Pendant ce temps les intermittents du spectacle...

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Ca me navre cette histoire.
Les seuls intermittents qu'on n'entend pas, ce sont ceux des boites de production, ceux là mêmes qui font plonger le régime dans un gouffre.
Ce n'est pas étonnant : si la réforme passe, ils s'en foutent, la boite de production qui les emploie aura juste à changer les chiffres d'heures travaillées sur leur fiche de paye. Ils continueront à avoir le statut, et la société qui les emploie continuera à en profiter un max.
Si la réforme ne passe pas : ben statu quo aussi.

Bref comme déjà dit, on tape en bas, dans ceux pour qui ce statut était vital, afin de monter les gens les uns contre les autres et de faire passer une réforme injuste.

Ce qui me fait rire (jaune) c'est ceux qui disent qu'il est scandaleux d'arrêter les festivals. Ils n'ont qu'une vision à cours terme : sans les intermittents, il n'y aurait de toute façon pas ces festivals là (du moins pas comme on les connait). Alors allez-y, raler parce que cet été votre festival est annulé. Si la réforme passe, c'était effectivement la dernière occasion de connaitre ça...

Ah pour ceux aussi qui prétendent que la France est le seul pays à avoir ce statut, et que nos voisins ne s'en portent pas plus mal concernant la culture : citez moi un seul festival autre que français ayant une rénommée internationale et aussi important ?

Dernier point : en tant que prof gréviste, je passe du statut de Ravisseur (ravisseur d'élèves et de parent d'élèves), à celui d'Otage, d'après ce cher ministre de la culture (j'avais acheté des billets pour les Franco).
Ca fait bizarre, en moins d'un mois, de passer de l'un à l'autre...

Mais que les intermittents sachent que le syndrome d'Helsinki se vérifie très bien : je les soutiens pour modifier complètement cette réforme absurde.

Enfin je reviens juste sur une ineptie de Haze je crois :

Citation :
je pense que la majorité des gens qui exposent les "Grandes Idées" n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la société qui les entour, ceux qui prônent le droit aux "travail comme on le souhaite" n'ont malheureusement rien compris.
Est-ce que tu te rends compte de ce que tu écris ?

Le "travail comme on le souhaite" serait donc une idée absurde, inique et le fait de rêveurs qui n'auraient rien compris ?
N'est-ce pas, pourtant, la société dans laquelle il ferait bon vivre ? Est-ce que tu penses réellement, sincèrement, qu'on ne peut plus rien faire et qu'il faut se plier aux "règles" (dictées par qui d'ailleurs) ?

Pourquoi les gens que tu fustiges n'auraient pas la moindre idée de la société qui nous entoure à ton avis ?
Si ces gens là réagissent, ne crois-tu pas au contraire qu'ils savent exactement ce qu'est la société qui nous entoure, et qu'ils cherchent à la modifier ?

Est-ce que tu réalises que la société n'est pas quelque chose d'immuable, quelque chose de figé auquel il faudrait se plier ?
Est-ce que tu réalises que c'est l'homme qui construit la société dans laquelle il vit ?
Ce n'est pas aux hommes de se plier à des règles qu'ils jugent stupides, sous prétexte "que c'est comme ça".
La société est quand même là pour permettre à tout le monde de vivre décemment, en essayant si possible de trouver une place où chacun ferait ce qui lui plait.

Ca c'est l'idéal.

Et il faut y parvenir, à cet idéal. En essayant de faire bouger les choses dans le bon sens.
Citation :
Provient du message de MiaJong
Ca me navre cette histoire.
Les seuls intermittents qu'on n'entend pas, ce sont ceux des boites de production, ceux là mêmes qui font plonger le régime dans un gouffre.
Ce n'est pas étonnant : si la réforme passe, ils s'en foutent, la boite de production qui les emploie aura juste à changer les chiffres d'heures travaillées sur leur fiche de paye. Ils continueront à avoir le statut, et la société qui les emploie continuera à en profiter un max.
Si la réforme ne passe pas : ben statu quo aussi.
Le problème est tout autre en fait, certains s'en foutent d'autres non, mais le problème est qu'une équipe sur un plateau de télévision peut très facilement être remplacé et donc même s'il y a des grévistes, ça ne se voit pas ou peu. Il y a cependant des soutiens dans l'audiovisuel quand même. Et oui, il y a des abus dans ce milieu et dans d'autres.

