Autant / Au temps pour moi

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Bon, eh bien tant qu'on y est... un autre grand fléau de notre temps, que je n'ai jamais vu stigmatisé: le fait de dire rajouter au lieu d'ajouter. Des millions de personnes font cette erreur dans notre beau pays ; ce n'est plus tolérable!!!
Bon, pour l'écriture, on écrit plus souvent "autant pour moi", ce qui indique que l'on s'est trompé. Je déteste le "au temps pour moi", qui n'as absolument aucun rapport avec une quelconque erreur que l'on aurait produit ( ce n'est pas le m^me sens du tout ! )

L'origine?

Remercions l'un des plus grand linguiste de notre époque, Bruno Léandris , un des fondateurs et toujours rédacteur du magazine "fluide glacial" (humour et bandessinée).

Depuis quelques années, ils sort les recueils de ses "chroniques du dérisoire", article mensuel dans lequel il s'intéresse à des particularités historiques, géographiques, de grammaire, de noms propres, de dates, de sciences, etc...et il a donc fatalement ouvert les yeux sur cette locution au détour de ces élucubrations.

Dans l'article donc, il s'intéressait aux expression françaises (style au fur et à mesure...), et a découvert que pour le 'autant/au temps pour moi', l'origine venait du monde de la pêche.
Je ne connais plus l'exacte composition de l'article mais dans ce domaine, les pêcheurs débutants utilisaient comme appâts des taons (à la place de gros vers, difficile à placer). Si un pêcheur "pro" faisait une grosse gaffe ( ligne emmêlée, cassée, chute de sa barque ou que sais je), il s'excusait, hyper gêné, envers ces camarades de pêche en déclarant "au taon pour moi", signe de son éternelle n00bitude...

Les dérives de la tradition orale étant ce qu'elles sont (si vous vous penchez un peu sur le folklore, vous verrez énormément de coutumes se perdent à cause du fait de la traduction de la tradition orale par écrit ), le taon a été écrit de toutes les façons, et l'origine perdue.

Je vous prie de croire en l'absolu sérieux de cette personne, malgré le caractère désopilant et humoristique de la revue. Vous pourrez découvrir les recueils dans toutes les bonnes librairies, je vous les conseilles: ce sont de véritables mines d'or au niveau de la connaissance...
J'abonde dans le sens du monsieur au dessus, mais je rajoute que l'intérêt de Fluide Glacial n'est pas, comme il le laisserait croire, dans les excellentes chroniques du compère Leandris, mais plutôt dans les planches de Pépé Malin (ne pas confondre avec "J'apprends à lire avec Lapin Malin", un best-seller, même Edouard fait de la pub pour ce bouquin).
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