Albion - Histoire d'Xcalibur.

 
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-« Par la lumière, seigneur, que nos lames protègent nos femmes et nos enfants, qu’elles transpercent le cœur de ceux qui ont bafoué pendant si longtemps l’honneur de tout un peuple. Donne nous le courage de triompher. Je t’offre ma vie, dieu tout puissant, je te l’offre en échange de la victoire. »

Les paroles du chevalier résonnèrent timidement dans l’église de camelot. Pas un bruit ne venait perturber les prières de ceux qui partaient, la peur au ventre, affronter l’ennemi. L’atmosphère si paisible des lieux contrastait singulièrement avec celle de la veille qui avait vu son défilé macabre de morts et de blessés, transporter en ce lieu saint pour recevoir, avant de pousser leur dernier souffle de vie, une ultime bénédiction. L’odeur répugnante du sang et de la chair avait pris possession des lieux, une odeur infâme, écœurante mais devenue si tristement habituelle depuis des siècles de conflits.

Le chevalier resta agenouillé, les yeux fermés, pendant un long moment. La main d’un enfant vint soudain se poser sur son épaule. Une petite voix le sorti de son recueillement :


-« Père, que dites-vous, allez vous mourir ? »


Le chevalier resta de marbre, son visage ne laissait transparaître aucune émotion particulière. Il se leva lentement et caressa de sa main puissante les cheveux de son unique fils :


-« Par la lumière Xcalibur, seul la lâcheté conduit à la mort… »


L’enfant baissa les yeux et se mit à pleurer. De toutes petites larmes glissèrent le long de ses joues et tombèrent à terre se mélangeant avec le sang qui semblait tapisser sol.


-« Ne pleure pas » dit le père d’une voix grave, « Ne pleure pas, sèche tes larmes, est-ce là faire preuve de courage que de pleurer ? »


Un vacarme assourdissant s’empara soudainement des lieux. Cinq hommes pénétrèrent dans l’église. Leurs armures portaient les traces d’un combat récent qui avait du, comme d’habitude, être sanglant. Xcalibur, qui portait le nom de son père, s’écarta. L’un des hommes, qui portait le grade de chevalier de lumière, s’adressa au père du jeune enfant :


-« Xcalibur, nous ne pouvons contenir les forces de Midgard sur le front qui est entrain de s’effriter » Après avoir repris son souffle, il poursuivit.


-« Nous avons déjà perdu un tiers de nos effectifs. Sur dix milles hommes, seul six milles peuvent encore résister. Nous sommes perdus Xcalibur, c’est la fin, nous ne tiendrons que quelques heures face aux quinze milles hommes de Midgard. C’est la fin Xcalibur, le royaume d’Albion vit ses dernières heures… »


Xcalibur se frotta le visage et se ravisa de laisser transparaître le moindre signe d’inquiétude :


-« Réunissez les cinq milles hommes de la garde royale au château sauvage, qu’ils se postent à l’ouest des Monts de Péninnes et laissez les six milles hommes encore sur le front reculer jusqu’à la lisière de la Foret Sauvage, nous tenterons une offensive dans la soirée, peut-être la dernière. »


L’un des hommes reprit la parole :


-« Xcalibur, tout est perdu, il faut se rendre mon ami… »


Xcalibur regarda son fils et répondit sèchement :


-« Jusqu’à la mort… »


La nuit recouvrait peu à peu le royaume d’Albion qui semblait vivre ses dernières heures. Comme prévu, les cinq milles hommes de la garde royale avaient pris leur position à l’ouest des Monts de Péninnes, les quelques six milles hommes qui avaient vainement tenté de résister durant des jours rebroussèrent chemin, concédant volontairement quelques centaines de mètres aux forces de Midgard. L’ultime offensive que tenterait Albion approchait peu à peu. A son commandement, le chevalier Xcalibur qui portait le titre de Protecteur Suprême de la Lumière. Comme à son habitude et faisant honneur à son rang, il se posterait en première ligne des combats.

Xcalibur rejoint les cinq milles hommes de la garde royale. La nuit recouvrait à présent tout le royaume. L’ordre avait été donné d’éteindre toutes les torches. Dans le noir quasi-total, le chavalier prit la parole et s’adressa à sa garde :


-« Chevaliers, la mort attend la plupart d’entre nous. Oui mes amis, au-delà de ces monts, le sang coulera, le combat sera long. N’ayez aucune pitié envers ceux qui ont tué vos femmes, vos enfants, vos amis ou encore vos frères. Si nous perdons le combat, la lumière s’éteindra à jamais. Cette lumière qui fit les plus belles heures de Camelot n’éclairera plus le royaume de se sa clarté et de sa pureté. L’avenir de vos enfants dépend de l’issu de ce combat. Si nous perdons, la lumière disparaîtra à jamais mais si Dieu nous donnes le courage de revenir victorieux, elle prendra un nouvel éclat… »


Dominant la garde royale da sa monture et brandissant son épée vers la zone ou se situeraient les combats, il s’exclama avec férocité :


-« Par la lumière, chevaliers. Jusqu’à la mort… »


Les troupes l’acclamèrent, les chevaux se mirent au galop, quelques minutes plus tard, le combat commença.

