[nouvelles] Je vous présente...

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Provient du message de Alamankarazieff
Puisque Xeen avait commencé à les mettre, je continue de poster la suite. Si vous voulez j'ai d'autres nouvelles.
Le voilà donc le fameux auteur de tous ces textes! Xeen a donc fini par te convaincre de t'inscrire. Enchanté et surtout merci pour ces textes.
*Espère qu'il y en aura d'autres*


remonte le fil par la même occasion
Citation :
Provient du message de Alamankarazieff
Elle, c'est à se demander comment elle est encore en vie. Mes implants dressent d'elle un tableau si vulnérable que je peux presque les entendre ricaner de mépris.
Franchement, c'est excellent.

Pour l'instant, je n'ai lu que les trois premiers, mais je les ai lus d'une traite.

Les descriptions sont très imagées, les métaphores souvent bien trouvée et on a aucun mal à se plonger dans ton récit.

Et puis l'utilisation du présent immerge encore plus ton lecteur.
Décidement, c'est le mode de narration que je trouve de plus en plus efficace ( lisez "La compagnie noire" de Glen Cook Oui oui je sais, je suis lourd avec ça )

En cherchant la petite bête, je dirais que tes phrases ont quelques problèmes de ponctuation et que le narrateur, se décrit un peu trop lui-même et pas assez ce qui l'entoure.

Ceci dit j'ai pas tout lu, je lirais la suite demain, là il est tard.

Ce qui me permet au passage d'Up ce post qui ne mérite vraiment pas de se perdre dans les abysses du forum
Les runes (d'un ami IRL, je profite de ce poste pour le mettre)

LIVRE I



Prologue

Drak décocha sa flèche. Celle ci se s’enfonça profondément dans la gorge du malheureux bandit. Il s’effondra par terre, les mains accrochés à sa gorge.
Sa dernière flèche était partie, et l’empennage étant dentelé, il ne pouvait les enlever. Ses dagues avaient été confisquées par les gardes d’une ville n’acceptant pas les hommes armés. Ils lui avaient tout de même laissé son arc, jugeant que cette arme de jet serait immédiatement repérée si elle venait à être utilisée. Malheureusement, des brigands lui étaient tombé dessus, et Legan étant en train de boire une bière dans une taverne, il devait se débrouiller seul.
Il était donc partit en courant, se rendant compte que les gardes de l’entrée s’étaient fait tué sans que personne ne s’en rende compte.
Et maintenant, il devrait se débrouiller seul et sans armes…
Son poing jaillit sur le visage de l’un des hommes. Dextre comme il était, nul homme n’aurait pu éviter le coup. Le bandit tomba à la renverse, faisant chuter un homme se trouvant juste derrière lui.
Drak en renversa un en courant, et attrapa une dague qui se trouvait dans la main d’un mort. La cible évita le coup et en profita pour envoyer un direct dans le ventre de Drak. Ce dernier tomba par terre, les mains sur le ventre.
Drak lui attrapa les jambes et le fit chuter. L’elfe reçut un coup de pied dans le ventre, ce qui le fit propulser en arrière. Sonner pendant quelques secondes, il se rendit compte juste après que l’humain était mort, une hache dans les côtes.
Il arracha la hache du corps inerte, puis se releva.

« Legan, tu arrives enfin ! »

Un guerrier nain s’approcha de lui.

« Et oui, je n’allais tout de même pas te laisser seul ! Les deux bandits restant se sont enfuis au fait.
-Tu as laissé ta hache sur l’homme tout à l’heure, je te la rends.
-Merci, je ne sais pas ce que je pourrais faire sans elle…
-Tu permets ? Je vais reprendre mes flèches. »

Drak posa son pied sur l’un des morts, et tira un grand coup en tenant la flèche.
Il répéta l’opération plusieurs fois, et il put récupérer ainsi six flèches.
Quant à Legan, il fouilla les morts. Onze pièces d’or et trois épées courtes entrèrent dans son sac. Ce qu’il n’avait pas prit était soit cassé soit de mauvaise qualité. Legan était un nain de 36 ans, élu par le peuple pour associer les deux Runes afin de tuer le Roi démon. Quand à Drak, il avait 125 ans, et avait bien entendu le même but. Bien que très jeunes, ils étaient chacun les plus doués de leur peuple. Drak était le meilleur archer elfe, et Legan pouvait entrer dans une rage telle que sa hache découpait jusqu’à ce que tous ses ennemis soient morts.
Les deux équipiers suivirent le chemin, sachant que leur but allait bientôt être atteint. Le point de fusion était proche, et cela se faisait ressentir par une lumière très puissante provenant des runes.
Finalement, épuisés par une longue marche, ils firent une pause. Drak monta le tente, tandis que Legan allumait un feu. Il plaça deux côtes de porc qu’il avait acheté dans la taverne le matin. Au bout de 5 minutes, il les enleva. Cuitent comme elles étaient, il se régala. Quant à Drak, il ne mangea que quelques légumes et fruits.
Après s’être reposé cinq heures, ils se relevèrent, et reprirent la route.
Enfin, Drak put discerner le point de fusion. Une énorme balance où l’on devait mettre les deux runes. Et de l’énergie de ces deux runes seraient créées deux armes. Ils coururent, impatients de pouvoir enfin revoir leur famille une fois le Roi démon vaincu. Le temps était depuis très longtemps sec. La dernière pluie était intervenue il y avait au moins une semaine. Un détail bon à se rappeler pour Legan, car les nains n’aiment pas la pluie.
Mais peu de temps après, des bruits de sabots se firent entendre, lents et lourds. Le destrier devait être imposant. Drak encocha une flèche, et Legan tint le manche de sa hache à deux mains.
Le cavalier apparut, entièrement équipé de noir. Tenant sa lance de sa main droite, il attendait le moment opportun.
Drak décocha sa flèche, et celle ci partit tout droit vers la visière du cavalier.
Mais son bouclier dévia la flèche, qui vint se planter derrière lui.
Il profita de cet instant pour charger. Drak fit un saut de côté, et la lance du cavalier se brisa contre un arbre. Il sortit sa masse d’arme, et s’avança lentement. Drak décocha de nouveau une flèche, mais dans ce geste précipité ne put viser que son armure. La flèche ne fit que rebondir. Le guerrier noir fit tourner sa masse et frappa d’un grand coup son bassinet. L’elfe vola et dans un bruit assourdissant percuta un arbre. Legan courut rejoindre son pauvre ami. Il lui retira son casque, et le vit ensanglanté.

« Mon pauvre vieux, tu ne méritais pas ça ! Pitié, ne meurs pas, on a fais trop de chemin pour échouer si près du but ! Mon ouralum s’est déjà sacrifié pour nous, je ne veux pas te perdre toi aussi !
-Triste sort n’est ce pas de finir ainsi ? Mais je n’ai pas peur de la mort, tu dois pouvoir vaincre le Roi démon sans moi. Vite, va t’occuper du chevalier, je devrais m’en sortir… »

Legan se releva, et avança lentement. Il regarda derrière lui… Drak était mort… Personne n’aurait pu survivre à un coup pareil.
Une flamme apparut dans ses yeux. La rage l’emporta… Le guerrier berserker chargea, sa hache dans les mains.
D’un coup d’une rare puissance, il trancha la tête du cheval, ce qui fit tomber le guerrier noir.
Le combat dura une heure, et personne ne semblait céder.
Mais le guerrier noir réussit à étourdir Legan d’un coup dans le ventre. Et de là, tout devint plus rapide. Le guerrier nain ne réussit à parer tous les coups de son agresseur. Dans un ultime effort, il trancha la main gauche du guerrier démoniaque. La masse de celui ci vint le frapper au visage, et le nain s’effondra,
Aux côtés de Drak.

« Jamais je n’ai rencontré d’adversaires plus digne que toi Legan. J’aurai préféré t’avoir en tant qu’ami qu’ennemi. Je n’aime pas spécialement tué, surtout des guerriers comme toi, et cela me fait mal même, mais ma race m’y oblige. Mon sens de l’honneur m’oblige de t’accorder une dernière volonté…
-…J’espère que…mes descendants auront plus de chance que moi…
Je vais m’accrocher à ta parole… Laisse donc cette hache dans mon village, elle s’appelle Brise-Fer…
-Très bien, je leur donnerai… Je ne les tuerai pas, ne t’inquiète pas… mon honneur est la seule chose qui me reste de mon humanité. »

Le guerrier noir se courba en deux afin de prendre la hache. Puis, au moment, où il allait prendre les deux Runes, Legan attrapa Drak par le bras, et courut. Il se jeta du haut de la falaise, et atterrit dans un fleuve. Leurs corps reposeraient dans l’eau…

« J’avais raison… Jamais je ne vis plus valeureux combattant que toi Legan.
Ce dernier acte devrait être au dessus des capacités de n’importe quel être, mais tu l’as tout de même réaliser. Puisses tu reposer auprès de ton Dieu… Legan Brise-Fer… »

Puis le guerrier noir s’en alla, laissant derrière lui son cheval, et l’endroit où il reviendrait, longtemps après. Peu de temps après, il regarda par terre et vit une goutte d’eau. Il enleva son casque, et se gifla. Il rentra chez lui, après avoir laissé la hache dans les égouts du village nain.
Une petite bête rampa vers la goutte d’eau, et la but. Mystérieusement, elle avait un goût…Salé…

Chapitre premier :
Gorbad, le guerrier de la rune :

Gorbad amena à lui un livre. Puis, il sortit son crayon nain, et commença à écrire. Dans ce livre allait être retranscrit toute son histoire. Dans ce livre subsisterait une légende… La légende de Gorbad, le guerrier de la rune…

A l’époque, j’étais un nain comme les autres, jusqu’au jour où…

« Aïe ! qu’est ce que tu fous Slaph, tu t’entraînes au lancer de haches avec les pierres ? »

Je me frottai la tête afin de voir si je ne saignai pas, puis rejetai la pierre par terre. Etrangement, mon geste me sembla plus leste qu’habituellement.

« Hum, si ça ne te dérange pas Gorbad, je vais reprendre cette pierre et…
-Et pourquoi donc la veux tu ?
-Oh, et bien… j’aime bien sa forme et…
-Ne l’écoute pas Gorbad ! Cette pierre a scintillé quand tu l’as touché, elle doit être magique !
-La ferme Gukh !
-Alors comme ça on me jette une pierre, puis on veut la récupérer car elle est magique ? Et bien non, je la garde. »

Je me penchai, pris la pierre, puis la tournai. Elle était bien devenue rouge à mon toucher. Cette pierre ressemblait à une améthyste. Slaph leva la voix.

« Gorbad ! Rends moi cette pierre, sinon…
-Sinon ?
-Sinon je te lance ma hache !
-Si tu fais ça, tu brûle.
-Alors soit… »


Quand j’entendis cela, je sortis ma rondache, et me protégeai. La hache se planta dessus. Fort heureusement, je ne fus pas touché, bien que la lame ait traversé mon bouclier et se soit arrêté à quelques centimètres de mon visage.

« A mon tour maintenant ! »

Je sortis une arbalète à vapeur de ma fabrication et lui tirai dessus.
En appuyant sur la détente, une mini capsule jaillit et se fracassa contre le torse bombé de Slaph. Puis, une vague de chaleur de 45° l’envahit. Il tomba par terre, inconscient. Et oui, c’est ça la technologie naine…

« T’as de la chance Slaph, t’aurais été un ennemi, j’aurais utilisé une capsule de 80°. Maintenant, je garde la pierre…

Slaph était un bon bougre. Je le connaissais depuis bien longtemps.
Je ne sais pourquoi, mais il a toujours cherché à me faire mal !
Il est né la même année que moi, mais 9 jours avant.
Et il s’en vante en plus !
Il passe son temps à dormir et à manger, mais s’il te donne sa parole, tu peux compter sur lui. Il est assez bon au maniement de la hache, bien qu’il ne m’y dépasse pas.
Il est pas très intelligent par contre. Il n’a jamais prouvé qu’il pouvait créer. Ce qui est grave pour un nain ! Malgré tout, c’est un très bon ami, si ce n’est le meilleur, après Gukh, L’Artiste. C’est le surnom qu’on lui donne !
Je me questionnai sur les caractéristiques exactes de la pierre.
J’étais tout étonner d’une telle splendeur ! Le rouge, la couleur représentative du sang était d’une beauté inouïe !
Je me rendis donc chez l’alchimiste pour connaître les fonctions de cette mystérieuse pierre. Mais étrangement, j’étais beaucoup plus rapide quand je marchai…D’habitude, il m’aurait fallu une bonne dizaine de minutes pour m’y rendre. Mais là, j’y arrivai en 5 minutes !
En chemin, je croisai Nash, l’ancêtre du village. Il devait être le seul de notre race à comprendre et à utiliser la magie, car nous, les nains, ne pouvons supporter cet art profane !
Il me demanda ce que je pensais de son nouveau sortilège. Il leva la main en l’air. Celle ci clignota pendant une minute. Puis, il se la trancha. Le sang ne coula pas. La main se re-métamorphosa à l’endroit où il l’avait coupé. Je me dit alors que la magie avait peut être quelque chose de bon. Il me demanda aussi pourquoi j’étais aussi rapide qu’un lapin gambadant dans une vaste pleine. Son langage était souvent bizarre, mais je lui répondis que cela devait avoir un rapport avec la pierre que j’avais trouvé. Il me conseilla de me rendre chez l’alchimiste, et je lui répondis que j’en avais déjà l’attention.
Enfin, tout essoufflé, j’ouvrai la porte de la bibliothèque.

« Salut à toi alchimiste, comment vas tu ?
-hmmm …
-Bon…Tu ne sais pas où je pourrais trouver un document qui traite d’une pierre rouge qui scintille ? Regarde… »

Je touchai la pierre, puis elle s’illumina d’une couleur rouge.

« Marrant non ?
-Oui… Très drôle…
-Alors, je dois chercher où ?
-hmmmm…
-Au fait, j’ai aussi l’impression que cette rune me rend plus rapide. »

L’alchimiste me montra du doigt un parchemin posé sur une bibliothèque isolée. Je m’y rendis, le pris, et le plaçai sur une table.

« Une pierre qui scintille et qui rend plus rapide ??? Ce doit être la Rune ! Je devrais prévenir le chef ! »

« Pas très remplie ce parchemin… souhaitons qu’il m’apprenne tout de même quelque chose. »

Dans des temps immémoriaux, les nains et les elfes voulurent s’unir, unissant leurs compétence comme l’enchantement des elfes et le savoir faire des nains afin d’avoir une chance de tuer le roi démon, terrible menace apparue depuis peu. Cette alliance donna naissances aux Runes, artefacts destinés à combler les faiblesses de ces deux races. Legan Brise-Fer, le nain et Drak, l’elfe, furent désignés pour les porter et les amener jusqu’à un certain point, afin de les unir et obtenir ainsi les armes légendaires divines, pouvant tuer le Roi démon. Legan posséderait donc la rune de vitesse, et Drak celle de constitution. Mais les deux guerriers périrent avant d’avoir uni les deux runes, tués par un des seigneurs démons. La prophétie dit que leurs plus dignes successeurs récupéreront les Runes…

« Tiens, des mots s’inscrivent sur le verso du parchemin ! Voyons ça… »

Ô, digne descendant de Legan, ancien possesseur de la rune de vitesse. Méfie toi du Roi démon, il tentera par tous les moyens de la détruire. Sache qu’un seul compagnon commencera l’aventure à tes côtés pour assembler les runes, mais d’autres se joindront à toi en temps voulu : l’elfe descendant de l’ancien possesseur de la rune de la résistance. Enfin, tu seras un jour confronté à un problème. Alors, aide toi de cette phrase :
Dans le temps tu trouveras, cette solution tant attendue.

« Hein ?!!! je suis le descendant d’une légende vivante ? Mais c’est génial ! Par contre, j’espère avoir plus de chance que lui… Paix à son âme… »

Je sortis de la pièce à une vitesse époustouflante(Du moins, pour un nain). Une joie immense s’empara de moi aussitôt. Je pensais à toutes les choses que j’allais pouvoir faire avec ce nouveau pouvoir.
Le chef vint me parler. Il m’attendait sûrement depuis 5 bonnes minutes.

« Etant des nains, nous avons tous beaucoup de pièces d’or. Nous nous sommes donc cotisés pour t’acheter la hache de tes rêves, afin de t’aider dans ta quête. Tu pourras la récupérer dans la boutique de magie cachée dans les égouts du village.
-Merci beaucoup, mais comment l’as tu su ? Que j’étais le descendant de Legan ?
-Et bien, l’alchimiste l’a tout de suite deviné. Tu sais, il connaît tous ses livres par cœur. Mais maintenant, je crois qu’une naine voudrait te parler.(Une belle naine se rapprocha de moi, une cape à la main)
-Tiens, prends cette cape, elle est faite d’une soie très rare. Je l’ai appelé
Troisième oeil. Elle te préviendra lorsqu’une personne se trouvera derrière toi. (elle fit une pause de quelques secondes, puis reprit)
Mais je ne te la donne qu’à une seule condition, c’est que tu dois revenir… tu as intérêt à revenir! »

Elle se retourna brusquement, et courut chez elle en pleurant.

« Je…Je reviendrais.
(le forgeron prit la parole)
-Tiens, prends cette cuirasse, t’en auras besoin.
-Merci forgeron. (un ami vint me parler)
-Euh… Je t’ai dessiné une carte de notre village ! C’est pas très utile, mais ça te rappellera de bons souvenirs. Je t’ai aussi écris ta description au dos, comme ça, si un jour il t’arrivait quelque chose, on en saurait un peu plus sur toi.»

Je la regardai, et aperçut ma petite maison. Comme toutes les autres habitations naines extérieures, elle était faite de pierres, collées les unes aux autres à l’aide d’une substance créée par un alchimiste quelques siècles auparavant. A côté, celle de ma fiancée venait d’être construite. Le village devait bien pouvoir comprendre autant de place qu’un château en occuper !
Près de chez moi se trouvait la forge. A côté de la forge, il y avait la boucherie, c’est aussi là qu’on trouvait toutes les autres nourritures.
Puis, un bref descriptif de moi se trouvait au dos.

Gorbad adore les armes. Il aime aussi beaucoup les ours.
Il a une barbe gris foncée, et est très vif d’esprit. Il a du bon goût, et est très fort. Pour un nain, il n’est pas trop petit. Il est particulièrement curieux, et s’émerveille pour peu de chose.
A 36 ans, il a le poste très recherché de chasseur !
Il traque les animaux pour différentes causes. Par exemple, le dressage ou la nourriture. Son père a 70 ans, et est l’ambassadeur du village. Sa mère, elle, a 61 ans, et s’occupe de l’éducation des enfants.
Cela explique sûrement son intelligence et sa curiosité.
Il est aussi généreux, et plein de compassion.
A l’époque où j’écris cela, nous sommes en 1358.
Il est et restera mon ami pour toujours, quoi qu’il fasse…

Cela me fit chaud au cœur et je rangeai le parchemin dans mon sac.
Puis, mes parents me parlèrent en dernier. C’est ma mère qui entama la discussion en première.

« Tu vas nous manquer Gorby…
-Je t’ai déjà dis de ne plus m’appeler comme ça !
-Tu ne changeras jamais… (elle sourit) Je sais que tu ne peux rester ici, que ton destin t’appelle, je m’efforcerai donc de ne pas te retarder. Bonne chance, c’est tout ce que je peux te souhaiter… »

Elle donna la main à mon père, et ce dernier reprit la conversation.

« Je ne vois pas ce que je pourrais te dire… Dans ta hache ont été placées presque toutes nos économies, donc penses à nous quand tu l’utiliseras. Ah, au fait, essaie de me trouver une belle rapière, cela me serait très utile. Va chercher ta hache maintenant, et j’espère que tout se passera bien pour toi, du moins mieux que ton ancêtre… Paix à son âme… Au revoir fils, et que ton bras soit guidé par nos Dieux.
-Merci pour tout ! Mon bras, animé et armé comme il est sera très efficace. (un sourire apparut sur mon visage) Oui, puissent-ils veiller sur moi, je risque d’en avoir besoin. Je m’en vais… chercher ma hache. »

Plusieurs nains, comme Slaph, m’encouragèrent, me tapèrent l’épaule, ou me serrèrent la main, me disant qu’ils étaient heureux de m’avoir connu.

Je descendis vite dans les égouts, séchant mes larmes avec mes gants. Quand j’arrivais dans la boutique, le marchand me donna de suite l’arme.
Cette arme est une hache à double tranchant. Ses lames sont aiguisées à la perfection. Elles sont faites en mithril, un métal nain très rare et précieux.
Le manche est incrusté de joyaux, ce qui permet de mieux le tenir dans ses mains, en plus de la beauté saisissante. Enfin, un heaume nain a été sculpté à même le haut du manche.
Je remontai par l’échelle, puis saluai mes amis. J’ouvris le portail, et passai lentement. Puis, je marmonnai une phrase dans ma barbe.

« A dieu Thorbin, je ne te verrais sans doute pas avant longtemps. Puisses tu accueillir encore de nombreux nains… »

Puis, je pris la route, laissant derrière moi le début de ma vie. Je me retournai une dernière fois, et criai :

« Père, quel est le nom de cette hache ?
-Brise-Fer… »


Fin du premier chapitre !
Chapitre deuxième :
Un départ difficile:

Le départ fut très difficile. Il fallait que je perde l’habitude du confort, que j’adopte un comportement différent, et surtout que j’apprenne à vivre dans des endroits hostiles. Je m’arrêtai, les jambes pliées, et mes bras posés dessus. Je passai en revue le contenu de mon sac.
Trois poulets déjà dépecés, deux gourdes remplies d’eau et une remplie de bière, une trousse médicale avec quelques renseignements sur les maladies qu’on pouvait attraper en aventure, un tapis et une couverture pour la nuit et des gants de rechanges.
Je portais des bottes en cuir clouté, des jambières et des cuissardes en cuir, une cuirasse, des épaulettes en acier, des gants de mailles, une rondache, Brise-Fer, ma hache, Toisième-œil, ma cape et un heaume nain. Ceux ci recouvrent le visage mais laissent une ouverture pour les yeux et la bouche. Ils sont fait à partir d’un acier très travaillé. Mon village avait vraiment fait du bon travail.
Ayant repris mon souffle, je repris le chemin. J’avais entendu parler d’une ville de gladiateur et m’y reposer et me faire une réputation pouvait être une bonne idée. Au bout d’une heure de marche, mon ventre commença à me faire éprouver une douleur que même un nain ne pouvait endurer… La faim…
Je sortis donc une cuisse de poulet, et essayai d’allumer un feu.
Je pris deux silex qu’avaient dû laisser un aventurier passé avant moi et des feuilles mortes. Les deux pierres s’entrechoquèrent, mais cela ne donna rien.
Je me remis à l’exercice, mais il n’y avait rien à faire. Enfin, je décidai d’essayer une dernière fois, et les étincelles jaillirent, mais en direction de ma barbe. Je me secouai frénétiquement la barbe afin qu’elle ne soit pas trop brûlée. Je regardai mes mains, et aperçut que j’avais de légères brûlures sur la paume de ma main droite. N’ayant plus envie de perdre du temps de cette façon, et mon ventre criant famine, je sorti l’une de mes capsules et la jetai sur les feuilles. Celles ci s’embrasèrent, et je pu enfin faire cuire ma cuisse de poulet.
Ne m’étant toujours pas rassasié, je sorti de mon sac le reste du poulet afin de le faire rôtir. Je coupai le tout avec ma hache, comme le faisaient tous les nains.
Le poulet ne résista que quelques secondes, ce qui est peu pour un plat de résistance. Je pris soin d’éteindre le feu à l’aide de ma rondache en métal, et de laisser les silex que j’avais trouvé.
Grâce ma rune, je pouvais marcher au rythme habituel sans pour autant me fatiguer. Chose que je n’avais pas compris en partant du village.
Peu de temps après, j’entendis des ricanements. Mon cœur se mit à battre légèrement plus vite, puis la tension augmenta de plus en plus. J’entendais nettement mes pulsations. Ce serait mon premier combat hors de la ville.
Les ricanements provenaient des buissons, et je décidai alors de lancer une capsule dedans. Les gobelins cachés dedans coururent, atrocement brûlés.
D’autres gobelins sautèrent des arbres, et l’un d’eux me tomba dessus. Je roulai par terre, et sorti ma hache. Ma cape me signala un ennemi derrière, qui se prit immédiatement mon bouclier dans le visage. Le gobelin tomba, assommé. Un des petits êtres me frappa de son gourdin, ce qui me sonna. Secouant la tête, ma hache se planta dans son crâne avec une telle puissance qu’elle s’échappa de mes mains et se planta dans un arbre. J’essayai de l’enlever du tronc, mais tout ce que je réussis à faire, c’est d’amocher encore plus le gobelin mort. Toujours accroché à l’arbre à cause de ma hache. Ma cape me signala un autre gobelin derrière moi, mais je n’eu le temps de me retourner avant d’hurler, une dague dans la cuisse.
J’arrachai cette dague, puis sorti la mienne. Mon sang coulait dessus. Mais le sang de ces gobelins allaient aussi couler. J’écrasai la tête d’un gobelin contre un autre arbre d’un coup de coude, et perforai un poumon d’un autre avec l’une de mes dagues, tandis que l’autre venait de trancher l’oreille d’un des répugnants monstres. Ma blessure à la cuisse commençait à me faire souffrir, quand je vis une lumière se dégager de Brise-Fer.
Une salve d’éclairs jaillit de celle ci et un bon nombre de gobelins furent foudroyés. Ne comprenant pas ce qu’il se passait, les survivants démontrèrent de nouveau leur courage légendaire, et s’enfuirent à toutes jambes.
Eux, au moins, ils pouvaient courir. Moi, ma jambe ne me portait qu’à peine.
Je pris les quelques pièces d’or sur les cadavres, puis rangeai ma hache dans mon dos, après l’avoir arrachée de l’arbre en poussant un gémissement. Je marchai péniblement vers une petite cabane non loin d’ici.
Un ranger s’y trouvait.