D'ailleurs ce n'est pas une grève d'intermittents puisqu'être intermittent n'est pas un métier mais un statut, c'est une grève des professionnels du spectacle et de l'audiovisuel. Ce sont des professionnels, avec des métiers respectifs et c'est chacun de ces métiers qui sont en grève.
Le terme d'intermittent est le plus employé car les grèves font suite à un problème avec ce même statut d'intermittent.

Citation :
Ce qui me fait rire (jaune) c'est ceux qui disent qu'il est scandaleux d'arrêter les festivals. Ils n'ont qu'une vision à cours terme : sans les intermittents, il n'y aurait de toute façon pas ces festivals là (du moins pas comme on les connait). Alors allez-y, raler parce que cet été votre festival est annulé. Si la réforme passe, c'était effectivement la dernière occasion de connaitre ça...
Attention aux mots: les professionnels du spectacle n'annulent pas les festivals! Ce sont les directeurs de ces mêmes festivals qui ont seul, le pouvoir d'annuler ou non et qui prennent la décision de le faire. Les professionnels du spectacle se contentent juste de se mettre en grève, droit appartenant à tous, même à eux.
Après, que les festivals s'arrêtent faute de main d'oeuvre c'est une chose à laquelle il faudra s'habituer si la survie d'un tiers des professionnels qui les font exister n'est plus assurée.
Citation :
Attention aux mots: les professionnels du spectacle n'annulent pas les festivals!
Je n'ai pas dit ça Je disais juste que crier au scandale à cause de l'arrêt des festivals est une vision à court terme.

Citation :
D'ailleurs ce n'est pas une grève d'intermittents puisqu'être intermittent n'est pas un métier mais un statut c'est une grève des professionnels du spectacle et de l'audiovisuel.
Euh tu joues sur les mots.
Ce sont bien les intermittents et seulement eux qui font grève, dans plein de catégorie de métiers. On peut faire grève sur un statut ou un métier, peu importe.
Les autres personnes travaillant dans ce domaine mais de manière autres (c'est à dire non intermittents) n'ont aucune raison de faire grève. Ensuite, ils peuvent être solidaires ou pas, mais c'est tout.
Citation :
Provient du message de MiaJong
Je n'ai pas dit ça Je disais juste que crier au scandale à cause de l'arrêt des festivals est une vision à court terme.
On est d'accord

Citation :

Euh tu joues sur les mots.
Ce sont bien les intermittents et seulement eux qui font grève, dans plein de catégorie de métiers. On peut faire grève sur un statut ou un métier, peu importe.
Les autres personnes travaillant dans ce domaine mais de manière autres (c'est à dire non intermittents) n'ont aucune raison de faire grève. Ensuite, ils peuvent être solidaires ou pas, mais c'est tout.
Oui Je joue un peu sur les maux mots, mais c'est important car derrière l'intermittence, il y a des métiers et pas seulement un régime de chômage.
Citation :
Provient du message de Myvain
Attention aux mots: les professionnels du spectacle n'annulent pas les festivals! Ce sont les directeurs de ces mêmes festivals qui ont seul, le pouvoir d'annuler ou non et qui prennent la décision de le faire. Les professionnels du spectacle se contentent juste de se mettre en grève, droit appartenant à tous, même à eux.
Après, que les festivals s'arrêtent faute de main d'oeuvre c'est une chose à laquelle il faudra s'habituer si la survie d'un tiers des professionnels qui les font exister n'est plus assurée.
Ca c'est la version politiquement correcte.
Maintenant ce que j'ai vu c'est des intermittents en grêve qui empêchent des intermittents non-grêvistes de travailler. Et c'est pour ça que les festivals sont annulés.
Soyons clair, c'est tout à fait illégal. Le droit de grêve est un droit à valeur constitutionnel mais le droit de travailler l'est tout autant.
Citation :
Provient du message de TyMor
Ca c'est la version politiquement correcte.
Maintenant ce que j'ai vu c'est des intermittents en grêve qui empêchent des intermittents non-grêvistes de travailler. Et c'est pour ça que les festivals sont annulés.
Soyons clair, c'est tout à fait illégal. Le droit de grêve est un droit à valeur constitutionnel mais le droit de travailler l'est tout autant.
Des détails s'il te plaît.
Moi ce que j'ai vu c'est certains directeurs de festival ou d'évènements divers rompre des contrats, faire pression sur ceux qui s'apprêtaient à voter la grève, créer une liste noire des grévistes, les remplacer sur leur poste, charger des CRS sur une manifestation pacifiste.
Du mépris et rien que du mépris. Voila ce que j'ai vu.
Question de point de vue, c'est comme au théâtre, tout dépend où on se place.
Un collectif s'est créé à Chalon: Restons Vivant afin de procéder à une "occupation artistique" de la ville. Voir là pour plus de détails -> Hop.
Le moment idéal, si ça n'est pas déjà fait d'aller écouter ce qu'ils ont à dire.

