Introduction d'un livre medfan que je souhaitais écrire

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J'ai bien aimé, juste peut être la discussion avec Malek qui tourne court un peu trop vite, on aurait bien lu un peu plus sur le banquet et le départ de Demia, dans tous les cas, je suis fan et vivement que ça paraisse


va se lire le 1er chapitre et en fait enchaine sur tout le bouquin


Je me suis rendu compte en lisant que j'avais un an dans le vent huhu, et beh en tous cas, je viens de finir le livre et c'est très bon !!

Bien curieux de voir ce que ça donnera en version "bouquin" j'imagine qu'il y aura quelques modifications non ?
je suis très heureuse que cette histoire soit publiée.

c'etait la première fois que j avais été scotchée de la sorte pendant une journée entière devant mon écran pour lire une oeuvre de la bibliothèque.

j attendrai aussi les références par MP

woootttttt a ba ca c une sacré nouvelle si tu va être publié

vite donne nous les references !!!

<va se jeter sur le libraire des ke ca sera sorti>
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http://img70.imageshack.us/img70/3651/danselunes0il6la.png
Euh, ce n'est pas encore fait, je suis juste en corrections pour l'instant, hein Je ne voudrais pas attirer la malchance en ayant trop d'espoirs tout de suite...

Mais bon, s'ils prennent la peine et le temps de corriger les chapitres un par un, c'est qu'ils y croient (j'espère).
Message roleplay
Pour ceux qui ont eu l'occasion de lire cette histoire voici un an...

Quelques changements très importants ont été imposés par certains impératifs. Finalement, j'ai décidé de changer les rôles des personnages, afin de les rendre plus cohérents.

En conséquence:
Rekk n'a pas eu une fille, mais un fils. Derian au lieu de Deria, eh oui, mon imagination n'a pas de limites
Malek n'est pas un noble, mais un serviteur.

Et le "triangle amoureux" que l'on pouvait voir au début n'est plus Shareen aime Malek qui aime Deria, mais Malek qui aime Shareen qui aime Derian.

C'est du coup beaucoup plus crédible, parce que j'ai déjà été dans la position d'un gars type Malek, comme je pense plusieurs d'entre vous. Accessoirement, ça fait de Shareen une vieille brutasse comme on les aime.

Bref, voici l'introduction que ça pourrait donner avec ce remaniement.

J'ai deux questions pour vous ?

1. Est-ce que ça vous plaît, est-ce que ça se lit agréablement ?
2. Est-ce que ça ne fait pas trop mièvre ?

Merci d'avance

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Les deux lames s'entrechoquèrent avec un bruit aigü et Shareen recula, baissant instinctivement son bras sous la pression. Il faisait froid dans le patio, pourtant la sueur perlait sur son visage.
"Cette fois…"
Elle n'eut pas le temps de terminer. L'épée visait ses jambes. Sa poitrine. Son bras. Avec l'énergie du désespoir, elle para une botte qui l'aurait touchée à l'épaule puis tourna sur elle-même pour éviter un coup de pointe au plexus. Dans cette position, elle pouvait reprendre l'initiative, elle pouvait…
La lame se posa sur sa gorge, chatouillant son menton.
"Cette fois… quoi ?" sourit Derian.