« Que fais tu donc ici nain ?
-Une bande de gobelins m’a attaqué, j’ai réussi à les faire fuir, mais j’ai besoin de soins.
-Ces gobelins me craignent, car je suis l’ami des bêtes. Ils savent que si ils m’attaquent, des ours, des aigles ou autres animaux se jetteraient sur eux.
Mais toi, tu m’as l’air de débuter…
-Et tu as raison demi-elfe. Mais ma hache les a foudroyé sans que je sache comment.
-Etrange… Je n’ai aucune explications à te donner. Mais au fait, pourquoi est tu venu ici ?
-Je possède l’une des deux Runes légendaires. Avec un elfe que je ne connais pas, je suis le seul à pouvoir vaincre le Roi démon.
-Hum, je comprends… Et bien, je vais t’aider du mieux que je peux. D’habitude, je fais payer mes services très cher, mais pour toi ce sera différent. Donne moi les quelques pièces d’or que tu as trouvé tout à l’heure.
-Si vous avez vu que j’avais pris leur or, cela veut dire que vous auriez pu venir à mon aide.
-Je ne t’aurais pas servi à grand chose. Je ne suis pas armé tu sais. Seuls les animaux me défendent. Mais ils ne défendront pas quelqu’un d’autre.
-Bon, voici les 7 pièces d’or que j’ai trouvé.
-Merci, maintenant, laisse toi faire. »

Le rôdeur prit de ses herbes médicinales et les appliqua sur mes blessures.
La douleur s’estompa très rapidement, et au bout de 20 minutes, je ne sentis plus rien. Après l’avoir grandement remercié, je repris mon équipement, puis parti vers la ville des gladiateurs. La pluie venait de tomber, cela n’allait pas me faciliter la tâche…
Sur le chemin, je senti des yeux rivés sur moi. J’accélérai le pas, et cette fois, j’entendis une branche craquer. Retenant ma respiration afin de ne pas émettre de son audible par une créature quelconque, je poussai soudainement un hurlement d’une force surprenante. La chose qui me suivait sursauta et je pu la distinguer. C’était un gobelin d’élite. Leurs armures sont faîtes de plates, et ils sont armés d’une hallebarde. Ils sont très dangereux. Je décidai donc de courir, ne pouvant pas affronter un monstre tel que celui ci.
Je courais depuis bientôt une heure, lorsque je m’aperçu que le gobelin ne me poursuivait plus. Puis, une silhouette s’approcha de moi. Je sorti ma hache et avançai prudemment .
Je me rendis alors compte que cette chose était un elfe !
Je regardai son corps afin de distinguer un indice. Les gouttes de pluies commencèrent à tomber à un rythme plus lent, puis elle cessèrent définitivement de tomber. Je passai ma main sur mon front afin de m’essuyer. En me pêchant, j’eu l’horreur d’apercevoir une énorme blessure.

« Non !Non ! Pas ça !Pourquoi fallait-il qu’il vienne ici ?! Pourquoi fallait-il qu’il emmène …Un Minotaure ! »

Bien que ce soit une bête féroce, je me mis en position de défense, rondache levée, hache à la main. Un minotaure est capable de sentir la chaire humaine à plus de 200 mètres, ce qui en font d’excellents chasseurs. Je ne pouvais donc pas m’enfuir. Si il fallait que je meurt, ce serait en sectionnant quelque chose de la bête.

(troisième œil : Gorbad, regarde ce monticule derrière toi. Si tu y vas, tu pourras être à la hauteur de la bête. »
« Après tout, ne suis-je pas l’élu ? Est-ce une bête telle que celle ci qui doit me vaincre ? Non, ce sera le contraire, JE la vaincrai ! »

A ce moment là, j’entendis des sabots marteler le sol encore humide. J’étais tendu. Mon rythme cardiaque augmenta en un instant, mais il fallait que je résiste à la panique.

« Bon, élaborons une tactique. Premièrement, je lui lance ma hache dans le crâne. Les minotaures étant très résistant, il ne mourra pas, et c’est alors que je sauterai sur ses épaules. Puis, je me débrouillerai pour lui faire enfoncer ses cornes dans un arbre. »

La bête était énorme ! Elle devait être au moins deux fois plus grande qu’un humain ! Ses cornes étaient pointues et grandes, son cuir épais et marron, ses yeux étaient injectés de sang ; ses sabots martelaient le sol et ses bras étaient énormément musclés.
Malgré tout, je décidai de faire comme prévu…
Je lui lançai ma hache, mais il la dévia de son bras. Celui ci fut tailladé, mais juste superficiellement. Je décidai tout de même de lui sauter sur les épaules.
Mon atterrissage ne se fit pas en douceur, car la corne droite de l’homme taureau s’enfonça profondément dans mon épaule. Mon sang coulait doucement, jusqu’à tomber par terre. Ne supportant pas un tel échec dans ma stratégie, je me ruai sur lui, tête baissée. Et malgré ma blessure, j’allai à une vitesse qui l’étonna. Je fis un saut fulgurant, et lui tranchait son bras gauche. Le minotaure poussa un long cri de haine. De ses crocs coulait du sang. Il était furieux ; son bras était par terre, et accompagné d’une flaque d’un liquide rouge et visqueux. C’est alors que je me rendis compte que je n’aurai peut-être pas du faire cela. Un minotaure est une bête extrêmement dangereuse, mais une fois haineuse, la créature devient une véritable machine à tuer.

S’ensuivit alors une course effrénée entre lui et moi. Malgré ma vitesse, il me rattrapait, bien que son bras mutilé le fasse affreusement souffrir. Au moment où il allait me frapper, je fis une roulade. Sa poing percuta un arbre, qui vibra sous le choc. J’étais derrière lui, j’avais deux choix. Soit je tentai de lui fracasser le crâne avec ma hache, soit je fuyais. Je pris la fuite, en jetant les cailloux qui traînaient ici et là. Mais ceux ci ne faisaient que ricocher contre le monstre atrocement mutilé. Je me rendis compte que devant moi se trouvait un lac. Je n’avais plus aucune chance de m’en sortir. Je sortis une dague, et lui lançai dans la tête. La bête s’effondra dans un vacarme assourdissant. J’avais tué un minotaure ! Je retournai le corps gisant à terre. Ce n’était pas ma dague qui l’avait tué, mais une flèche, dont l’empennage était fait de silex. Je vis un humanoïde s’approcher de moi. Je n’en revenais pas, Le Minotaure avait été tué par… L’elfe !

« Et bien, ces flèche de silex m‘étonneront toujours ! (il prend un profonde respiration)
Merci ! Sans toi, ce Minotaure m’aurait déchiqueté. Tu dois vraiment être fort pour lui avoir sectionné le bras.
Au fait, je me présente, je m’appelle Silvaan.

J’étais ébahie. C’était un elfe, et malgré ses blessures, il parlait comme s’il n’avait rien subi. Soit il était un excellent guerrier, soit…

« Dis moi l’elfe, tu n’aurais pas une pierre qui scintille quand tu la touche ?! Je te trouve particulièrement résistant pour quelqu’un de ton espèce !
On m’a dit que je trouverai un elfe possédant la rune de la résistance… et je pense que c’est toi ! N’est ce pas ?
-Oui. Tu as entièrement raison, et toi aussi tu dois avoir une des Runes un nain qui court vite, c’est peu commun ! (il se mit à rire)
-Eh oh ! Nous, au moins, nous sommes robustes, et puis, on s’occupe de notre vie ! On ne passe pas notre temps juchés sur des arbres à attendre 1200 ans avant que des envahisseurs arrivent pour nous tuer !
-Arrêtons de débattre sur nos différends! Peux tu me parler un peu de nos projets ? Je n’ai été que très peu informé…
-Je crois que d’après la prophétie, on doit se suivre pour unir nos deux runes afin de vaincre le Roi démon et nous devons nous aider de ceci :
Dans le temps tu trouveras cette solution tant attendue
C’est pas gagné d’avance…Je pense qu’on a… hum… 20 pour cent de chance de se sortir vivant de ce guêpier ?
-D’après moi, nous n’avons aucune chance. Mais qui sait, tout peu arriver.
-Les elfes sont comme je le pensais… Toujours très optimistes…
Et bien, ne perdons plus de temps ici, commençons notre route !

C’est alors que nous partîmes, rejetant nos différends raciaux avec l’espoir d’inscrire nos noms dans la légende…


Fin du deuxième chapitre !!!






Chapitre troisième :
La ville des gladiateurs

L’elfe était avec moi depuis plusieurs jours quand nous arrivâmes dans la ville. Ce qui attira mon œil, ce fut cette statue à gauche du village tenant un filet et un trident.
Quand je passai le portail, l’elfe me proposa d’aller dans une auberge, pour m’expliquer son histoire. L’auberge ne fut pas difficile à trouver, car c’était le bâtiment le plus près de l’entrée.
N’arrivant pas à atteindre la poignée, sûrement conçue par un homme de grande taille, je demandai à l’elfe de me l’ouvrir. Mécontent de ne pas pouvoir ouvrir les portes moi même, je décidai de jouer un tour à mon compagnon. Quand il mit le pied dans cette bâtisse, je parlai d’une voix assez forte pour que tout le monde l’entende.

« Esclave, tu as oublié le tapis rouge. Tu n’auras pas de nourriture ce soir ! »

A ce moment là, tout le monde regarda le pauvre elfe.
En voyant ses deux yeux noirs se tourner vers moi, je ne pu faire d’autre chose que de lui répondre par un sourire narquois.

« C’était très gentil ce que tu as fait tout à l’heure…
-Bah. Que veux tu ? C’est dans ma nature.
-Ce n’est pas une excuse ! Ce n’est pas parce que un loup garou est un tueur né qu’il doit être excusé quand il tue !
-Tu marques un point, mais bon, c’était trop tentant.
-Pff… Tu m’exaspère… Mais bon, passons les détails. Je vais donc t’expliquer mon histoire.

Premièrement, sache que j’ai 125 ans, et que malgré mon jeune âge, j’étais le gardien de mon village.
Un jour, comme à mon habitude, j’explorai la forêt pour m’assurer de la sécurité de mon village et des animaux.
C’est alors que je vis un homme dans une armure sombre, entrain de dépecer un loup. Il retira un joyau du corps mutilé du pauvre animal. La fureur m’envahit, puis je lui décochai une flèche de silex qui lui transperça la jambe. Il poussa un cri de souffrance, Quand il m’aperçu, le chevalier se rua sur moi, puis me défonça mon bassinet. C’est une règle chez nous, les gardiens, nous ne pouvons sortir dans la forêt sans notre bassinet(heaume à corne recouvrant la totalité de la tête).
Je prit alors ma dague de mithril, puis lui enfonçait dans la poitrine.
Dans son agonie, il parla d’un élu et du seigneur de l’ombre. Je décidai de prendre ce mystérieux joyau.
En rentrant au village, le shaman vint me dire que je devais être l’élu. Bien entendu, je ne savais de quoi il s’agissait. Mais il m’expliqua tout, et je compris l’importance de la rune. Elle me conférait une constitution extraordinaire.
Je parti alors pour cette ville, mais dans le chemin, je reconnu les traces d’un minotaure. Il me frappa le dos, puis la suite, tu la connais…

« Eh ben, on sait au moins une chose : le Roi démon veut les runes, afin de les détruire et il est prêt à tout pour ça.
Dis moi l’elfe, c’est quoi ces ombres derrière la porte ?!
-Je sais pas, on dirait des orcs…
-Et je rêve, ou j’entends des bruits venant de la porte ?!
-J’ai un mauvais pressentiment… »

Un bruit assourdissant se fit alors entendre, et nous fûmes assommés.

« ohhhhhh……On est où ?
-Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’on est là depuis plus d’une heure.
-Ouais ! C’est pas pour paraître pessimiste, mais ça va pas nous aider.
-Debout les larves, vous allez devoir combattre. Si vous gagnez, on vous rendra votre liberté. Si vous perdez, et bien… vous n’aurez plus à y penser. »

L’homme sourit, puis nous manda de le suivre. Il ouvrit une grande porte, puis nous poussa à l’extérieur.
Le soleil nous éblouit, quand nous sortîmes. Nous vîmes des gladiateurs armés jusqu’aux dents s’avancer vers nous avec un air cruel. Chacun possédait un glaive, un trident, ou un filet.
La foule hurlait ; même des enfants étaient là ! Ces jeux sont vraiment stupides… Laisser des enfants regarder cela… Mais j’avais d’autres préoccupations pour le moment.

-Bon, j’ai la mauvaise impression qu’ils sont tous contre nous…
-Oups. On fait quoi ? Sans armes, on a aucune chance !
Hum… J’ai une idée ! Tu vois ce coin là bas ? Et bien, juste en haut, nos armes y sont disposées. Si tu sautes au bon endroit, tu pourras atteindre notre équipement. Vas-y, moi je les occupe.

Je me mis alors à les insulter, et à courir dans tout les sens.
Au bout d’une minutes, l’elfe avait récupéré nos armes.
Nous nous rendîmes dans un coin, et à l’aide de mon arbalète à vapeur et de l’arc de mon ami, nous tuâmes la moitié des hommes.
(Troisième œil errière toi, attention !)
Je me retournai sous le conseil de ma cape, et frappai d’un grand coup de hache, la chose derrière moi.

« Mauvaise nouvelle Silvaan, on est attaqué par des gobelins.
On a plus aucune chance, je sens que je vais exploser !
Mourir devants des spectateurs et face aux gobelins, c’est la honte !
Je commence à en avoir mare ! Vous allez goûter à la puissance de BRISE FER !!! »

Je fis tournoyer ma hache à une telle vitesse, que je n’arrivai même plus à la voir. C’est alors que la puissance de mon arme se libéra,
Le reste des gladiateurs tomba à la renverse. Je m’aperçu alors que mon arme les avait tous foudroyé !

« Maintenant, au tour des gobs ! »

Les gobelins ne résistèrent pas bien longtemps contre l’avalanche de coups qui leur tombait dessus. Ils furent pour la plupart taillader par Silvaan, et mutiler par moi même. Je me retournai alors, et m’aperçu que la foule de spectateur hurlait.
Le chef du village arriva, et me fis sortir. Il me donna une carte, puis une bourse.

« Tu as prouvé ta valeur, honorable nain. Je te rends la liberté, ainsi que tes armes. Maintenant, je te conseille d’aller parler au forgeron. Ne reste pas trop longtemps ici, les villageois n’apprécient pas les étrangers ici. LA race importe peu, c’est la région dont ils viennent qui les préoccupent.
-Je vais écouter votre conseil, mais pourquoi laissez vous les enfants regarder ces scènes ?
-Ils payent leurs places, et nous avons besoin d’argent, c’est tout…
-Et les gobelins, que faisaient-ils ici ?
-Ils étaient prisonniers de guerre. »

Silvaan vint me prendre à part.

« Gorbad, tu as changé radicalement de comportement dans le combat. Lorsque tu t’es énervé, ta force s’est multipliée… Ce que tu disais n’avait plus vraiment de sens. Tu étais juste en colère, tu n’avais pas peur de mourir… Tu étais devenu…
-Continue !
-Un berserker… »

Cela me fit un gros choc. Les berserker dont peu appréciés aux yeux des autres car ils deviennent de véritables machines à tuer. On ne les contrôle plus. Bon nombre d’entre eux sont morts en poursuivant des fuyards qu’ils avaient sous estimé. Mais cela les rend aussi beaucoup plus fort, ce qui peut tourner à leur avantage. Je me secouai la tête, puis repensai au forgeron.
Je me rendis chez lui, et commençai à aborder une discussion sur ses armes.

« Tu m’as l’air d’un amateur, je te conseille donc cette splendide armure, elle coûte 243 pièces d’or. Tous les nains la veulent, mais elle est hors de prix.
-C’est que, je n’ai que 250 pièces d’or… Et la moitié de cet or est à mon ami.
-Allez, te tracasse pas, je te donne ma part.
-Merci, je te revaudrai ça ! Allons forgeron, donnez moi donc cette armure. »

Je posai la bourse sur le comptoir, puis parti l’essayer. Elle était juste à ma taille. En sortant du magasin, tout le monde me regarda.
C’est que j’avais fier allure avec ma hache, ma cape et mon armure !
Cette dernière était faite à partir de peau de Troll. En fait, c’est une armure de Mithril mélangée avec la peau d’un troll.
Bien sûr, on a tout fait pour enlever les mauvaises odeurs !
La peau de Troll donne l’avantage de la régénération, bien qu’elle ne soit pas très grande, vu que le troll a du être tué par un sortilège.
Le mithril, lui, donne une résistance hors paire, mais en plus, c’est un métal très léger. Une armure digne de ce nom !!!

« Dis moi Gorbad, sais tu où nous devons aller maintenant que nous nous somme reposé ?
-J’adore ta façon de parler Silvaan. reposer, alors qu’on a risqué notre vie ?!
D’après la carte, nous allons devoir traverser un pont gardé par un géant. Après ça, nous devront gravir une montagne. Facile pour un nain. Tout cela nous emmènera dans la ville d’un mage à la connaissance infinie, il devrait nous renseigner.
Viens, nous partons de suite ! Nous avons du chemin à faire.

Nous partîmes tous deux vers de nouveaux dangers, mais nous étions prêt à tout, pour pouvoir recommencer une vie paisible…
Chapitre quatrième :
Le gardien du pont et de la montagne

Après être parti de la ville des gladiateurs, je devais me rendre sur le pont de l’impasse. Pourquoi « l’impasse » ? Car personne n’avait pu traverser ce pont. Le gardien était tellement puissant, que personne n’était parvenu à passer au dessus. Le seul moyen était de longer le fleuve pendant plusieurs heures, jusqu’à arriver à un nouveau passage. C’est à croire que les Dieux voulaient nous obliger à passer de ce côté là mais ce nom lui avait été donné il n’y a pas si longtemps que cela, donc impossible que les Dieux y soient pour quelque chose.
Mais j’étais décidé à traverser ce fleuve et ce n’était pas un géant de pacotille qui allait m’en empêcher.

« Dis moi l’elfe, pourquoi gardes tu toujours ton casque sur ta tête ?
J’ai rarement vu ton visage…
-c’est un bassinet. En fait, il y a très longtemps, le gardien du village se rendit compte qu’une meute de loups persécutait une famille de nomade. Le gardien, alla parler aux loups, et leur dit que si ils laissaient les nomades tranquilles, son peuple leur laisserait de la viande chaque soir. Pour les remercier, les nomades lui offrirent un bassinet. Depuis plus de 5000 ans, les gardiens se transmettent ce même bassinet.
Voilà. C’est pour cela que j’essaie de ne pas m’en séparer. Enfin, ce n’est plus le même bassinet, l’ancien est préservé dans une hutte juchée sur un arbre sylvain.
-Et bien, je ne m’attendais pas à ce que les elfes aient des coutumes pour des choses si simples…
-Pour un nain, cela doit être simple, mais pas pour un elfe !
Une minute ! Je crois apercevoir une silhouette au loin. Suis moi ! »

En quelques minutes, nous arrivâmes devant cette silhouette, plutôt… grande…

« Mouarf, quand on dit que les géants sont énormes, ce n’est pas faux… Ils n’ont pas volé leur nom.
D’après moi, il doit faire 6 mètres. Dans sa besace doivent être cachés les crânes de ses victimes, enfin, c’est ce qu’on m’a toujours dit. Et d’après son nez rouge, je m’attends à ce qu’il soit saoul, donc de mauvaise humeur. Mauvais point pour nous.
-J’ai lu quelque chose à propos de ces géants. J’ai appris qu’ils ne craignaient ni le froid, ni la chaleur. Les flèches sont pour eux comme des brindilles, et les armes tranchantes se brisent sous leurs peaux.
Ces géants là sont petits, pour des géants bien sûr. La plupart font 7 mètres ! Mais ils compensent cette faiblesse par une peau, qu’on voudrait aussi dure que les écailles d’un dragon.
-Tu sais Silvaan, quand j’ai tué le minotaure, j’avais élaboré une tactique. On va pratiquer la même :je lance ma hache entre ces deux yeux, je saute, reprends ma hache, puis il se cogne contre l’arbre derrière moi !
-Tu as oublié une chose, petit nain ! C’est moi qui ai tué le minotaure !
D’ailleurs, ton plan a échoué, puisque sa corne s’est enfoncée dans ton épaule.
-Comment ? tu as vu ? Mais pourquoi n’as tu rien fait pour m’aider plus tôt ?
-Et bien…Je voulais savoir si tu étais digne que je t’aide.
-C’était très gentil de ta part ! Et qu’aurais tu fais si je n’avais pas été l’élu ?
-Hum… Nos races sont ennemies, tu sais. Prendre le risque de mourir pour un nain en tant qu’elfe n’est pas très logique.
-Mais bien sûr, tu as tout à fait raison… pff… Bon, tu proposes l’improvisation donc ?
-Exactement . »

Nous nous avançâmes tout deux, en tenant notre arme. Quand le géant nous vit, il prit sa massue, et tenta de m’écraser. D’un geste rapide, j’évitai le coups, et tentai à mon tour de le blesser. Brise-Fer, malgré sa puissance reconnue, ne lui fit éprouver aucune douleur.
Tout en esquivant de nouveau l’un de ses coups lent mais puissant, je sorti mon arbalète à vapeur, puis appuyai sur la détente, en direction de son oeil. C’est alors qu’il poussa un cri. C’était son seul point faible. Il craignait la technologie naine.

« Alors comme ça on apprécie pas mon invention ? C’est à croire que je devrais changer de passe temps. ( Je fis une roulade en avant, pour éviter son poing) Je me suis dis qu’un jour, cette capsule spéciale pourrait servir… C’est pour maintenant !
Et une minute ! C’est quoi ces petites choses derrière toi ?!
-Ce sont des Pliks ! Ces petites bêtes vont te sauter dessus, afin de te sucer ton sang !
-J’aime pas ça ! Je crois que… »
(Troisième œil errière !!!)

Je me retournai, tous en frappant le sol. Le géant en profita pour me faire valser deux mètres plus loin. Je secouai la tête, puis reparti devant les Pliks. C’est alors que je vis sous moi, un petite bestiole tranchée en deux. Sa cervelle n’était pas plus grande qu’un caillou. En touchant le plik, je me rendis compte qu’il était froid.

« Il a le sang froid ?Et bien, je vais faire une opération chauffante. »

Je pris une petite capsule de 25°, puis me la cassai dessus. Ne pressentant pas le piège, ils me sautèrent tous dessus, pensant simplement que quelque chose détournait mon intention, mais furent désintégrés, leur peau ne supportant pas le contact de la chaleur.

