Le succès des filières universitaires sans débouchés

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Provient du message de Chlott
Il y'a quand même des choses assez ahurissantes dans ce post.
On peut y lire qu'il y'a trop d'intellectuels et pas assez de personnes qui se contenteront d'empiler des boites les unes sur les autres. C'est ce que vous appelez un mal?

j'ai fait un peu d'étude et je bosse dans un Moulin fabriquer de la farine !!!
Je voudrais juste rappeler que l'équilibre d'un pays n'est pas seulement un bilan d'argent.
Une population instruite se comporte bien mieux (moins de racisme, d'intolérance). Il n'y a pas que la productivité qui compte.
Citation :
préférent embaucher un technicien supérieur qui remplira le même travail qu'un ingénieur parfois, et cela pour un moindre coût du fait de leurs études moins longues et moins onéreuses.
Oui, ou inversement, des ingénieurs acceptent des postes (et donc des salaires) de techniciens car il n'y a plus de boulot !
Je me sens un peu visé par le sujet.

J'ai deux licences, une de philo et une de science politique (qui se transformera bientôt en maîtrise).

J'ai débuté avec la philo car cela ne me semblait être un bon départ dans la vie que d'acquérir un peu de la sagesse passée. Que les travaux de Socrate, Kant et Wittgenstein ne restent pas lettres mortes en somme. Une fois dans cette filière, j'y ai pris ce que j'étais venu y chercher (à savoir une base de culture générale et un esprit synthétique).
Je suis donc parti avec ma licence sous le bras, tenter d'appliquer les théories antiques et modernes à l'univers ô combien vicié de la politique, de la communication et des relations internationales.
C'est intéressant, mais vain. Néanmoins, l'expérience m'aura permis de connaître les principes fondateurs de nos républiques, de notre système démocratique, les fondements par exemple de principes abscons tel que l'immunité présidentielle (qui, contre toutes mes attentes, trouve légitimité).

Bref, avec cette formation, j'ai une idée un peu plus précise de ce qui me pousse à voter, ainsi que de la façon d'appréhender les informations que l'on nous transmet. En gros, je décrypte mieux que je n'ai pu le faire auparavant.

Désormais, j'engage la phase réaliste de ma formation et me dirige vers l'informatique (la programmation ou la création, je ne sais pas encore), car je suis bien conscient que ce ne sont pas les pages de mes bouquins qui me nourriront (remarque... Rémi sans Famille se nourrit bien de bois lorsqu'il est coincé dans sa mine semi-engloutie...).

Cependant, je ne regrette rien, même si je dois reprendre à un niveau Bac+2 en BTS info. J'ai acquis des connaissances et des modes de réflexion que je n'aurai sans doute pas aborder de moi-même. Car on a beau se creuser, réfléchir correctement, certaines personnes ont penser avant nous, et souvent mieux que nous. Il est donc utile d'apprécier à leur juste valeur leur sagesse et jugement.

Bref, après une grosse période de doute, c'est un plus serein que je me tourne vers mon avenir professionnel, car je sais que tout ce temps passé à m'éduquer n'aura pas été pure perte