Des centaines de boules incendiaires furent envoyées de part et d’autre des deux camps faisant dès les premières secondes, des centaines de morts. Des milliers de lances pénétrèrent le ciel venant se planter dans la chair des combattants. Sur le sol gisaient à présent les corps de centaines d’hommes. Bras déchiquetés, jambes broyées, corps carbonisés, Midgard ne changeait jamais de technique. Au début, un combat éloigné pour faire le plus de morts possible et peu à peu un corps à corps sanguinaire.

La garde royale, forte des cinq milles plus valeureux guerriers du royaume, ne parvint pas cependant à prendre l’avantage. Xcalibur se battait avec la plus grande hargne, la plus intense haine, son épée avait déjà transpercée le corps de dizaines d’ennemis.

Tout en combattant, il continuait à donner ses ordres :


-« Ne reculez pas, restez sur vos positions chevaliers ! »


Une demie heure après le début des combats, la moitié de la garde royale avait été décimée. Midgard aussi pouvait compter ses morts par milliers. Alors que la garde royale Albionaise était en perdition, un clairon se fit entendre. Les six milles hommes postés en lisière de la Foret Sauvage avaient réussi à contourner les défenses de Midgard par l’ouest. Prises dans un étaux, celles si s’effritèrent peu à peu. De son coté, Xcalibur continuait à se battre. Soudain la voix du plus grand dignitaire de l’armée Midgardienne, Galeor, se fit entendre :


-« Xcalibur, j’attends ce moment depuis tant d’années… »


Les deux hommes, à la tête du commandement de leur royaume respectif, se faisaient face.

L’ordre avait été donné de ne pas intervenir si le combat entre les deux hommes devenait effectif. Après un combat de quelques minutes, Galeor parvint à loger son épée dans le ventre d’ Xcalibur.


-« Achève moi, Galeor… »


-« Tu mourras en lâche Xcalibur, je ne te ferais pas l’honneur de mourir sur le champ de bataille… » Galeor prit la fuite, les forces de Midgard, dépassées, reculèrent, Albion était sauvé.


L’église de camelot était bondée, les morts et les blessés affluaient par centaines. Une vois s’éleva soudain :


-« Laissez-nous passer, faites place… »


Deux hommes transportaient à bouts de bras Xcalibur qui semblait encore conscient. On l’allongea sur le sol, au milieu de l’église. Les soins des plus grand clerc de Camelot ne parvenaient à atténuer ses blessures et encore moins ses douleurs. Soudain, Xcalibur appela son fils qui était resté dans l’église :


-« Xcalibur, mon enfant vient… »


Le petit se tenait agenouillé près de son père.


-« Mon fils, ne pleure pas, prend cette épée dans tes mains, laisse ton cœur te guider, tu me vengeras mon enfant… »


Xcalibur regardait son fils dans les yeux, on lui avait enlevé son plastron, son torse était recouvert de sang. Il reprit la parole une dernière fois avant de mourir :


-« Mon fils, je ne pourrais accomplir ma destinée, celle qui m’avait été confié dans une rêve que j’avais fait…va mon fils, au-delà des plaines de Salisbury, au-delà des Marais d’Avalon, rejoins les élus lors de la septième lune dans les ruines de Cornouaille, sauve les âmes de nos morts, sauve les, laisse ton cœur te guider, laisse le te porter, par la lumière…Mon fils… ».
Des années passèrent depuis cette mort tragique. Xcalibur portait en lui cette haine et ces si douloureuses blessures que beaucoup connaissaient. Pas un jour n’était animé par un désir de vengeance, pas une minute Xcalibur ne se battait en vu de faire honneur à son père qui le regardait de cet endroit mystérieux ou reposent les âmes de ceux qui ont protégé la lumière.

Xcalibur avait intégré la garde royale et avait fait ses preuves. Pas une fois il n’avait tenté de profiter du nom de son père et avait obtenu avec honneur et bravoure le grade de chevalier de la lumière.



Du coté du front, Midgard s’était emparé depuis des années de Caer Benowyc et toutes les tentatives pour récupérer le fort s’étaient soldées par un échec et par la mort de milliers d’hommes. La garde Midgardienne était toujours dirigée par Galeor, celui la même qui avait mis fin à la vie du père d’Xcalibur.



Le jour se levait, un soleil timide perçait dans le ciel, un garde frappa énergiquement à la porte de la demeure d’Xcalibur le sortant d’un profond sommeil :



« Chevalier, chevalier…Ouvrez »



Xcalibur entrouvrit la porte, le garde lui remit un message :



« Chevalier Xcalibur, nous tenterons une dernière fois la prise de Benowyc, regroupez au plus vite vos hommes et rejoignez nous à l’Eglise de Camelot, vous dirigerez les opérations. Si cette tentative se solde par un échec, nous abandonnerons définitivement le fort. »



Xcalibur enfila son armure avec empressement et rejoint l’Eglise de Camelot. Des centaines d’hommes étaient déjà là, la peur au ventre et attendant les derniers ordres. Xcalibur monta sur l’estrade et prit la parole.