« Ces bêtes sont vraiment faibles. Maintenant, tu vas enfin goûter à la défaite !
-Gorbad ! Quand ces géants perdent leurs pliks, et qu’ils sont blessés, on dit qu’ils peuvent changer littéralement de forme. Et là, je sais pas si je rêve, mais des écailles lui poussent dessus.
-La malchance me poursuivra partout. Ce sont des écailles noires.
Crois tu vraiment que…
-Oui, le géant se transforme en dragon noir…

C’est alors que la peur nous saisit tous les deux et nous fit courir dans le sens opposé. Le dragon nous crachait dessus, tentait de nous écraser, nous jetait des arbres dessus, ou encore battait des ailes pour nous faire écraser contre les arbres…
Mystérieusement, je repensai aux histoires qu’on me racontait étant gamin. Les géants sont des créatures féroces. Et dans les contes, les héros parvenaient toujours à les éviter en les bernant.


« (en parlant bas) Je pense que ces dragons là sont très bête. Un géant n’est pas connu pour être intelligent. Or, c’en est un, mais transformé en dragon. Je vais ruser. En attendant, va distraire le dragon. »

Je me rendis près du pont,Et commençai à le couper. Quand j’eu fini de le détruire, l’elfe arrêta la diversion, et je vins parler au dragon…

« Dis moi dragon, que vas tu faire maintenant que le pont n’est plus là ? C’était bien ton but de garder ce pont, n’est ce pas ?
-Oh non ! le Roi démon va être furieux ! Le pont est détruit.
Je n’ai plus de raison d’être ici ! il a dit que je devais pas bouger du pont. Mais il est détruit, comment je fais pour ne pas bouger de quelque chose qui n’existe plus ? Bon, et bien je rentre chez moi, au revoir…
-(une minute après le départ du dragon géant)Et bien… J’aurais jamais cru qu’un géant puisse être aussi stupide, tu as vu ? il nous a dit au revoir, c’est le genre de gars manipulé. Je crois qu’à un moment, faudra le délivrer.
Au fait, je viens de penser à quelque chose. On fait comment maintenant pour traverser le pont ?
-Laisse moi faire !

La nature engendre la vie, de la vie naît l’homme, de l’homme arrive la destruction et de la destruction survient la résurrection ! »
C’est alors qu’un miracle se produisit devant mes yeux. Je vis le pont de bois renaître, planche par planche. Même si nous les nains, nous étions capable de grandes choses, les elfes, eux, ne faisaient qu’un avec la nature.

« Tiens, Silvaan, j’ai une idée… Je vais faire un bestiaire de tous les monstres que j’ai rencontré.
-Ouais, pourquoi pas… Mais je te conseillerai de le préparer dans la prochaine ville. Par ce que là, on a une montagne à franchir, et on a pas les outils nécessaires pour le faire.
-Détrompe toi, j’ai acheté quelques crochets et marteaux pour plus de facilité. Mais maintenant, on n’a plus d’or.
-De toutes façon, on a les runes, elles nous aideront à traverser la montagne. »

Nous décidâmes de commencer l’escalade. Cette montagne n’était pas spécialement grande. Car pour moi, l’escalade, c’est simple comme apprendre à marcher. A 6 ans, tu peux le faire. Or, avec mes 36 ans, j’ai appris à le faire depuis longtemps.
L’escalade se déroula sans encombre, sauf pour les groms, mi singe mi oiseau, qui goûtaient à ma hache.
Au bout de trois heures, nous atteignîmes le sommet.
Malheureusement, nous étions attendu par une autre chose, qu’on ne pouvait distinguer.

« Encore une fois, je peux te dire à qui nous avons à faire.
C’est un homme élémentaire. Le problème chez les hommes, c’est qu’ils s’adaptent n’importe où. Or, celui là devait vivre dans un continent très étrange. Car, il s’est adapté à ce changement, et maintenant, il n’est plus vraiment humain, suite à une opération.
Du moins, je le pense. Il a plusieurs caractéristiques élémentaires.
La puissance du feu pour les bras, la vitesse de l’éclair pour les jambes, et enfin, l’impénétrabilité de l’eau pour son corps.
En récapitulatif, je pense qu’on est perdu.
-Attends ! Tu penses qu’on est perdu et tu parles comme si de rien était ?!
-Quand j’étais jeune, on m’a dit que dans les situations les plus difficiles, il fallait toujours garder son calme. Car une bonne chose pouvait arriver. Or, j’ai remarqué une tour de mage. Son possesseur nous apercevra peut être. En attendant, je te propose de le combattre de diverse façon, afin de nous aider pour des combats futurs.
-Alors, là ! Je savais que les elfes étaient optimistes, mais à ce point ! »

Je sorti mon arbalète, et tirai en même temps que Silvaan décochait sa flèche. Cette dernière traversa l’eau, tandis que ma capsule ne fit que redonner de la force aux bras de feu.
Ma hache, ne pouvait pas atteindre l’homme élémentaire, car ces jambes le portaient beaucoup trop vite. Et la dague, ne faisait que transpercer l’eau.
C’est à ce moment que j’entendis une voix grave réciter une incantation. Un flux d’énergie jaillit d’un endroit, pour exploser sur le monstre. Ce dernier se désintégra sur le coup.

« Merci, qui que tu sois ! Tu nous as sauvé. Que pouvons nous faire pour vous remercier ?
-Rien ! Vous nous avez débarrassé du dragon géant, alors que mes propres sortilèges ne pouvaient l’atteindre.
Je vous remercie, et vous invite à venir dans ma tour.
-Cela veut-il dire que nous sommes arrivé près de la ville ?
-oui. Ma tour la protège des ennemis. Mais venez, nous y serons plus tranquille pour discuter. »

Silvaan, le mage et moi, partîmes en direction de la tour.
Après ces terribles épreuves, nous pourrions enfin nous reposer, et avoir de plus amples informations sur notre ennemi.
C’est à ce moment là que je pus commencer mon bestiaire…

Fin du quatrième chapitre !!!



Chapitre cinquième :
Le siège de la ville

Nous venions à peine d’entrer dans la tour que le mage nous parla.
Il était vêtu d’une robe blanche, et possédait un heaume. C’était étrange pour un sorcier. Il devait être chauve, bien que son heaume m’empêchait d’en être certain. Par contre, sa barbe blanche dépassait de son casque.
Il était assez musclé… Ce n’était pas un magicien comme les autres…

« Bienvenue chez moi. Je me présente : Lothan, mage de la lumière.
J’ai senti que vous alliez venir. Et quand j’ai vu l’homme élémentaire, j’ai couru pour vous aider. Passons les détails sur ce qui s’est passé. J’ai plus important à vous révéler. Je dois être l’un des seuls à connaître la légende du Roi démon, donc, écoutez bien.

La légende raconte que le Roi démon est un dieu.
Il aurait tué plusieurs dieux, et aurait été banni pour cela.
Malheureusement, son exil fut dans notre beau continent qu’est :
Torback. Et il décida pour se venger de tuer tous les habitants de la planète, à l’exception de ceux qui l’aideraient.
C’est alors que pour contrer le mal, deux runes furent créées. Si ces deux joyaux étaient réunis à un certain endroit, elles donnaient le pouvoir à leurs possesseur de vaincre le Roi démon.

-Voilà la légende. Maintenant, je vais vous dire tout ce que je sais de lui. Je sais qu’il vit dans un château, que seul le temps peut voir.
-Hein ? Vous parlez par énigme ?!
-Je ne peux m’exprimer autrement.
Le château, n’est pas d’une taille immense, mais flotte dans le ciel.
Malheureusement, le pont qui y menait fut détruit il y a longtemps.
Même avec Germas, il sera très difficile de vaincre le mal.
-Germas ?
-L’épée sainte que donnera les deux runes réunies.
Si vous arrivez là bas sans avoir commis d’actes mauvais, vous trouverez Acras.
-L’arc elfique ? Je croyais que ce n’était qu’une légende…
-N’oubliez pas, mettez y tout votre cœur, afin de trouver les deux armes légendaires…

Regardez là bas ! On dirait du feu. Oh non ! La ville est assiégée. »

Lothan nous téléporta dans la ville. Je parti vite parler au chef.
« Que se passe t-il ? Qui vous attaque ?
-Ce sont les alphaks. D’habitude, ils viennent juste pour nous voler quelque biens, mais maintenant, ils envoient tous leurs combattants.
-On va vous aider.

Je décidai de partir en première ligne, tandis que Silvaan, Lothan et quelques archers nous couvraient. Autour de moi, il n’y avait que des humains, mais je pu apercevoir un nain.

« Salut à toi frère nain ! As tu déjà participé à un combat ?
-euh… non. Et toi ?
-Hehehe, je suis l’élu des nains. Je suis envoyé pour détruire le Roi démon. Au fait, quel est ton nom ?
-Ouaaaaa ! Tu es l’élu ?!
(dans un brouhaha)l’élu, il est ici ?
Ah oui, je m’appelle Rick.

Lorsque la trompette sonna, nous nous ruâmes tous vers les monstres.
Epées, lances, haches, nous étions tous armés différemment.
C’est alors que nos armes s’entrechoquèrent, et je vis des dizaines d’humains tomber. Je frappai tant que je pouvais, mais mon arme ne les esquintait à peine. Leur peau était de la pierre.
Quand je tranchai la tête d’un d’eux, tout le monde redoubla d’ardeur, en particulier Rick. Je vis un alphak se faire perforer par une flèche de silex de Silvaan, et trois autres tués par les sorts de Lothan.
A ma droite, je voyais Rick et deux humains frapper un alphak. IL fut finalement tué par le marteau de Rick.
C’est alors que le pire arriva.

« Lothan, derrière toi, le chef des alphaks !
-Quoi ?! »

Lothan n’eut pas le temps de se retourner qu’une épée se planta dans son corps.
Il tomba à terre, tout ensanglanté. Le chef alphak me regarda en riant.
Je me ruai sur lui, la hache devant, et grâce à ma rune, je fis un saut de plus d’un mètre, et arrivai devant lui. Puis, son bras tomba par terre, suivi de près par sa tête.

« Gorbad, tu as fait preuve de bravoure… Le village est perdu… Pars avec Silvaan maintenant, plus rien ne te retiens ici…..
-Je te vengerai… Sur mon honneur, je te vengerai. »

Tout le monde était mort autour de moi, et j’aperçu les alphaks s’en aller. Silvaan et moi étions les seuls survivants.
Je parti voir Rick, et je me rendis compte qu’il vivait encore.

« S’il te plaît Gorbad. Fais moi plaisir, et prends cette clé. Elle te mènera à une cave, où est caché Gratipe. C’est mon ourson. Quand je l’ai trouvé, il y avait un mot où était marqué « l’élu ».
Je m’en suis occupé, mais maintenant, je ne peux plus. Je vais mourir.
-Non. Je connais un moyen de te sauver. Si je me débrouille bien, tu pourras t’en sortir !
-Ne cherche pas. Je suis peut être jeune, mais je n’ai pas peur de la mort. Maintenant, laisse moi en paix, et… bonne chance… »

Je prononçai alors un chant pour l’envoyer au paradis des nains.

« Toi qui naquis sur cette terre.
Toi qui mourus sur cette pierre.
Tu peux maintenant partir en paix… mon frère… »

Je lui fermai les yeux, puis me rendis dans sa cave.
Je vis alors un ourson. Je le prit dans mes bras, et parti.

« Tu sais Gorbad. Je sais que les nains ont un grand sens de l’honneur.
Donc, si tu veux respecter ta promesse, dis le moi, et je t’aiderai.
-Merci. Mais pour l’instant, nous devons attendre. Nous ne sommes pas assez fort. Je me doute que le Roi démon était à l’origine de tout ça, et je jure sur tout ce qui m’est de plus cher au monde, que je me vengerai. »

Nous partîmes de ce champ de bataille. Je voyais bien que Silvaan pleurait, et Gratipe aussi. Moi même, je ne puis dire le contraire. Nous allions nous venger, et cette année serait la dernière que vivrait le Roi démon.

Fin du cinquième chapitre !!!
Chapitre sixième :
Le présent de Rick

Quelle triste journée fut celle d’hier. Un village entier fut massacré par une armée du Roi démon. Un jeune nain nommé Rick me donna une clef avant de mourir qui me permit de délivrer un jeune ours.

« Eh ! L’elfe ! Je crois que je me souviens !
-De quoi ?
-Et bien, On m’a raconté quand j’étais petit que mon ancêtre possédait un ours. Or, à côté de l’ourson, il y avait une étiquette où était marqué :élu. Je pense donc que c’était le destin. Le destin voulait que je le trouve. Je pense donc qu’il va me servir. En plus, il est intelligent. Regarde :Gratipe ! (il me regarde) Montre à tonton Silvaan comment tu comprends bien. Vas y Silvaan, dis lui un truc.
-Je suis son oncle ? Je savais pas… Alors, fais une roulade, puis saute.
(Il fait une roulade, puis saute)
-T’as vu ? Il est super doué.
(« C’est que je suis spécial »)
Hein ? Tu m’a dis quelque chose Silvaan ?
-Non ! J’ai pas ouvert la bouche.
(« Normal, puisque c’est moi »)
-Ouaaaa ! C’est Gratipe qui parle. Tu l’entends ?
-Non, il doit parler par télépathie.
-T’as raison. Gratipe, pourrais tu me dire quelle direction prendre, je ne sais pas où aller.
(« à l’est, il y a un lac. Je te conseillerai de t’y rendre. En attendant, je te parlerai de mes facultés. »)

(« Ma race, les ouralums, est en voie d’extinction. Nous devons être dix dans Torback. Tu me vois sous la forme d’un ourson, mais j’ai la force d’un ours. Je peux aussi grandir pour te porter, mais je suis plus en forme sous ma petite forme. Je vais plutôt de raconter mon histoire.
Il y a quelques années, un jeune nain m’a éduqué. Il s’est bien occupé de moi, mais je devais te trouver. J’ai attendu très longtemps afin, de te trouver. Je pourrais t’être très utile quand tu seras blessé, car j’ai don, comme tout ceux de ma race. Mon pouvoir est de soigner toutes les maladies, et les blessures légères. J’ai aussi un autre don. Je peux lire l’avenir, et je sais que dans quelques jours, tu seras sauvé par quelqu’un de très étrange.
Ah ! Je crois que nous sommes arrivé. »)
« Qu’est ce qu’il a dit ?
-Je te le raconterai après. »
Un grand lac se trouvait devant nous. Il était magnifique et son bleu était enchanteur. Il devait être profond.

(« Regarde la bas, dans la cascade, il y a un passage. Je te conseillerai d’y aller. Au bout de quelques heures, tu devrais atteindre un petit village paisible, qui, dit-on, se fait attaquer constamment par des Globes de feu. »)
« Globes de feu ? C’est quoi ?
(« Des globes rouges possédant un visage. Ils sont très fragiles, mais leur puissance de feu est phénoménale. »)
-Gorbad, des Sagins nous attaquent !

Il n’y en avait que deux. Mais il était muni de sarbacanes et de lances.
Ils tirèrent, et je reçu un projectile dans le mollet. Heureusement, la fléchette n’était pas empoisonnée. Silvaan prit son arc, et décocha l’une de ses rares flèches de silex. Le Sagin tomba dans l’eau. Et tout ce que je vis remonter fut son sang, accompagné de son bras . L’eau était maintenant rouge. Comme quoi, l’être humain salit tout ce qu’il touche. Même si c’était le Sagin qui avait salit l’eau , involontairement.
Le deuxième prit la fuite, mais je décidai de lui tirer dessus avec mon arbalète à vapeur. Le poisson eu le visage brûlé, et se jeta dans l’eau.
La menace était écartée…

Nous entrâmes dans la grotte. Des dizaines de stalactites pendaient, il ne valait donc mieux pas faire de gestes trop brusques au risque de faire trembler le plafond. Quelques chauve-souris se reposaient dans cet endroit qu’on n’aurait pu mieux qualifier que splendide.
En sortant, Je vis des ombres bouger dans les feuillages. Et une horde d’orcs ténébreux se rua sur nous. Ils était une bonne dizaine, et comme disait un vieux dicton nain, à la vue de plusieurs orcs noirs, passe le peu de temps qu’il te reste à prier.
(troisième œil :A terre !)
Je me baissai alors, et vit une hache se planter sur un arbre. Je sortis Brise fer, Silvaan, sortit sa dague, et Gratipe se prépara au combat.
Nous nous acharnâmes sur le même orc, et il finit tranché et perforé de tous côté. Puis les orcs s’approchèrent de nous. Mais au moment où ils aillaient nous tuer, j’aperçu une ombre juchée sur arbre. De ses doigts fusa de l’énergie à l’état pur.
Tous les orcs furent désintégrés. Il ne restait plus rien d’eux, à part le corps de celui que nous avion tué. Puis, je vis cette chose avancer vers moi en chancelant. Je sentais qu’elle serait très importante dans le déroulement de notre quête…

Fin du sixième chapitre !!!
Chapitre septième :
Ami ou ennemi ?

Une mystérieuse ombre s’approchait de nous. Même après nous avoir sauvé des orcs noirs, nous n’avions pas confiance envers elle.

« Qui es-tu ? Qui t’envoie ?
-Je suis Mushak , l’envoyé du temps. Le dieu de la lumière et du temps m’a chargé de vous protéger. Mais j’ai usé toute mon énergie.
Ma puissance s’évanouit peu à peu. Je suis le seul à pouvoir vous montrer le chemin vers le passé !
-Le passé ?! Mais oui ! Maintenant que j’y repense !
Dans le temps tu trouveras cette solution tant attendue.
Lothan m’a dit que le pont menant au château du seigneur noir était détruit. Mais avant, il y était. En plus, on ne peut unir les deux runes qu’à un certain endroit à un certain moment. Tout s’explique.
Mushak, à notre tour, nous allons t’aider.
-Si je puis me permettre, je pense que les temples d’énergie dont parlent les légendes devraient nous aider. Il est dit que celui qui s’abreuvera de l’eau qui y est gardée récupérera sa force d’antan.
-Entendu, allons y.
(« Gorbad. J’ai entendu parler de ces temples. On dit que pour les trouver, un cœur pur est nécessaire.»)
-Je propose d’aller manger. J’ai repéré un champ déserté là bas. On devrait y trouver quelques légumes. »

Nous nous y rendîmes, et nous mangeâmes les quelques radis et choux
Que nous y trouvâmes.
Mushak décida de partir en quête du temple.
Quand à moi, je suivais Silvaan. C’est alors qu’une horde de gobelins vinrent vers nous. Ils me questionnèrent…

« Toi ! Que viens tu faire ici d’autre que piétiner mes terres.
-Rien qui ne puisse vous gêner. Et si voulez plus en savoir, je suis là pour sauver la vie de quelqu’un.
-Les nains sont tous pareils ! Je suis sûr que tu ments !
-Je ne suis pas un ennemi ! »

Un gobelin fonça sur moi. Je laissai tomber ma hache par terre, et partis à sa rencontre. Je lui attrapai la tête, puis le fis chuter.

« Vous voyez ? J’aurai pu le tuer sans aucun problème !
-Tu sembles avoir un cœur pur, mais as-tu la force nécessaire pour ce qui pourrait se passer ?
-Ce n’est pas à moi d’en juger !
-Et bien alors, tu combattras Grogob. »

Le combat se déroula sans grande peine, et je décidai de me battre à main nue pour ne pas le blesser. Il me frappa d’un grand coup de poing, qui ne fit que m’érafler, grâce à la résistance de mon armure.
Je lui envoyai un direct au visage, qui manqua de lui briser la mâchoire. Puis, il reçut mon genoux dans le ventre, ce qui le fit se tordre en deux. Enfin, le coup de coude qu’il encaissa dans le dos le fit tomber à terre. La victoire était mienne.

« Tu as prouvé la valeur de ta force et de ton esprit. Maintenant, nous allons nous présenter. Nous sommes de la même race que Mushak
-Je n’ai jamais entendu parler de personnes pouvant se transformer !
-Ils doivent être de la même famille des dopplegangers.
Ou alors ont-ils été converti ? Qu’importe ! Pourriez vous avoir l’amabilité de nous montrer le chemin du temple ?
-Il est partout et nul part. Difficile à comprendre n’est ce pas ? Ferme les yeux Gorbad, et laisse toi guider par ton cœur. Silvaan ne pourra pas
t’accompagner, alors fais attention. »

Je parti donc tout seul, et perdis soudainement le sens de l’orientation. J’ouvris les yeux, et me rendis compte que j’étais dans un autre monde. Il n’y avait pas de lumière dans le temple. Mais mon intuition me guidait. De plus, Gratipe était là pour me guider, grâce à son infra-vision. Curieusement, je rencontrai la plupart des monstres que j’avais affronté auparavant. Même les groms étaient ici.
Mais ils ne m’attaquaient pas, ils me regardaient avec de grands yeux, comme si ils m’avaient attendu depuis longtemps.
Soudainement, un bruit ! Je me retournai, sorti ma hache, et regardai les alentours. Rien ! Mais le bruit persistait. C’est alors que je vis une bête immonde. Elle possédait quatre bras, deux jambes, trois yeux, deux têtes, et était équipé d’une épée, d’une hache, d’une masse et d’une lance.
Il me cria dessus, puis courut vers moi !

« -Holà le monstre ! Fais gaffe ! On s’énerve pas, et on parle comme des gens civilisés.
-Kroggg !
-Ok ok ! Si tu veux jouer à ça, tu vas voir... »

Il me percuta au moment même où je dis le dernier mot. Je fus projeter contre un mur, et me relevai péniblement.
Au moment où il s’apprêta à me foncer dessus, j’effectuai une attaque qui me fis peur à moi même. Mon bras commença à se transformer, faisant place à un autre bras, mais que je ne contrôlait plus.
Je fis alors une danse. C’était la danse de la mort. Je faisais tournoyer mon arme, et le pauvre monstre finit découpé en milliers de morceaux quand je repris possession de mon bras.

« C’était quoi ça ?! Je me contrôlait même plus. Ce devait être un Dieu qui voulait m’aider. Ou bien… Silvaan m’a dit que je devais être un berserker. Peut être bien que ma rage était différente des autres…
Bon, j’aperçois le calice là bas, prenons le, et partons. Cela te va Gratipe. (il hocha de la tête)

Je m’avançait tranquillement, et au moment où je pris le calice, je disparu. Je me retrouvai devant les dopplegangers. Mushak était près d’eux.

« Merci Gorbad ! Je peux recouvrer mes forces grâce à toi ! »

Mushak prit le calice et but le tout lentement, et à l’expression de son visage, cela ne devait pas être agréable à boire.

« Laisse moi te dire que j’ai perdu le pouvoir de me transformer, lorsque j’ai tué les orcs noirs. Je n’étais pas censé t’aider. Mais je l’ai fais.
Maintenant, allons dans la forêt éternelle.
-Là bas se trouve un manuscrit nous montrant les contrées à traverser pour revenir dans le temps ! Allez ! En route ! Nous avons du chemin à parcourir !

J’étais très intrigué par l’action que j’avais effectué contre le mutant.
Je n’aimais pas ça. Je ne croit pas que ce fut un dieu qui m’ai aidé.
Nous partîmes tout quatre vers cette fameuse forêt.
Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais une mauvaise intuitions. Je pensais mystérieusement… à une armée de gobelins.

Fin du septième chapitre !!!
Chapitre huitième :
La possession

Nous parcourions la forêt tranquillement, quand soudain, Mushak s’en alla.

« Désolé les amis. Je crois que je vais devoir m’absenter quelques minutes. J’ai vraiment faim !
(un peu après le départ de Mushak) –Je crois plutôt qu’il a mieux à faire. J’ai senti quelque chose en lui. Comme s’il avait été appelé.
-Peut être. Mais en attendant, on devrait s’échauffer. Le mal n’est jamais loin. »

Je m’entraînais à frapper avec acharnement un arbre avec ma hache, tandis que Silvaan tirait à l’arc sur des bouteilles de vin vides que des voyageurs avaient du laisser ici.
L’entraînement dura particulièrement longtemps. Silvaan se mit à tirer sur les feuilles des arbre lorsque toutes les bouteilles furent éclatées. Mes muscles commençaient à me trahir. Je n’en pouvais plus.