Ils se battaient dans la plus grande cour de l'Académie, la seule qui ne soit pas encombrée par les quintaines et les mannequins d'entraînement. Le feuillage des érables plantés à intervalle régulier filtrait doucement le soleil, et une brise glaciale traversait la cour. Théoriquement, on était au début du printemps mais l'air charriait encore des promesses de neige. Dans la foule, quelqu'un éternua, brisant le silence irréel.
Les encouragements qui fusaient de toute part voici quelques secondes à peine s'étaient tus, et on n'entendait plus que le vent dans les feuilles d'érable. L'assistance retenait un souffle collectif. Ca et là, une botte raclait le sol pavé. Les statues des six Dieux observaient le désastre avec un détachement de marbre.
Dans son coin, Malek serra doucement son balai contre lui pour masquer son désarroi. Comment Shareen avait-elle pu perdre ? Elle était la première lame de l'Académie, la fille la plus vive qu'il ait jamais pu voir. Rapide, souple, bien entraînée, elle avait un don naturel. Affecté comme il était au nettoyage de la cour, le jeune serviteur avait pu assister à nombre de ses duels. Aucun ne s'était prolongé plus de quelques battements de cœur. Elle était même capable de pousser dans leurs derniers retranchements quelques-uns des professeurs.
Et voilà qu'elle se faisait vaincre par ce nouveau venu, ce Derian, dont le sourire n'avait pas vacillé une seconde. Malek sentit son cœur se serrer.
Elle était tellement belle, ainsi désorientée. Ses longs cheveux noirs dansaient dans le vent, ses yeux brillaient d'incrédulité, ses lèvres tremblaient, ses courbes… Malek détourna les yeux, embarassé.
Derian recula sa lame, puis rengaina dans un mouvement souple.
"Tu t'es bien battue, pour une fille. Pendant un moment, j'ai cru que tu me mettrais en difficulté. Si tous les élèves sont comme toi, je vais bien m'amuser, ici"
La jeune fille siffla entre ses dents, un son long et bas, un cobra découvrant ses crochets.
"Je suis la meilleure lame."
"Oh ? Déesse du destin, je sens déjà l'ennui me gagner."
Elle le foudroya du regard. Elle était très douée pour ça; ses yeux bleu-vert devenaient des puits insondables dans lesquels la lumière refusait de se réfléchir. Beaucoup flanchaient devant ce regard. Derian se contenta de lui tapoter la joue affectueusement.
"Sur ce, il va falloir que j'installe mes affaires. C'était gentil de me proposer ce duel dès mon arrivée, mais je n'ai pas encore eu le temps de tout déballer. Nous nous reverrons peut-être dans les couloirs ?"
Shareen tourna les talons et fendit la foule sans répondre. Une goutte de sang perlait à sa lèvre, là où elle venait de se mordre férocement. Les autres élèves s'écartèrent de son chemin avec précipitation. Malek sentit le vent de sa course alors qu'elle glissait près de lui et disparaissait dans la tour inférieure.
Le silence s'étendit encore quelques secondes, avant d'éclater en un brouhaha de conversations privées. C'était à qui commenterait l'événement le premier. Tout le monde voulait parler avec le nouvel élève, le voir, le toucher.
"Comment as-tu fait ?"
"C'était incroyable !"
"Elle avait bien besoin d'une leçon !"
"Elle se prend pour le centre du monde !"
Malek grinçait des dents en saisissant ces bribes de conversation. Shareen n'était pas comme ça. Ils étaient jaloux, voilà tout. Non, elle était lumineuse, joyeuse, ensorceleuse, et tellement de mots en -euse qu'il ne connaissait pas. Boudeur, il posa le balai et trempa son éponge dans le seau d'eau. Maintenant qu'elle s'était faite humilier ainsi, elle serait de mauvaise humeur pour plusieurs jours. Elle ne prendrait même plus la peine de lui sourire en passant comme elle le faisait parfois.
"Très bien, très bien ! La pause est terminée !"
La voix autoritaire trancha dans les conversations avec la brutalité d'un espadon. S'iah Semos, le grand maître de l'Académie, venait de sortir de sa tour. Les bras croisés, il n'avait pas l'air content.
C'était un personnage impressionnant, à la réputation légendaire. A trente ans, il avait déjà mené cent vingt-trois duels avec les meilleurs épéistes du royaume. Le fait qu'il fût encore en vie en disait long sur ses talents. Les cheveux noirs et courts, le nez aquilin, les yeux gris acier, il prétendait être parvenu à ce poste prestigieux à la force du poignet – même si sa noble naissance avait dû aider.
"Vous aurez tout le temps de parler à votre nouveau compagnon durant la soirée. Pour l'heure, vous avez des leçons à suivre et votre histoire à réviser. Rejoignez vos pupitres dans le calme. Quant à vous, mon garçon, vous feriez mieux de passer moins de temps à vous battre et plus à vous installer. Je vois que vos malles sont encore à vos côtés."
Derian s'inclina en une révérence exagérée. Ses yeux brillaient de malice.
"Maître Semos, n'est-ce pas ? Mon père m'a parlé de vous. Ce serait un plaisir de m'entraîner un jour avec vous."
"Un jour, certainement. J'espère que ce séjour à l'Académie vous sera profitable. Je suis sûr que vous bénéficierez des leçons d'étiquette que nous dispensons. Bien ! Installez-vous confortablement, nous nous reverrons au repas du soir."
Le visage de Derian se crispa un instant, mais Semos rentrait déjà dans ses appartements.
Les élèves se dispersaient rapidement, jetant de furtifs regards en arrière vers cet étrange nouveau venu. Bientôt, il n'y eut plus que deux personnes dans la cour: Derian, qui dénouait le lacet de son armure – et Malek, qui astiquait les pavés du coin supérieur.
D'un pas traînant, le jeune noble s'approcha.
"Sacré caractère, cette Shareen, eh ?" sourit-il.
Malek garda les yeux soigneusement baissés, comme il convenait à un serviteur. La question le mettait dans l'embarras. S'il ne répondait pas, le jeune noble se fâcherait certainement. Et s'il acquiescait…
"C'était un magnifique combat, messire" tenta-t-il finalement.
"Oui, hein ? Elle sait se battre. Pendant un moment, j'ai cru qu'elle me prendrait en défaut"
"C'est la meilleure lame de l'Académie…"
"Ca explique beaucoup de choses. Tu ne m'as pas répondu, au fait. N'esquive pas mes questions. Elle est toujours aussi agressive ?"
"Elle n'aime pas perdre, Seigneur." Malek se redressa fièrement. "Elle n'a jamais perdu – sauf contre vous, maintenant" ajouta-t-il misérablement.
"Il y a un début à tout. C'est comme le tutoiement. A partir de ce mot, je compte sur toi pour me tutoyer, c'est compris ?"
"Vous…"
"C'est compris ?"
Malek hocha la tête, incapable de rassembler ses pensées. Il avait vaguement l'impression de transgresser toutes les lois qu'il connaissait.
"On va prendre ça pour un oui. Dis-moi, tu es toujours aussi timide ? Pas étonnant que tu n'aies jamais réussi à séduire cette Shareen. Elle te plaît, n'est-ce pas ?"
"Pardon ?" Le balai tomba des mains de Malek sans que le jeune serviteur y prenne garde. Il y eut un floc moite alors que l'éponge suivait le même chemin.
"Oh, ne fais pas ces yeux là. C'est évident qu'elle te plaît. Tout le monde me regardait. Tout le monde voulait que je rabatte son orgueil, que je l'humilie. Mais pas toi; tu avais l'air désespéré lorsqu'elle a perdu, et plus encore lorsqu'elle est partie. ."
"Seigneur…"
"Tu te demandes comment j'ai pu voir tout ça alors que je me battais ?" Derian éclata d'un rire joyeux et sincère. "C'est simple, je suis le meilleur. J'aurais pu la vaincre de la main gauche."
"Elle a failli gagner !" protesta Malek, avant de porter ses mains à sa bouche, terrifié. Mais Derian se contenta de rire plus fort.
"Tu vois, qu'est-ce que je disais ? Tu es tout amoureux, c'est vraiment mignon. Le serviteur et la jeune noble, un amour contrarié. J'aime ça !" Il se redressa de toute sa taille. "Bon, je vais m'occuper de toi. La timidité, ça ne te va pas du tout. A partir de maintenant, tu rentres à mon service. Au lieu de nettoyer la cour, c'est ma chambre que tu nettoieras. Je n'ai jamais été capable de faire un lit correctement. Et en échange, je te montrerai comment séduire cette fille. Tu verras, c'est facile, une fois que tu sais comment faire. C'est une simple chasse, il y a des pièges élémentaires. Je t'apprendrai tout ça. D'accord ?" Il fit une pause. "Au fait, comment t'appelles-tu ?"
Le jeune serviteur perdait pied. Parler avec Derian, c'était affronter une avalanche à mains nues, en plein orage et sur une plaque de glace.
"Je… Malek. Vous voulez dire…"
"Je suis quelqu'un de très gentil, mais je n'aime pas me répéter. Tutoiement, Malek, tutoiement. Au prochain vouvoiement, c'est moi qui séduis Shareen, c'est compris ?"
"C'est… compris."
Derian tendit joyeusement sa main.
"Alors c'est dit. Je vais demander à ce brave Semos de te mettre à mon service. Ca te va ?"
Malek ouvrit puis referma la bouche deux fois de suite. Ses pensées tourbillonnaient à toute vitesse, sans qu'il parvienne à déterminer une réponse appropriée. Il ne devait pas désobéir, mais il ne devait pas non plus tutoyer les nobles, ou leur serrer la main, ou leur montrer autre chose que déférence et respect. Que faire ?
Lentement, très lentement, il avança sa main. Leurs doigts se touchèrent.
"Ca… me va" murmura-t-il.
"Parfait ! Nous allons avoir du temps pour discuter dans les semaines à venir. Mais en attendant, je suis content d'avoir un serviteur, mes malles sont lourdes. Je vais te montrer où elles vont."
Ce fut ainsi que Malek rencontra Derian.