edit: par contre, je déplore l'attitude des facs, mais aussi des profs, qui n'ont d'autre ambition, que de former de nouveaux professeurs. C'est complètement stérile et peu d'étudiants semblent s'en rendre compte ! (Sur un amphi de 120 étudiants en philo, 100 voulaient devenir profs... de quoi se frapper fort la tête contre son pupitre...)Les stages devraient être obligatoires, et ce, quelque soit la filière.
D'un autre côté, Sepuko, sans vouloir extrapoler, ne serais-tu pas issu d'un milieu aisé ? Car peu de gens peuvent se permettre le luxe de suivre des études pour le pur plaisir d'apprendre, financés par les parents et sans se soucier d'une application pratique immédiate de leur savoir.
Tout dépend de ce que tu nommes "études". Tu sembles parler du "moule" (aussi bien psychologique que physique) dans lequel on doit préparer les étudiants à engraisser le PNB non? J'ai une approche différente de mes études, c'est un bagage, des connaissances pour mon plaisir personnel. C'est un choix, mais j'ai pas mal de potes qui étudient des trucs qu'ils peuvent pas piffrer (le commerce entre autre, filière que j'ai abandonné tellement les individus sont éclipsés par la compétitivité) juste pour avoir plus de chances d'avoir un boulot (ça me fait rire cette expression, comme si c'était facile avec un quelconque diplôme). L'hypocrisie de certains me fait un peu rire avec des phrases comme :" cons d'étudiants qui se plaignent mais qui ne veulent pas faire maçon, éboueur, forgeron, maréchal ferrant etc..." Parceque vous n'avez pas étés dans le même cas peut être ? Comme dirait l'autre : "je suis d'avis de dire que si le travail était si bien, les riches en aurait garder plus pour eux" (oué j'ai fais une citation).


Mais ne t'inquiètes pas plus longtemps les réformes européennes et le gouvernement oeuvrent dans le sens des entreprises et des patrons (un étudiant "sponsorisé" par un patron etc..).
Citation :
Provient du message de darhn
Entre nous, je ne vois pas dans quel domaine post-bac c'est fastoche de chopper un taf.
L'ingénieurie généraliste.
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
D'un autre côté, Sepuko, sans vouloir extrapoler, ne serais-tu pas issu d'un milieu aisé ? Car peu de gens peuvent se permettre le luxe de suivre des études pour le pur plaisir d'apprendre, financés par les parents et sans se soucier d'une application pratique immédiate de leur savoir.
Sans vouloir rentrer dans les détails, je suis boursier (du moins je le serai encore cette année si je m'étais mieux débrouillé pour remplir mon dossier CROUS), donc, je ne suis pas particulièrement à plaindre et c'est vrai que ma mère me soutiendra financièrement jusqu'à ce je sois autonome. C'est une chance, et j'en suis bien conscient. (bien que je sois obligé de bosser l'année et l'été grrr...)
Et il ne s'agit pas d'un 'pur amour de la connaissance'. Je vois plutôt cela comme une formation intellectuelle nécessaire pour bien vivre. La frontière est sans doute mince, mais elle existe.

Mais tu as raison de mettre le contexte familial en avant. L'ouverture d'esprit des parents (ainsi que leur tolérance/capacité à financer les études de leurs enfants) est assurément à prendre en compte.

Reste à définir les priorités pour bien vivre...
Je pense qu'Alleria aurait des choses à dire sur le sujet.
ha bah voila encore un sujet qui va me niker mon moral

Je vous expose un peut j'ai été pris dans un école THE école mon rève depuis que je suis tout gamin (chercher pas c'est pas en france) c'est Gratos ! ya un matos d'enfer (quoiqu'on bosse sur mac.. )


Me voila donc dans ma derrnière année de concépteur multimédia qui regroupe une formation accélérer et très complette de tout ce qui touche au multimédia ... donc pour le moment je suis comme sa au ange..

mais je pence deja à l'avenir donc je me spécialise personelement dans la 3D et plus particulièrement encore dans le jeu vidéo *si j'en vois unqui rigole je lui en met une * donc bon voila la sa fait 2 ans que je bosse sur un jeu vidéo .. et après ?..

qu'est ce qui va ce passer est ce que le patron va tenir compte de sa ?? un patron sa aime que le papier?