« Ca fait presque une heure qu’il est parti. Je crois que… »

Une horde de gobelins surgit des buissons brusquement.
Ils étaient au moins une vingtaine. Silvaan sauta rapidement de branches en branches, afin d’avoir un avantage de hauteur.
Quand à moi, je fis tournoyer ma hache, tout en me protégeant sous mon bouclier. Le premier gobelin me fonçant dessus, devait être fou, étant donné qu’il fut rapidement découpé en lambeaux.
Le sang avait coulé. Celui qui semblait être le chef, cria un ordre, et je vis les gobelins se ranger en cercle, afin d’adopter une position défensive. Ils possédaient des boucliers en acier. Silvaan attendait le moment propice pour tirer. Il décida de feinter.
Il prit quelques flèches, et les décocha sur les gobelins. Elles ne firent que ricocher sur cet amas de ferraille. Les gobelins, sûr d’eux, continuèrent d’avancer, mais arrêtèrent de se cacher derrière les arbres. Silvaan prit alors une flèche de silex, et la décocha tout en sautant sur le chef. Ce dernier reçu la flèche dans la tête, et je pu voir cette même flèche se planter sur le sol. Silvaan en profita pour arracher le bouclier du chef. Un trou venait d’apparaître. Mais les gobelins, eurent tôt fait de se réorienter, et se mirent à charger Silvaan. Celui ci sauta, mais il ne put éviter toutes les dagues.
Sa rune le sauva d’une blessure à la tête.
Je me précipitai dans la mêlée. Je fis un saut prodigieux, Effectuant au centre même de l’unité une trombe destructive. Mes lames tournoyaient. Les boucliers en acier ne pouvaient rien contre Brise-Fer. Ils furent presque tous détruit, et les gobelins avec. L’un d’eux réussi quand même à se jeter à mes pieds, et j’encaissai alors un coup d’une puissance effroyable.
Ils avaient osé empoisonner leurs lames. Silvaan avait eu de la chance de ne pas écoper d’une blessure empoisonnée à la tête.

« Lâches que vous êtes ! Vous osez… Empoisonner vos armes ?!
Même si je dois mourir, j’aurais ma …Vengeance !

Je frappai soudainement le gobelin avec une telle fureur, qu’il fut coupé en deux, et ses deux moitiés de cervelles tombèrent par terre.
Toutes les autres misérables créatures furent décapités par la puissance de ma hache.
Puis, mes paupières devinrent lourdes. Je tombai brusquement par terre, à côté de Silvaan. A mon réveil, je vis Mushak panser la blessure de Silvaan. Il avait dû me donner de l’antidote.
Mystérieusement, il avait les yeux noirs. Mais parfois, ils revenaient à leur couleur habituelle, c’est à dire blancs. Quand ils étaient noirs, il enlevait soudainement le baume du visage de Silvaan, et le remettait lorsqu’ils redevenaient normaux.

« Ah ! Tu es réveillé ! Je dois te parler !
-Vas-y !
-Non ! finalement, j’ai pas envie.
-Hein ?
-En fait, si…non !
-A quoi tu joues là ?!
-Vas tu me laisser tranquille démon ???!!
-Démon ?! qu’est ce que t’arrive ?
-Un…un démon me possède. Un temps, je suis maître de moi même ; un autre temps je suis possédé. Je ne sais plus quoi faire. En fait, je sais quoi faire, mais j’ai besoin de toi.
Tue moi, il n’y pas d’autres solutions. Sinon, c’est moi qui te tuerais !
-Tu es fou ! Je n’ai pas l’intention de tuer !
-Alors c’est moi qui te tuerai !!! »

Mushak s’approcha de moi, son fouet à la main. Il me frappa le bras, et je tombai à terre.

« Il va bientôt prendre entièrement possession de mon corps.
Tue moi vite !
-Je n’ai pas le choix… Puisses tu reposer en paix dans le royaume de ton dieu. »

Il me donna une dague magique. Je me plaçai alors derrière lui, et d’un coup net, je lui transperçai la nuque. C’est ainsi que nous devons tuer quelqu’un qui le demande.

« Ô, Dieu de lumière et du temps, fais que ton serviteur puisse te rejoindre !
-Il est avec moi ! Tout son savoir a été donné à Gratipe.
Venge le en tuant le Roi démon. »

Silvaan se réveilla. Je lui annonçai la mauvaise nouvelle.

« Tout s’est passé si vite… J’ai l’impression qu’à la fin, il s’est emparé de moi pour le tuer… Je… J’aurai du attendre que tu sois réveillé. J’aurai du résister.
-Je ne peux t’en vouloir. Nous ne pouvons rien faire contre les possessions… »

Dans le sang de Mushak se forma un parchemin.
Je pus lire ceci :

Si vous lisez ce parchemin, c’est que je suis mort. Je ne peux vous indiquer les contrés à traverser, mais vous les saurez EN TEMPS voulu.
En attendant, faites confiance à Gratipe.
J’espère ne jamais vous revoir, car ce serait dans le pays des morts…

Nous continuâmes d’explorer la forêt, quand nous aperçûmes de la lumière. Le village envahit par les globes de feu ne devaient plus être loin. Je pourrais les débarrasser des globes, puis partir vers …Je ne sais où. Mais Cela se saura.

Décidément, tout mourrait sur notre passage. Ennemi…comme ami…

Fin du huitième chapitre !!!



Chapitre neuvième :
Les globes de feu

« Enfin de la lumière ! Le village ne doit plus être très loin.
Nous pourrons le débarrasser de ses monstres !
-Oh, il nous reste encore du chemin à parcourir. Pour l’instant, je propose de se reposer un peu et d’en profiter pour admirer le paysage. »

nous montâmes sur un monticule afin de bien observer cet endroit.
Il était magnifique. Derrière nous se trouvait la forêt. Bien qu’elle me rappelle de mauvais souvenirs, elle est sublime. Les feuilles tombent sur le sol délicatement, comme si quelqu’un les posait. Cette forêt paraissait immense, vu de haut. La plaine où nous nous trouvions était très grande, et on pouvait apercevoir de la fumée loin devant nous. Sûrement le village…

« Bon ! On devrait y aller maintenant. En route.
-Tiens, j’ai une histoire à raconter. Ecoute.
(oh oui ! Une histoire !)
-Silvaan ! Gratipe te dit qu’il est content d’entendre une histoire.

On raconte que dans un pays très éloigné, vit une étrange créature.
Cette bête vit toute seule, et décida d’essayer de créer une autre forme de vie. Il passa donc des années à mélanger ce qui lui passait par la main, jusqu’au jour où un de ses mélanges lui tomba dessus.
A partir de ce moment, tout ce qu’il dessinait sur le sable devenait vivant. Il s’installa donc près d’une plage, et commença à dessiner un oiseau. Celui-ci sortit du sable, et mourut de suite. Il devait apprendre à dessiner. Il n’avait pas fait de bouche à l’oiseau, ce qui l’empêcha de respirer. La créature s’entraîna alors à dessiner sur du papier. Au bout de quelques jours, il put dessiner parfaitement toutes les créatures qui existent de nos jours. C’est ainsi que nous fûmes créés, car c’est de notre pays qu’il s’agit en fait. Il fit d’autres dieux, car ses … créatures ne pouvaient le voir. Les dieux, eux, étaient munis d’une aura spéciale permettant de voir le dieu créateur.

Et bien, qui aurait cru que nous avons été créé de cette façon ?
-Ben, moi ! Puisque je te l’ai raconté.
-C’est vrai. D’ailleurs, c’était un piège, et tu es bêtement tombé dedans.
-ah… les nains ne changeront jamais ! Enfin bon, je crois que la ville n’est plus très loin.
- A oui, le dieu créateur est bon, et il n’a créé que nous, les races du bien. Certains dieux voulurent créer d’autres races, comme les orcs, les ouralums…
Malheureusement, sous l’influence de Targhim, le dieu destructeur convertit certaines races afin de tuer les bons.
On raconte que Targhim a le pouvoir de vivre dans le monde des vivants, comme dans celui des dieux. C’est d’ailleurs lui qui poussa le seigneur de l’ombre à devenir ce qu’il est maintenant.
-Ah ouais…Ca veut dire que Targhim est encore pire que le Roi démon. »

Le village était enfin devant nous. J’ouvris le portail, puis parlai au premier habitant venu.

« Dis moi jeune homme, où en sont les attaques des globes de feu ?
-Et bien, ils attaquent toujours à 16h,. La plupart des villageois se cachent en attendant la fin du combat.
Bien entendu, vous ne pourrez rester que si vous combattez.
-En venant ici, nous en avions déjà l’intention.
-ALERTE !!!! Les globes rouges avancent vers nous !
-Globes rouges ?
-Heu… Les globes de feu.

Quelque minutes plus tard, cette étrange bataille commençait. Etrange, car les humains et les globes ne s’attaquaient pas.
Malheureusement, nous ne pûmes voir à temps les 3 globes qui avançaient derrière nous. Nous fûmes assommés et nous nous réveillâmes dans une grotte très ancienne.

« Tiens, l’elfe s’est réveillé ! Et le nain aussi ! J’espère qu’il va pas nous énerver, car à cause de ses ronflements, je suis déjà à bout.
-Mais quels genres d’humains êtes vous ?
-Des enflures !
-Euh, qu’est ce qui te prend à t’énerver ?
-Tu me demandes ça ? Ils nous ont pris en traître, puis enfermé dans un cachot.
Ca te suffit pas ?
-La ferme sale nain !
-Ca, tu vas le regretter ! »

Je pris une petite pierre dans notre cellule et la lançai brusquement dans l’œil de l’homme. Il s’écroula en gémissant.

-T’as de la chance qu’on vous ai empoisonné, sinon on se serait donné la peine de te faire signer. Et puis, on veut pas prendre le risque de te libérer.
-Vous nous avez empoisonné ? Tous les humains sont comme ça ?
-Nous ne sommes pas des humains. Nous sommes des dopplegangers.
Nous attirons les aventuriers dans des pièges. Et même vous, les élus, êtes tombés dedans. Le poison fera effet dans 1 heure et 18 minutes maintenant. »
(Ne vous inquiétez pas, je vous soignerai dès qu’ils partiront)
Tout de même, garder de futurs morts, c’est pas très intéressant. Mais bon, c’est notre boulot.
(Mince, ils ne partiront pas. Je pourrais toujours tenter de vous soigner en vous léchant, mais enlever deux fois votre poison pourrait me contaminer.
Mais j’y pense ! Gorbad a longtemps porté son armure, donc sa régénération doit avoir un léger effet, même quand il ne l’a plus. Il devrait pouvoir résister au poison 1 ou 2 minutes de plus. Je soignerais donc Silvaan, et au moment où le poison aurait du faire effet, vous ferez les morts.)

Gratipe lécha brièvement le front de Silvaan . Il était sauvé.

…1 heure et 3 minutes plus tard…

« Hum, ils devraient être morts. Mais allons vérifier. »

Au moment où ils approchèrent de nous, Gratipe se transforma en ours adulte et frappa le borgne. Le deuxième s’enfuit et sonna l’alarme. Il fallait fuir le repère.

« Partez sans moi, je vous rejoindrai.
-D’accord, on se retrouve à la sortie.
-Oui , à la sortie… »

Je courus aussi vite que je pu. Sans ma rune, je n’aurai sans doute pas réussi à atteindre le laboratoire, et ainsi prendre l’antidote à temps.
Je me mis ensuite à détruire toutes les fioles du laboratoire. Il paraît que les dopplegangers doivent boire le contenu d’une fiole tous les jours sous peine de devenir gravement malade. Il leur faut très peu d’ingrédients pour faire ces potions, mais ceux ci sont très rares. En faisant cela, je venais de détruire des centaines de monstres.
Je sortis de la salle, et pris le passage emprunté par Silvaan et Gratipe. Je vis le deuxième doppleganger qui gardait notre cellule allongé par terre.

« Je m’excuse pour ce que nous vous avons fais.
Quand les autres gardes ont appris que vous vous étiez enfui, ils m’ont poignarder. Avant de mourir, j’aimerais vous demander un service. Je n’ai jamais voulu faire le mal, mais ce qu’ils m’ont fait, c’est ce qu’ils faisaient aux récalcitrants. J’aime une femme, elle est dans le village à l’est d’ici. Donnez lui ce mot.
-Mais je peux vous aider à sortir d’ici ! J’ai vu trop de monde mourir autour de moi. Je ne veux pas que cela vous arrive. Je peux t’hisser sur mes épaules !
-Non, seul ma volonté de transmettre mon message me maintenait en vie. Pars maintenant. Et n’essaie pas de me porter, tu me feras encore plus souffrir.
-Et bien repose en paix, et sache que je transmettrais ton mot à la personne que aimes.
-Merci… Mon ami…guhh… »

Il m’avait dit mon ami. Je ne le connaissais à peine, et il m’avait dit mon ami.
Je dois être l’espoir de nombreuses personnes.
Je lui passai sa cape au dessus de son corps, et le mis dans un coin. Je pris ses affaires afin de les donner à son aimée.
Puis, je parti en direction de la sortie. Je rencontrai de nombreux de dopplegangers mais ils n’osaient pas m’attaquer. Ils se collaient tous au mur, par peur que je ne les attaque. Mais je n’avais pas le cœur à cela.
L’un d’eux se jeta tout de même sur moi, et je lui fracassait le dos à l’instant même ou il s’agrippa à ma jambe. En chemin, je vis quelques monstres collés au mur, mais une flèche dans la tête ou dans le torse. Silvaan était passé par là.
Je m’attardai alors sur un détail. Je vis au moins quatre flèches plantées sur les murs. Silvaan est un archer d’exception ! Je ne l’ai jamais vu raté une cible. Alors quatre, c’est très étrange… Il s’est peut être fait attrapé…
Je courus alors toujours tout droit, ne m’arrêtant même pas lorsqu’un monstre s’approchait de moi.
J’arrivait alors devant une énorme cage où étaient enfermés Silvaan et Gratipe.
Je brandis ma hache, et criai :

« Vous allez comprendre d’où ma hache tient son nom ! »

Je me mis à frapper le fer des barreaux de toutes mes forces, et en deux coups, la cage se brisa.

(3e œil : baisse toi !)

En une seconde, je fus à terre, et évitai le carreau d’arbalète qui se figea sur le mur.

« Vous avez poignarder ce pauvre doppleganger car il avait échoué sa mission. Vous ne méritez pas de vivre !
-Je suis avec toi Gorbad ! Ils doivent payer !
(« je ferai tout ce que tu me diras de faire »)
-Alors… A L’ATTAQUE !!!!!!!!!

Nous étions trois face à une bonne vingtaine d’ennemis.
Silvaan venait d’entrer dans une rage meurtrière .Il ne devait pas avoir aimer ce qu’ils avaient fait au doppleganger. Il sortit deux dagues de ses bottes et les jeta dans les cous de deux monstres. Ceux ci s’écroulèrent. Je courus pour tuer à mon tour d’autres bêtes, mais je tombai subitement par terre. Je passai ma main le long de ma jambe droite, puis criai. Je n’avais pas remarqué les nombreuses entailles sur ma jambe. Je sorti mon arbalète et tirai alors sur un monstre. Celui ci s’écroula instantanément. Cinq bêtes m’attaquèrent, et, malgré la défense de Gratipe, je ne pu être protégé de tout les coups. Je sentais ma force baisser, et mes yeux se fermèrent.

(Voici ce qui se passa, d’après Silvaan. Je recopie exactement ce qu’il me dit)
Quand je vis Gorbad s’évanouir, j’eu peur. Lui qui était bien meilleur guerrier que moi était tombé. Et mon talent à l’arc ne me serait d’aucune utilité.
Je devais combattre, en attendant que Gratipe soigne Gorbad.
Je sorti une fine épée, et avançai vers les monstres. J’empalai le premier venu, et tranchai en deux le deuxième. Malheureusement, un monstre percuta ma lame de sa hache, et celle ci fut brisée. Tout était fini. Je me souvins alors des fois où Gorbad entrait en transe. Je crois qu’il se concentrait uniquement sur ses ennemis. Je regardais ces choses foncer vers moi, quand soudain, j’élevai la voie, et lançai une incantation. Une épée enflammée vola dans ma direction, percutant et enflammant quelques monstres au passage. Un fut brûlé, et un autre transpercé. Je pris l’arme dans mes mains, et attaquai l’ennemi. Ils étaient encore très nombreux, et je fus vite submergé. Mon épée guidait mon bras, et je réussis à parer un certain nombre de coups. Sans ma rune, j’aurai sûrement déjà été à terre. Quand tout semblait fini, j’entendis des bruits de sabots. Les monstres se retournèrent, et se firent percuter par les lances de cavaliers. Deux monstres s’enfuirent, mais ils ne purent aller bien loin, et mes flèches y furent pour quelque chose.

« Que faîtes vous ici brave elfe ?
-Et bien, nous avions été capturé par des dopplegangers.
Voici toute l’histoire… »

Je lui énonçai alors tout ce qui venait de se passer. Puis, le chevalier prit la parole.

« Et bien, je ne peux que vous féliciter !
-Mais sans vous, nous serions mort.


(je reprends la narration)

« -Gorbad, de retour ?!
-Et oui ! Gratipe m’a soigné, et puis je n’ai pas acheté cette armure pour rien.
Mais au fait, comment êtes vous venu ici ? Ou plutôt, pourquoi ?
-De notre village nous avons entendu des bruits de combat. Quand je vis une lumière rouge dans cette grotte, je su que le combat n’était pas fini.
-Au fait Gratipe, comment se fait-il que je puisse appeler cette épée ?
(« Déjà, sache que si je peux te parler, c’est grâce à Mushak. Ensuite, pour ta magie, c’est un don tout simplement !Entraîne toi à lancer ce sort et tu t’améliorera. »)
-Bon, et bien nous, nous rentrons dans notre village.
-Une dernière question. Y a t-il des ennemis près de votre village ? Il n’est pas commun de voir 15 cavaliers lourds dans un village.
-Et bien, oui. Mais ne vous en occupez pas, nous avons presque détruit leur camp.
-D’accord. Et bien, si cela ne vous dérange pas trop, nous dormirons dans une auberge de voter village.
-Prenez ce poney, et quand à vous…heu…
-Gorbad ! Et mon ami l’elfe s’appelle Silvaan. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai déjà une monture.
-C’est votre ourson là bas ?!
Mon ourson, est un ouralum. Il a le pouvoir de se transformer en ours adulte si il veut. Bon allons y maintenant ! »

Nous nous rendîmes donc au village des chevaliers. Je gardais toujours dans ma main le mot du doppleganger. Arrivé au village, je cherchai cette jeune femme.
N’ayant aucune indication sur cette personne, j’allai me renseigner chez le chef du village.

« Bonjour chef. J’ai un message dans ma main qui est destiné à une jeune femme aimant un doppleganger…
-Et bien donnez le moi et je lui transmettrait !
-…que je dois rendre en personne !
-Alors, elle est dans la maison à côté de l’auberge. Au fait, pour vous remercier d’avoir détruit le camp des dopplegangers, voici une bourse de 178 pièces d’or.
-ça me fait 185 pièces d’or au total, ça m’aidera. Au revoir, et merci ! »

Je parti donc en direction de la maison. Je frappai à la porte, et elle s’ouvrit.
Une belle jeune femme me sourit, et je la saluai.

« Il est rare de rencontrer des nains par ici. Que faîtes vous chez moi ?
-Et bien… Prenez ce mot, et vous saurez tout. »

Elle lu, et je vis une larme tomber de sa joue.

« Il m’avait dit que ça devait arriver. Il m’a aussi demandé de ne pas pleurer quand cela arriverait. Merci de m’avoir apporté ça. Prenez cette bourse comme remerciement.
-Non, je ne puis accepter. Cet or vous sera plus utile qu’à moi, et puis… J’avais promis… Au revoir maintenant.
-Au revoir, et merci. »

J’allai alors dans l’auberge du village, où je retrouvai Silvaan.
Je lui donnai une bourse de 85 pièces d’or pour qu’il s’achète un nouvel équipement.
En attendant, je pris une barrique de bière naine à 5 pièces d’or. Je pris aussi deux chopes de bières, que le tavernier m’offrit de bon cœur. Elles me serviraient quand j’aurai besoin de boire.
Silvaan revint, et il me dit ce qu’il avait acheté. Un carquois de flèches, et un arc composite. Il avait laissé les 6 pièces d’or restantes au forgeron.

« Alors Gorbad, tu as une idée d’où on devrait aller ?
-Ben, d’après la carte on doit se rendre au nord, toujours au nord. Après, on arrivera encore dans un village, et on fera le point là bas.
-Au fait, j’ai pris des provisions. On en a pour 6 jours de poulet.
-Super, ça me mettra de bonne humeur quand on sera dans la forêt.
-On va dans la forêt ? C’est bien ça !
-Bon, et bien, allons y. Pas besoin de dormir dans l’auberge, ce sera mieux dehors. »

Après cette très longue journée, nous devions encore marcher. Mais bon, c’est ça l’aventure !


FIN DU NEUVIEME CHAPITRE !!!
Chapitre Dixième :
Les isolés


Nous étions en route pour la forêt, quand je vis une ombre dans les broussailles.

« Silvaan ? J’ai vu une ombre par là !
-Ne t’inquiète pas, ce n’est qu’un cerf.
-Ouf, car je dois t’avouer que j’en ai assez de me battre ces temps ci. Beaucoup trop de morts autour de moi. Et en plus, mes bottes sont usées. A tel point que j’ai l’impression d’avoir un clou dans le pied.
-Mais tu as un clou dans le pied !
-Ah ? Ben tout s’explique alors. Gnnnnnnnn…. Rahhh. C’est bon, je l’ai enlevé. Ca fait quand même très mal.
-T’es un nain, tu devrais t’en sortir.
-C’est facile à dire quand c’est l’autre personne qui arrache le clou.
-Ah, ces nains, toujours de mauvaise humeur….
-Moi ?! De mauvaises humeur ?! Non mais tu rigoles là ?! Je suis tout à fait calme, et jovial !
-Et bien si tu le dis…
-Hum, j’ai l’impression que tu me crois pas.
-Mais qu’est ce qui te fais dire ça ?
-Grrrrr. »

Je reculai, pris mon élan, puis lui sautai dessus. Il évita mon poing qui se dirigeait vers sa figure, mais il fut obligé d’encaisser mon genou dans le ventre.
Bien entendu, sa rune absorba une partie des dégâts. Quand à moi, ma rune me permit d’esquiver un coup, je lui parai un autre coup avec mon bouclier, et il me cria :

« Tricheur ! T’as pas le droit d’utiliser tes armes !
-Mais ce n’est pas une arme. C’est un bouclier, rien d’autre.
-grmph…. T’as oublié de dire que les nains utilisaient aussi leurs boucliers comme armes.
-Qu’est ce que tu dis ?
-Non rien. On va dire que tu as gagné…
-J’aime t’entendre dire ça.
-Ecoute, si tu veux parler de ça, je peux te rappeler la fois où avec le Minotaure, je…
-Non non, c’est bon, je m’en abstiendrais.
-Donc, on peut dire que c’est moi qui ai gagné ?!
-Non mais faut pas se croire tout permis ?!
-C’est bon, je rigolais…Quoique…
-Ca m’a fait du bien. Des petites bagarres comme celles ci, ça décontracte.
-Tout juste. C’est à ça qu’on reconnaît les vrais amis. »

Il me fit un clin d’œil puis se remit en route. Je le suivais, suivi moi aussi de Gratipe, qui n’avait pas ouvert la bouche une seule fois. Enfin, je devrais plutôt dire qu’il n’avait pas communiqué.
Je ne pouvais dire pourquoi, mais Silvaan semblait tendu. Il s’avéra légèrement plus tard qu’il sentait la présence d’ennemis. Silvaan laissait toujours son arc dans son dos. Mais là, il le tenait de ses mains, et avait même encoché une flèche. Je vis cette flèche fuser loin devant. Je n’entendis rien.

« Non !
-Quoi, qu’est ce qu’il y a ? Un ennemi proche ?
-Non, pire que ça !
-Que peut-il y avoir de pire que ça ?
-Je n’ai jamais loupé une seule cible. Il serait vraiment dommage de rater cet exploit juste par ce que j’étais tendu.
-Ah, vous, les elfes…
-Bon, allons plus vite. Tu es trop lent mon vieux Gorbad.
-Je te rappelle que tu as plusieurs dizaines d’années de plus que moi.
-Oui, mais je suis plus jeune en tant qu’ elfe que toi en tant que nain.
-Un point pour toi.
-hehe. »

Nous nous remîmes à la marche, mais un peu plus vite que tout à l’heure.
Heureusement que ma rune était là, je n’aurai pas tenu cette cadence bien longtemps sans elle. Après un certain temps, j’entendis Silvaan, déjà parti loin devant, pousser un cri de joie.

