Provient du message de Einheijar
sans compter les camps de prisonniers civil japonais ( les japonais qui habite aux USA...ben en prison dans ces camps ) !!
Mais tous le monde s'en contre fiche.....tonton sam fai ce qu'il veut !!
J'ai eu le privilège de connaître deux dames néerlandaises, aujourdhui décédées, qui ont connu les camps
Japonais. Il n'y a aucune comparaison possible avec n'importe quel camp organisé par les occidentaux pendant la même période.
Pour revenir au sujet, je crois que l'usage de la bombe doit être jugé dans le contexte de l'époque. Nous n'aurions bien sûr pas utilisé la bombe. Mais la différence, c'est que nous connaissons les effets de cette bombe, tous les effets, et que nous ne sommes pas en guerre. Nous n'avons pas à choisir, nous. Nous avons le luxe de trancher sans devoir assumer les conséquences.
Pour moi, trois élements doivent absolument être gardés à l'esprit :
1) Jamais la bombe n'avait été utilisée. L'essai d'alamagordo avait certes révélé la puissance terrifiante de la bombe, mais il n'y avait pas d'images ni de récits de survivants d'un bombardement atomique. Nous, nous basons notre jugement sur de telles données. Les décideurs Américains n'avaient pas cette possibilité.
2) Pour un contemporain de la guerre, les images et récits émouvants indiqués plus haut dans ce fil ne diffèrent en rien des images et récits émouvants auxquels ont donné lieu les bombardements de Shangai, Coventry, Londres, Stalingrad, Hambourg, Berlin, Dresde, Tokyo (le Japon était bombardé "classiquement" depuis des mois et plusieurs villes étaient déjà largement détruites), etc, etc. Les effets immédiats de la bombe (brûlures et destructions) sont similaires aux effets des douzaines de grands bombardements qui avaient
déjà eu lieu. Seule la concentration de ses effets dans le temps est nouvelle. Quant aux effets des radiations, on ne les connaissait pas (forcément).
3) L'adversaire japonais était effectivement au bout du rouleau mais cela n'avait aucune importance pour lui ! Les Japonais s'étaient battus avec un tel acharnement pour le moindre îlot que tout le monde était convaincu que la lutte pour le Japon même serait extrêmement coûteuse. Les Japonais se rendaient rarement, leur fanatisme dépassait de loin même celui des SS Allemands. Le Japonais de 1945 n'était pas raisonnable. Il allait lutter jusqu'au bout, même si cela devait signifier la destruction totale de son pays. Ce dernier élement est très important car sans les bombes, le Japon aurait été détruit bien plus complètement qu'il ne l'a été en définitive. C'est un fait.
Quant aux autres motifs invoqués, genre "il fallait impressionner les soviétiques" ou "il fallait tester le jouet", je crois que c'est des réflexions a posteriori. Est-il tellement difficile d'imaginer que les Américains aient voulu en finir au plus vite avec un adversaire incroyablement tenace, qui les avait attaqué en traître et qui s'était toujours comporte jusqu'ici avec une brutalité inouïe? Qu'est-ce que raser deux villes dans une guerre où il y a déjà eu des dizaines de villes rasées, si cela peut mettre fin à la guerre? Quel Américain, quel Européen, a eu pitié des habitants de Hiroshima en 1945?
La vérité est que nous n'avons pas le droit de juger, nous qui n'avons pas connu cette guerre. Par contre, nous pouvons - nous devons - perpétuer la mémoire de cet événement pour éviter que cela ne se reproduise.