Ys - Hibernia - Le retour du dragon

 
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Les montures d’Ajalon et Mandolyne étaient fourbues mais les deux Anges n’en avaient cure. Il fallait absolument qu’ils arrivent le plus vite possible à Caille. Durant le trajet, Mandolyne conta à Ajalon les derniers événements. Ils poussèrent leurs montures. Mais ces maudits chevaux ne galopaient pas encore assez vite, au goût d’Ajalon.

Ils n’eurent malheureusement pas la possibilité d’atteindre la petite ville empyréenne et n’eurent pas d’autre choix que de s’arrêter à la tour de garde à l’entrée de la Vallée de Bri Leith. Une grande agitation y régnait. Les empyréens et les Hiberniens n’avaient semble-t-il, pas réussi à contenir l’invasion de l’armée des blafards.

Ajalon sauta à bas de son cheval en apercevant ses amis les Anges rassemblés au pied de la tour. En bousculant les gens, il réussit enfin à rejoindre le groupe des Anges Gardiens. Son coeur se serra en découvrant le corps de Chegwidden appuyé contre la froide muraille de la tour, veillé par dame Rasa et par tous les membres de sa guilde.

- Oh Lug…. Est-ce qu’elle est morte ? Mais pourquoi ne faites-vous rien ? Holà, il me faut un ovate par ici !, s’écria-t-il.
- Ca ne sert à rien, Ajalon dit Mugathdem. Elle est… endormie je crois…
- Oui, renchérit Dame Rasa. Votre dame Chegwidden a dû avoir beaucoup de difficultés à rejoindre Hibernia.
- Pourtant il lui suffisait de boire la potion, non ?
- Je ne parle pas de cela. Elle a dû se sentir bien là où elle était, elle ne voulait pas revenir. Elle voulait rester là-bas… Mais quelque chose, ou quelqu’un l’a fait rentrer chez nous. Seulement… je ne sais pas… il faut attendre.
- Nous avons besoin d’elle pour combattre le dragon. C’est à elle que revient l’honneur de décocher la flèche empoisonnée dans le cœur de Cuuldurach.
- Non ! Nous ne pouvons hélas plus attendre, dit Dame Rasa.
- Et où est Déliana ? On l’a retrouvée ? demanda Ajalon
- Oui Messire Ajalon, je suis là.

Tout le monde se retourna pour voir la magicienne à la verte chevelure arriver vers eux d'un pas tranquille. Mugathdem voulut prendre la parole et de son ton le plus sévère commença :

- Déliana ! Je t’avais dit de….
- Je sais Mugathdem, coupa-t-elle d’un ton sec. Epargne-moi un sermon s’il te plaît ! J’ai voulu affronter Cuuldurach, je n’ai pas réussi. Mais je suis de retour, et maintenant, je sais comment m’y prendre !
- Peut-être bien, mais si tu permets, chère maîtresse de guilde, je me passerai de tes services cette fois-ci, dit Mugathdem, sur un ton tout aussi sec. Dame Rasa, la potion pour les flèches est-elle prête ?
- Oui. Seulement je n’en ai qu’en très petite quantité, vous n’aurez droit qu’à deux flèches. Il te faut maintenant désigner la personne qui s’en chargera ainsi que ceux qui l’accompagneront.

Mugathdem promena un regard attentif sur ses Anges Gardiens, rassemblés autour de lui. Il n’avait pas le droit à l’erreur. Il lui fallait les meilleurs. Il soupira profondément puis lentement annonça le nom des Anges qui l’accompagneraient.