« Alors, c’est quoi cette fois ci ?
-Tu ne devineras jamais !
-Tu t’es rendu compte que ta flèche avait touche le cou d’un monstre. Un orc je pense. Ainsi, ton record est sauf.
-Comment l’as tu deviné ?
-Quand je vois un orc par terre avec une flèche de silex dans le cou, j’ai des soupçons.
-Comment sais tu que c’est une flèche de silex ?
-Même le plus doué des elfes ne pourrait atteindre une cible aussi éloignée avec une flèche normal.
-Malin pour un nain !
-Rectification : malin, comme le sont tous les nains.
-Bon, si tu veux.
-Euh… Ne retire surtout pas ce que tu as dis.
-Pourquoi le retirai-je ?
-Ben… Faut avouer qu’il n’est pas difficile de reconnaître une flèche de silex. L’empennage est en silex.
-Ah, voilà ! J’attendais cette réponse. Tu es honnête pour un nain.
-Non, je suis honnête comme le sont les nains. »

Je regardai Silvaan, et lui aussi me regarda. Puis nous rîmes pendant une longue minute. Après avoir fini de rire, je lui tapai dans l’épaule, puis nous repartîmes.
Vers une heure de l’après midi, je m’allongeais par terre. Je fouillais dans mon sac pour trouver une belle cuisse de poulet. J’emprunte le couteau de Silvaan, et coupe brutalement la cuisse en deux. Je donne une partie à Gratipe qui l’attrape au vol, et la dévore un instant. Je prend le morceau coupé, le fait légèrement cuire, et le mange sans attendre l’impatience me gagnant. La cuisse était moins bonne, mais j’avais trop faim. Silvaan, lui, découpa délicatement une cuisse en quatre. Il rangea trois parties, et enfonça l’autre dans l’une de ses flèches. Il la décocha en l’air, puis prononça la formule lui permettant de faire apparaître deux épées de feu. Il les posa en croix, et attendit que la flèche retombe. La flèche brûla instantanément, et le morceau de poulet se mit à chauffer. Au bout de cinq secondes, Silvaan, se douta qu’il devait être près, et le sortit du feu, avec sa vraie épée. Il l’avala net, puis sourit.

« Dis donc Silvaan, c’était très beau ce que tu viens de faire.
-Merci, mais je croyais que les nains découpaient leur viande avec des haches.
-Premièrement, Je respecte Brise-Fer. Elle m’a été offerte avant de partir en voyage, et je la garde précieusement. Je ne voudrais pas la salir. Et puis…
On peut dire que je suis un nain civilisé. »

Je lui fis un clin d’œil, puis repris la route. Gratipe se rapetissa, et se jeta dans mon sac. Il était fatigué. Quand à Silvaan, il sautait d’arbres en arbres, profitant de ce moment comme tout elfe qu’il était.

« Silvaan, tu sais ce que faisait cet orc ici ?
-Oui, en fait…
-Non, je le sais moi aussi. Je voulais juste te le dire, car je pensais que tu ne le savais pas. Je pense que le village que nous cherchons est tout prêt. Cet orc devait être un éclaireur, à en juger par son équipement très léger. Equipé d’une hachette et d’une armure de cuir, il ne pouvait être un guerrier. »

Je me remis instantanément en route pour ne pas subir la remarque que Silvaan me préparait. J’aperçu enfin des lumières un peu plus loin. Je m’y rendis, puis m’arrêtai net devant le portail. Les villageois me montraient tous du doigt.
Je fis un pas, et voyant que tout le monde semblait inquiet en me voyant, je fus obliger d’en attraper un par l’épaule, et le ramener à moi

« Je suis Gorbad le nain, et voici mon ami Silvaan, l’elfe.
-Hein ? Nain et elfe ?
-oui, je suis un elfe, et c’est un nain. Mais j’ai une question pour vous. Etant tendu dans la forêt, j’ai décoché une flèche. Il s’est avéré plus tard que j’ai touché un orc. Pouvez vous me dire si il y a un camp d’orc ?
-Euh, désolé, il n’y a que des rivières ici. Pas d’orques.
-Des rivières ? Mais ça n’a aucune importance !
-Ben si, ces animaux sont dans l’eau.
-Des animaux ?! HAHAHAHAHAHA !!!!!!!
-Mais que racontes tu humain ? Te moques tu de nous ?
-Non !!! Il est vraiment stupide !
-Mais de quoi parlez vous ? Je ne comprends rien à ce que vous dîtes ! Et puis d’abord, quels genres d’hommes êtes vous ?
-Quel genre d’homme suis-je ? Mais je ne suis pas un homme ! Je suis un nain pardi ! Et mon ami que voici est un elfe.
-Je ne connais rien de semblable à vous.
-Silvaan, on risque d’avoir des problèmes. Si aucun habitant ne comprend ce qu’on est, on va vraiment avoir du mal pour se renseigner sur le chemin à suivre.
-Vous devriez allez voir notre chef, il connaît beaucoup de choses.
-Très bien, où est-il ?
-Suivez moi, je vous y emmène. »

Nous le suivîmes donc, scrutant les environs. Ce village était vraiment ce qu’il y avait de plus simple. Les huttes étaient faites de bois et de paille, et étaient toutes très séparées. Ce qu’on aurait pu appeler une maison dans un village normal d’humains devait être la maison du chef,. A côté se trouvait une hutte un peu plus grande que la moyenne, et deux statues d’un dieu s’y trouvait. Silvaan me tira par le bras voyant que je ne faisais pas attention à ce qui se passait devant moi. J’évitai de justesse un arbre. J’avançai un peu, puis entrai dans la maison. Le chef fut très chaleureux, et nous offrit à chacun du vin de sa réserve personnelle. Ce vin n’excellait pas dans son genre, mais c’était mieux qu’un simple verre d’eau. Puis, il se rendit derrière sa maison pour chercher une poule. Je l’arrêtai de ma main, puis lui dis :

« Allez, ne gaspillez pas ce poulet ! Je pense qu’il ne doit pas mourir aujourd’hui. Mais si vous y tenez, vendez le moi. Je vous l’achète 3 pièces d’or.
-Mais qu’est ce que vous voulez en faire ?
-Mais le libérer pardi ! Je le préfèrerais en vie que dans le ventre de l’un de vos hommes .
-Bon, et bien, donnez moi ces 3 pièces d’or si cela vous fait plaisir.
-Tenez. Silvaan, prend compte, on a 97 pièces d’or maintenant.
-C’était noté au moment même où tu as proposé cette offre au chef.
-Et bien tant mieux alors ! »

Je libérai le poulet dehors, puis reparti vers le chef. Il m’annonça qu’il préférait garder son peuple dans l’ignorance des autres races. Par chance pour eux, aucune autre race que les humains ne s’étaient aventuré dans le village. Mais il ne pourraient plus les garder dans l’ignorance plus longtemps. Ils nous avaient vu, et ils allaient vouloir un explication. Je sentais que le chef aurait beaucoup de mal à leur dire, et je lui proposai donc de le leur annoncer. Il me chuchota pourquoi il voulait les garder dans l’ignorance, puis je partis au centre du village.

« Vous tous humains ! Ecoutez moi bien car je n’ai que très peu de temps à vous accorder.
-Mais on sait même pas qui tu es. Quelle chose tu es !
-Et bien vous le saurez si vous m’écoutez, mais maintenant, taisez vous !
A notre arrivée, votre chef a su qu’il allait être difficile de vous cacher la vérité plus longtemps. Quand votre chef fut au chevet de son père mourrant, il n’entendit que quelques mots :l’ignorance leur sauvera la vie.
Il entreprit donc de ne vous parlez de rien. Mais vous le voyez maintenant ! Vous n’êtes pas seul dans ce fichu monde ! Nous, les nains, maîtres des montagnes, sommes de loyaux soldats. Toujours prêts au combat, nous sommes aussi les meilleurs forgerons et les meilleurs ouvriers de notre monde. La haine des nains envers la magie n’est plus à démontrer. Nous passons la moitié de notre journée à boire de l’hydromel, et l’autre à se battre ou à construire. Nous vivons aussi très longtemps. J’ai 90 ans, et je suis encore un jeu nain. Nous manions les haches et les marteaux comme si nous étions nés avec. Vous pouvez être sûr que dans quelques années, si je suis toujours vivant, on dira que dans le ventre de ma mère, je possédais déjà une hache. Nous sommes aussi très robustes. Nos plus grands ennemis sont les gobelins. Ces petits êtres teigneux et cupides, pillent les villages et massacrent les habitants. A chaque que vous en crevez un, un nouveau apparaîtra. Si vous en voyez un, frappez le jusqu’à ce qu’il ne bouge même plus un cil. Si un gobelin arrive avec son drapeau blanc, gardez une main sur le pommeau de votre épée. Les orcs sont les sont les alliés des gobelins. Moins nombreux, mais beaucoup plus brutaux, il vous faudra beaucoup de courage pour en venir à bout. Les morts vivants sont des humains ressuscités par les arts nécromantiques. Zombies et Squelettes seront vos pires ennemis, car rien n’est pire que d’affronter un mort.
Vous, les humains, êtes des guerriers tout comme nous, les nains. La moitié de votre peuple est constitué de guerriers de toute sorte :Pillards, Mercenaires, Paladins, cavaliers, etc…Vous êtes nos alliés depuis déjà bien longtemps. Les elfes, eux, ne se sont que rarement entendu avec nous, les nains. Cela ne m’empêche pas d’être le meilleur ami de Silvaan et inversement.
Les elfes vivant dans les bois, et sont à cheval sur les traditions. Ce sont des archers nés, et peuvent toucher une cible à plus de 100 mètre, à condition que leurs flèches soient en silex. Ils sont très agiles, mais un gourdin suffirait à les assommer.
Maintenant, je vais vous parler de notre quête. Le seigneur de l’ombre doit être détruit, et cela par quelque moyen que ce soit. Moi, Gorbad, surnommé depuis peu Gorbad-Brise-Fer de par la puissance de la hache, suis l’élu des nains. Silvaan, l’élu des elfes, est le meilleur archer que j’ai eu l’occasion d’apercevoir. C’est encore un novice dans l’art de la magie, mais je suis sûr qu’il apprendra vite. Nous avons été élu par les Dieux, pour porter les runes, et détruire le Seigneur de l’ombre. Gratipe est un ouralum. Il serait trop long de tout vous dire, mais sachez qu’il est très spécial. En lui repose l’âme de Mushak, un ami.
Vous savez tout ce que vous avez à savoir d’important sur notre monde. Si vous avez des question, posez les maintenant. Je partirai bientôt.
-heu, monsieur ?
-Appelle moi Gorbad.
-Alors, si je comprends bien, nous avons toujours cru que nous étions seul, alors que nous sommes entouré de gens comme vous ? Notre vie va devenir plus intéressante les gars !
-J’ai une question monsieur Gorbad !
-Je préfère Gorbad, tout simplement.
-Hum, oui. Quand j’étais petit, on me racontait souvent des histoire sur les loups garou, et j’aimerais donc savoir s’il en existe.
-Oui, je peux vous l’assurer. Il n’est pas très commun d’en apercevoir, mais certains aventuriers en ont eu la chance. Il n’existe pas que des loups garou. Il y a aussi des rats garou, des ours garou, et on raconte même qu’il y aurait des requins garou. Je ne peux vous en dire davantage.
-Moi Gorbad, j’ai une question aussi !
Y a t-il des gobelins près d’ici ? J’aimerais bien voir comment ils sont.
-Une fois que tu les auras vus, tu ne le diras plus jamais. Et non, il n’y a pas de gobelins près d’ici. Mais j’ai le pressentiment qu’il y a des orcs non loin d’ici.
Silvaan a pu en toucher un peu avant que nous arrivions dans votre village.
Pour cette fois, je vais tenter de les mettre en fuite, mais les prochaines fois, je ne serais plus là.
-Ouf, heureusement que vous êtes là vous deux !
-Nous trois, mon petit Gratipe peut être particulièrement féroce. Bon, donnez moi un plan, et je vous montrerai les cités importantes à connaître.
-On a pas de plan.
-Ah oui, c’est vrai. »

Je sortis de mon sac une cuisse de poulet. Je la coupai cette fois délicatement avec mon poignard, puis la mangeai tranquillement. Une fois le repas fini, je pris une feuille de mon sac et mon plan Tous les hommes me regardaient, stupéfaits. Ils n’avaient jamais vu quelqu’un faire une chose si étrange.
Je re-dessinai grossièrement les contours du monde, puis mis des points un peu partout.

« Alors, ici, c’est la cité des hommes. Je ne me souviens plus de son nom.
-Gésack !
-Merci Silvaan ! Bon, ensuite, là, c’est Montcreux, la forteresse naine. Elle se trouve dans une montagne, d’où son nom.
Non loin se trouve Sraka, la ville gobeline. Juste à côté, l’on peut trouver la cité des orcs, kru…kru… Silvaan ?
-Kruxar.
-C’est bien d’avoir un ami comme toi Silvaan. Bon, continuons. Vers l’est de la forteresse naine, vous trouverez mon village natal. La cité elfe se trouve dans les forêts, comme tous les villages elfes. D’après ce que j’en sais, cette cité est la plus splendide de toutes celles créées au monde. Ils n’avaient pas du voir la cité naine, qui est tout simplement magnifique.
Voilà, maintenant, vous savez tout ce que vous avez à savoir. Je m’en vais bouter les orcs hors de vos terres.
-Pour Gorbad, Hip Hip Hip…. HOURAAAA!!!
-Et bien mon cher ami, ton discours leur a fait de l’effet.
-En tout cas, j’avais autant le trac qu’un elfe a peur quand il est entouré de flammes.
-Mais, les elfes peuvent éteindre n’importe quelle flamme d’un seul mot.
-Justement, je n’étais pas stressé du tout.
-Ah, les nains, toujours le mot pour rire. Bon, allons y. »

Le chef vint me remercier pour tout ce que j’avais dis. Ses hommes l’ont très bien pris, et ils ont une nouvelle idole maintenant. Je partis donc pour le campement orc. Ne sachant pas où le chercher, je passai par la forêt.
Par pure chance, je pus apercevoir de la fumée. Je m’avançai le plus discrètement possible que pouvait le faire un nain.
Je n’avais plus trop envie de rester dans les environs, et je décidai donc d’en finir au plus vite. je sortis mon arbalète à vapeur et tirait une grosse capsule sur une tente. Celle ci s’embrasa instantanément, et je vis deux orcs enflammés courir. Silvaan sauta sur un arbre, et encocha deux flèches. Il tira, et atteignit un orc au bras et au torse. Il tomba lourdement par terre.
Je sortis Brise-Fer, et les orcs l’aperçurent. Ils savaient qui j’étais maintenant.
Ce qu’on appelait bretteur n’existait plus pour moi. J’étais devenu une sorte de guerrier enragé au combat. Un berserker. Les gobelins m’appelaient Mecktor.
Ce qui donnait en langages nain…Machine à tuer.
Les orcs surent tout de suite qu’ils étaient finis. Mais ils se battirent comme des acharnés. Dans ma furie meurtrière, l’un d’eux réussi à me toucher le bras de son gourdin, un autre me tailla légèrement la jambe avec son épée courte.
Mais ils tombaient tous trois par trois. Silvaan prononça son incantation :
« Que des feux des elfes naissent mes épées »
Il sauta de l’arbre et enfonça ses épées dans les corps musclés de deux orcs. Gratipe, lui, s’étaient transformé en ours géant, et frappait à tout va. Ses morsures étaient capables d’arracher la tête du plus costaud des orcs, et ses pattes griffues pouvaient aisément sectionner un bras où une jambe à un orc.
Quand à moi, je continuai d’avancer, ne voyant plus que en rouge. Puis je m’arrêtai soudainement. Il fallait que je me contrôle. Et là, je laissai la place à mon côté bretteur. Je tuai les monstres d ‘un coup mien bien placé, plutôt que par la force brute.
Les vingt orcs du campement étaient tous morts. Je m’en sortis avec une blessure au bras, à la jambe, et deux blessures au torse.
Silvaan, lui, s’en est sorti presque indemne. Un arbalétrier orc lui avait tiré dessus, et il a eu le temps de tirer sur le carreau. Les débris lui tombèrent sur l’épaule, ce que lui tailla légèrement la peau. Mais ce n’était rien d’autre qu’une égratignure.
Je fouillai les orcs, afin de les déposséder de leurs biens, qu’ils avaient sûrement volé à d’innocents fermiers. Je récoltai 36 pièces d’or au total, ce qui me faisait 133 pièces d’or. Je pris la tête d’un orc dans mon sac, puis retournai au village humain.

« Regardez bien cette tête. C’est la tête de l’un des vingt orcs que nous avons tué. Assimilez son visage dans votre cervelle, vous en aurez besoin !
Maintenant, je vais y aller, j’ai du chemin à parcourir.
-Nous ne vous remercierons jamais assez. Dans quelque temps, vous verrez, nous aurons construis une très belle ville. Nous l’appellerons… »
Un homme vint chuchoter quelque chose à Silvaan. Celui-ci lui répondit, puis l’homme rejoint les rangs.
« Nous l’appellerons Drock Fack, ce qui, en langage elfe, veut dire : Harmonie entre race.
-C’est un choix judicieux les amis. Nous reviendrons voir où vous en êtes quand nous en aurons l’occasion. Tenez vous bien, on a besoin de gens comme vous ici !
-Pour nos amis, HIP HIP HIP…. HOURAAAA !!!! »

Je montai sur Gratipe, puis avançai au nord-est. Silvaan continuait de me suivre en courant. Nous allions passer devant la ville qui tous les nains voulaient visiter. « La cité des forges…»

FIN DU CHAPITRE DIXIEME !!!
XI Une forteresse sous la montagne :

Notre objectif, cette fois ci, était on ne peut plus simple… faire les achats dans la cité naine. Cette cité que tout le monde admirait pour ses nombreuses forges.

« Ha ha, je suis vraiment trop excité ! Tu te rends compte ?! Mon rêve de gamin va enfin se réaliser !!! Visiter la cité naine… Montcreux, la cité des forges…
-Moi même, un elfe, ai souvent eu envie de visiter cette cité. Alors j’imagine que pour un nain, ce doit être merveilleux.
-Plus que tu ne le penses ! Tu imagines ? On dit qu’il y a plus de dix forges à l’intérieur de Montcreux !!! Tu comptes t’acheter quoi ?! »

Silvaan esquissa un sourire.

« Mais pourquoi tu souris ?
-J’ai l’impression de parler à un gamin.
-Mais tu le sais ! C’est un rêve de gamin ! Je me suis juré d’y aller, et d’apporter une rapière à mon père. En fait, mon père tenait une arme comme celle là depuis qu’il avait 20 ans. Son père lui avait remis il y avait longtemps. Mais un jour, elle se brisa, en essayant de me défendre contre des bandits humains. Il écopa d’une énorme cicatrice allant de l’oreille au menton. Ce jour là, je lui ai juré que je lui trouverai une épée incassable un jour.
-Triste histoire…
-N’en parlons plus, mon père va bien, et il y a d’autre choses bien plus tristes.
Alors, tu prendras quoi ?
-Et bien… On a peu d’argent, je te le rappelle.
-Que tu crois ! Des six gobelins qu’on a tué tout à l’heure, un possédait une grosse bourse. Je ne te l’ai pas montré, car je voulais t’en faire la surprise. Il était riche de 20 pièces d’or. Ce que je me suis alors dis, c’est que si un gobelin se baladait avec 20 pièces d’or en poche, c’est qu’il y avait autre chose. Donc, pendant la nuit, alors que tu prenais tes 4 heures de sommeil quotidiennes, je suis parti en éclaireur, et j’ai détruis un petit camp de gobelins. Un dizaine, tout au plus. Bon, ensuite, 5 gobelins sont arrivés, mais je les ai quand même eu. Et j’ai alors trouvé 40 pièces d’or. Ce qui nous fait 60 pièces d’or de plus !
-donc, on a 196 pièces d’or ! Pas mal ! Mais ça ne nous suffira pas.
-Heu, Silvaan ?!
-Oui ?
-Il y a beaucoup de choses là bas, et bien que je sache que les elfes s’y opposent souvent, tu devrais participer au concours de tir à l’arc…
-Non ! C’est hors de question ! Je déteste m’enrichir de cette façon.
-Bon, et bien, moi, je m’en irai dans une arène, et je gagnerai le premier prix.
-Tu sembles bien sûr de toi.
-Tu as oublié qui je suis ? Je suis Gorbad Brise-Fer, l’Elu.
-Justement !
-Qu’est ce que tu insinues par là ?
-Rien rien.
-Mais tu te fous encore de moi ?!
-Mais où vas tu chercher tout ça ?
-Grrrrrrrr…
-Attends !
-Tu essaies de me détourner ?! Tu as peur ?
-Non, mais je sens la présence d’ennemis. On dirait…
-WORGGGGGGGGGGGGGG !!!!!!
-C’est quoi ce cri ?
-Des alphaks.
-Ces pourritures ?! Ils nous cherchent hein ? Et bien ils vont me trouver !
Allez venez ici bandes de salauds ! Vous allez payez pour Rick et Lothan !
-Gorbad… Je reconnais celui là. C’était le seul à avoir un bras de moins, et une fissure au niveau du front. Je m’en souviens très bien.
-Vous avez fais une erreur en venant ici. Vous allez mourir comme des chiens, car vous voici devant trois personnes cherchant la vengeance. Pour Gratipe, vous avez tué un maître, pour Silvaan, un ami, et pour moi, comme pour tous les nains, un frère… »

La rage m’envahit, jamais je n’avais ressenti un sentiment aussi terrible. La vengeance est l’arme la plus terrible. Je sortis ma hache, et couru, suivi de Silvaan et Gratipe. Nous hurlâmes, tous possédé par notre sentiment de vengeance. Silvaan invoqua ses épées de feu, Gratipe poussa des hurlements, la bave à la gueule, et moi, je courai, le regard emplie d’une seule phrase que pouvait lire le plus stupide des hommes :Vous allez souffrir, car mon mot d’ordre ne sera plus que… vengeance…
Je plaçai ma hache dans mes mains, puis me remis à la course. Brise fer tournoya, et fracassa les côtes d’un des monstres. Silvaan, lui, frappai à tout va. Ne cherchant même plus à viser tel ou tel endroit du corps. Nous étions trois contre quinze monstres de pierre. Gratipe, lui, frappait de tout son poids les golems. Un grand nombres explosèrent, et d’autre perdirent une partie de leur corps de pierre.
Je frappai, frappai, toujours, sans m’arrêter, ignorant les nombreuses blessures que mon corps supportait. Silvaan ne ressemblait plus du tout au bel elfe que j’avais l’habitude de voir. Ses épées se brisèrent à force de se cogner aux rochers vivants, et il arracha alors la tête de l’un des monstres , et s’en servit comme arme. Gratipe continuait de frapper, d’écraser, malgré la défense acharnée de ses adversaires. Et moi, continuant de respirer la haine que je recrachais, je regardai les monstres s’écrouler. Ils étaient tous à terre.
Je pris la position que tous les héros prennent quand ils pensent avoir accomplis leur quête. Mais je me trompai. Quand tous les alphaks furent morts, je les vis disparaître dans une poussière noire. J’en attrapai un juste avant qu’il ne disparaisse, et j’eu une sorte de vision. Je vis un nécromancien dans une tour, en train d’invoquer d’autre alphaks. C’était donc de cette façon qu’ils arrivaient dans notre monde. J’attrapai la main de Silvaan, pour l’aider à se relever. Pour un elfe, être un berserker demandait beaucoup de force, mais encore plus de force mentale. Très peu d’elfes appréciaient les berserkers, et encore moins en être un. Je préparai un lit improvisé, puis m’endormis. Silvaan dormit par terre, sur l’herve. Quand je me réveillai, je me rendis compte que je souffrais de nombreuses blessures. La rage m’en avait enlevé la douleur. Mais maintenant que ma vengeance était assouvie, je ressentais la douleur, comme tous les mortels. Je vis Gratipe en train de se lécher les pattes. Lui aussi était blessé. Je me relevai, luttant contre toutes mes douleurs. Mes cuisse, endolories par la marche, mes muscles, par l’effort du combat, et enfin, de multiples blessures faîtes par ces maudites créatures. Je racontai à Silvaan la vision de l’autre jour, mais il ne dit mot.
Je me remis à la marche, me tenant courbé, et la main appliquée sur ma cuisse. Silvaan, lui, ne pouvait pas aussi bien supporter la douleur. C’était un elfe. Mais il était encore en vie, et c’était l’essentiel. Gratipe le souleva et le posa sur son dos d’une manière que je ne saurai décrire. Au bout d’une demi heure de marche, quand je sentis que mes jambes allaient céder, j’aperçus enfin la montagne. Cette montagne que j’avais si souvent vu dans mes rêves. Et elle était là, telle que je me l’étais imaginé plusieurs dizaines d’années auparavant.
Une minutes plus tard, j’aperçus la cavalerie naine. La cavalerie qui escortait le seigneur de la cité.