ps: attention le domaine étant bien particulier ne réponder pas si vous ne connaissez pas suffisament ce domaine.
Redsun je peus repondre moi
Je suis Etudiant en Game Design aussi et je suis pas mal placé pour le renseignement la dessus .
Pour faire simple dans ce milieu en france en tout cas si tu veus te faire employer un seul truc : ton book les papiers ils s'en fichent complètement ( enfin un peu quand même mais pas énormément ) ce qu'ils veulent ce sont des gens ayant le sens artistiques et SURTOUT des gens ayant crées des trucs si tu bosses sur un jeu met le carrèment( et si possible plusieurs ) en avant le nom de ton ecole ils te la demanderont pas, ce qu'ils veulent ce sont des gens capables de bosser et s'approchant d'un profil .
Mais bon le truc difficile la dedans c'est deja de trouver une boite qui embauche et ca c'est vachement difficile parce que il n'y a pas beaucoup de places donc envisage serieusement de bosser à l'etranger et surtout n'importe ou du moment que tu trouves une place même si c'est dans une petite boite .
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Provient du message de panda
Enfin un autre pb: les profs. Je trouve qu'en france les profs se montrent trop arrogants, l'etudiant ils s'en cognent (sauf quand vient l'heure de remplir son DEA DESS -cochez la bonne case), meme si leur cours est bacle , minable, resume d'un memento de seconde categorie non remis a joru depuis 3 ans, qu'ils posent malgre tout des sujets elitistes : ils s'en cogent ils ne risquent rien.
C'est tellement vrai... (à part 2 trois exceptions, mais en général les profs cool ne font jamais les sujets d'exam, c'est toujours le vieux vicelard elitiste qu'en à rien à foutre si la moyenne général est de 4 qui fait le sujet...)
Mais c'est de la faute des FACs qui choisissent pas de bons enseignants aussi, j'ai un prof qui nous racontait que pour un nouveau post, entre un prof qui semblait bon et pedagogue et un autre qui était une tete, qui avait publié des bouquins et était un super chercheur mais avait l'air de se foutre totalement des éleves, bein ils choisissaient le 2e...
Citation :
Provient du message de Chlott
Il y'a quand même des choses assez ahurissantes dans ce post.
On peut y lire qu'il y'a trop d'intellectuels et pas assez de personnes qui se contenteront d'empiler des boites les unes sur les autres. C'est ce que vous appelez un mal?
Ca serait pas mal que tu comprennes avant de répondre.
Je n'ai pas dit qu'il y avait trop d'intellectuels, mais que ces derniers étaient forcément moins nombreux que les gens qui produisaient de la valeur. Il y a tout de même une légère nuance.
C'est juste une réalité. Les intellectuels ne produisent pas de valeur ajouté au sens financier du terme mais leur apport n'en est pas moins vital. Une société sans culture n'est rien.
Maintenant il faut bien voir que les intellectuels sont forcément financés d'une manière ou d'une autre par les gens qui produisent des biens et des services. Et ce sont d'ailleurs, entre autre, les personnes qui "se contentent d'empiler les boites les unes sur les autres" comme tu le dis toi-même avec tant de mépris, qui participent à cet effort.

Après il suffit d'être un tantinet lucide et/ou réaliste pour comprendre ça.
Re: Le succès des filières universitaires sans débouchés
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Pour le prix d'avoir suivi des études qui les intéressaient, beaucoup de ces jeunes vont devoir finalement prendre des travaux alimentaires qui ne les intéresseront certainement pas. Est-ce que le jeu en vaut réellement la chandelle ?
Suivre des études qui me plaisent pour au final avoir un boulot qui ne m'intéresse pas, ou suivre des études qui me gonflent pour aboutir sur un boulot qui me gonfle tout autant... le choix est vite fait pour moi.

J'ai commencé par des études que je pensais intéressantes, mais finalement, je me rends compte que je les avais choisi principalement pour les débouchés. Résultat, ça m'a tellement gavé que j'ai laissé tomber.

Je vais reprendre mes études à la rentrée, dans un domaine qui m'intéresse vraiment. Franchement, j'ai encore aucune idée des possibilités de débouchés, et pour le moment, je m'en fout, je veut juste faire ce qui me plait. Au mieux j'aurais un super boulot qui me plaira, en plus d'être bien payé, au pire, je serais professionnellement dans la même situation que si je n'avait pas osé reprendre mes études, mais avec la satisfaction d'avoir au moins essayé, et des connaissances qui m'aideront de toute façon dans ma vie sociale.