- Très bien. Les Anges Gardiens que je nommerai, venez vers moi. Mandolyne, Sylus, Eriu, Noreg, Sylderon, Dyonisos, Ajalon. Ce sera toi qui tireras les deux flèches, dit-il à ce dernier.
- Je saurai me montrer digne de cet honneur, dit Ajalon en s’inclinant, la main sur le cœur.
- Et nous que faisons-nous ? demanda Pekromis.
- Rejoignez les autres hiberniens qui combattent les blafards. Dame Rasa, je vous confie Chegwidden. Faites ce qu’il faut, mais elle doit se réveiller, vous m’entendez ?
- Je n’ai pas tous les pouvoirs hélas Messire Mugathdem.
- Pourtant je vous conseille fortement de trouver une solution, Dame Rasa.
- Oserais-tu me menacer Mugathdem AngeCeleste ?
- Non, c’est seulement un conseil, dit Mugathdem. Que Lugh soit avec vous durant ce combat. Qu’il vous protège tous.

La foule des Anges se dispersa rapidement. Un seul d’entre eux demeura un peu plus longtemps, le regard posé sur la jolie sentinelle endormie. Déliana le regarda un instant en silence puis dit :

- Ne t’en fais pas. Elle se réveillera.


A suivre....
Pendant que les Anges Gardiens rejoignaient le gros des troupes qui se trouvaient à Brynach pour tenter de contenir l'armée des blafards, Mugathdem et ses compagnons gravirent les collines jusqu'à l'entrée de la Forêt Maudite afin de s'approcher le plus possible de la petite ville de Caille en évitant les blafards. Les ombres qui patrouillaient avaient affirmé que Cuuldurach se trouvait sur la place de la tour de Caille. Alors qu'ils marchaient rapidement en file indienne derrière leur chef, Mugathdem leur donna ses dernières recommandations.

- Très bien nous allons redescendre sur Caille et nous approcher le plus possible du dragon. Notre but est de contenir les nombreux blafards qui entourent Cuuldurach. Ne vous attaquez pas au dragon ! Votre tache sera de protéger Ajalon afin qu'il puisse s'approcher le plus possible de Cuuldurach et tirer ses deux flèches. Eriu Mandolyne et Sylus je ne veux aucun sort de guérison sur personne… Si nous mourrons, invoquez Lugh pour qu'il nous rende la vie. Tachez de tenir le plus longtemps possible. Nous allons réussir, nous devons réussir !

Les huit Anges Gardiens se regardèrent en silence, tous soudain terriblement conscients de la difficulté de la tache qu'ils allaient devoir remplir. Puis au bout de quelques minutes, Mugathdem dégaina son marteau de guerre,

- Allez on y va !

Il se précipita en courant en direction de Caille suivi de ses sept compagnons. Ils furent vite repérés par de nombreux blafards et rapidement Noreg Mugathdem et Eriu entamèrent de nombreux combats au corps à corps avec les hideuses armées du dragon d'Hibernia. Sylus et Mandolyne surveillant les combats, prêts à intervenir en cas de blessure mortelle. Dyonisos et Sylderon quant à eux étaient demeurés un peu plus haut sur la pente en dessus de Caille, mais lançaient leurs sorts mortels sur les blafards qui ne résistaient pas longtemps.

Le dragon Cuuldurach ne semblait pas les avoir vus pour le moment. Il se tenait un peu à l'écart de la dernière maison de Caille. Ajalon réussit à se faufiler comme par miracle entre les ruines fumantes de la ville et put s'approcher relativement près de Cuuldurach. Il s'empara rapidement de la première flèche et banda son arc en visant le coeur du dragon.

- A nous deux Cuuldurach ! cria-t-il.

Hélas, juste au moment où Ajalon décocha sa flèche, il fut attaqué par deux gardiens blafards et la flèche alla se loger dans la patte avant droite du dragon qui surpris se retourna. Ajalon cria à ses compagnons :

- Muga, Noreg à l'aide ! J'ai besoin de vous !

Le champion et le protecteur firbolg réussirent laborieusement à s'approcher du groupe formé par Ajalon qui se battait tel un beau diable contre trois blafards. Noreg réussit en quelques coups de lance de se débarrasser du premier mais fut blessé mortellement par le second et il s'effondra sur le sol dans un râle d'agonie. Eriu invoqua Lugh pour qu'il rende la vie à Noreg mais cela ne suffit pas.