« Mes amis ! Benowyc est au main de nos ennemis depuis trop longtemps, nous tenterons ce soir la dernière tentative pour reprendre ce qui nous appartient ! Il y aura des morts, le sang coulera, mais n’ayez pas peur car tous nous nous retrouverons un jour, tous nous nous retrouverons dans ce lieu mystérieux ou reposent les âmes des protecteurs de la lumière ! Nous récupérerons Benowyc, nous nous battrons jusqu’à la mort, avec notre cœur, avec notre haine et notre douleur, n’oubliez pas que d’autres sont morts pour votre liberté ! CHEVALIERS, JUSQU'A LA MORT !



Tous l’acclamèrent, Xcalibur sortit de l’église et se rendit dans le petit cimetière non loin du lieu saint, il s’arrêta devant une pierre tombale, celle de son père : « Ici repose Xcalibur, protecteur suprême de la lumière, Albion te doit sa liberté »

Xcalibur sortit l’épée que lui avait donné son père avant de mourir et la brandit devant la tombe :



« Père, je me battrais avec honneur et bravoure…donne moi la force de triompher ! »
Tous se mirent en route la peur au ventre. Dans les rangs, on entendait de valeureux chevaliers maudire la lumière : « La lumière ! Ou est elle cette lumière ? Me rendra t’elle ma femme et mon fils ? » Tous avaient perdu des proches dans ces guerres incessantes. Depuis quelques années, Albion perdait inlassablement ses hommes, certains prétendaient même que les tentatives renouvelées pour reprendre le control de Benowyc avaient coûté la vie à plus de cent milles hommes.

D’épais nuages recouvraient à présent la Foret Sauvage ou s’étaient donné rendez vous les différentes factions de la garde royale. Les grondements incessants de la foudre se faisaient entendre au loin et se faisaient annonciateurs d’un rude combat.

Xcalibur se trouvait en compagnie de ses officiers dans une tente dressée à la hâte :



-« Mes amis, voici la carte de la zone ou se situeront les combats »



Il déplia sous leurs yeux une imposante carte.



-« Seyalas mon ami, tu te posteras avec tes hommes à ce niveau, vous bloquerez l’arrivée des ennemis Midgardien et leur réapprovisionnement en armes et en effectifs »



Il se tourna vers le second officier :



-« Quand à toi Valfun, tu posteras tes troupes à ce niveau, quelques kilomètre avant Benowyc, d’après les dernieres nouvelles, Hibernia aurait accepté un pacte avec Midgard, nous ne devons négliger aucune éventualité »



Seyalas prit la parole :



-« Xcalibur, mon ami, tu sais tout comme moi ce qui si dit dans les rangs, beaucoup de nos chevaliers pensent déposer les armes lorsqu’ils croiseront les forces ennemis, ils y vont la peur au ventre, ils savent que la plupart d’entre eux ne reviendront pas chez eux et ne reverront pas leur femme et leurs enfants, Xcalibur, Caer Benowyc est-il si indispensable que cela ? »



Le visage d’Xcalibur se figea il regarda avec mépris Seyalas et sortit de la tente sans mot dire. Il se dirigea vers ses troupes et prit la parole.



-« Mes amis, mes frères, chevaliers ! » Pas un bruit ne se faisait entendre, la voix d’Xcalibur résonnait dans la citadelle, une voix grave et envoûtante, une voix si puissante qu’elle en imposait le respect et l’admiration.



-« Beaucoup d’entre vous ont perdu des frères et des amis dans ces guerres atroces et incessantes. Tous, nous portons en nous une douleur abominable ! Tous, nous portons le souvenir de nos pères morts au combat pour que subsiste votre liberté et pour que la lumière continu à illuminer de la plus douce clarté notre royaume ! Oui, vos ancêtres se sont battus pour vous ! Oui, ils sont morts pour vous, mort pour vos enfants, morts pour vos petits enfants et pour ceux qui porteront vos noms ! Ces guerriers, nos ancêtres, ne sont pas morts, non ! ils ne sont pas mort car leur souvenir reste gravé dans nos cœur comme dans le métal le plus pur !

