Puisque personnes m'en avaient parlé, j'ai lu la Belgariade, les trois premiers tomes de la Mallorée et quelques livres des annales du Disque-Monde pendant les vacances.
Je vais commencer par les livres d'Eddings. Je dois avouer que j'ai été très déçue. Cela m'a fait penser à du Seigneur des Anneaux au rabais.
Si dans le premier livre on sent une tension, il y a un mystère (qui a volé l'orbe et comment), tout ceci est fichu par terre dès le prologue du deuxième tome. Je trouve qu'avoir ménagé un certain suspens durant tout un livre pour laisser tomber le rideau aussi facilement dès les premières pages, voire lignes, du second ouvrage gâche un peu (beaucoup même) le résultat.
L'idée de la prophétie qui dirige tout est assez agaçante à la fin, car même si l'entité que représente la prophétie prétend ne pas s'impliquer directement, elle le fait pourtant à maintes reprises en donnant des ordres, ou en aidant par ses indications les personnages. Sans parler des moments où elle investit le corps de Garion pour parler par sa bouche...
Au delà de ça, il y a le manichéisme de l'univers qui me déplait atrocement, les personnages caricaturaux, prévisibles, surpuissants, et pseudo humoristiques dans leur façon d'agir ou de parler (mais personnellement je n'ai pratiquement rien trouvé de drôle dans les livres). Prenons Polgara et ses habitudes d'appeler tout le monde "mon chou" ou bien le fait de savoir dès les premiers chapitres du premier tome qu'elle va finir avec Durnik. Evidemment on sait dès le départ que les gentils vont gagner... On sait aussi assez vite comment cela doit finir (le combat entre Torak et Garion) à croire que Garion est le seul à ignorer tout cela...
Il y a aussi l'incohérence des personnages par moment. Par exemple Ce'Nedra qui décide bien vite de se mettre "aux cuisines" alors qu'elle est princesse impériale et qu'elle n'a probablement jusqu'ici jamais fait la cuisine, ni même envisagé qu'elle puisse la faire. J'ai remarqué également qu'aucun des souverains du monde d'Eddings n'est "à cheval sur le protocole".
Le premier exemple qui me vient à l'esprit c'est par exemple lorsque Zakath déclare cela à Garion, ou lorsque la reine Layla qui recevait un ambassadeur prétend devoir s'occuper de ses enfants, prétextant qu'ils lui prennent tout son temps.
Le terme de nourrice doit sûrement lui échapper...
On est en droit de se demander à quoi sert réellement ce fameux protocole...
La puissance des personnages est elle aussi rageante à la fin, puisqu'aucun des gentils ne meurt, tandis que les vilains pas beaux tombent comme des mouches. Eddings s'est un peu rattrapé en faisant mourir une partie des souverains du Ponant au début de la Mallorée, mais bon...
Et dernier point TRES négatif pour moi: la traduction/impression du livre. Alors là c'est totalement indépendant d'Eddings et je le sais, néanmoins constater durant les premiers tomes que Polgara ne s'exprime que "d'un ton sans réplique" et que des lettres sautent ça et là ou que je trouve des expressions qui n'ont rien à faire dans un monde imaginaire (Belgarath qui parle de filer à l'anglaise, alors que l'Angleterre n'existe pas...) tout ceci m'a poussée à aimer encore moins le livre, car la traduction n'est pas de bonne qualité.
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Les livres de Pratchett sont d'un tout autre genre. J'ai un avis meilleur à leur propos, même si je trouve qu'à la longue les formules métaphoriques tarabiscotées pour parler d'un truc tout simple, ça finit par devenir lassant.
Cela dit il y a des trucs qui m'ont bien amusée, comme les allusions dans le premier aux Dieux qui étaient toujours occupés avec leur "guerre" contre les Géants des Glaces (je me rappelle particulièrement des Divinités de la Lune qui faisaient une pétition contre les Géants des Glaces
).
Enfin dans l'ensemble j'ai assez apprécié, même s'il y a certains livres que j'ai plus survolés que lus.