Les forces des Anges Gardiens diminuaient. Le nombre des blafards qu'ils avaient tué était impressionnant mais au bout d'un moment, Mugathdem se rendit vite compte qu'ils ne tiendraient pas longtemps. Il hurla de rage et d'un coup de marteau fracassa le crâne du blafard qui se trouvait en face de lui. Il se retourna pour découvrir malheureusement qu'au même instant, un groupe de blafards s'était précipité sur les deux mages Sylderon et Dyonisos. Les deux elfes moururent également en même temps, encore une fois vite ramenés à la vie par les pouvoirs de Sylus et Mandolyne. Cette dernière cria :

- Je ne pourrai pas le refaire encore une fois ! Il faut reculer !
- Non il faut tenir ! Encore quelques minutes, Ajalon est prêt du but !

Ce dernier avait réussi à se débarrasser des derniers blafards et tentait de se rapprocher encore plus du dragon. Il allait à nouveau encore une fois bander son arc mais se retourna en entendant les cris de ses compagnons.

Il vit Mugathdem et Noreg tomber sous les coups des blafards. Il vit Eriu ployer également sous l'attaque d'un autre blafard. Il vit Sylderon et Dyonisos tenter de lancer leurs sorts mais sans succès, ils n'avaient plus assez de force et furent vite massacrés. Puis il vit Sylus et Mandolyne disparaître au milieu d'une foule d'autres blafards.

Ils étaient morts. Il était seul.

A suivre....
Un silence de mort était tombé sur la ville de Caille. Étrangement, les blafards avaient cessé le combat et s'étaient tous regroupés autour de leur maître Cuuldurach. Les oiseaux ne chantaient pas, le ciel était lourd et l'atmosphère à peine respirable.

Ajalon se tenait droit et fier, faisant face à Cuuldurach le roi blafard. Ils se dévisagèrent de longues minutes en silence puis le dragon fit un ample mouvement de sa queue et ouvrit sa gueule dans ce qui devait être, pensa Ajalon, un immense éclat de rire.

- Qui es-tu donc misérable petite vermine pour oser te tenir debout devant Cuuldurach le Roi blafard ?
- Je me nomme Ajalon AileAzur, protecteur de Nesmériré et du royaume. Et je suis là pour te tuer Cuuldurach.

Cuuldurach ricana encore, ou en tout cas le grognement qu'il émit ressemblait fortement à un ricanement. Il baissa sa tête et son regard brûlant se plongea dans celui d'Ajalon.

- Tu dois sûrement plaisanter, petite vermine. Je suis immortel, personne ne peut me tuer. Je ne compte plus le nombre de fois où vous autres, fameux guerriers d'Hibernia avez tenté sans succès de m'abattre. Vous n'y êtes jamais parvenu là- bas à deux cent dans la nuit des collines de Sheeroe et tu crois que tu vas réussir, toi à me tuer ? Je suis mille fois plus puissant qu'avant Ajalon AileAzur. Le soleil m'apporte de nouvelles forces, bientôt je serai le maître d'Hibernia ! Quant à toi, prépare-toi à mourir ! Ta dépouille ira bientôt rejoindre celles de tes amis.

Ajalon vit Cuuldurach déployer ses ailes et prendre son envol. Le dragon n'aurait pas dû commettre cette erreur… Comme dans un rêve, Ajalon se sentit poussé par une force extérieure venant de Lugh lui-même. Il s'empara de la dernière flèche empoisonnée, banda son arc et le pointa vers le coeur du dragon. Il respira profondément et ferma les yeux.

- Pour Nesmériré…. murmura-t-il.

La flèche s'envola, rapide et précise, comme mue par une force étrangère, comme mue par une force provenant des dieux hiberniens. Au lieu de suivre une trajectoire fixe, comme par magie, elle poursuivit pendant quelques secondes l'envol de Cuuldurach.