« Bonjour à vous frères nains ! Me voilà en bien mauvaise posture. J’ai rencontré ces maudits alphaks, accompagné de mes amis, mais nous fûmes tous blessés. Nous demandons votre hospitalité.
-Mais bien sûr. Nous savons qui vous êtes, et nous vous remercions de…
Ho ! Ils se sont tous les deux évanoui. Bon, que deux d’entre vous mettent pied à terre. Vous placerez l’elfe et le nain sur vos montures, et vous irez à la vitesse qui conviendra à l’ours. »

Je me réveillai soudainement sur un lit très confortable. Devant moi se trouvait une adorable petite naine me prodiguant les soins que même un seigneur ne mériterait pas. Elle savait là où poser ses mains, avec telle ou telle substance pour soigner n’importe quels maux. Je regardai ma jambe, et malgré les nombreux bandages, elle ruisselait de sang. La naine s’approcha de moi, et me demanda de rester allongé encore un moment.

« Je ne peux pas rester, je dois participer à un combat dans une arène afin de gagner l’or nécessaire pour acheter une rapière.
-Et bien vous resterez ici ! Vous avez failli perdre votre précieuse vie lors de votre dernier combat, et je n’ai pas envie que vous épuisiez les dernières forces qui vous font rester vivant.
-Heu, d’accord. Mais comment va mon ami l’elfe ? Et mon ours ?
-Ne vous inquiétez pas, ils sont aux bons soins de mes autres amies.
-Si elles sont aussi talentueuses que toi, je ne doute pas une seconde qu’ils ont une chance d’avoir des séquelles.
-Merci, mais mon talent n’est rien comparé au votre. Vous êtes un héros.
-Un héros ?! Je suis l’élu, ce n’est pas pareil. Pour moi, le héros, c’est le prêtre qui soigne les blessés dans une longue bataille, et qui meurt sans lever d’arme.
Moi, je tue sans cesse…
-Mais vous tuez pour la bonne cause !
-Va le dire aux gobelins…
-Bon, et bien alors, vous serez mon héros.
-Si tu veux… Mais tu pourrais me tutoyer ? Ca me gêne quand on me vouvoie.
-Si vous voulez. Heu… Pardon… »

J’attendis donc plusieurs heures, et quand je n’en pu plus de rester collé au lit, je me levai, et parti explorer la cité.
Je fus émerveillé devant une telle splendeur! La lumière accédait au centre de la forteresse par un système assez étrange. La lumière du feu étant trop faible, les alchimistes nains ont eu une idée. Ils ont fabriqué un dispositif absorbant la lumière du soleil. Une fois que le dispositif a absorbé suffisamment de lumière, il les renvoie dans des tuyaux qui lui sont reliés. Les tuyaux sont aussi reliés à des réceptacles, qui, une fois chargés, vont émettre une lumière extrêmement puissante à l’intérieur de la forteresse. Trois dispositifs(extrêmement bien camouflés) se trouvent à l’extérieur de la forteresse. Deux sont utilisés pour envoyer l’énergie, et un autre est utilisé garder sa lumière. De cette manière, si un jour, un des dispositifs se trouvait à court d’énergie, il serait instantanément remis en service. Les alchimistes nains ont aussi du préparer une substance à verser dans le ciel(pour cela, il faut que la capsule qui contient le gaz soit dans le ciel, et qu’un archer puisse l’atteindre.), afin de faire disparaître les nuages pour au moins dix jours.
Je me rendis dans la chambre où dormait Silvaan. Une naine s’occupait également de lui.
Je m’approchai de lui, et lui murmurai :

« Si je me suis levé malgré mes douleurs, ce n’est que pour une seule raison.
Je n’aurai pas apprécié qu’un elfe puisse admirer notre cité avant moi.
Maintenant, repose toi bien, tu en auras besoin… »

Je sorti de la salle, puis allai rendre visite à Gratipe. Celui ci avait l’air d’aller très bien, mais il préférait rester aux bons soins de la naine qui s’occupait de lui. Mon infirmière avait raison. Ses amies s’occupaient très bien d’eux.
La journée passa très vite. Je ne pu visiter une seule forge, car j’attendais Silvaan pour cela. Je m’étais donc attardé dans une taverne, où j’avais rencontré de nombreux nains en train de boire de la bière naine ou encore de l’hydromel. J’achetai une tonnelet d’hydromel, et un verre de vin elfe. Je dus d’ailleurs insisté longuement pour que le tavernier accepte d’en préparer un.
Il m’offrit tout cela gratuitement, en échange d’un service. Ne plus jamais lui demander de me préparer un vin d’elfe. J’acceptai donc, heureux de ne pas avoir eu à dépenser quelques pièces d’or.
Je partis au chevet de Silvaan, et lui versai quelques gouttes de vin. Pendant une bonne trentaine de minute, je ne fis que ça. Puis, une fois le verre vide, je repartis dans la pièce où je m’étais réveillé auparavant.
Le lendemain matin, je me rendis compte que je n’avais rien mangé depuis très longtemps. Trop excité par la visite de la cité, j’avais oublié de me nourrir. Je me rendis donc dans l’auberge du sanglier buveur de bière. Je demandai le plat traditionnel, le sanglier à l’hydromel. Un nain courut vers moi.

« Laisse moi t’offrir ce repas ! C’est trop d’honneur de voir Gorbad Brise-Fer !
-Tu es un guerrier, non ?
-Oui, comment as-tu deviné ?
-Tout le monde me vouvoie à part mes amis et les guerriers. Et puis, je sais aussi que seuls les guerriers nains sont autorisés à garder leurs armes sur eux dans une auberge ou une taverne.
-Et bien, on peut dire que tu as l’œil ! Bon, tiens aubergiste, voici les 6 pièces d’or du repas. Maintenant Gorbad, j’imagine que tu as beaucoup de questions.
-Tout juste mon garçon ! Déjà, quel âge as-tu, et quel est ton nom ?
-J’ai 67 ans, et je m’appelle Rick.
-Rick ? … »

Je me passai les mains sur le visage. Pourquoi fallait-il que cette plaie à vif soit empirer par un autre nain. Il s’appelait Rick ?! Je laissai tomber un gobelet de bière, et m’assis sur une chaise. J’essayais de me retenir, mais je ne pouvais pas. Je fracassai la table devant moi, puis regardai toutes le personnes autour de moi. La naine qui s’était occupée de moi entra alors dans l’auberge.

« Mais qu’est ce qui te prend Gorbad ?
-Je… Non, tu n’as pas à le savoir. Je ne voudrais pas te voir t’excuser. Maintenant, je dois me défouler.
-Je ne te conseille pas ! Tu t’es réveillé hier, et tu étais profondément blessé. Je t’ai soigné du mieux que j’ai pu, mais tu dois encore te reposer.
-Tu ne m’as pas donné ton nom au fait.
-Je m’appelle Cassandra. Cassandra Panse-Blessure.
-Et bien Cassandra, je suis désolé, mais je vais parfaitement bien. Maintenant, laisse moi !
-NON ! Tu vas rester ici ! Je sais que quand tu es déchaîné tu deviens berserk, et je n’ai pas envie de soigner des nains parce que tu ne sais pas te contrôler.
-Je… Je n’irai pas. Tu m’as persuadé. Mais il faut me comprendre, ma douleur est à vif, et ce nom, c’était le couteau dans la plaie.
-Je te comprends. Mais ce n’est pas une raison pour te laisser aller. Maintenant, viens, je vais t’aider à rentrer et à te coucher.
-C’est bon, je ne suis plus un gamin.
-Tu ne discutes pas ! »

Elle me sourit, et me prit par le bras. Elle m’emmena dans ma chambre provisoire, et m’enleva mon armure. Elle m’enleva aussi mes bottes, mon casque, et mes gants. Elle me recouvrit d’une couverture, et éteignit la torche de la pièce. Elle m’embrassa telle une mère à son enfant, et s’en alla.
Cette naine était l‘exemple même de la bonté. Cette nuit là, je fis un rêve bien étrange. Je marchai dans un village que je semblais connaître. Tout le monde m’acclamait. Silvaan et Gratipe m’accompagnaient. Tous les peuples ou presque étaient réunis. Des humains, des elfes, des nains, des gobelins, et plein d’autre monstres. Ils m’attendaient. Ils croyaient en moi. Puis, le rassemblement sonnait, et une armée ennemie s’approchait. Mon rêve s’arrêta là.
Quand je fus réveillé, il était encore bien tôt. La ville entière dormait. Mais Cassandra, elle, continuait de veiller sur moi. Heureuse de pouvoir me parler, elle me sourit, puis alla me chercher une chaise. Elle posa un coussin dessus, et se rassit. Je lui rendis son sourire. Depuis mon arrivée, je ne lui avais pas encore prêté une grande attention. Mais maintenant que nous n’étions que deux, je pris soin de la dévisager. Elle portait une tunique de soie faite par de talentueux couturiers nains. Son visage était très doux. La compassion s’échappait d’elle. Elle était d’une grande beauté, et même un humain difficile aurait eu du mal à ne pas s’en apercevoir. Ses yeux étaient bleus, et ses traits très fins. Elle s’approcha un peu plus de moi, et entama la conversation.

« J’ai l’impression que vous allez beaucoup mieux. Vous êtes très têtu dans votre genre.
-Ce n’est pas toujours un défaut.
-Je le sais. Mais j’y pense, vous n’avez pas mangé! Je vais vite préparer quelque chose pour ne pas que vous tombiez malade. Ce serait trop bête !
-C’est très gentil ! »

Elle sourit de nouveau. Son sourire était vraiment magnifique. Je me rendis compte qu’elle était aussi très habile de ses mains. Elle me fit un petit peu de poulet avec une sauce aux oignons. Elle découpait le poulet très finement, comme le font ces mères à leurs enfants, pour qu’ils n’oublient pas de mâcher un peu. Au moment où j’avalai le premier morceau, je me rendis compte qu’un grand nombre de nains, voire même d’humains auraient aimés être à ma place.
Mais je n’étais pas n’importe quel nain, j’étais un aventurier. Je dois tout le temps marcher, ne pouvant pas regarder derrière moi.
Je mangeai vite le reste, puis, ne supportant plus ce silence, je repris la discussion.

« Et si tu me parlais un peu de toi ? A part ton nom et ta profession, je ne sais rien de toi.
-J’ai l’impression que je m’emmêle légèrement avec les « vous » et les « tu ». Je vous vouvoierai donc à partir de maintenant, que cela vous plaise ou non.
Mais comme vous me l’avez demandé, je vais vous parler un peu de moi.
Quand j’avais 10 ans, mon père fut défié. La raison de ce duel ? Il n’avait pas accepté de donner ma main à un idiot de nain. Il sortit perdant du duel, et il du donner ma main au nain. Dans notre ville, si deux nains ne sont pas d’accord, ils peuvent faire un duel, et le vainqueur obtiendra ce qu’il voulait, sauf si cela concerne de l’argent, ou une propriété. Mon père n’était que légèrement blessé, et il ne reçut donc que peu de soin. Mais il s’avéra que la blessure était plus importante qu’on ne le disait, et mon père en mourut. Je ne pu jamais pardonner cet acte de la part du nain qui voulait me faire épouser son fils, et les juges nains m’accordèrent le droit de rester libre. Cependant, mon père était mort…
Je décidai donc de devenir infirmière, afin de sauver le plus de vies possibles. Ma mère, elle, vit toujours. Elle habite près d’un marchand de légumes.
Voilà, je crois que savez suffisamment de choses sur moi, et maintenant, j’aimerais savoir si…
-Ah ! J’étais sûr de te trouver ici Gorbad ! Bonjour mademoiselle !
-Hein ? euh, oui, bonjour…
-Silvaan, mon ami, heureux de voir que tu vas mieux ! Je te présente Cassandra, l’infirmière qui m’a soigné et qui a réussi à me calmer alors que j’étais très énervé.
-Pourquoi étais tu énervé ?
-J’ai plus envie d’en parler. Mais si tu veux, nous pourrions aller visiter la cité ! Je t’attendais pour visiter les forges.
-Très bien, allons y. Laissons Gratipe se reposer encore un peu. Et vous Cassandra, voulez vous nous accompagner ?
-Je suis désolée, mais je suis assez occupé ces temps ci.
-Bon, et bien à bientôt alors. »

La lumière commença peu à peu à recouvrir le centre de la forteresse. Les nains commençaient déjà à recommencer leurs activités. Il nous fallait encore un peu d’or. Nous avions beaucoup d’objets à acheter. Je me rendis près de l’arène, et aperçu une ombre. Je la suivi discrètement, tandis que Silvaan se reposait un peu dans une taverne. Du moins, c’est ce qu’il me dit. L’ombre qui se dessinait sur le mur devait être celle d’un humain. Je réussis à attraper l’humain par l’épaule, puis je le jetai par terre. Je le soulevai alors, puis lui enfonçai mon poing dans la poitrine. L’humain tomba à terre, plié en deux. Je voyais qu’il tenait quelque chose dans les mains. Je lui demandai d’ouvrir sa main, mais comme il refusa, je fus obliger de le frapper au bras. Il ouvrit sa main, et je vis une fiole. Je l’examinai, puis je me rendis compte qu’il s’agissait de poison.
Je lui administrait un coup d’une grande puissance dans la nuque, afin qu’il soit assommé pendant un certain temps. Je le traînai par le bras jusqu’à un grand bâtiment. J’entrai, puis laissai l’homme aux mains de deux gardes nains.
Je repartis vers la taverne où était resté Silvaan, et il m’apprit que l’arène avait été fermée pour cause de mort au dernier combat. Nous allions devoir nous contenter de nos 196 pièces d’or. Une fois à la forge la plus réputée, je pris soin de regarder attentivement tous les produits en vente.
Mes yeux se portèrent sur un magnifique cimeterre, dont la lame, en acier très précieux, avait du être travaillé très soigneusement. Le pommeau était en cuir et s’adaptait parfaitement à la main d’un nain. Son prix n’était pas excessif, seulement 76 pièces d’or. Les nains de cette cité, ayant beaucoup de produits, les vendaient souvent à bas prix.
Malheureusement, je ne trouvai aucune rapière. Je me renseignai auprès du forgeron, et il m’annonça que toutes ses rapières avaient été vendues. Il me conseilla de me rendre à la forge de son ami, il devait sûrement lui en rester.
Les nains, contrairement aux humains, n’hésitent pas à conseiller un autre magasin que le leur, pour trouver une marchandise précise.
J’eu plus de chance à la deuxième forge, et j’aperçu rapidement une rapière. A l’apparence très simple, j’avais quand même l’impression qu’elle possédait un pouvoir. 30 pièces d’or pour la rapière, car personne ne semblait se douter de son pouvoir magique. Mais peut être me trompais-je…
Je la pris donc, et Silvaan arriva.. J’avais oublié que c’était lui qui portait la bourse. Il me donna 30 pièces d’or pour que j’achète la rapière, et il m’emmena autre part.

« J’ai réussi à t’obtenir des nouvelles bottes. Comme ça, tu n’auras plus l’impression d’avoir des clous dans les pieds ! »

Il me sourit, puis me conduit dans une bâtisse. J’enfilai mes bottes, puis je me rendis compte qu’un nain semblait m’attendre.

« Tu es donc le fameux Gorbad ? Et bien, soit le bienvenu. Voici mon centre d’entraînement pour les constructeurs. J’ai beaucoup entendu parler de ton arbalète, puis-je la voir ?
-D’accord, prends là.
-Hum, c’est un bel ouvrage. Je pense que tu as de l’espoir dans cette discipline !
-C’est que… Je n’ai pas trop le temps de construire ces temps ci. Tu dois le savoir, je marche et je combats presque tout le temps.
-Tu as le temps, c’est juste que tu ne le prends pas ! Maintenant, je vais t’entraîner. Je ne te demanderais pas d’or, mais juste que tu parles de moi dans les alentours. Trop de personnes me connaissent.
-Vous êtes tous sympathiques à mon égard. Et bien, si c’est ce que tu veux, je parlerai de toi. »

Pendant plus de trois heures, il m’apprit des techniques. Les gestes à ne pas faire et à faire, les différents objets qui permettent à la création de ne pas se casser, et bien d’autres choses.
A la fin du cours, je sentais que je pourrais faire de grandes choses. Je remerciai chaleureusement le nain, puis je partis vers une nouvelle forge. Il me restait encore un bon paquet d’or.
Je pris finalement des gants en mailles et un heaume nain, qui me recouvre tout le visage. La visière, très grande, permet d’avoir la même vue que si l’on avait pas de casque. Je me laissai aussi tenter par le cimetère que j’avais vu auparavant. Silvaan, lui, prit dix couteaux de lancer, un carquois en peau de chèvre remplit de flèches en silex et deux sculptures naine en souvenir de notre visite.
Il ne nous restait plus que 46 pièces d’or, mais nous avion fait nos achats pour un certain temps.
Je voyais que Silvaan voulait partir. Il n’était pas très à l’aise dans la cité naine, et je pouvais parfaitement le comprendre. Je préparai donc mes affaires pour le départ.
« Cassandra, que fais tu ici ?
-Et bien… Je pensais… J’espérais que vous resteriez un peu plus longtemps. Je voulais vous connaître un peu plus…
-Je te promets que je reviendrais. Cette ville est superbe, pourquoi ne reviendrais-je pas ?
-Et bien…
-Tu te fais du soucis pour moi c’est ça ? Ne t’inquiète pas pour moi. J’ai l’habitude maintenant, et j’ai des amis sur qui je peux compter.
Mais fais moi la promesse que tu ne me suivras pas !
-Je le…
-Gorbad, tu te presses ?!
-Mais c’est pas possible Silvaan ?! Il faut toujours que tu me déranges quand je parle à quelqu’un ?
-Bon, je m’excuse, mais il faut vite partir. Une unité de gobelins s’approche d’ici. Evitons de faire perdre du temps aux soldats nains, et mettons les en déroute.
-Bon, d’accord, j’arrive. Au revoir Cassandra, et surtout, porte toi bien !
-J’essaierai. Bonne route.
-Merci. Allons y Silvaan !
-Au revoir Mademoiselle. »

J’avais l’étrange sensation d’avoir oublié quelque chose. Avant de sortir de la cité, je me rendis dans la prison où devait se trouver l’humain que j’avais assommé. J’appris par les gardes qu’il voulait en fait empoisonner le puit des nains. Les gardes me remercièrent d’avoir sauvé la cité, et je leur demandai d’en parler aux autre nains qu’une fois que je serai parti, car je n’avais pas envie d’être retardé.
Je passai à l’auberge, et je vis le soldat Rick. Celui ci s’excusa pour la dernière fois, bien qu’il ne sut pourquoi. Les nains de la taverne me donnèrent tous de la viande, et me donnèrent leurs noms pour que je me souvienne d’eux.
Il y avait Duran frappe-enclume, Kagon forge-enclume, son frère, Kaïman sape-humeur, Maskar fine-lame et l’Aubergiste.
Une fois sorti de la cité, et après avoir dit au revoir aux nains qui m’avaient attendu devant le portail, je repris la route. Gratipe n’avait jamais été plus en forme. Son séjour lui avait fait énormément de bien.
Silvaan, tout content de ses couteaux de lancer, s’amusait à jongler avec.
Moi, je traînai le pas, frappant le sol, puis me frottant les yeux à cause de la poussière. Heureusement que je ne porte mon heaume que lors des combats, sinon, j’aurais eu bien du mal à me frotter les yeux.
Je repensais à la phrase que j’avais dis à Cassandra.
Suis-je vraiment un tueur ? Je suis le sauveur des nations du bien, mais je suis la mort des nations du mal. Comme quoi, la mort et la vie sont deux éléments extrêmement proches…
Mais cela n’avait pas d’importance. C’était mon destin. Je n’avais rien d’autre à faire. Je relevai la tête, regardai Gratipe et Silvaan, sortis Brise Fer puis criai :
« EN AVANT LES AMIS !!! On va massacrer ces stupides gobelins, pour les empêcher de tuer d’autres personnes. C’est idiot, mais c’est comme ça !
-Ce n’est pas idiot. Si ça l’était, alors il ne faudrait jamais lever les armes, et nous serions soumis aux races malsaines. Prends cette bière Gorbad, et buvons à la mort de nos ennemis !
-Et bien à la mort de nos ennemis ! Et qu’ils soient suivis par tous leurs alliés ! »

Et c’est donc en courant et en criant que nous allâmes à la rencontre d’une unité gobeline qui allait sûrement connaître de gros problèmes…

FIN DU CHAPITRE ONZIEME !!!


Chapitre Douzième
Une rencontre inattendue :

Comme prévu, je rencontrai l’unité gobeline. Trente gobelins n’étaient pas à prendre à la légère. Nous leur tendîmes donc une embuscade. Je pris deux capsules explosives dans les mains, puis attendis. Silvaan encocha deux flèches, et attendit le moment opportun. Au moment où deux gobelins se penchèrent pour discuter, il décocha ses deux flèches de silex. L’une transperça les têtes des deux bavards, tandis que l’autre atteignit le torse du chef. Celui ci tomba raide mort.
Les gobelins, voyant trois des leurs morts, paniquèrent. Le courage n’était pas une chose innée chez les gobelins. Silvaan profita de la panique pour décocher une nouvelle flèche. Elle atteignit la cuisse d’un des gobelins. Quand à moi, je courus, et explosai l’une de mes capsules sur la tête de l’un de mes ennemis. L’autre tomba quand je reçus un coup de gourdin dans le dos. Mon bras partit tout seul, et le gobelin tomba, sans tête. Silvaan sauta de l’arbre, et lança deux couteaux, qui arrivèrent dans l’œil droit et gauche d’un gobelin. Il les ressorti des orbites devenues creuses, et les enfonça dans la gorge d’un nouveau venu..

« Jolis coups Silvaan! Mais fais attention, les gourdins sont jamais loin! Aïe, un stupide gobelin m’a touché. Goûte à ma hache !
-C’était méchant ça ! Tu as du lui enfoncer la cage thoracique !
-Ca lui apprendra. »

En cas de surnombre, mieux vaut frapper dans le vent. Un ennemi se prendra bien un coup à un moment. Je sortis donc mon nouveau cimeterre, et testai sa légèreté, tandis que ma hache s’abattait bruyamment sur un assaillant. Je constatai avec un large sourire que mon cimeterre était très efficace. Il me suffit d’un petit mouvement de poignet pour laisser un moignon à la place du bras droit d’un gobelin. Mon cimeterre sifflait dans les airs, coupant finement tout obstacle sur son passage. Malheureusement pour les gobelins, les obstacles, c’était eux. Ma hache, elle, défonçait les côtes et broyait les os. J’effectuai une trombe, et tous les gobelins autour de moi furent tranchés en deux. Silvaan, lui,
enchaînait retournée acrobatique et coups de couteaux. Quand à Gratipe, il mordait les jambes des gobelins. Plutôt devrais-je dire les arrachait.
Le combat fut vite fini, et les mourants achevés.
J’aperçus avec dégoût que les gobelins ne possédaient pas de pièces d’or.
Je montai sur Gratipe, car j’étais assez fatigué. Son pouvoir qui lui permettait de changer sa taille était bien pratique. Cela nous permettait d’alterner le porteur.
Un vieil homme sortit des buissons sur les côtés, et cria à notre rencontre.

« Malheureux ! Vous avez tué une patrouille gobeline ! Venez vous réfugier chez moi ! »

Nous suivîmes le vieil homme à son rythme dans la forêt. J’aperçu au loin une petite cabane qui devait appartenir au vieil homme. Nous entrâmes, puis il prépara du thé.

« Désolé, pas de thé pour moi. Je suis un nain tout de même.
-Et bien soit. Et vous l’elfe, en voulez vous ?
-Bien volontiers. Mais avec une feuille de menthe si possible.
-Oui, je dois encore en avoir.
Je vais vous expliquer pourquoi je vous ai ramené ici. Les patrouilles gobelines sont très fréquentes, et si l’une d’entre elles venait à être découverte morte, les gobelins ne tarderaient pas à le savoir. Vous pouvez être presque sûr qu’une bataille entre les nains et les gobelins va bientôt commencer, et va finir comme d’habitude… Les nains vont massacrer les gobelins, et ceux ci s’en souviendront. Cela doit arriver trois à quatre fois par année.
Mais je ne vais pas vous retarder plus longtemps, vous avez des choses importantes à faire.
Mais avant de partir, n’oubliez pas votre thé, elfe.
-Oui, merci. »

Silvaan bu à petites gorgées, puis nous nous en allâmes. Je vis au loin une autre unité gobeline qui allait sûrement apercevoir les cadavres dans peu de temps. Mais j’avais autre chose à faire que d’attaquer les gobelins. Les quelques arbalétriers nains cachés derrière les arbres ne tarderaient pas à les embusquer, et à les exterminer en vitesse. Je continuai mon chemin dans les arbres, gardant toujours la main sur mon arbalète à vapeur. Une ou deux minutes plus tard, j’entendis des carreaux siffler, puis des hurlements. Le bruit de corps qui tombent me parvint aux oreilles.
Puis, j’entendis un cri à glacer le sang.