Il continu à y avoir des actions un peu partout en France pour essayer tant bien que mal de se faire entendre. C'est passé de mode auprès des médias mais les professionnels du spectacle et de l'audiovisuel sont toujours en lutte.

En passant/pensant aux archéologues, la réforme de l'archéologie préventive a été adoptée: :/
Citation :
Provient du message de Myvain
Des détails s'il te plaît.
Moi ce que j'ai vu c'est certains directeurs de festival ou d'évènements divers rompre des contrats, faire pression sur ceux qui s'apprêtaient à voter la grève, créer une liste noire des grévistes, les remplacer sur leur poste, charger des CRS sur une manifestation pacifiste.
Du mépris et rien que du mépris. Voila ce que j'ai vu.
Question de point de vue, c'est comme au théâtre, tout dépend où on se place.
Les francopholies de la Rochelle, les intermittents en grêve ayant empêché les non-grêvistes de poursuivre normalement leur travail, provoquant l'annulation de ce festival.
Les Vieilles Charues, où les intermittents ont voulu empêché le festival de se monter/tenir. Même si dans le cas présent ils n'ont pas réussi.
J'ai ces deux exemples sous la main.

Quant au mépris dont tu parles, je me demande d'où il vient. De toute les personnes ne soutenant pas ce mouvement, ou bien des intermittants qui agissent sans se préoccuper des "dommages collatéraux" que leur action inflige aussi bien à leur profession, enfin ça les regarde ça, qu'à celle d'autres catégories socio-professionelles ?

Cela dit, c'est vrai que c'est en grande partie une question de point de vue néanmoins il y a toujours des faits, qui eux sont établis clairement.
Le mépris vient d'un état qui refuse le dialogue alors qu'il passe son temps à le prôner. Il ne faut pas croire que ça amuse les grévistes de passer leur temps à se manifester pour simplement essayer de se faire entendre, alors même qu'un bon nombre de personnes bien plus compétentes que moi dans le domaine s'accordent à dire que l'accord est mauvais, injuste et bancal et qu'il ne règle en aucun cas les problèmes. Pendant ce temps, ils ne travaillent pas, les factures continuent à tomber, ils ne font pas de cachets et remettent en cause leur statut pour l'année suivante. Ils ne le font pas avec la joie au coeur et tout le monde préférerais que tout ce passe bien. Il suffirait juste d'accepter d'écouter ce que les gens de la rue ont à dire et les propositions qu'ils portent en toute connaissance de cause.

J'ai vu un jeune guitariste n'ayant pas encore droit au régime intermittent se rendre à un concert organisé par la ville pour un bal la veille du 14 juillet. Il est monté sur scène et a annoncé au public qu'il ne jouerait pas, qu'il se mettait en grève, qu'il ne le faisait pas par plaisir et que ça lui donnait plutôt la nausée de ne pas jouer mais c'est juste qu'il veut encore y croire, qu'il y a encore quelque chose à sauver. Les sifflets passés (c'est le pire quand on est sur scène) a suivi un dialogue avec le public sur cette stupide réforme. Mais ne pas jouer n'était pas un plaisir loin de là et ça n'est pas juste pour embêter le public.

Quel autre moyen d'action a un professionnel du spectacle pour se faire entendre? Louer un 38 tonnes et aller bloquer l'autoroute? Ils font grève avec leur outils de travail: eux!