Prêt à punir le malheureux inconscient qui voulait le défier, Cuuldurach se retourna afin de souffler son haleine de feu sur le misérable celte. Il n'en eut pas le temps. La flèche magique se planta à l'endroit exact de son coeur.

Le dragon surpris hurla :

- Que m'as-tu donc fait maudit celte ?

Ajalon ouvrit les yeux pour voir la silhouette de Cuuldurach, se dissoudre petit à petit dans l'air brûlant de la vallée de Bri Leith. Il cria au dragon :

- Je te renvoie là où est ta place, roi blafard ! L'endroit dont tu n'aurais jamais dû sortir !
- Je maudis ton nom Ajalon AileAzur ! Je maudis tes amis et ta guilde des Anges Gardiens ! Ne vous avisez jamais de revenir dans les collines de Sheeroe. Soyez maudits tous !

Et dans un tourbillon de feu, Cuuldurach le roi blafard disparut aux yeux d'Ajalon.
Soudain épuisé le protecteur au grand coeur se laissa tomber à genoux sur le sol.

- J'ai réussi ma douce… j'ai réussi !

Et Ajalon se mit à hurler de joie sous le chaud soleil de la vallée de Bri Leith dont l'air avait retrouvé toute sa pureté habituelle.

Déjà le protecteur était rejoint par les troupes hiberniennes qui avaient cessé le combat à Brynach. Déjà les ovates de la guilde avaient rendu la vie aux valeureux Anges qui avaient combattu aux côté d'Ajalon. Déjà, toutes les créatures d'Hibernia se murmuraient la grande nouvelle.

- Le roi blafard a été vaincu par un protecteur des Anges Gardiens !!

Déjà la nouvelle parvenait aux oreilles du noble pooka à Lough Gur qui hennit de plaisir en l'apprenant.

Hibernia était à nouveau libre. Cuuldurach le roi blafard avait retrouvé son enclos, prisonnier à jamais dans les sombres collines de Sheeroe.

A suivre...
Chegwidden flottait. A moins qu'elle ne volait ? Toujours est-il qu'elle se sentait extraordinairement bien, dans un état proche de la félicité qu'elle n'avait pas connu depuis son enfance.

Elle se trouvait au bord du lac de Lune, à Bri Leith et était assise au bord de l'eau. L'air était tiède, le soleil brillait, elle était si bien… Comme souvent lorsqu'elle se trouvait à cet endroit, une licorne blanche dont elle s'était fait une amie venait la voir. Chegwidden tendit la main pour caresser le flanc de la majestueuse bête, mais sa main ne trouva que du vide.

- Que se passe-t-il ? Je ne peux pas te toucher ? Quel est donc ce mystère ?
- C'est peut-être parce que tu es en train de rêver Chegwidden.
- Tu connais mon nom ?
- Oui. Je te connais depuis que tu es toute petite. Je suis celle qui te protège, je suis un peu ton Ange Gardien.

Chegwidden sourit à l'évocation de sa guilde. Sa guilde… Où étaient-ils donc tous passés encore ? Elle sentit un trouble l'envahir en repensant à ses amis. La licorne dit doucement :

- Tu es en train de rêver Chegwidden. Ne te souviens-tu donc de rien ?
- Je… je ne sais pas.
- Laisse-moi donc t'aider à retrouver tes souvenirs.

Chegwidden ferma les yeux et petit à petit tous les événements qu'elle avait vécus ces derniers jours lui revirent en mémoire. Les blafards à Druim Cain, Cuuldurach, le village empyréen, Dame Déliana et messire Mugathdem, la mission confiée par la gardienne Rasa… Puis son voyage sur la lointaine Albion et la froide Midgard. Nécra et Gwilianne, Louargent…. et après le trou noir. Elle ouvrit brusquement les yeux.