« C’était quoi ça ?! C’était pas un cri de gobelin !
-Ou aurait dit un cri de femme.
-Faut aller voir. Le cri venait de l’Est.
-Quoi ?! Mais c’est trop risqué ! C’est…
-La cité gobeline, je sais. Mais je veux y aller.
-Tu penses que…
-Oui, mais on verra bien. »

Je sortis ma hache, puis couru. Traversant à découvert la plaine, je ne fis pas attention aux archers positionnés sur les collines. Je réussis à dévier une flèche de ma rondache, mais une autre m’atteignit à la cuisse. Ignorant la douleur, j’arrachai sèchement la flèche maintenant ruisselante de sang.
Silvaan m’envoya des herbes afin que je bloque la coulée de sang. Puis, il encocha deux flèches et tira. Deux gobelins tombèrent, l’un se tenant le genoux, et l’autre sans vie. Les sept archers restants se retranchèrent, pour nous attendre dans un tournant. Silvaan partit de son côté, mais moi, j’avais un plan dans la tête.

« Gnnnééé. Où kil est le sale nabot ? Ya kun elfe ici !
-Pit être qu’il a fui?!
-Vous parliez de moi fils de putains ?!
-A MORT !!!
-GOB POWAAAA !!!
-Vos cris seront inutiles… »

Je jetai ma rondache dans la figure de l’un des gobelins. Il tomba à terre, inconscient. Mon cimeterre vola instantanément pour contrer le coup que voulait m’infliger l’un de mes ennemis, et ma hache s’abattit sur ce dernier. Un gobelin tenta un coup d’estoc, mon cimeterre lui trancha le bras. Les quatre gobelins restants s’enfuirent, laissant l’un d’eux inconscient. Je ramassai une pierre, et la jetai violemment contre la nuque de l’un des fuyards. Je lui pris la tête, puis lui tranchai la jugulaire avec mon arme légère.
Je décapitai le gobelin encore inconscient, puis parti. Les gobelins s’étant enfuis n’allaient pas changer grand chose. Tous les gobelins m’espionnaient, ce n’était pas ça qui allait changer les choses.
Je redescendis la colline afin de rejoindre Silvaan. Celui ci m’avait attendu aux côtés de Gratipe juste en bas.

« C’est bon, c’est réglé. On peut reprendre la route.
-J’ai aperçu de la fumée au loin. Sûrement un camp. On devrait y jeter un coup d’œil.
-D’accord, en route ! »

Nous traversâmes donc la plaine jusqu’à arriver devant un petit campement gobelin. J’entendis de nouveau les cris. Mes pires craintes étaient fondées.

« C’est… Cassandra ?
-Oui, malheureusement…
-Mais elle m’avait promit…
-C’est de ma faute. Je vous ai interrompu, et elle n’a pas eu le temps de le dire.
-Qu’importe que ce soit ta faute ou la mienne. On va la sortir d’ici.
Vous êtes des gobs morts ! Vous allez payer pour ce que vous avez fait. Vous allez goûter à ma fureur…
BERSERKER !!! »

En une seconde, les lames de mes armes suintaient déjà de sang. Un gourdin rebondit sur mon plastron, et la main qui le tenait tomba par terre, suivi d’une tête. Un archer reçu mon bouclier dans ses gencives pourries par le temps.
Un guerrier reçu mon poing dans l’abdomen, et se plia en deux. Il reçut un couteau entre les deux yeux. Mon cimeterre sifflait dans le vent. On aurait dit une danse mortelle. Un gobelin gémissait, les deux jambes coupées.
Je vis Cassandra, attachée à un poteau. Un gobelin tenait Cassandra par les cheveux, et lui touchait doucement la gorge de sa dague. Je lui criai en nain de la relâcher, et il me répondit en gobelin qu’il allait la tuer sous mes yeux.
Le visage de Cassandra avait été roué de coups. Le gobelin fit tomber quelque gouttes de son sang. Un autre gobelin s’approcha discrètement de moi, mais il reçut un direct dans la figure. Il se releva, prit sa dague à deux mains, et me fonça dessus. Je le stoppai net dans son élan, puis lui brisai la nuque.
Le gobelin tenant la dague tira d’un coup sec, et Cassandra tomba, s’étouffant dans son sang.

« Je… t’aimais…
-CASSANDRA !!! NON !!! Tu vas payer sale bâtard !
Furie des éléments, déchaînez vos immenses pouvoirs. Que de la vengeance survienne la mort !!! »

Un cataclysme se déclencha et tous les gobelins furent incinérés, noyés, compressés, ou encore ensevelis. Seul cet assassin avait survécu. Je l’attrapai par le cou, puis le jetai contre un poteau. Je pris une dague, puis la lui plantai dans la cuisse. Je ramassai une torche, et la collai sur la plaie. Je lui écartai violemment la mâchoire, et y enfonçai un morceau de bois enflammé. Puis, je pris Cassandra dans les bras, tandis que je laissai le gobelin croupir là.
J’entrai dans une tente, et plaçai Cassandra dans un lit. Je passai ma main sur son visage, tout en pleurant toutes les larmes de mon corps.
Ce n’était pas seulement la douleur d’avoir perdu Cassandra, mais aussi toutes les autres plaies que je croyais oubliées, ou du moins guéries.
Je revis Rick, Lothan, et enfin mon village…Silvaan fit irruption dans la pièce.

« Tu l’aimais n’est ce pas ?
-Je le crois bien…
-Et ta fiancée ?
-Elle est morte avec tout mon village. Je souhaitais ne pas en parler, mais je n’ai plus le choix. J’ai essayé de le cacher à la cité naine. C’est là où je l’avais appris.
Le Roi démon a envoyé les anges de la Mort, ses guerriers mi hommes mi démons. Mon village a été massacré.
-Je suis désolé.
-Pas autant que moi !
-Je vais te laisser tout seul. Tu n’as pas besoin de moi. »

Ne pouvant plus retenir mes sanglots, je posai ma tête sur le cadavre de Cassandra. Elle ne méritait pas de mourir. Je sortis de la tente, puis levai la tête vers le ciel.

« Dieux, vous moquez vous de moi ?! Vous ne faîtes que vous amusez à mes dépends en tuant ceux que j’aime. Les dieux protègent leurs disciples. Vous, vous ne faîtes que m’inciter à rester seul. Mais aujourd’hui, je jure sur le sang qui coule dans mes veines et que je verse sur ma hache que je ne croirai plus en vous.
Désormais, je serais mon propre dieu. C’est en moi et en moi seul que je croirai.
Partout où j’irai, je serai… Gorbad Brise-Fer, Le Renégat… »

La nuit commençait à tomber, et je mangeai vite une aile de poulet.
Je repartis dans la tente où dormait pour toujours Cassandra, puis je me fis une place à ses côtés. Je m’endormis vite, puis me réveillai dans une pièce étrange. Devant moi se trouvait Cassandra. Des larmes me coulaient des yeux.

« Cassandra, est ce vraiment toi ?
-Oui, c’est bien moi.
-Mais je t’ai vu mourir ! Suis-je en train de faire un rêve ?
-Un très beau rêve alors.
-Y a t-il un moyen pour que je te ramène à la vie ?
-Un enfant de 6 mois a t-il une chance de tuer un adulte ?
-Non, il n’a aucune chance.
-Et pourtant, si il jouait avec la dague qu’avait oublié son père. Ce dernier vient lui reprendre, mais le bébé lève le bras et l’adulte reçoit la dague dans l’œil. Quelques heures plus tard, le père succombe, ayant perdu trop de sang malgré les soins qu’on lui avait prodigué.
-Il y a donc une chance ?
-Seulement si c’est ton destin. Mais pars maintenant, On a besoin de toi ailleurs.
-Non, je veux rester avec toi. Laisse moi au moins t’embrasser.
-Nous sommes dans un rêve, cela ne changerait rien. Au revoir Gorbad… »

Je me réveillai subitement, et regardai à ma droite. Cassandra était allongée, toujours aussi blanche. Je la soulevai, puis parti à la rencontre de Silvaan. Il dormait toujours… Je posai le corps inerte sur Gratipe, qui m’avait vu me lever, puis sorti quelques outils. Je me mis au travail… Je voulais créer une nouvelle machine. Le résultat me satisfit, alors je m’étirai longuement. Ilvaan se leva, et nous reprîmes la route. J’aurai pu me rendre dans la cité gobeline, mais je ne devais plus perdre du temps. Un petit campement de nomades se trouvait non loin, et j’avais décidé de m’y arrêter. Les deux archers qui s’étaient enfui longtemps avant s’étaient préparé un campement improvisé. Ils étaient encore endormis quand ils furent décapités.
Une heure plus tard, le camp nomade était devant nous. Nous nous y arrêtâmes afin de reposer nos jambes meurtries par la marche. Je bus un verre d’hydromel avec du sanglier. Silvaan ne prit que du vin, et Gratipe se désaltéra en buvant de l’eau. Après cette courte pause, je me rendis chez le fauconnier.

« Salut à toi fauconnier. Je viens pour envoyer un message à quelqu’un.
-Comme tout le monde ! C’est 5 pièces d’or, plus 5 autres si vous voulez envoyer un objet.
-Très bien, voici 10 pièces d’or… »

Je sortis un bout de papier de mon sac, puis un crayon nain. Les crayons nains sont fait d’une matière assez rare. La pointe du crayon est en pierre spéciale, qui laisse des traces très visibles. Avant de donner la lettre, je la lu une nouvelle fois.

Chère mère de Cassandra. A l’heure où je vous écris, votre fille est… n’est plus de ce monde… Un gobelin l’a égorgé. Je lui ai fais payer, mais cela ne m’a pas rendu Cassandra. Je suis désolé d’avoir été la cause de sa mort, car c’est pour moi qu’elle est venue. Je l’ai revu en rêve, et elle m’a dit que si c’était mon destin, je pourrais la ramener à la vie. Je vais trouver un moyen de la ressusciter, je l’ai juré sur mon sang.
Je vous renvoie la bague qu’elle tenait de vous.
Gorbad, qui compatit et souffre…

« Prenez la lettre et l’objet. Envoyez la à la cité naine…
Ah, une dernière chose, Comptez vous rester longtemps ?
-Oui, une ou deux semaines…
-Pourriez vous garder cette jeune naine ?
-Mais… Elle est morte !
-Je trouverai le moyen de la ressusciter. Alors, pouvez vous ?
-Hum… Oui, je pourrai.
-Merci beaucoup. Au revoir…
-Au rev…Il est déjà parti… »

Je replaçai Cassandra sur le dos de Gratipe, puis réveillai Silvaan qui s’était assoupi sur un tapis. Celui ci sursauta, puis sortit une dague. En riant, je lui administrai une petit claque, puis sorti du camp en direction d’un bosquet de druide non loin d’ici. Une silhouette apparemment affalée par terre commençait à se dessiner. Il avait l’air assez musclé, et il était assez grand. Il portait une capuche, ce qui m’empêcha de voir son visage. Je le retournai, lui enlevai sa capuche, et m’aperçut que c’était … un orc ! D’instinct, je sortis ma hache, et frappai dans sa direction. L’orc attrapa le manche de Brise-Fer pour m’empêcher de le tuer.

« Pitié, ne me faîtes pas de mal !
-C’est un orc qui me demande ça ?!
-J’ai été rejeté par ma tribu car je suis un demi-orc. Mon père était un orc et…
-C’est bon, ne nous raconte pas ta vie… Dis moi plutôt ce que tu fais ici.
-J’ai donc été rejeté par ma tribu après avoir été frappé de tous les côtés. Je suis parti dans l’intention de me rendre au bosquet des druides, mais j’était bien trop blessé.
-Cela explique pourquoi tu parles si bien l’humain. Je présume que ta mère s’est fait violée par ton père, n’est ce pas ?
-Exactement.
-Et bien, nous allons t’aider alors. N’est ce pas Gorbad ?
-Les ennemis de nos ennemis sont nos amis…

Silvaan esquissa un sourire, puis tendit sa main à l’orc. Celui ci l’agrippa et se releva. Il était encore très faible. Je lui donnai un poulet entier afin qu’il reprenne des forces.

« Ecoute, on a une quête très importante à accomplir, donc on ne peut pas te prendre avec nous. Mais j’ai bien une idée. Ne pars pas pour le bosquet des druides, car pour y arriver, tu rencontreras des hommes arbres. Et tu sais que les orcs et les hommes-arbres ne s’entendent pas du tout. Je vais plutôt te proposer d’aller dans une ville d’humains.
-Mais ils vont me rejeter !
-Je vois ce que tu veux dire Gorbad. De cette façon, l’on saura qu’aucune race ne sera rejetée.
-Rends toi à Drock Fack, la cité des races.
-Hum ?
-Drock Fack, en elfe veut dire harmonie entre race. Cette cité deviendra très importante par la suite, j’en suis sûr. Je vais te donner un mot que tu donneras au chef du village, afin qu’il te donne un travail décent et qu’il te présente à la populace.
-Ce n’est pas une cité Gorbad ! C’est un simple village !
-Ca en deviendra une, j’en suis sûr. Maintenant, marche toujours en direction de la cité naine. Quand tu arriveras devant deux statues, tu entendras comme un bruit de sabots qui martèlent le sol. Là, crie : « Sark chôme ».
Les nains te laisseront passer dans leur cité. N’oublie pas de demander le village humain le plus proche d’ici. Ils ne connaissent pas leur nom. Voilà, bonne chance. Si tu te perdais, tu pourrais toujours explorer le monde. Tu deviendrais un aventurier.
-Merci pour tout. Je vous souhaite bonne chance dans votre quête.
-Mouais… La chance n’a pas été souvent présente, mais merci quand même.
Au revoir, et à bientôt. Au fait, je suis Gorbad, et voici Silvaan. Mon ours que voilà s’appelle Gratipe.
-Chez moi, on m’appelait le sang mêlé. Là bas, je serais… Gavrok, le sang mêlé. Ainsi, on saura qui je suis. Bon, et bien, à bientôt j’espère…
-Puissions nous nous revoir accompagnés d’une naine.
-Qu’as tu dis ?
-Rien, n’y fais pas attention. »

Je m’allongeai, puis regardai le ciel. Certains allaient me haïr pour l’affront que j’avais fait aux dieux. Mais c’était mon choix. Les nuages prirent une forme qui me fit pleurer. Cassandra se dessinait dans le ciel. Je fermai les yeux, puis me retournai. Je regardai ma cape, puis dis :

« Désolé, je ne t’aimais pas vraiment. Depuis qu’on était petit, on traînait ensemble, et tout le monde m’a mis dans la tête que nous étions fiancé.
Mais sache que jamais je ne me séparerais de cette cape, que tu m’as donné avant que je parte. Je ne vis que pour la vengeance. Pour toi, pour Lothan, pour Rick, pour Cassandra… Mais tous, vous serez vengés. J’ai appris que ma famille avait été capturée, et j’ai bien l’intention d’aller la sauver.
-Tu as parlé Gorbad ?
-Oui, je parlais tout seul.
-Tu comptes vraiment renier les dieux ?
-Oui, je ne reviendrais pas sur ma décision.
-Tu sais ce que ça amènera ?
-J’en suis conscient.
-Et bien alors je respecterai ton choix. Mais pour les armes divines ?
-On le tuera à ma façon. La nuit, je travaillerai sur un plan afin de faire fusionner nos armes avec les runes. Ce seront nos armes, et non pas les armes divines.
-N’as tu pas peur que certains dieux envoient leurs avatars afin de te tuer ?
-Je suis contre leur manière de procéder, mais nous avons les mêmes objectifs.
S’ils m’éliminent, ils éliminent la seule chance de détruire le Roi démon.
Au fait, il faudra que tu réfléchisses à un nom pour ton arc.
-J’y penserai en temps voulu. »

Nous repartîmes vers le bosquet des druides.
Mais moi, je repensais à quelque chose.

« Dans le temps tu trouveras cette solution tant attendue…
Je ne m’étais pas posé de question ? C’était une information que m’avait donné Mushak, pas une réponse. Ou alors… Lothan m’a dit que le pont avait été détruit… Mais à quoi reconnaît-on un pont détruit d’un pont invisible ? Ce pont existe donc… Mais le Roi démon a prit le soin de le rendre invisible. Il sait que ce pont est le seul moyen pour qu’il garde des informations sur le monde des vivants.

Le destin se jouait de moi, aucune question ne me venait à l’esprit. A quoi s’adressait cette réponse ?Puis, mes pensées s’éclaircirent…

« Cassandra… C’est dans le passé que je trouverais cette solution. En revenant dans le temps, je pourrais ressusciter Cassandra. Mais pourquoi la prophétie parlerait-elle d’elle ? Elle doit avoir un rôle capital… Ce serait égoïste de cacher cela à Silvaan, je le mettrai au courant. »

Mais il me restait encore quelque chose à savoir… Comment remonter dans le temps…

FIN DU CHAPITRE DOUZIEME !!!
Chapitre Treizième :
Le bosquet aux druides

Après un long moment de silence, je décidai de parler de mon opinion sur cette… Soi disant prophétie…Encore une fois, les Dieux avaient dû tourner cette phrase telle une prophétie pour me piéger… J’interpellai Silvaan qui était encore en train de courir, puis commençai à parler.

« Silvaan ? Je dois t’avouer quelque chose… Je pense avoir découvert le véritable sens de cette prophétie. Encore une fois, les dieux ont voulu me piéger.
Il se peut que notre voyage dans le passé ne serve qu’à ressusciter Cassandra.
-Explique moi plus en détail… »

Je lui racontai alors tout ce que je pensais juste.

« Hum, ton raisonnement me semble bon… Et bien, nous irons tout de même dans le passé afin de ressusciter Cassandra, car je suis un peu coupable de sa mort.
-Je suis ton obligé Silvaan.
-Allons, on ne parle pas comme ça entre amis ! »

Silvaan me sourit, puis il reprit la route. Cet elfe aimait vraiment sourire, cela se voyait…
Gratipe prit sa forme d’ourson, afin de monter dans mon sac à dos.
Notre destination était choisie, nous devions nous rendre au bosquet des druides.
Là bas, nous devrions pouvoir trouver les informations nécessaires pour remonter dans le passé. Bien entendu, ce serait Gratipe qui nous ouvrirait le passage, mais il ne m’avait pas dit qu’elles conséquences arriveraient à l’issu de cet acte. Nous arrivâmes enfin à la lisière de la forêt des druides. Au centre se trouvait le bosquet. Des feux follets volaient un peu partout autour de nous, ce qui donnait une ambiance véritablement magique à ce lieu.
Cet endroit était magnifique. De multiples animaux peuplaient le paysage. Les hommes n’avaient jamais osé souiller ce lieu, bien qu’ils en aient l’habitude.
Des cerfs, des loups, des lièvres, des ours, tous les animaux vivaient en harmonie. Gratipe sauta hors de mon sac, et courut vers les oursons.
Je m’assis, et contemplai ce spectacle si amusant. Les jeux des ours consistaient à se battre, mais amicalement. Des petits coups de pattes, de légères morsures… Rien de bien méchant. Le gagnant recevait un poisson fraîchement pêchée par la mère. Gratipe l’emporta, mais il le donna aux autres. Mon petit ourson vint à ma rencontre, et me demanda de jouer avec eux. Je le suivis, et tous les oursons me sautèrent dessus, puis me léchèrent. Je les attrapai tous dans mes bras, puis me détendis entièrement. Ces moments n’arrivaient que très rarement. Silvaan, lui, d’après Gratipe, parlait avec un loup sur le comportement des humains en ces lieux. Celui ci lui répondit qu’ils n’osaient que très rarement mettre le pied dans ce lieu, et encore moins toucher aux animaux.
Enfin, je me relevai, fis signe à Silvaan que nous devions partir, et repris la marche. En chemin, je pus apercevoir, des oiseaux gazouiller sur les arbres, des terriers de renards, quelques trous par lesquels avaient du passer des taupes et des mulots.
Enfin, le bosquet était devant nous. Je compris à cet instant pourquoi jamais ce lieu n’avait été souillé. Une immense série de Ents, ces arbres vivants, tournaient autour du bosquet des druides. Non seulement il aurait fallu être assez fou pour penser une seconde les vaincre, mais en plus fallait-il vouloir détruire un endroit aussi beau que celui ci.
Les feux follets étaient regroupés par centaines, les Ents, nombreux et tous puissants, chantaient l’air si connu qu’est le menuet du bosquet, que chantent tous les jeunes elfes. Même moi, un nain, le connaissait…
Un Ent nous vit approcher, et il prévint ses amis. Tous ceux ci remuèrent les bras, et des milliers de pétales de roses planèrent dans notre direction. Leur chute forma une longue allée, que nous empruntâmes afin de nous rendre à l’intérieur du bosquet.
On aurait dit un énorme jardin. L’on trouvait des plantes partout, que les apprentis druides arrosaient à l’aide de sortilèges divins.
Un druide assez âgé vint à notre encontre.

« Salutations élus divins.
-Enlevez donc ce dernier mot, je travaille pour mon propre compte.
-Hum, notre chaleureux accueil n’aurait pas dû être…
-Si on vous dérange tant que ça, nous pouvons partir !
-Non, c’est bon, restez… Mais ne restez pas longtemps, personne n’est au courant de votre… trahison.
-Ce sont les Dieux qui m’ont trahi, pas le contraire !!!
-Blasphémateur ! Encore une phrase comme ça et vous partirez !
-J’y compte bien… Mais avant que je me fasse ce plaisir, dîtes moi quel chemin emprunter pour trouver le portail qui me permettra de voyager dans le temps.
-Sortez de la forêt, puis passez par un sentier isolé. Il est très bien caché, mais en regardant bien, vous devriez le trouver. Maintenant, sortez, je ne veux plus vous voir !
-hé hé…
-Quoi ?
-Pauvre plante… »

Je sortis un de ces rires tonitruants dont les nains ont le secret, et le druide se retourna. Il ne m’avait pas vu trancher en deux une plante pendant qu’il me parlait. Celui ci invoqua un éclair, mais mon direct du droit qu’il reçut dans le visage l’étourdit, ce qui eut pour effet d’annuler son sort. Prenant Silvaan par le bras, je partis en courant. Quelques druides nous poursuivirent, mais heureusement pour nous, des ours firent mine de se reposer au milieu de la route, ce qui bloqua quelques secondes les druides. Ces quelques secondes nous servirent à les distancer, et ils lâchèrent la poursuite.
Nous venions de sortir de la forêt. En scrutant les environs, Silvaan put découvrir des buissons dont le teint vert était légèrement plus clair.
Il écarta l’amas de feuilles et de branches et découvrit une multitude d’allées.
Il fallait déjà un certain talent pour trouver un passage tel que celui ci, alors si en plus il fallait trouver le bon chemin…
Mais, finalement, après 45 minutes passées à emprunter les chemins, nous arrivâmes dans un lieu particulièrement étrange…
D’un côté, à notre gauche, se trouvaient une multitude de fossiles. De l’autre côté, à notre droite donc, des armements dont les mécanismes dépassaient notre entendement.
Puis, devant nous, l’allée continuait. Nous avançâmes lentement, et Gratipe sauta en dehors de mon sac. Le rythme des battements de mon cœur augmentait progressivement. Un immense portail entouré d’un flux d’énergie se trouvait devant nous. Silvaan passa sa main à l’intérieur du portail, mais rien ne se passa. Puis, je vis deux petits autels. Je les signalai à Silvaan, et nous nous dirigeâmes chacun devant celui qui nous était destiné, reconnaissable par sa couleur. Etait écrit dans le langage nain ceci :
« Seul les élus peuvent traverser ce portail. Que leurs bien respectifs soient placés dans leurs emplacements destinés. Ainsi, le flux d’énergie leur permettra d’emprunter la voie du temps. »
Sur l’autel de Silvaan était écrit le même texte, mais dans son langage.
Je regardai Silvaan, et je lus sur son visage la détermination.
Je plaçai dans son emplacement ma Rune, et Silvaan fit de même.
Une salve d’éclairs vint frapper le sol et le portail, puis un immense passage apparu à l’intérieur de celui ci.

