Alpha & Oméga
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Restons un moment sur la création du monde, le fil sur la "notion de chose première" m'a fait retrouver un texte en particulier (ainsi qu'une petite anthologie sur les mythes des origines -par ici- )
"Quelque chose de confus et mélangé Etait là Avant la naissance du ciel et de la terre. Fait de silence et de vide Seul et immobile Circulant partout sans s'user Capable d'être la genèse de l'univers. Son nom reste inconnu On l'appelle Tao. Et, pourquoi pas, Grand absolu. Grand car il y a expansion Expansion toujours plus loin Spirale avec son retour. Ainsi, grande est la voie Grand est le ciel, grande est la terre Grand, l'être. Dans l'univers existent quatre grandeurs Dont l'être. L'être humain se modèle sur la terre La terre sur le ciel Le ciel sur la voie Et la voie demeure naturelle." Poème chinois de Lao-Tseu - Tao-Te-King Si on passe sur ce qu'il pourrait y avoir derrière ce poème, en s'attachant simplement aux mots, c'est quand même plus joli qu'une semaine de sept jours avec ses consignes de sécurité. |
22/09/2003, 06h07 |
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La sagesse des fous
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J'aime beaucoup cet extrait.
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04/10/2003, 00h24 |
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Citation :
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03/12/2003, 06h22 |
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Alpha & Oméga
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Questions sans réponses
La bougie :
"La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombre. Sa feuille d'or tient impassible au creux d'une colonnette d'albâtre par un pédoncule très noir. Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois. Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur. Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s'incline sur son assiette et se noie dans son aliment. " (Francis Ponge - Le parti pris des choses) "Un promeneur curieux demanda un jour à un ver luisant : - Pour quelle raison ne brilles-tu que pendant la nuit ? Le ver répondit dans son langage particulier de ver luisant et lui fit cette lumineuse réponse : - Je reste dehors le jour comme la nuit, mais quand le soleil est dans le ciel, je ne suis rien." Le promeneur aurait-il adressé la parole au ver luisant s'il l'avait vu briller à un autre moment que lorsque le soleil disparaît ? De la même manière, remarquez-vous les individus avant même que tout le reste les efface, lorsqu'eux-même s'effacent ? ? Le jour se lève et déjà il est trop tard. Les regards se tournent et le ver luisant s'épuise à briller. "Un sculpteur se fait livrer un bloc de pierre et se met au travail. Quelques mois plus tard, il achève de sculpter un cheval. Un enfant qui avait passé son temps à le regarder travailler lui demande alors : - Comment savais-tu qu'il y avait un cheval dans la pierre ?" Etes-vous le bloc de pierre qui cherche sa forme ? Etes-vous le sculpteur qui donne la forme ? Les deux peut-être ? "Quand on demandait à Ch'hâ : Où est ton oreille ? il passait son bras droit par-dessus sa tête et touchait son oreille gauche en disant : - Elle est là. - Mais pourquoi te sers-tu de ton bras droit ? Lui demandait-on. Pourquoi ne te serts-tu pas de ta main gauche qui se trouve du même côté que ton oreille gauche ? - Parce que, répondit alors Ch'hâ, si je faisais comme tout le monde, alors je ne serais plus Ch'hâ." De l'importance de rester soi-même... "Un jour, sur un quai, un homme de taille moyenne tenait à la main un sac très lourd. Cet homme, c’était moi, mais ce n’était pas mon sac. C’était celui d’une femme. Et ce sac était lourd parce qu’il contenait des livres. C’est elle qui me l’avait dit. Ç’avait été notre premier contact. Elle peinait, sur le quai de la gare, haussant l’épaule du côté où elle portait. Un peu de la même façon, elle portait des lunettes, avec une sorte de gêne. Comme si ses lunettes l’eussent empêchée de voir, ou qu’elle eût cherché, à travers, à saisir quelque chose d’abstrait, ou d’idéal, qui eût été en rapport avec le monde et qui n’eût pas été le monde. Quelque chose comme le monde, donc, mais en mieux. Elle devait être myope ou idéaliste, cette femme, ou peut-être les deux, je n’ai pas essayé de trancher. [...] Je lui ai proposé de lui prendre son sac, arguant qu’il me semblait lourd. Elle m’a remercié, d’un air inquiet, et m’a dit que si elle le souhaitait elle pouvait le poser à ses pieds, tout simplement. Je n’ai pas eu le temps de lui demander pourquoi, dans ces conditions, puisqu’elle peinait, selon toute apparence, à le tenir à bout de bras, elle ne s’en était pas délivrée. Là, elle a pris les devants et a posé son sac sur le quai, à ses pieds, et pour la première fois j’ai compris que je lui faisais violence." (Christiain Oster - Dans le train) L'intention n'était pas là. Comprenne qui lira. Le sac est un artifice. Et pour finir comme ça a commencé, petite pensée soufie : Il n'y a qu'un moyen de découvrir si vous avez besoin d'un clou ou d'une vis pour votre planche. enfoncez le clou. Si le bois se fend, c'est une vis qu'il vous fallait. Trop tard ? |
25/02/2004, 12h49 |
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Henri Brunel, tout a fait!
merci |
26/02/2004, 19h27 |
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Fil d'ariane
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