Les jours se rallongeaient régulièrement, et le printemps remplaça totalement l'hiver. Puis ce fut l'été et sa douceur septentrionale. Puis l'automne; les érables perdaient toutes leurs feuilles.
Accoudé au balcon de la chambre de Derian, Malek regardait le soleil se coucher, les yeux rêveurs. De sa position, il pouvait embrasser du regard les différents patios de l'Académie et, plus loin, Musheim tout entière. La capitale de l'Empire resplendissait dans la lumière vacillante, les toits de tuile rouge luisant d'un éclat rubis. Le Verdoyant coulait paisiblement au milieu de la ville et les rayons venaient s'y réverbérer en une symphonie moirée. Ses rives bordées de saules s'étendaient jusqu'à l'horizon. Ici, ce n'était qu'un cours d'eau obéissant et maîtrisé mais, à d'autres endroits, c'était un fleuve puissant et divin dont les récoltes de centaines de villages dépendaient.
Malek laissa la brise automnale lui caresser les cheveux. Il avait encore du mal à réaliser son changement de statut. Travailler pour Derian était facile, car le jeune noble n'était pas vraiment exigeant sur le chapitre de la propreté. Tout juste demandait-il que son lit soit fait et son armure polie. Le reste du temps, Malek était libre de son temps. Finalement, Derian n'avait pas tellement besoin d'un serviteur, mais plus d'une oreille attentive. Derian adorait parler et Malek était un excellent auditoire. Une certaine complicité naissait de cet état de fait, même si, admettait le jeune garçon avec une pointe de dépit, on ne pouvait imaginer personnes plus dissemblables.