Quant aux "dommages collatéraux", on ne cesse de répéter que l'intermittence coûte. C'est millions d'euros perdus par tous ce sont ces professionnels là qui permettent de les engranger. C'est une force de travail comme une autre avec des particularités qui leurs sont propres en raison de leur activité. Ils ne font pas que coûter, ils rapportent aussi et il aura fallu en arriver là pour s'en rendre compte. C'est navrant et ça l'est d'autant plus lorsqu'on a affaire à des aveugles, sourds et muets.
Bon alors juste un petit rappel : Quand il y a vote pour la poursuite ou non d'une greve, ce sont les acteurs du dit festival qui votent !! Cependant comme le festival des vieilles charrues Il y a un max de bénévoles (75% a vérifier mais c'est de cette ordre de grandeur) Donc qui ne souffriront pas d'une réforme ou d'une autre...
Donc excusez du peu mais les médias, directeurs, maire et gouvernement se garde bien d'expliquer au grand public qui sont les votant, laissant l'image d'un acte terroriste : "regardez ils sont minoritaires et ils empêche la majorité de travailler meme apres un vote !!"

Donc voilà, ne soyez pas duppes, les médias racontent se qu'ils veulent. Et tout le monde sait on fait dire ce que l'on veut à des chiffres (n'est-ce pas les anciens maires de Paris).

La meilleur des solutions : pour ou contre allez papoter avec des intermitemps, ecoutez les, contre-argumentez et faites vous votre avis...
Mais STOP aux phrases assassines gratuites et souvent d'origines plus que douteuses...

Merci pour eux !! (et aussi pour ce que nous ferons de notre avenir)
Toujours à propos de Chalon et de "l'occupation", une petite anecdote marrante (parmi biens d'autres actions) qui ne fera sans doute sourire que moi: hier, a eue lieu une course de deux skieurs (!!), membres d'une compagnie théâtrale, jusqu'au parvis de la mairie. Le gagnant a exigé une coupe au maire. Après de longues discussions avec les employés municipaux, une médaille lui a été remise. C'est bête mais moi ça me fait sourire ce genre d'action.
Je suis sûr que des sourires ont du aussi germer sur les visages des habitants de la ville et rien que pour ça, ça en vaut la peine, au moins la peine de ne pas sombrer dans le silence.
Un certain nombre de chalonnais ont d'ailleurs ouvert leur porte aux "occupants" et c'est près de 1000 d'entre eux qui connaissent l'hospitalité des habitants pour une ou plusieurs nuit, un petit déj', un repas et des discussions. Pour que le spectacle ne s'arrête jamais.


Bon et bien encore une histoire dont on entendra plus ou peu parler... L'éducation, les retraites, la santé, la prévention générale, la culture... A qui le tour ?? Ou plutot "Au suivant" comme aurait dit un chanteur qui m'est cher...

<s'en va triste en fredonnant> Douce France, cher pays de mon enfance...

Ils ne sont pas venus crier ce soir sur les marches de l'Opéra.
Ils n'ont peut-être plus le courage, plus de voix... je n'ai pas osé aller voir à leur QG c'est trop déprimant...
Plus de voix ou plus d'oreilles pour les écouter. Tout le monde avait tellement l'air fatigué... d'une désespérante fatigue, celle qui donne des idées de violences.

Alish, je ne crois pas que ça soit déjà fini, les médias ne répercutent plus les différentes actions, c'est passé de mode et ça ne fait plus vendre. De plus août aidant, les différentes coordinations commencent à manquer de bras et de voix. La fatigue et la course aux cachets qui va commencer petit à petit. Des actions moins spectaculaires continuent, le noyau du mouvement reste bel et bien présent. Un noyau fatigué mais qui est là et qui veut encore y croire malgré-tout, malgré la date de la signature qui s'approche.
Après tout un agrément d'accord ça s'abroge non ?
J'ai lu je ne sais plus où.. bon ok dans Télérama que des commerçant avaient déposé plainte contre X parce que leur chiffre d'affaire avait baissé de 30% à cause de l'annulation des festivals.

Ca me parait d'un cynisme absolu : alors ce sont à priori ces mêmes personnes qui gueulent parce que soit disant les intermittents sont payés à rien faire, et quand ils se rendent compte qu'en fait, ces mêmes intermittents leur permettent de faire des affaires, ils leur foutent un procès !!!

Autrement dit, ils aimeraient bien que les intermittents ne soient pas payés, mais qu'ils travaillent quand même pour que eux fassent des affaires !!! Ils réfléchissent des fois, ces conna.. ????

Si ce procès aboutit et que des intermittents sont condamnés, je jure que je dépose plainte contre ces commerçant pour.. euh.. "imbécilité absolue"..

Mia / dégoutée
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