Pas de fin

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Citation :
Dernier-né, l'enfant n'aurait pas du survivre.
La famine s'était abattu sur ces terres.
Les blés desséchés n’avaient donné que poussière.
Abandonné et seul, l’enfant voulait vivre.

Le soleil impitoyable l’avait brûlé.
Allongé sous le mur, il mourait dans la nuit.
Lorsque à côté de sa main il sentit un fruit,
Qui dans le silence, lentement avait roulé.

Dans la chair parfumée, mordue à pleine dent,
Il trouva la force, le plaisir et l’espoir.
Le fruit était si bon, si sucré, si fondant,
Qu’il croyait sentir le soleil dans la nuit noire.

Sauvé, il chercha qui lui avait fait ce don.
Mais ce fruit délicieux lui était inconnu,
Et nul bienfaiteur discret n’avait été vu,
Nul ne savait qui avait sauvé le garçon.

Il quitta cette terre où il était né.
Vagabond, braconnier, il vécut sur les routes,
Volant ce qu’un sourire ne pouvait lui donner,
On le nomma celui qui à chaque fruit goûte.

Car des montagnes lointaines aux rives d’azur,
Des immenses cités aux hameaux isolés,
Il ne cessa de rechercher ce fruit parfait
Qui lui avait rendu vie au pied de son mur.

Il devint musicien des princes et seigneurs,
Espérant trouver dans les jardins des palais
Ce fruit merveilleux qui avait pour nom bonheur,
Mais aucun arbre ne portait ce qu’il cherchait.

Il devint amant au lit d’une grande reine,
Pour gagner sa confiance et ce navire rêvé,
Que pour la quête d’un parfum il fit armer.
Seul et fou il vogua vers ces eaux lointaines.

Combien de terres étranges, de rives désolés,
Ou il se crut perdu et à jamais fourvoyé ?
Combien de guerres et de combat sans pitié,
Dans l’espoir de le trouver ou de le voler ?

Il connut maintes gloires avant la défaite,
Il connut l’amitié avant la trahison,
Mais pas un instant ne songea à l’abandon,
Alors que seul l’échec récompensait sa quête.

Vieux, amer, fatigué, et plus seul que jamais,
Il voulut rejoindre sa terre abandonnée,
Où un fruit avait sauvé un enfant dernier né.
Il ne restait plus rien de son village, mais…

Au pied d’un mur en ruine un arbre avait poussé.
Citation :
Provient du message de Lilandrea VifArgent
Ca te vexe si je dis que ca me fait penser à l'alchimiste de Coelho
J'ai jamais lu le Polocoelo... Et ça me vexerais peut être si je pensais que ce petit truc a une vrai valeur littéraire


@Korny : Oui, c'est de moi. ça fait plus joli avec un cadre, y'a pas d'autre balises que [quote] pour ça...
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