- Dis-moi Licorne ? Que sont devenus mes amis ? Ont-ils réussi leur quête ? Cuuldurach est-il… ?
- Oui Chegwidden. Ils ont réussi. Les Anges Gardiens ont vaincu le dragon.
- Mais c'est fantastique ! Où sont-ils ? Il faut que je les rejoigne pour fêter ça !

La licorne hocha sa tête blanche et hennit tristement.

- Tu ne peux pas les rejoindre, Chegwidden. En partant sur Albion et Midgard, tu as scellé ton destin, tu as choisi de te sacrifier pour Hibernia. La gardienne Rasa a joué avec des événements qui la dépassaient. Je n'ai hélas rien pu faire pour empêcher cela.
- Tu veux dire que… je ne les reverrai plus jamais ?
- Eh bien tu as le choix en fait. Tu peux demeurer éternellement ici. La vie est douce et calme, tu seras à jamais à l'abri du besoin, fini la guerre, fini la souffrance, finis les soucis et les problèmes. Mais tu peux également faire le choix de retourner vers eux. Mais tu connais déjà cette vie. Tu connais la souffrance qu'elle engendre, tu connais les douleurs de la guerre.
- Je… Je ne sais pas quoi faire Licorne….
- Repose-toi ma belle. Tu as tout ton temps pour réfléchir, ici tu ne manqueras de rien.

La licorne blanche disparut aux yeux de Chegwidden. La sentinelle se rassit au bord de l'eau. Elle était bien ici, la vie semblait si douce et calme… Elle s'allongea sur l'herbe et un flux de souvenirs remonta en elle.

Ses premiers pas sur la plage de Connla, sa première rencontre avec Lahbras, son maître, puis la rencontre avec Davis, Sylus, Gorael et les autres fondateurs des Anges Gardiens. Son apprentissage difficile de sentinelle, ses escapades dans toutes les contrées d'Hibernia. Elle revit sa première descente dans les Abysses, dans le repaire Spraggon et dans les cavernes de Marfach. Ses premiers combats menés dans les Vaux puis dans les zones frontières.

Toujours en compagnie des Anges Gardiens.

Elle revit une foule de petits instants qu'elle pensait avoir oubliés, qu'elle pensait avoir enfouis au plus profond de sa mémoire. Le rire d'Ajalon et ses yeux brillants quand il parlait de sa douce Nesmériré, l'air sérieux de Sylderon quand il était concentré sur ses pièces de tissu, la colère non feinte de Dyonisos lorsque Sylus le traitait de magicien de pacotille, l'espièglerie de Kylaan lorsqu'il imitait le cri du caribou, les farces de Scylthar, l'innocence de sa petite soeur Ailwin, le sourire gourmand de Mugathdem quand il s'apprêtait à avaler l'une de ses crêpes favorites…

Pouvait-elle laisser tout cela ? Elle repensa à la dernière soirée de tranquillité qu'elle avait passée à Necht, dans le campement des sentinelles sylvestres. En elle, elle savait qu'elle garderait toujours l'espoir que son rêve, son rêve si proche et tellement inaccessible se réalise un jour…

Si elle restait ici, jamais elle ne saurait. Si elle rejoignait ses amis, peut-être ne se réaliserait-il jamais. Mais peut-être que oui et rien que cet espoir en valait la peine.

Chegwidden se releva et cria :

- Licorne, j'ai pris ma décision. Je veux revoir mes Anges.

Le splendide animal se retrouva en face d'elle.

- Très bien Chegwidden. Alors vas. Et sois heureuse.

**************

Elle ouvrit les yeux et son regard croisa celui d'un guerrier celte à l'armure resplendissante, qui lui sourit doucement et serra sa main dans la sienne.

Chegwidden lui rendit son sourire. Elle était rentrée chez elle. Elle avait repris sa place parmi les Anges Gardiens.

FIN
 

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