C’est de notre devoir que de leur faire honneur, c’est de notre devoir que de mourir pour que nos enfants vivent dans la paix et la liberté ! Mon père est mort dans mes bras… »



Xcalibur, la gorge serrée marqua un temps d’arrêt puis il reprit :



« Mon père, Xcalibur, a donné sa vie pour ma liberté, vos pères on fait de même ! Chevalier, notre devoir est désormais de leur faire honneur ! Battons nous pour le repos de leurs âmes et pour l’avenir de nos enfants ! Chevalier, n’ayez point de peur, vous mourrez en héros, vous mourrez en combattants, soyez fier, soyez fier de défendre cette lumière qui n’a jamais cessé d’illuminer nos cœur ! Par la lumière Chevaliers ! Nous nous battrons, jusqu’à notre dernier souffle de vie, Chevalier, faisons leur honneur ! Chevalier ! JUSQU'A LA MORT »



Une clameur exceptionnelle accompagna Xcalibur, les milliers d’hommes présents reprirent en chœur sa dernière phrase :



« JUSQU'A LA MORT ! »
Les clameurs portées par les milliers de chevaliers laissèrent place, quelques minutes après, à un silence pesant et angoissant. Les dernières torches furent éteintes et les forces d’Albion s’enfoncèrent dans l’obscurité des Monts de Penines, une obscurité troublante, effrayante et même malsaine. Arrivé au premier poste frontière, les trois unités, celle de Sayalas, de Valfun et d’Xcalibur se séparèrent. De part et d’autres des trois divisions les chevaliers se saluèrent une dernière fois, chacun savait que le combat n’épargnerait que très peu d’hommes voir même aucun en cas de défaite.

Xcalibur s’adressa à Sayalas et à Valfun :



-« Mes amis, nos chemins se séparent ici, je ne vous di pas adieu car quoiqu’il arrive, nous nous retrouverons. Annoncez aux combattants que leurs femmes et leurs enfant seront à l’abri du besoin si…si nous ne remportons pas la victoire. »



Sayalas prit à son tour la parole :



-« Xcalibur mon ami, nous ferons de notre mieux ! » Il regarda le chevalier dans les yeux et poursuivit :



-« J’ai…J’ai peur Xcalibur, je ne veux pas…je ne veux pas mourir. »



Xcalibur regarda son ami une dernière fois :



-« Nous ne sommes que de passage dans ce monde, il en existe un autre, un monde ou tous, nous nous retrouverons ! »



Les trois divisions se séparèrent. Sayalas et ses hommes prirent la direction de Midgard. Valfun prit la direction d’Hibernia. Xcalibur, quant à lui, prit celle de Benowyc. Son visage ne laissait transparaître ni la peur ni l’angoisse non ! Son visage était marqué par la haine et le désir de vengeance, un désir profondément enfoui en lui depuis sa plus tendre enfance, depuis la mort de son père que Galeor avait refusé de tuer sur le champ de bataille. Après deux longues heures de marche, Benowyc se profilait timidement au loin. Le fort était imposant, des remparts de plus de quinze mètres, des portes que l’ont disait solide comme du diamant et une armée Midgardienne postée à l’intérieur. Peu à peu la tension se mit à monter, le combat était proche. Xcalibur dominait ses troupes de sa monture.Soudain, il sorti son épée et la pointa vers Benowyc :



-« Chevaliers, jusqu’à la mort ! »



Il se mit au galop, ses troupes suivirent, le combat pouvait enfin commencer…
Epée à la main, les chevaliers affluaient vers Benowyc. De gigantesques catapultes avaient été dressées. Dans les toutes premières minutes du combat, celles-ci crachèrent leurs boules enflammées.

Un épais nuage de fumée s’échappait à présent du fort mais le brasier ne semblait pas préoccuper les forces de Midgard qui continuaient inlassablement à envoyer leurs projectiles. Près d’un millier d’archer étaient postés sur les remparts, à eux seul, ils avaient déjà décimé plusieurs centaines d’Albionais.

Peu à peu, ces derniers parvinrent à gagner quelque mètres et plus ils approchaient, plus le fort leur paraissait imposant et imprenable. A mesure qu’ils avançaient, les pertes humaines se faisaient de plus en plus lourdes mais la garde royale d’Albion résistait aux attaques incessantes de ses ennemis avec la plus grande bravoure.

Xcalibur était parmi ses hommes, les flèches l’avaient épargné, certains de ses fidèles amis n’avaient pas eu la même chance. Soudain, dans un vacarme presque total, il s’exclama :



-« Amenez les béliers, nous atteignons les portes, amenez les au plus vite ! »



Les ordres furent appliqués dans les quelques secondes qui suivirent l’annonce, à présent, tous les hommes se trouvaient en bas des remparts.

Des échelles furent dressées et les chevaliers commencèrent à grimper. Les premiers à monter semblaient terrorisés car ils savaient qu’ils n’auraient aucune chance et que la mort les attendait quelque mètres plus haut. Mais les échelles pouvant supporter le poids d’une dizaine d’homme, rapidement certain purent accéder aux remparts.

Plus bas, les béliers avaient été apposés contre les portes, Xcalibur fit un signe de tête, aussitôt un bruit assourdissant s’échappa, Albion commença à attaquer la première porte. Pas moins de quatre béliers frappaient en cadence.

Après une demie heure, la première porte céda, tous s’engouffrèrent dans l’entrée pour s’attaquer à la seconde, la plus difficile et la plus meurtrière. Les forces Albionaises pouvaient à présent entendre leurs ennemis qui semblaient dépassés. Derrière les portes, les magiciens Midgardiens s’activaient à envoyer leurs sorts et leurs poisons, beaucoup de preux chevaliers trépassèrent dans d’atroces douleurs, brûlés à vifs ou empoisonnés, Midgard oeuvrait à la façon des plus cruels bourreaux.