Derian de FroidVal était grand et musclé. Il avait les yeux bleus, les cheveux blonds légèrement bouclés autour d'un visage fin et régulier. Les filles se retournaient lorsqu'il marchait dans le patio de l'Académie, et elles étaient nombreuses à soupirer quand il ôtait son pourpoint pour les leçons d'escrime. Les applaudissements crépitaient à chaque touche – autant dire qu'ils ne faiblissaient jamais, car Derian était de loin la meilleure lame de l'école. C'était aussi un garçon vif d'esprit, doué pour les langues et assidu dans ses leçons. En conséquence, la plupart des élèves lui vouaient une rancœur tenace.
Malek de rien du tout n'était ni très grand, ni très musclé. Ses yeux n'étaient pas bleus - mais bruns. Ses cheveux n'étaient pas blonds - mais bruns. A vrai dire, tout en lui était brun, de la livrée qu'il devait porter jusqu'à la peau qu'il prenait rarement la peine de décrasser. Dans ses jours de déprime, Malek se voyait comme un arbre à la dérive, sec et sans feuillage, désespérément marron, ennuyeux et banal. Les élèves regardaient à travers lui et les servantes lui adressaient à peine la parole.
Peut-être était-ce cet isolement mutuel qui contribuait à les rapprocher. Ou peut-être simplement le hasard de la rencontre du premier jour. Ou l'amusement de Derian devant l'amour que le serviteur vouait à Shareen. Quelle qu'en fût la raison, ces jours étaient doux pour Malek.
A l'horizon, le soleil venait de se coucher totalement. Etouffant un baillement, Malek s'écarta de la fenêtre. Derian lisait sur son lit, et il n'aimait pas être interrompu dans ces moments là. Le jeune serviteur se glissa donc silencieusement en dehors de la pièce. S'il se dépêchait, il resterait probablement à manger en cuisine.