En plus, maintenant j'ai un peu bossé, je sais que je pourrais toujours me trouver un boulot, et qui paye pas si mal en plus, du moment que je suis prêt à me salir les mains et transpirer un peu.
Pour moi le problème ne se situe pas seulement en fac, il se situe aussi au niveau du lycée, et plus précisément du Bac.

En effet, maintenant 80% environ (je n'ai pas de chiffre exact en tête, mais ça tourne autour de ça) des lycéens ont leur Bac.
Pour l'avoir passé l'année dernière, j'ai été surpris par la facilité de l'épreuve. On le donne presque !

Forcément, si plus de monde a son Bac, plus de monde entre en Fac et au final plus de monde est diplômé, donc moins de places.
Une petite anecdote sur un de mes anciens professeurs. Le prof en question est une sommite dans son domaine, il est connu ds ttes les universites, au point que quand on avait recu des etudiant de l'autre bout de la France c'etait " Quuuuoi vous avez M machin comme prof de truc ???" " la chaaance" *imaginez les nanas qui disent ca au bord de l'orgasme*

Alors que le cours de machin ... haha une merdouille comme le hasard ne peut pas en creer. En 45 H de cours, 30 pages de notes pour les copieurs fous du premier rang ( "la il tousse, je note, il refet son lacet je note...") , 30 pages de niaiseries insipides sans technicite style reportage sur le sejour a l ile Maurice de la famille royale de Hongrie. Je ne parle pas des contresens et des propos contrdictoires.

A cote de ca un sujet d'exam ultra ardu facon reflection philosophique comparative sur l'ensemble de la matiere: un sujet de these en 4H, et un M qui n'a aucun cas de concience a mettre 3 moyennes sur un Amphi de 350 personnes ("j'vous jure les etudiants c'est vraiment des faineants, c'est vraiment impossible, certains m'on fait des copies pfff vide, et encore j'ai surnote tout le monde pour pas coller 300 zeros ).


Y' a ceux qui peuvent payer , et payer bcp, pour un enseignement top niveau dans le prive (ou ds certains DESS d'universites Parisienne ou on ne rentre que bourse bien pleine et avec chaudes recommendation des amis de papa) et qui trusts les ttes meilleures places meme si ils ne sont que mediocres , et les autres qui comme une barque sur locean peuvent arriver a qqc si ils bossent bcp et ont de la chance pour pas tomber sur trop de profs qui sacquent tt ce qui bouge.

La meritocratie a du plomb dans l'aile, un mediocre qui peux payer une fortune pour aller a sc po paris se former il entrera a l'ENA, l'etudiant lambda surdoue bosseur comme un fou ben qq soit ses qualites ils ne peux pas deviner la technique d'expression qui est imperativement demande pour etre admi.

Les universites americaines sont moins hypocrites , tu paye OK, mais apres tu tombe pas sur des profs qui font des caprices de diva et tu as une formation de qualite.
Re: Re: Le succès des filières universitaires sans débouchés
Citation :
Provient du message de TyMor
Maintenant un autre point plus général.
Loin de moi l'idée de dire que ces matières sont inutiles, mais très logiquement la société a besoin de moins d'intellectuels que de "travailleurs". Ces derniers permettant plus ou moins et entre autre de financer ces intellectuels de part leur travail productif.
A partir de là, on peut sérieusement se demander quel est l'intérêt pour notre société de financer autant d'étudiants lorsque l'on sait que l'écrasante majorité de ceux-ci ne travailleront pas dans le domaine de leurs études.