La seconde porte fut attaquée, beaucoup savaient qu’elle réserverait aussi son lot de morts. Le sang tapissait le sol, il fallait même évacuer les corps des victimes qui jonchaient le sol afin de faciliter l’accès aux hommes qui avaient eu la chance de rester en vie aussi longtemps. Une odeur infâme, celle de la chair brûlée se dégageait des alentours, certains vomissaient tellement cette odeur se faisait épouvantable et écoeurante. Après une heure d’acharnement et la mort de centaines d’hommes, la seconde porte céda, Xcalibur était dans les premiers rangs. Lui et ses hommes s’engouffrèrent à l’intérieur du fort, le combat ne faisait que commencer…
Troll, viking ou encore nains faisaient désormais face aux forces d’Albion. Un corps à corps meurtrier s’engagea entre les deux camps ennemis.

Le bruit des lames transperçant la chair et les cris de souffrance des chevaliers agonisants étaient au rendez vous, beaucoup mourraient dans d’atroces douleurs, l’on voyait même certains des plus braves chevaliers se battre alors même qu’ils avaient perdu un de leur membre, bras, jambes, pieds ou encore mains, jusqu’à ce qu’ils tombent d’épuisement et rejoigne l’au-delà.

Le ciel se mit soudain à gronder, la pluie à tomber, la foudre à éclater, aucun des deux royaume n’avait l’avantage.

La violence de certains coups faisait se briser en un éclair les épées. Les boucliers portaient d’énormes entailles et volaient parfois en éclat laissant celui qui l’utilisait sans défense. Les armures étaient souillées par le sang, celui des ennemis comme celui des frères. La moitié de la garde Albionaise avait été décimé, Midgard semblait avoir perdu le même nombre d’homme.

Petit à petit, Albion pénétrait dans les premières salles du fort, mais Midgard c’était préparé à une éventuelle attaque. Des centaines d’ennemis affluaient, leurs armes puissantes venaient se loger dans les crânes de nos preuxs chevaliers faisant voler en éclat leur cervelle. Les plus habiles parvenaient à loger leurs épées dans les reins ou bien sur la poitrine pour atteindre plus rapidement le cœur.

Dans certaines salles, de l’huile bouillante était jetée sur des dizaines d’hommes en même temps, leurs armures tenaient quelques secondes puis les corps de certains s’embrasaient. Les plus valeureux courraient dans les rangs ennemis le corps en feu.

Nul ne perdait le sens du combat, tout en brûlant, ils savaient que leur corps pouvait encore être utilisé comme une arme et dans un dernier élan de vie et de courage, ils tentaient d’assigner leur dernière offensive aux ennemis, une offensive personnelle, née de cette haine, de cette douleur, de cette volonté de triompher et de rejoindre leurs amis, leurs frères, mort quelques instants auparavant.

Le combat était effroyable, de mémoire d’Albionais, jamais une confrontation n’avait donné lieu à une telle boucherie, à un tel massacre, les corps s’entassaient sur le sol, le sang ruisselait, vicaires, boyaux, cervelles, cœur ou encore estomac se mélangeaient. Une épaisse fumée obscurcissait la vision et empêchait les hommes de respirer, la guerre était atroce, certains chevaliers prononçaient d’ultime parole avant de mourir :



-« Plus jamais ça, c’est une boucherie…je…je ne veux pas que mes enfants connaissent…la guerre… »

-« Faut-il cela pour que renaisse la lumière, comment dieu peut-il permettre de tels massacres…c’est…abominable »



Certains donnaient leur dernier encouragement aux hommes encore vivant :



-« N’abandonnez jamais…Vengez nous… »

-« Que la lumière vous porte mes amis…adieu…adieu… »



La lumière avait protégé Xcalibur, celui-ci esquivait de manière magistrale toutes les attaques portées à son encontre. Mais Xcalibur semblait ailleurs, ses yeux paraissaient figés, son regard ne se plongeait pas dans celui de ses ennemis, comme si un autre homme avait prit possession de son corps, comme si ses gestes étaient contrôlés par un autre. Xcalibur n’avait reçu aucune technique d’attaque de son père et pourtant ils se battaient tout comme lui, le geste souple, la mort instantanée pour l’ennemi, une haine dans le regard, une volonté de vengeance, de triompher, le père d’Xcalibur semblait avoir prit possession du corps de son fils, Xcalibur et son père ne semblaient faire plus qu’un, ils se battaient ensemble, ensemble pour protéger la lumière.