"Il a plutôt belle allure en train de lire comme ça, tu ne trouves pas ?"
De saisissement, Malek manqua percuter la porte qu'il cherchait à franchir. Il étouffa un juron alors qu'il reprenait son équilibre et tentait de soutenir le regard de celle qui venait de parler. Il baissa presque aussitôt les yeux.
"Dame Shareen ?"
"Appelle-moi Shareen, je sais que ton maître te laisse le tutoyer. Je ne peux pas faire moins." Elle lui dédia un sourire complice en se coulant contre le mur. Depuis que Malek était au service de Derian, elle le remarquait plus souvent, lui parlait plus souvent. Malheureusement, il ne savait que trop la raison de ce brusque intérêt.
"Tu as entendu Derian parler de moi ? Il pense à moi ? Il a des sentiments pour moi ? La dernière fois que nous nous sommes battus, il n'arrêtait pas de me sourire."
Malek n'avait pas le cœur de lui répondre la vérité. Derian aimait se battre, et c'était à l'épée qu'il souriait, pas à elle. Plusieurs fois, il avait abordé le sujet avec l'étrange noble, mais celui-ci se contentait de rire et d'écarter la suggestion d'un revers de main.
"Je n'aime pas trop les filles aussi brutales, désolé. Chacun ses goûts, eh ? Et puis c'est toi qui l'aime. Je t'ai dit qu'elle t'embrassera un jour, Malek. Il faut le temps. C'est une têtue. Mais fais-moi confiance, ça viendra."
Le serviteur avait beau secouer la tête, Derian n'en démordait pas. Et donc Shareen continuait à poser ses questions, Malek continuait à inventer des réponses vaguement satisfaisantes, et tentait d'apprécier les moments qu'il passait avec elle, tout en sachant qu'il n'était qu'un intermédiaire.
"Si vous voulez qu'il pense à vous, pourquoi ne lui dites-vous pas que vous l'aimez ?"
Shareen grinça des dents.
"Je ne l'aime pas. C'est une tête de pioche, un crétin sans sentiments. La seule chose qu'il sait faire, c'est se battre. Et lire, et écrire, et… oh, tu crois que je devrais ?"
Malek déglutit. Il ne savait que trop bien la réponse qu'elle obtiendrait.
"Je ne sais pas si c'est une bonne idée…"
"Une bonne idée de quoi ?" fit joyeusement Derian. Habillé de pied en cap, l'épée en bandoulière, il referma la porte derrière lui en sifflotant. "Tu peux aller te coucher, Malek. Je n'aurai plus besoin de toi ce soir. Tiens, bonjour Shareen. Un plaisir de voir une épéiste aussi douée par ici. A toi seule, tu sauves la réputation de l'Académie." Il porta deux doigts à son front en guise de salut. "Bon, je vous laisse, je vais me promener un peu en ville."