Tu dis plutôt qu'il faut qu'ils soient moins nombreux et que c'est donc inutile d'enseigner autant à tout le monde.
Pour le premier point c'est peut être vrai et je trouve ça vraiment dommage mais pour le second, tout le monde est en droit d'avoir accès a une certaine connaissance surtout si cette connaissance intéresse celui qui veut s'en faire érudit.
Re: Re: Re: Le succès des filières universitaires sans débouchés
Citation :
Provient du message de Chlott
Tu dis plutôt qu'il faut qu'ils soient moins nombreux et que c'est donc inutile d'enseigner autant à tout le monde.
Pour le premier point c'est peut être vrai et je trouve ça vraiment dommage mais pour le second, tout le monde est en droit d'avoir accès a une certaine connaissance surtout si cette connaissance intéresse celui qui veut s'en faire érudit.
Oula !
Je dis qu'on enseigne ces matières à beaucoup d'étudiants mais que seule une poignée d'entre eux deviendront des intellectuels. C'est tout. Que font après coup ces étudiants restés sur le carreau ? Je me le demande.
Il y a d'ailleurs un début de réponse dans les différentes contributions de ce thread.
De plus, pour l'instant une caractéristique particulière semble s'en dégager. Pour ce genre d'études "non-rentables", Il s'agirait principalement d'étudiants venant de familles aisées, familles pouvant se permettre de les entretenir. Là où des étudiants plus modestes désireront peut-être, être apte à gagner leur vie plus rapidement. L'argent ne rentrant pas tout seul.

Pour le second point, je suis tout à fait d'accord. Le travail "productif" n'empêche pas d'acquérir une culture générale et des connaissances, au contraire. Mais il s'agit la plupart du temps d'un apprentissage extra-scolaire, par le biais de la littérature notamment.
Déjà, avant de commencer, je n'ai lu que le post à l'origine du thread. Donc, si je "raconte" dans les prochaines lignes des sujets déjà abordés, sorry

Les filières avec des débouchés inexistants ... si on reste dans son pays, certainement. Lorsqu'on se lance dans de longues études, il ne faut pas négliger le fait qu'il est possible de devoir quitter son pays pour l'étranger. Les bio chimistes, par exemple, on en réclame à la pelle aux EU alors qu'en France, c'est pas génial. Pourquoi ? Ils font énormément de recherches (aux EU) sur les OGM, alors qu'en France, la réputation des OGM limite obligatoirement les possibilités.

Pourquoi, dans la quasi majorité des cas, apprenons nous une langue étrangère (Anglais...) ? Et bien, j'ai pas besoin de préciser je pense

Bref, si les débouchés sont peu nombreux dans votre zone géographique, changez de zone.
pour les 2 qui sont dans le jeux video, je vous conseille jirag.org (que vous connaissez peut etre) qui regroupe differente personne du secteur et qui est une vrai petite mine d'or sur le contexte du domaine (et honnetement je crois que connaitre son domaine d'un point de vue generaliste et bien plus important que de le connaitre d'un point de vue technique)
En fait, la question qui se pose, c'est : les études doivent elles préparer à l'entrée dans la vie professionnelle ?
La fac doit elle donc devenir un verger où les chefs d'entreprise viendront cueillir ceux dont ils ont besoin ?
Dire oui, c'est un peu comme le discours qui consiste à dire aux profs des écoles (moi depuis peu) : il faut préparer les enfants au monde de demain, les rendre compétitifs, adaptés.

Or non.

La fac, souvent dans les filières dites inutiles, a pour vocation de te transmettre un savoir, pas forcément un savoir-faire, mais plus un savoir-penser, une méthode intellectuelle, une certaine tournure d'esprit.

Si les étudiants en histoire sont politisés, ce n'est pas parce que ce sont des branlos, c'est parce qu'ils ouvrent leurs livres d'histoire justement.

Ni la Fac, ni l'école, ni le lycée ne sont là pour faire de toi un employé modèle, ni même un jeune et dynamique chef d'entreprise. Ces nobles institutions sont là pour faire de toi un citoyen meilleur, un homme plus riche de savoirs, plus à même de comprendre le monde, moins effrayé par l'inconnu, plus rationnel.