Albion avait très largement prit l’avantage, mais les ennemis devenaient de plus en plus fort à mesure que la garde royale pénétrait dans le fort, soudain, une voix se fit entendre, une voix qui semblait familière à Xcalibur bien que ne l’ayant jamais entendu. Galeor apparu, il portait sur son visage de profondes cicatrices, Xcalibur le regarda, Galeor semblait troublé, la ressemblance d’Xcalibur et de son père était frappante…Pendant de longues secondes les deux individus se regardèrent, ils portaient en eux une haine féroce. Xcalibur s’adressa à Galeor :



-« Galeor ! Par la lumière ! L’épée de mon père transpercera ton cœur, et son âme pourra enfin reposer en paix ! »
Albion avait pris un très nette avantage dans la bataille, les forces ennemis se trouvaient à présent en perdition, Galeor, affolé par une défaite inattendue regarda Xcalibur avec mépris, il s’adressa à lui une dernière fois avant de fuir en compagnie de sa garde :



-« Je te tuerais comme ton père, tu crèvera en lâche, comme un chien, comme ton père, à bientôt Xcalibur… »



Les ennemis prirent la fuite, certains continuaient à se battre mais le fort avait cédé. Dans tout le royaume résonnèrent les clairons de la victoire, Benowyc revenait aux mains d’Albion, mais le bilan était lourd. Xcalibur s’adressa à ses hommes :



-« Galian, Mervin et Calahot, vos division m’accompagnerons, nous devons aller aider Valfun et Sayalas qui doivent encore combattre, en route ! »



Ils se mirent en route, en chemin il fut décidé que Galian et Mervin iraient porter secours à Valfun non loin d’Hibernia. Xcalibur et Calahot, quant à eux, se rendraient vers le mur de défense de Midgard, ou Sayalas et ses hommes se trouvaient. En chemin, Xcalibur semblait songeur, Albion avait triomphé certes, mais à quel prix ? Celui de milliers d’hommes. Son armure était abîmée, de longues entailles la parsemaient.



-« Soyez vigilant, nous sommes tout près ! » s’exclama Xcalibur.



Ils arrivèrent enfin. Les yeux d’Xcalibur commencèrent à briller, de petites larmes coulèrent le long de son visage. Pour la première fois, Xcalibur laissa sa tristesse et ses émotions prendre le dessus :



-« Seigneur…Pourquoi ? Pourquoi tant de morts Seigneur…Pourquoi ?... » Xcalibur se mit à pleurer. Devant lui se trouvaient des centaines d’hommes, tous morts, ils avaient luté jusqu’au bout, jusqu’au dernier.



-« Vérifier si il y a des survivants, dépêchez vous les amis… »



Une dizaine d’homme,Xcalibur y compris, se mirent à la recherche d’éventuels survivants. Soudain, une voix se fit entendre, celle de Sayalas, ami d’enfance d’Xcalibur. Ce dernier s’approcha de lui, ses larmes ne cessaient de couler. Xcalibur prit Sayalas dans ses bras, son cœur battait encore. Il s’adressa à Xcalibur :



-« Le grand Xcalibur en train de pleurer…Depuis que…que nous nous connaissons jamais tu n’as pleurer…mon ami… » Sayalas avait du mal à parler mais il continua :



-« Jusqu’à la mort mon ami…je…je te l’avais promis Xcalibur…nous nous sommes battu avec toute notre hargne, avec tout notre cœur…tu peux être fier de tes hommes Xcalibur…ils sont morts en héros…pas…pas un seul n’a fuit mon ami…tous son morts face à l’ennemi… »



Xcalibur ne pouvait contenir ses larmes, il s’adressa une dernière fois à Sayalas :



-« Pardon, pardon mon fidèle ami, pourquoi la lumière m’a-t-elle épargné pourquoi ? Je donnerais ma vie pour que renaissent de leurs cendres tous ces chevaliers. Pardon Sayalas… »



Sayalas serra les bras d'Xcalibur:



-« Ne t’excuse pas mon ami…je meurs pour cette lumière…pour cette lumière qui illuminera le cœur de ma femme et celui de l’enfant qu’elle porte… »



Le cœur de Sayalas cessa de battre, ses yeux se figèrent, Xcalibur les ferma pour l’éternité…
Après quelques minutes passées près du corps inanimé de son ami de toujours, Xcalibur rejoint ses hommes à la citadelle frontalière. Sur vingt milles, seuls deux milles revinrent en vie, deux milles chevaliers que leurs familles accueillirent en héros. Mais aucun ne semblait vouloir esquisser ne serait-ce qu’un léger sourire. Tous ces hommes avaient vu la mort de très près, leurs mémoires porteraient à jamais les images meurtrières et barbares de cette guerre effroyable. Nombre de familles cherchaient désespérément un proche mais en vain, la guerre en avait épargné très peu… Xcalibur se trouvait au milieu de tous ses hommes, lui ne possédait aucune famille, aucune femme, aucun enfant à embrasser, à serrer dans ses bras. « Prenez ma vie seigneur et redonner un père à ces enfants orphelins ! » se disait Xcalibur, mais le destin l’avait épargné…

Une main se posa sur l’épaule d’Xcalibur, une main fine, celle d’un jeune enfant.