« Et bien, je crois que nous allons devoir partir.
-Nous n’avons pas d’autres choix…
(« N’oubliez pas vos Runes, elles vous seront toujours utiles… »)
-Tu as raison Gratipe, Ce serait très embêtant…
-Quand je suis partis de ma forêt, jamais je n’aurai cru arriver ici…
Un lieu de légende, pour deux héros de légendes… Ce n’est pas tous les jours qu’une aventure telle que celle ci arrive…
-Nous sommes d’accord Silvaan… Deux héros de légende… Souvent, les légendes vivantes meurent rapidement après leur plus grand moment… Espérons que cela ne sera pas notre cas…
Au fait Gratipe, tu ne nous a pas dis ce qu’il adviendrait de toi.
(« Et bien, je resterai devant ce portail. Mon énergie sera puisée pour le maintenir en état de fonctionner. Au bout de 5 jours exactement, toutes mes forces auront disparues, et le portail se refermera, vous laissant prisonnier de l’ancien monde. »)
-Et qu’adviendra t-il de toi ?
(Je mourrai… »)
-Ne t’en fais pas Gorbad, nous reviendrons à temps.
Gratipe, as tu des informations à nous donner pour nous aider dans cette mission ?
(« oui, bien sûr ! Vous arriverez dans ce même lieu, mais à l’époque où vos ancêtres Legan et Drak vivaient encore. Il serait donc préférable pour toi, Gorbad, de laisser Brise-Fer ici. Ensuite, personne ne doit savoir que vous venez du futur. Vous devrez donc laisser tout ce qui est nouveau, par conséquent, ton armure et ton arbalète… »)
-Et je dois pas y aller rasé et sans vêtements ? (un rire tonitruant sortit de ma gorge)
(« Très drôle… Je ne veux pas que vous preniez de risques… Mushak ne l’aurait pas voulu. Silvaan, pose donc ce bassinet par terre, car si un elfe venait à le voir, cela pourrait aussi avoir des conséquences… »)
-Oui chef ! (Silvaan rit lui aussi, mais le son était plus aiguë)
(« oui bon… Après cela, essayez de découvrir l’endroit où se trouvait le camp où Cassandra périt. Ah, un dernier détail. Quand vous arriverez dans le passé, pensez à écrire quelque chose dans le sol qui puisse tenir très longtemps. Je saurai ainsi si le voyage s’est bien passé. Maintenant, au revoir… ») »

Silvaan et moi posèrent donc à terre tout ce que Gratipe nous avait énoncer. Seul mon cimeterre, que je décidai d’appeler Le Semeur de douleur, resta avec moi. Je me vêtis juste de mes vêtements nains que je portais au village.
Je repris ma Rune, puis passai un bras à travers le flux d’énergie. Il semblait avoir disparu. Je retirai mon bras, puis, pris mon élan, et sautai dans le portail.
Trois chemins s’offraient à nous.
Passé, Présent ou Futur… Nous avions déjà choisis…

FIN DU TREIZIEME CHAPITRE !!!


Fin du premier livre ^^

je vous poste le bestiaire et des petits plus tout de suite, je mettrai le deuxieme livre quand il sera fini
Le bestiaire :

Voici donc le fameux bestiaire. Créées pendant mon aventure, ces feuilles n’ont donc pas mon point de vue d’aujourd’hui, mais celui du moment où je les ai écrites, c’est à dire juste après avoir rencontré le mage de la tour. Vous aurez donc la description des gobelins, minotaures, pliks, dragon géant, groms et hommes élémentaires. Bien entendu, plusieurs autres descriptions suivront, mais je m’efforce de les placer dans un ordre chronologique. Excusez moi pour l’intervention de Silvaan, mais j’étais parti manger, et il en a profité. J’ai été obligé de le laisser…
J’espère que ces quelques renseignements vous seront utiles.



Les Minotaures :Vous savez sûrement tous comment ont été créés les minotaures ?Et bien en fait vous vous trompez. Ce sont en fait la forme ultime des taureaux. Pour être plus clair, quand un taureau atteint une grande force, il commence à se développer et prendre une forme humaine. Si vous avez la malchance d’avoir un Minotaure aux trousses, c’en est finit de vous, à moins que vous ne soyez nombreux ou/et aguerris.. Aucun moyen spécifique des les vaincre, si ce n’est de leur tirer dessus ou les frapper le plus violemment possible. Le grognement d’un minotaure s’entend de très loin, vous avez donc comme seule chance si vous n’êtes pas expérimenté de courir vers la ville la plus proche en espérant que le monstre ne puisse pas vous rattraper.

Les gobelins : Ces petits monstres verts encore plus petits que ma race, sont répugnants. Il trahissent tout le monde, pillent, volent, tuent, n’ont pas de cervelles, mais ne tuent pas pour que le mal règne ou quelconques autres raisons, mais plutôt parce que c’est leur façon de vivre. Il font tous ces actes juste pour la puissance. En bref, ce sont des ennemis qui ne voudront pas tenter une attaque destructrice sur les hommes ou autres races. Ce sont des monstres, que l’aventurier en herbe se plait d’affronter, car proies faciles. Les légendes disent qu’avant, les gobelins étaient ouvrier dans le monde des dieux. Un jour, un d’eux renversa un pot de couleur verte sur un dieu, et pour les punir, il le frappa de son marteau, et lui lança un sort le couvrant de vert. C’est ainsi que ces monstres sans couleurs devinrent verts, plus petits à cause du coup de marteau, et envoyé sur le monde des vivants comme dernière punition.
Il leur donna tout de même quelques avantages, comme la rapidité, et les protégea un peu en leur offrant des trolls comme protecteur.
Enfin, tout ceci n’est que légende, mais c’est possible.
La première fois que je les ai combattu, c’était dans une arène. Ils avaient été réduits en esclavage.
Les gobelins sont les ennemis principaux des nains, car leurs comportements sont opposés, et qu’ils tentèrent un jour de leur voler leurs territoires.


Les pliks : Les pliks sont de petites bestioles de 15 cm.
On pourrait presque les comparer à des sangsues, s’ils n’avaient pas la particularité d’avoir des membres, qui leur permettent de bondir afin de sucer le sang à l’aide de leur trompe, où se trouve une pique transperçant la peau. On raconte qu’un jour, un apprenti mage voulu créer un monstre. Il prit des sangsues, et prononça une incantation.
Malheureusement, cela donna vit à des petits monstres avec membres, suçant le sang des ennemis. Leur nom vient du bruit qu’ils émettent lorsqu’ils enfoncent leur pique dans la peau.
Ils n’ont pas d’intelligence, et ne font qu’écouter leur maître.
J’en ai rencontré contre le dragon géant.

Le dragon géant :En forme de géant, il possède une taille particulièrement petite pour un géant.(4 mètres pour lui, 6 mètres pour un géant basique)En contrepartie, sa peau est d’une solidité énorme. Pour le battre, j’ai du lui envoyer une capsule brûlante afin de lui blesser l’œil. Quand il se sent menacé, il se transforme en dragon de n’importe quelle couleur. Il est alors presque invincible, comme la plupart des dragons.
Moi, j’ai du rusé pour le faire partir. J’ai brisé le pont, et lui dit qu’étant cassé, il n’avait plus rien à faire ici. Et il m’écouta…
Comme quoi, il est peut être puissant, mais il garde la faible intelligence du géant. Cette aptitude de changer de forme, me dit Silvaan, doit venir d’un croisement géant-dragon, mais qui finit d’une façon étrange à cause de la différence de vie.
Encore un mystère de la nature…

Les groms :Ceux là, ils ont été créé par un alchimiste fou.
Il prit un aigle, puis lui donna des gènes de singe.
Pourquoi grom ?Parce que l’alchimiste était fou et qu’il leur donna le premier nom qui lui passait à la tête. Comment je peux le savoir ? mais par ce que Silvaan me l’a dit ! (ne pensez pas qu’il me dit tout. Je précise toujours quand il me le dit)
-Qu’est ce que tu racontes ? je t’ai aussi expliqué pour la nature des pliks !
-Eh ! T’écris sur mon livre ! Que vont en penser les futurs lecteurs ?
Hum…Grâce à leurs mains de singes, il peuvent s’accrocher facilement, ce qui leur donne un avantage pour construire des nids ou autres choses. Ils avaient du être manipulés quand ils nous ont attaqué, car je ne pense pas qu’ils soient vraiment agressifs.

Les hommes élémentaires :
Si je peux vous donner leur nature, c’est parce que le mage de la tour vient de me l’apprendre. Il paraît qu’il y en a très peu. L’hypothèse de Silvaan était fausse, car en fait, ce sont des hommes maudits par des mages de lumière, qui les trouvait trop mauvais. Malheureusement, la situation tourna mal, et les 3 sorts que lancèrent les mages ne firent que leur donner la puissance élémentaire. Je ne sais pas comment en tuer, mais un mage suffisamment puissant doit pouvoir en tuer un. En tout cas, c’est ce que réussit le mage de la tour.
Leur puissance est extraordinaire, regroupant 3 éléments. Le feu leur donne la puissance, l’eau d’être imperméable aux coups, et l’éclair la vitesse absolue.
C’est un ennemi dépourvue d’intelligence, et qui d’après le mage, avait été envoyé pour nous tuer.




Le Bestiaire 2

Et voici la suite de mon bestiaire. Vous trouverez cette fois ci les alphaks, les Globes de feu, les ouralums, les sagins, les orcs noirs, les dopplegangers et les kroggs. Encore une fois, ces pages ont été créées pendant mon aventure, plus précisément à la lisière de la forêt. Je n’ai donc pas mon point de vue actuel. J’espère que ces pages vous seront utiles…


Les alphaks : Quand je pense à eux, je me souviens de Lothan et de Rick. Les alphaks sont des monstres de pierre. Ils n’ont pas de cœur.
On pourrait les comparer à des golems. Mais ils ont la différence d’être intelligent. Je pense que c’est le seigneur de l’ombre lui même qui les a créé. Il a du le faire dans son début de règne, lorsqu’il n’était pas encore si puissant. D’ailleurs, les golems leur ont servi de modèle. Le seigneur du mal voulait des troupes n’éprouvant pas de sentiments, mais intelligents. Et il y est arrivé, en créant les alphaks.
Leur peau a été créé grâce au mélange du mithril, et de la magie noire. Leurs yeux sont des globes de magies noires. Ce sont des ennemis terribles, et seules les armes contondantes et les sorts de lumières peuvent les détruire.

Les Globes de feu :
Ceux là, je les ai jamais rencontré, mais je sais que le village dans lequel je vais me rendre se fait assiéger par ces bêtes.
Gratipe m’en a un peu parlé. Ils sont très faibles, mais peuvent cracher des boules de feu, et exploser. Avec eux, c’est une vie contre une autre vie. Leur création est tout à fait naturelle.
En tout, dans le continent de Thorback, il y a 8 contrées.
Dans chaque contrées, il y a un volcan de Thogur, le créateur du monde. Chacun de ces volcans créent tous les jours 4 globes de feu.
Dans les quatre coins du Volcan, à une heure précise, quatre boules de feu s’envolent, et grâce à la position du soleil deviennent vivantes.
On raconte que celui qui attrapera avec un filet en argent mithril une de ces boules de feu acquerra la puissance élémentaire du feu.
C’est grâce à cela que certains êtres vivants peuvent utiliser la magie.
Il en ai ainsi pour tous les éléments. Le volcan de foudre, d’eau, de terre. Les éléments de ténèbres et de lumières dépendent du comportement de la personne en question.

Les ouralums : Mon petit Gratipe en est un !
Ils ont la force de l’ours, mais la taille de l’ourson.
Ce sont en fait les ours affectifs du dieu du temps.
Grâce à cette puissance près d’eux, ils ont acquit le pouvoir de la télépathie et de la transformation de forme. Ils sont très mignons, et ça tombe bien car j’ai toujours rêvé d’avoir un ours !

Les sagins : Les sagins sont des hommes poissons. Avant, les humains se nourrissaient d’algues. Certaines algues avaient la capacité d’absorber les gènes des poissons, quand ceux ci les touchaient.
Certains hommes décidèrent de manger ces algues, pensant qu’elles auraient un meilleur goût. Malheureusement, les plantes fusionnèrent avec les humains, et les gènes de poissons avec. C’est pour cela que les sagins possèdent des algues sur le corps…

Les orcs noirs : des orcs, mais du côté vraiment obscur.
C’est le genre de gars qui te torturent pour le plaisir.
Comme ce sont juste des orcs qui ont vraiment mal tourné, je vais vous écrire l’histoire des orcs.
Vous vous souvenez de l’histoire des gobelins ?
Et bien, le dieu qui les a écrasé était un orc. C’est de là que leurs vient cette couleur verte. Les orcs ténébreux, eux, sont marrons foncés. Pour en revenir aux orcs, ils ont été envoyé par leur dieu pour persécuter les gobelins. Les orcs sont très forts, et très grands. Ils sont 2 fois plus grand que les humains ! En fait, le dieu orc n’avait avant aucun fidèle ! C’est pour cela qu’il était très spécial.
Alors, il décida de créer sa propre race, en prenant un mannequin.
Le sang d’un dieu est très spécial, et c’est pour ça qu’il enduit de son sang le corps du mannequin. La chose se transforma sous un nuage vert, et devint un monstre aux muscles saillants ! Il acquit la forme de son dieu, la taille en moins…

Les dopplegangers : Ah… Qui n’a jamais rêvé de pouvoir se transformer ?Les dopplegangers peut être ? Vu qu’ils en ont le pouvoir.
Ils ont acquiert ce pouvoir mangeant le cœur de démons.
Avant, ils étaient des humains comme les autres. Mais un jour, l’un d’eux mangea le cœur d’un démon. Leur sang étant totalement différent, l’humain changea subitement de forme, et se transforma en démon. Depuis, il mangea le plus de cœurs possibles, et en mangea un de chaque races. Un jour, il fit un enfant avec une déesse.
Il mourut alors, car coucher avec une déesse est formellement interdit.
Mais son enfant naquit, et sa peau changea de couleur. Elle était grise…Ainsi apparut la race des dopplegangers…

Les Krogggs sont des mutants. Ils possèdent une multitude de membres. Ils ont été créé par un dieu qui n’avait aucune idée de la manière dont on formait une créature.
Il prit alors des ingrédients ici et là, et les assembla grâce à sa magie.
La pauvre chose se transforma en mutant à quatre bras, deux jambes,
Trois yeux et deux têtes.




Armes et boucliers :

Et voici encore une fois pour vous aider la liste des armes et armures que vous serez sûrement amenés à lire tout au long de mon histoire. Les armes et armures étant nombreuses, elle n’auront qu’un bref descriptif. Sachez que toutes les épées peuvent perforer. Le fait d’attaquer avec la pointe de son épée est un coup d’estoc.


Epée longue : L’épée traditionnelle. Souvent l’arme dont sont équipés les nouveaux aventuriers. C’est une arme tranchante.

Epée courte : Model réduit de l’épée longue. Souvent utilisé pour sa maniabilité et sa légèreté. C’est une arme tranchante.

Dague ou poignard : Armes de prédilections des assassins. Tout guerrier digne de ce nom se doit d’avoir une dague ou un poignard au cas où son arme ne serait plus dans ses mains. Le poignard et la dague sont perforants, mais la dague est aussi un peu tranchante.

Epée à deux mains : Epée d’une taille moyenne d’un mètre quatorze. Très efficace pour les attaques en trombe. C’est une arme tranchante.

Claymore : Autre modèle de l’épée à deux mains. Seul le pommeau diffère.

Flamberge : Epée à une main dont la lame part en courbes. C’est une arme tranchante, mais qui est très efficace pour empaler son ennemi, laissant de profondes entailles.

Sabre : Epée dont la lame est recourbée. C’est une arme tranchante, qui perfore mal.

Cimeterre : Epée ressemblant au sabre mais dont la pointe est plate. Cette arme ne peut donc pas perforer.

Rapière : Epée dont la lame très fine ne peux que perforer. Souvent utilisée par les bretteurs ou les escrimeurs.

Epée bâtarde : Epée à une main et demie (pouvant se tenir à une main ou deux, au choix) à double tranchant. C’est une arme tranchante.

Kriss : Poignard dont la lame part en courbes. C’est l’arme idéale pour un assassin, car avec cette arme, la plaie ne peut cicatriser.

Double lame : Bâton dont les extrémités sont des lames. Se tient à deux mains.

Masse d’arme : la plus classique des armes contondantes. Elle est constituée d’une boule métallique hérissée de pointes.

Marteau : Outil de forgeron pouvant aussi être utilisé au combat.

Fléau : Masse d’arme dont la boule est reliée à une chaîne. Un fléau peut être constitué de plusieurs boules.

Hachette : hache à une main très petite.

Hache d’arme : hache à double tranchant qui se tient à une main.

Hache à deux mains : Hache à double tranchant dont les lames sont plus lourdes. Souvent utilisée par les forgerons.

Double hache : Bâton dont les extrémités sont des haches à double tranchant.

Hallebarde : Bâton dont l’extrémité est une sorte de hache. L’hallebarde est une arme d’hast. Cette arme est souvent utilisée dans le deuxième rang ou plus des unités, car elle peut atteindre un ennemi à un ou deux mètres de lui.

Lance : Bâton dont l’extrémité est une pointe. La lance est une arme d’hast.

Arc long, court, composite : Différentes formes d’arcs. Chacun a une particularité différente. L’arc composite est plus puissant, mais il nécessite une plus grande expérience que les deux autres. Le fait de placer une flèche sur son arc s’appelle encocher. Le fait de la laisser partir s’appelle décocher.

Arbalète lourde, légère : Contrairement à l’arc, on place un carreau sur l’arbalète, et on appuie sur la détente pour qu’il parte. L’on peut placer des carreaux plus grands sur l’arbalète lourde. Un tir d’arbalète va moins loin qu’un arc, puisque le carreau suit une trajectoire droite. L’arbalète est donc une arme plus difficile recharger, mais qui tire plus rapidement.

Hache de lancer, dague de lancer : modèle d’hache et de dague qui peut être lancé.

Baliste : Arme siège. La baliste est une sorte d’arbalète géant fixe où l’on place des pieux géants.

Catapulte : Arme de siège qui propulse des rochers. Engin de siège le plus efficace pour détruire les murs.

Bélier : Tronc d’arbre dont l’extrémité est généralement sculptée en forme de bélier. Engin de siège le plus efficace pour enfoncer les portes.

Targe : Le plus petit bouclier qui existe. Uniquement efficace pour éviter les flèches.

Rondache : Bouclier de base. Peut être aussi bien utilisé au combat que pour éviter les flèches.

Pavois : Bouclier énorme. Très encombrant et lourd, c’est une véritable muraille
Euh, pour être tout à fait franc, la nouvelle de ton ami a un peu de mal à tenir la route face à ce qui a été écrit un peu plus tôt...
( Comme les deux textes sont sur le même post, la comparaison survient inévitablement... )

On est toujours sur le coup de nos précédentes lectures, et celle ci survient juste après une perle rare...

Je n'ai lu que le prologue, mais il accumule les répétitions, ce qui rend le texte pesant.
De même, il décrit l'action de manière très mécanique. Il devrait plutôt la suggérer...

Un exemple:

"Ses dagues avaient été confisquées par les gardes d’une ville n’acceptant pas les hommes armés. Ils lui avaient tout de même laissé son arc, jugeant que cette arme de jet serait immédiatement repérée si elle venait à être utilisée. Malheureusement, des brigands lui étaient tombé dessus, et Legan étant en train de boire une bière dans une taverne, il devait se débrouiller seul.
Il était donc partit en courant, se rendant compte que les gardes de l’entrée s’étaient fait tué sans que personne ne s’en rende compte."

C'est une partie très longue, qui gagnerait beaucoup à être résumé à.. disons un grommellement :
L'elfe peste contre ce maudit Legan, jamais là quand il faut...

Ceci dit, ce sont juste des problèmes de style.
l'histoire en elle-même est peut être géniale, Je sais, j'ai pas encore lu

J'espère que je me suis pas fait un ennemi
Louaï je n'ai pas encore lu tes textes, je ne vais donc pas parlé de leurs qualités mais je pense que tu aurais du ouvrir un autre thread pour les présentés.

L'impression de squatter un post en profitant de l'engouement des lecteurs pour celui-ci me gène quelque peu.
Tant qu'à repasser dans le coin, je vous poste un autre texte, sans aucun rapport avec les autres.

Citation :
Face aux affres du monde moderne, quand les pressions deviennent difficilement supportables, quand les guerres éclatent un peu partout, quand les enfants braillent et que la voiture ne démarre pas, les hommes prennent les armes et se transforment en redoutables city-guerrilleros. Les factures impayées cousues en un drapeau vengeur et la clé à molette entre les dents, ils se regroupent en war-bandes de pillards assoiffés de vengeance et s'en vont se faire massivement massacrer par les forces administratives supérieurement armées. Face à des situations de crise similaires, les femmes elles, réagissent de façon radicalement différente : elles s'isolent dans un cocon méticuleusement hermétique et douillet qui les abrite de leur entourage. Les familles accueillent généralement cette fuite avec rancoeur et agressivité et seul le manque de connaissances précises sur le phénomène les retient de déchirer le cocon pour la ramener à eux.
Petit à petit, la vie sociale de la famille se réorganise, chacun essayant de combler le vide laissé par l'absente ; le cocon blanc et légèrement poisseux est considéré avec un mélange d'envie et de regret, le cercle familial se resserre et les dissensions s'apaisent même si toute tentative culinaire est immédiatement sanctionnée par un impitoyable et intransigeant "c'était meilleur quand c'était Maman ". Le père demande un congé maternité à son patron, répudie ses maîtresses, cesse de regarder les matchs de foot et se plonge à corps perdu dans les livres de cuisine. " Maisons et Jardins " devient son magazine de chevet et pour lui, obtenir l'approbation de ses enfants devient son nouveau challenge. La présence vaguement hostile et perçue comme réprobatrice du cocon le pousse à la perfection et il n'a de cesse de plancher sur un gâteau qui ne s'attirera pas les foudres de la comparaison.
L'adolescent, face à un père débordé par les courses et le ménage et à une maisonnée en déroute ne trouve plus de mur contre lequel donner de la tête ; il n'ose plus mettre de la musique craignant de déranger sa mère et s'il a profité de son absence pour rentrer à des heures tardives, la présence grave et accusatrice du cocon, monolithe blanc et silencieux l'a dissuadé de recommencer ; il commence à mettre la main à la pâte et un semblant d'ordre émerge du chaos de sa chambre.
Ce sont les plus petits qui souffrent le plus, et s'ils aident du mieux qu'ils peuvent, ils vont souvent rejoindre leur père dans son lit, mouillant son pyjama de leurs larmes sincères et pleines de repentir.
C'est pour eux que la mère achève prestement sa métamorphose et plus tard, c'est une femme papillon qui émerge. Ne voulant pas affronter son image dans le regard des autres, elle sort de nuit de son nid de fils de la vierge, marche doucement jusqu'au jardin, s'allonge à plat ventre et fait sécher ses ailes au clair de lune. Peu après, elle prend son essor. Son premier vol dure toute la nuit, elle se gorge de cette obscurité baignée par la lune, survolant d'en haut ce monde, qui loin des trémulations humaines est magnifique. Le matin venu, elle se laisse éblouir par la splendeur de l'aube et se pose sur une branche.
C'est dans sa position assoupie que son prétendant d'un jour l'apercevra et se posera à ses côtés. Lui glissant le bras sous l'aile, il la chatouillera délicatement. Elle s'éveillera avec un rire mutin et découvrant son amant-papillon, elle le prendra dans ses bras et ils s'envoleront pour une journée de bonheur et d'amour passionné, à butiner les fleurs des champs et lutiner dans les prés.
Puis, passé l'émerveillement du premier jour, la femme-papillon volera à la nuit tombée pour rejoindre sa maison. Elle repliera ses ailes à regrets, rentrera ses antennes, enfilera sa salopette en jean abandonnée dans un coin, fera glisser la porte vitrée du salon avec un petit chuintement et rentrera à pas de loup dans la maison, constatant avec un demi sourire qu'aucun paquet de chips ne traine sur le canapé. Elle rentre dans la chambre, pose un baiser sur le front des tout-petits, presse tendrement ses lèvres sur celles de son mari, puis sort.
Elle retourne dans le salon et regarde l'aube imminente. Elle ramasse le tas de fils de la vierge, commence à en faire une pelote et sort ses aiguilles à tricoter.
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