentement rentrer la lumière du soleil en un croissant éblouissant qui brouilla longuement leurs yeux.
Une fois dehors, consultant le ciel vers l’Ouest, ils décidèrent de partir par la foret, car l’automne a ses caprices et le ciel le plus rayonnant peut soudain se changer en enfer de pluies et de boues qui leurs aurait été fatal s’ils avaient contourné la foret et pris les chemins bordant les marécages, anciennes cultures en jachères, ou le pâturage devenait impossible, tant par la qualité du sol que par la fréquentation de plus en plus courante des meutes de loups gris.
Ils marchaient d’un pas sur depuis plusieurs jours, s’abritant tantôt sous un rocher, tantôt au creux des arbres et, malgré leurs précautions, le temps était toujours au beau fixe. Kyoko marchait en tète suivie de Tsilat.
Ashlan, fermant la marche semblait toujours perdu dans ses pensées, quel était ce mal qui semblait le ronger de l’intérieur, quel monstre habitait son esprit, devenant une part de lui-même, une moitié de lui qui semblait vouloir prendre le dessus sur ce qu’il était vraiment.
Laissant Tsilat imposer le rythme de marche, Kyoko ralenti pour arriver au niveau de Ashlan.
-« voici plusieurs jours que tu ne parles plus, que se passe t’il, je vois que tu est rongée par quelque chose, est-ce un remord ?Laisses-tu quelqu’un d’important aux monts d’Aagroth ? »
-« Je ne laisse personne mais plutôt une part de moi-même, et le mal qui me ronge n’est pas explicable, il se vit, je ne puis le partager avec vous mais si je désire rester en votre compagnie c’est parce que je compte sur vous pour me protéger de moi-même. »
Il la regardait avec une peur dans le regard qui la fit frissonner.
-« Mais quel est ce mal, de quoi veut-tu te protéger ? »
Pour la première fois, elle qui semblait si courageuse, si fière, exprimait un sentiment de crainte, de doute face à l’inconnu, elle lisait dans les yeux d’Aslan une demande d’aide, comme s’il était piégé, retenu par une force étrange. Son regard était celui d’un homme qui est condamné à suivre son destin, le cou sous le fardeau d’une malédiction qui semblait aussi puissante que destructrice.
-« Je n’ai pas été recueilli chez les druides par hasard, si je me suis retrouvé seul, si mes parents m’ont déposé en foret des mon plus jeune age c’est que je ne suis pas humain.
-Seuls les druides m’on acceptés, ils m’ont élevé, m’apprenant à lire et à écrire et faisant de moi leur élève, mais je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
-La plupart du temps, je le suis, mais la nuit tombée, lors-que la lune est pleine, je ne suis qu’une bête, tantôt loup tantôt ours, ce ne sont pas les loups gris qui dévorent les pâturages, qui enlèvent les enfants, c’est cette partie de moi qui se déchaîne et que je ne peut freiner, j’ai essayé de m’attacher, de m’enfermer pour la nuit mais c’est inefficace, je me réveille au petit matin, les mains et le corps pleines de sang, une carcasse gisante à coté de moi, je pris chaque jour pour que la prochaine de mes victimes ne soit pas humaine mais au fond de moi, je le sent, je sent cette part de moi-même qui me pousse à égorger d’un coup de griffe, à dévorer les habitants des villages voisins. Je suis un meurtrier ni plus ni moins. »
Alors qu’il parlait, les larmes lui montèrent aux yeux et il ne put s’empêcher de pleurer.
-« Mais nous ne somme pas en pleine lune, j’ai senti des notre rencontre avec Tsilat, un trouble mystérieux qui grandissait en toi. Que se passait-il, voilà des jours que tu ne pense qu’à ça, ne te laisse pas ronger par ton mal, nous t’aiderons à lutter contre ta moitié et je te jure que la prochaine fois que la lune sera pleine, tu n’aura sur les mains que les chaînes que nous y aurons attachés, tant que tu restera avec nous tu ne fera pas d’autre victimes. »
Essuyant d’un revers de manche les larmes qui coulaient le long de ses joues sales de poussière il continua :
-« Je vous remercie, je n’ai qu’une seule crainte c’est d’être à ce moment la plus fort que vous et si je dois, par malheur, échapper à votre contrôle, je vous en prie, tuez-moi. Je ne peut supporter l’idée d’être un assassin.
Je préfère mourir plutôt que de faire de nouvelles victimes.
-Et si j’ai eut ce sentiment de peut lors de notre entrée dans la taverne c’est que j’ai senti la bête en moi essayer de faire surface, elle tentait de prendre mon contrôle, j’ai peur qu’elle me domine et vienne à souhait semer le chaos, pleine lune ou non. »
Elle le regardait d’un air grave, et, pour capter tout son attention, elle s’arrêta devant lui, lui prit les épaules des mains et, le regardant dans les yeux lui dit :
-« Ecoute-moi bien Aslan, tant que tu sera avec nous, tu ne fera pas d’autres victimes, je te le promet, dusse-je utiliser mon arc contre toi. Nous empêcherons la bête qui est en toi de te dévorer, tu la vaincra, j’en fait le serment. »
-« Difficile, toi-même Kyoko tout comme toi Aslan, pourtant druide, ne connaissez rien des vrais druides…
Sans se retourner, sans interrompre sa marche, Tsilat murmurait les dents serrées contre le bois de sa pipe.
-Ce dont souffre Aslan est bien plus courrant que vous ne le pensez. A vrai dire tous les druides éprouvent ces métamorphoses, je parles-la des vrais druides, de ceux qui ont reçu ce don de naissance.
-Ce don dont je parles c’est la lycanthropie, cette faculté de prendre la forme animale peut être dévastatrice en combat, mais le combat le plus dur, est celui du druide qui doit apprendre à maîtriser son corps et ses réactions.
Tu ne te séparera jamais du loup, de l’ours qui sont en toi, mais tu pourra les apprivoiser, ne tente pas de lutter contre eux, puisque tu ne peut pas t’en séparer, puisqu’ils font partie de toi, utilise les, leurs pouvoirs sont immenses a toi d’apprendre à t’en servir, le chemin sera long avant d’y arriver mais j’ai dans les plaines aux lacs brumeux, quelques frères qui pourrons t’aider, beaucoup de druides ont recours à nous et comme Kyoko, je te donne ma parole, Je t’aiderais à lutter contre cette partie de toi, mais jamais je ne la ferais disparaître, il suffira de trouver l’équilibre tu verra.
Sur ces paroles ils continuèrent leur chemin. Aslan , rassuré, avait pris de l’avance et imposait le rythme de marche d’un pas sur et véloce.