-« Chevalier, je cherche mon père, ou est-il ? »



Xcalibur regarda avec tendresse cet enfant, les mots ne lui vinrent pas, que dire à un enfant de dix ans recherchant désespérément un père probablement mort au combat ? Mais le visage de l’enfant s’illumina soudain. Il courut dans les bras d’un homme, son père. Ce dernier prit son fils dans les bras et l’embrassa :



-« Mon fils, mon enfant… » S’exclama le chevalier épuisé par de longues heures de combats.



-« Père, pourquoi pleurez vous ? » Le petit semblait amusé de voir son père pleurer.



-« Merci, merci mon dieu de m’avoir épargné… »



Xcalibur se dirigea vers le centre de la citadelle, nombre de rescapés attendaient quelques phrases de sa part, Xcalibur prit la parole :



-« Chevaliers ! Caer Benowyc ne fera plus couler de sang ! Albion a remporté la victoire. Ceux qui ne sont plus parmi nous se sont battus en héros, en braves. Tous on fait honneur aux règles de la chevalerie en se battant avec courage et honneur. Oui, nous pleurerons pendant longtemps nos morts, nos amis, nos frères, nos fils… » Dans le silence le plus total, Xcalibur rappela à tous les chevaliers restés en vie ces règles et ces devoirs qu’ils s’étaient engagés à honorer et à respecter :



« Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Église et observeras tous ses commandements »

« Tu protégeras l'Église »

« Tu auras le respect de toutes les faiblesses et tu t'en constitueras le défenseur »

« Tu aimeras le pays où tu es né » « Tu ne reculeras pas devant l'ennemi »

« Tu feras aux Infidèles une guerre sans trêve et sans merci »

« Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs féodaux, s'ils ne sont pas contraires à la loi de

Dieu »

« Tu ne mentiras point et sera fidèle à la parole donnée »

« Tu seras libéral et fera largesse à tous »

« Tu seras, partout et toujours, le champion du Droit et du Bien contre l'injustice et le Mal »



Tous posèrent un genou à terre et leur main sur le cœur. Uni par les liens sacrés de la chevalerie, tous répétèrent en cœur les vertus que tout chevalier devait s’engager à respecter, quoiqu’il arrive :



« Loyauté »

« Prouesse »

« Sagesse et mesure »

« Largesse et courtoisie »

«Justice »

« Défense »

« Courage »

« Foi »

« Humilité »

« Franchise »



Xcalibur rejoint seul l’Eglise de Camelot. Le silence des lieux contrastait avec celui du champ de bataille et des guerriers agonisants, Xcalibur ne pouvait enlever de sa mémoire ces images atroces et ces bruits effroyables :



-« Père, aidez moi, j’ai envoyé tant d’hommes au combat, j’ai causé la mort de milliers de frères…Est-ce cela…mon destin… ? Aidez-moi je vous en supplie père… »



Soudain, une lumière apparut à Xcalibur, une lumière éblouissante, une lumière si puissante et si pure qu’Xcalibur en déclina son regard. Une voix s’adressa à Xcalibur, une voix grave, une voix envoûtante, celle de son père…



-« Je serai avec toi, afin de te conduire au bout de ton destin, de t’indiquer la route et de t’accompagner pendant tout ton voyage.

Je serai avec toi, et te protégerai de mon amour de Père, en t’assurant partout, dans ma sollicitude, une vraie liberté.

Je serai avec toi, pour t’aider à remplir ta mission dans le monde et de te rendre efficace malgré tous les obstacles.

Je serai avec toi pour partager tes luttes, tes épreuves, t’entraîner vers le haut, te faire progresser dans tes faiblesses.

Je serai avec toi pour élargir ta vie, y mettre plus de souffle, pour dilater ta joie avec tes horizons, guider ton espérance.

Je serai avec toi comme une alliance ferme qui ne trahit jamais, comme une paix offerte et toujours maintenue en chaque circonstance.

Je serai avec toi et guiderai tes pas vers la lumière…Mon fils… »
La lumière disparu, la voix de son père également…



Un homme fit son entrée dans l’église et s’adressa à Xcalibur.



-« Le haut conseil vous attend chevalier… »



Xcalibur, encore bouleversé, le suivit sans mot dire. Le haut conseil s’était réuni autour de la table ronde. Xcalibur fit son entrée, tous les membres du conseil esquissèrent un sourire et regardaient avec admiration celui qui avait rendu à Albion honneur et fierté. Le conseil était dirigé par des hommes d’église, ceux la même qui avaient ordonné la prise de Caer Benowyc.

Le plus haut conseiller s’adressa à Xcalibur :



« Xcalibur, dieu bénisse votre courage et votre bravoure au combat. En toute honnêteté, nous ne pensions pas que vous réussiriez à reprendre Benowyc, mais il en a été tout autrement. Vous savez que la garde royale n’a plus de commandement à présent. Nous recherchons quelqu’un, quelqu’un comme vous, une personne de courage et respectée dans les rangs, nous vous offrons cette place Xcalibur, nous vous offrons le commandement de la garde royale.