Mais évidemment, dans notre modèle capitaliste, ça tend à devenir un luxe. Entre autre, parce qu'un élève qui a fait des études de philo se laisse moins manipuler, est moins réceptif à la propagande.

Les officiels américains le disent : "nous avons trop de diplomés", trop de gens qui pensent tout seuls, trop de gens qui non content de s'interroger sur "comment c'est", ont le culot de se demander "comment ça pourrait être." voire "comment ça pourrait être."
Re: Le succès des filières universitaires sans débouchés
Citation :
Provient du message de Grenouillebleue
Si certains parmi vous sont actuellement en train de suivre des études qu'ils savent particulièrement peu porteuses en termes d'embauche, j'aimerais vraiment avoir leur sentiment sur ce qu'ils espèrent faire plus tard.
Je suis en train de suivre des études de Sociologie.

Je sais pertinemment que j'ai plus de chance de devenir une rock star que sociologue.

Que dire d'une société où le seul espoir, la seule véritable aspiration pour une personne c'est d'étudier pour obtenir un boulot et donc un salaire dans un système profondément injuste et violent avec les individus ?

On te fournit une pelle pour creuser ton propre trou, les amateurs apprécieront cette petite touche d'ironie cruelle.

Je compte donc sur le tabac pour m'éradiquer rapidement afin que la société ne s'écroule pas sous le poids de mon inutilité, j'espère que vous apprécierez à juste titre mon sacrifice^^.
Citation :
Provient du message de Louis Le Dodu
...je bosse dans un Moulin fabriquer de la farine !!!
Et tu as mon respect.
J'ai travaillé dans une minoterie et c'est épuisant.
Entre les horaires à la noix et les lourds sacs de blé/farine, j'en ai bavé.
Il y a plusieurs problèmes qui se posent :

- le lycée n'aide pas vraiment pour les études post-bac. Ce que je veux dire, c'est qu'on nous lache dans des salons où différentes écoles et universités sont présentes. Et quand on va demander un conseil au responsable d'orientation, il se contente de regarder le relevé de note et de trouver des études compatibles avec sans parfois se demander ce que veut l'étudiant ou s'il y a des débouchés.

- la fac souffre d'une mauvaise réputation (seuls ceux qui veulent pas bosser y vont) et ne fait pratiquement rien pour améliorer ça. J'ai eu des profs excellents dans certaines matières, tandis que dans d'autre on se demande ce qu'ils faisait là. Certains profs, ceux qui s'intéressent à leurs étudiants, essaient d'expliquer certains points plus utiles dans la vie professionnelle (quand ça concerne leur matière évidement). Mais à côté de ça, il y en a un grand nombre qui s'en fichent...

- si tu viens d'une famille modeste, tes chances de suivre des études intéressantes sont faibles. Les bourses c'est bien pratique, les aides au logement aussi, mais si les parents ne peuvent pas apporter un petit soutient financier à côté, certaines voies se trouvent bloquées. Je sais de quoi je parle puisque ça m'est arrivé, j'étais admis dans une école privée de design, mais malheureusement il m'était difficile de payer tous les frais que cela nécessitait...

J'aime bien ceux qui continuent de dire qu'il vaut mieux faire des études qui plaisent pour avoir un boulot nul, que des études qui ne plaisent pas pour avoir un boulot nul. Je suis totalement d'accord avec ça, mais c'est loin de la réalité.
Vous avez eu le choix des études, d'autres ne l'ont pas eu pour diverses raisons. Vous pouvez changer de filière après quelques années, d'autres ne le peuvent pas pour diverses raisons.
Ce que je voulais apprendre c'était avant tout un métier ... et je me suis premièrement questionné sur les débouchés !

Je comprend que beaucoup vont en fac littéraire *a faillit aller en droit* mais voila, ça ne sert a rien si la filière est bouchée .. *est allé en info finalement*
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