Il y a quand même un fond de vérité dans ce qu'il dit. Je n'ai pas reconnu les bals campagnards de mon enfance dans la description de Des équilibres.
Tous les étés, là où mon grand-père a pris sa retraite, il y avait la fête des Lumas (escargots) :
- Mega-tente-restaurant où l'on mange, je vous le donne en mille, émile, des escargots qu'on rince au Gamay.
- stands artisanaux de jeux : pêche aux canards, chamboul'tout, lapinodrome (on gagne des lapins vivants mais sensés être bouffés, c'est pas des lapins domestiques en principe), loto du mouton (parier sur son poids, le plus proche le gagne... et le bouffe ^^)
- spectacle par l'école municipale.
- feu d'artifice
- Bal avec sono pourrave et musique ... bon, bref... rien de traditionnel, que du "a la queue-leu-leu" et morceaux d'accordéons bien bidons (rien à voir avec ce dont parle Sous le soleil). Le clan des vieilles à trois pattes qui ont amené leurs pliants de plage dès l'arrivée du "DJ" et qui surveillent les drôles et les drôlesses (on se chope vite une réputation pour tout le canton), les quelques célibataires/veufs qui se cuitent consciencieusement en collant de près tout ce qui est qualifié de féminin, les mariés relativement à jeun qui discutent politique et affaires locales. Quelques jeunes désoeuvrés à la recherche de filles, les grandes absentes de la fête, qui elles, se réservent pour les citadins estivaux...
Et rebelotte au 14 juillet moins les Lumas (mais on compense en Gamay) et le spectacle des primaires.
Bah, ça reste de bons souvenirs, d'excellents souvenirs même, mais rien de franchement poétique non plus.