Nous avons de très grand projet Xcalibur, nous pensons faire entrer les troupes Albionaise en territoire ennemi et envahir leurs terres, nous établirons ensuite des colons sur les terres ennemis et…nous les asservirons tous, jusqu’au dernier…Beaucoup de nos hommes ont infiltré Midgard et Hibernia, certaines communautés ont accepté de trahir leur peuple et de nous permettre l’accès à leur royaume. La lumière ne rayonnera pas que sur Albion Xcalibur, grâce à vous, elle rayonnera sur tous les royaumes. »



Xcalibur semblait abasourdi pas toutes ces révélations, lui qui avait empoigné l’épée pour défendre et non pour tuer, il s adressa aux membres du conseil :



-« Membres du haut conseil ! Je me retire de la garde royale, je ne participerais pas à l’effondrement des cultures et des coutumes de ceux que vous considérez comme nos ennemis. Voilà donc à quoi vous pensiez quand de malheureux chevaliers trépassaient dans d’atroces souffrances. J’ai vu la mort, j’ai vu le sang, j’ai vu la douleur et la tristesse, je ne souhaite revoir cela ni dans le cœur de mes frères…ni dans celui de mes ennemis. Mon père a protégé Albion quand ses frontières, quand ses enfants et ses femmes étaient en danger, il n’est pas parti au combat pour satisfaire les ambitions malhonnêtes de votre conseil. J’ai envoyé des milliers d’hommes au combat…Vous n’avez eu aucune pensée pour ces familles, pour ces orphelins et ces veuves. »



Un des membres du haut conseil s’adressa à Xcalibur d’une voix sèche et méprisante :



-« Que vaut la vie de quelques hommes face à la puissance de notre civilisation ? »



Xcalibur jeta l’épée de son père à terre :



-« Je ne participerai à aucun carnage, je rends les armes… »



-« Qu’il en soit ainsi Xcalibur, vous serez exécuté demain matin ! »



Un dizaine de garde arrivèrent dans la salle et encerclèrent Xcalibur…
-« Seigneur, ma vie va donc prendre fin… ? Pourquoi permets tu à ces hommes, à ces imposteurs, de te représenter…? Entends tu mes paroles…? Les entends-tu ou les ignore tu comme tu as ignoré les souffrances de ces guerriers morts au combat… ? »

Xcalibur, à bout de force, s’effondra à terre. Son cachot était étroit, sombre et répugnant. Aucune issue, aucun moyen d’échapper à un terrible destin…
Soudain, quelqu’un glissa une clef dans la serrure, la porte s’ouvrit, Xcalibur resta à terre, ses bourreaux venaient le chercher pensa t-il.

-« Chevalier Xcalibur…Je suis Aldricen, membre du haut conseil, nous n’avons que très peu de temps devant nous. Prenez ses habits, rejoignez Costwold, un de mes confrères vous y attend, vous prendrez un cheval et quitterez à jamais le royaume. »

-« Pourquoi faites vous cela Aldricen ? »

-« Les hauts conseillers ne remplissent plus les taches que nos ancêtres leur avaient confié il y a de cela des siècles. Ils exécutent en toute impunité et condamnent sans raison, mais nous préparons dans le secret le plus total une rébellion, cela prendra du temps et nous auront besoin de vous. Assez discuté mon ami, partez, partez avant qu’il ne soit trop tard. »

-« Merci, merci Aldricen… »

Xcalibur enfila la robe de clerc que lui avait donné Aldricen, il lui lança un dernier regard, celui de l’amitié et disparu dans les ruelles encore sombres de Camelot. Arrivé à Costwold, une dénommée Haraleen l’attendait, son visage fin était habilement dissimulé. Xcalibur s’inclina devant la jeune femme. Après lui avoir donné une sacoche remplie de vivre et quelques pièces d’or, elle accompagna Xcalibur jusqu’au palefrenier.

-«Rejoignez Snowdonia, quelqu’un vous y attend. Soyez prudent Xcalibur…Bonne chance…Que la Lumière vous protège noble chevalier »

La jeune moniale disparue dans la pénombre, Xcalibur, sur sa monture, quitta Costwold…
Cela fait fort longtemps que vous avez écrit l'histoire de ma vie, et je vous en remercie Messire Origins.
Voici une histoire qui reflète l'honneur et le sacrifice d'un chevalier. Devoué au service de son pays, ce n'est point une injuste condamnation qui va en changer, malgré une certaine rancoeur envers les membres du haut conseil et la politique de Camelot.

Felicitation pour cette histoire.

Puisse la Lumiere éclairer ton chemin, noble compagnon !
Ne me remercie pas mon ami car ce fut un honneur d’écrire cette histoire. J’ai rarement vu sur DAOC un joueur aussi passionné et honnête, tu es un exemple de joueur pour moi car malgré ce que tu sais, tu m’as toujours pardonné… Tu es quelqu’un de valeur, sur le jeu bien sur, mais surtout dans la vie.
Mon ami, l’histoire d’ Xcalibur, ton histoire, n’est pas fini… Son retour est prévu et son honneur et sa bravoure au combat seront connus de tous.
Puisse la Lumière veiller à jamais sur toi mon ami !
 

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