Shareen ne retrouva l'usage de la parole qu'une fois Derian engagé dans les escaliers. Sa bouche s'agitait furieusement sans qu'aucun son n'en sorte. Lorsqu'elle parvint enfin à parler, sa voix était haletante.
"Qu'est-ce qu'il va faire ? Pourquoi est-ce qu'il sort ? Je voulais lui parler !"
Malek haussa les épaules.
"Je ne sais pas. Il ne me raconte pas tout. Il le fait assez souvent, il a probablement besoin de passer un peu de temps seul."
"Et s'il voyait une fille ? Tu y as pensé, à ça ?"
"Oh" fit Malek.
"Si c'est le cas, je l'étriperai. Je le dépecerai, je le massacrerai. Comment ose-t-il me bafouer ainsi ? Oh, je le tuerais !"
Elle n'avait pas à se donner cette peine.

Le ciel était clair, ce soir, et la lune brillait particulièrement, éclairant de sa pâle lumière les rues tortueuses de Musheim. En contrebas, une silhouette de haute taille frottait frénétiquement la manche de sa veste mais la tache ne cessait que s'étendre, maculant de pourpre le tissu de brocard.
"Ca ne part pas !" hurla-t-il, hystérique. L'eau glaciale du puits coulait entre ses doigts alors qu'il tentait de nouveau de se débarasser du sang. "Une tunique toute neuve, non !"
"C'est la seule chose à laquelle tu penses ? Tu te rends compte de ce qu'on a fait ? On a assassiné quelqu'un !"
La silhouette se retourna, éclaboussant ses compagnons d'un grand mouvement de mains.
"On ne l'a pas assassiné ! Un assassinat, c'est prémédité. Et même si c'était le cas ? C'était un gamin, rien qu'un gamin ! Je parie que sa disparition ne sera même pas remarquée !"
"Il savait se battre" observa quelqu'un.
"Il a tué Beldash" gémit un autre.
"Il m'a balafré le visage" fit un troisième.
La silhouette haussa les épaules.
"On n'aura qu'à dire que nous sommes tombés dans une embuscade. Les brigands sont de plus en plus arrogants, ces derniers temps."
"Personne ne nous croira !"
La grande silhouette foudroya les autres du regard. Tous détournèrent les yeux de son ombre.
"Moi, on me croira. Alors arrêtez de vous inquiéter pour le… l'incident de ce soir. Il est mort, et c'est dommage. Beldash est mort, et c'est dommage. Mais nous n'allons pas passer notre vie à regretter ce qu'on a fait, non ?"

Dans le ciel, les étoiles riaient doucement.
hum alors ze viens de lire et zaime bcp, mais on atten encore que les persos prennent "du caractère" plus de place mais c normal c le premier chapitre

bref je c pas si tu va poster la suite mai je latten
Citation :
Publié par pooka
et oui monsieur Grenouille Bleue... Pour des raisons personnelles vous n'aviez pas protégé vos productions...
Peut-être allez vous changer d'avis maintenant ?
pooka compatit - sisi.
et vi malheureusement :/

quel dragueur de... *s'en remettra jamais*
Citation :
Dis-moi, tu es toujours aussi timide ? Pas étonnant que tu n'aies jamais réussi à séduire cette Shareen. Elle te plaît, n'est-ce pas ?"
"Pardon ?" Le balai tomba des mains de Malek sans que le jeune serviteur y prenne garde. Il y eut un floc moite alors que l'éponge suivait le même chemin.
"Oh, ne fais pas ces yeux là. C'est évident qu'elle te plaît. Tout le monde me regardait. Tout le monde voulait que je rabatte son orgueil, que je l'humilie. Mais pas toi; tu avais l'air désespéré lorsqu'elle a perdu, et plus encore lorsqu'elle est partie. ."
"Seigneur�"
"Tu te demandes comment j'ai pu voir tout ça alors que je me battais ?
Le seul passage qui ne cadre pas, à mon goût : Derian en fait un peu trop, surtout qu'il ne connaît que depuis peu Malek. Peut-être si ce passage intervenait un peu plus tard, quand ils se connaissent mieux, cela passerait mieux. Là ça fait euh : jme la pète, les autres sont des noobs, stout
Sinon, très bon, et effectivement cela rajoute plus de crédibilité. Par contre, je me trompe ou Shareen a du coup hérité du caractère de Deria?
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