[Nouvelle] : Feargal et Sylvius

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Bien, me voila de retour sur ce forum sympathique. J'ai déjà eu l'honneur de poster ici dans ce thread ci : [Nouvelle] La guilde des Sombres (je fais un peu de pub au passage ).

La nouvelle qui va suivre, je l'ai écrite depuis plusieurs années déjà, dans une période d'ennui profond.
Cette dernière n'a rien à voir avec la première que j'ai postée car elle n'a pas été vécue, je l'ai inventée de toute pièce.
J'ai hésité à la poster car je la trouve nettement moins intéressante que le journal de ma guilde (voir lien ci-dessus).
Mais après tout, pourquoi ne pas faire partager ce que j'ai écrit dans l'espoir (peut être vain) de m'améliorer un jour ?

J'espère que cette nouvelle vous plaira plus qu'à moi.

Je vais donc tout poster dans la même journée et, si l'envie vous en prend, vous pourrez toujours écrire sur ce thread ce qui ne va pas (tournures de phrases, incohérences...) dans ce texte.

Bonne lecture.
Ceci est l’histoire de deux hommes, Sylvius et Feargal… Ils ne sont pas des héros et resteront sûrement inconnus des générations ultérieures mais ces hommes ont réussi à faire avancer la cause du bien au péril de leur vie… C’est grâce à des hommes tels que ceux-là que le mal n’a pas envahi toutes les contrées de Féerune. Je vais donc vous conter une des nombreuses aventures de Sylvius et de Feargal.

Tout d’abord, je vais faire les présentations. Sylvius et Feargal se sont connus durant leur enfance dans leur ville natale, la Porte de Baldur. Sylvius, rêvait de pouvoir contrôler des énergies magiques alors que Feargal, lui, souhaitait devenir l’incarnation même du bien et de la pureté, il voulait devenir un noble paladin. Ces deux enfants ont réalisé leur rêve : Sylvius le Sage est maintenant un puissant mage de grande renommée et Feargal est devenu paladin au service du grand Dieu de la Justice, Tyr. Tous deux fervents et loyaux serviteurs de la justice, maintenant âgés de la vingtaine, avaient été chargés par le grand Prêtre de la Justice de retrouver un ancien artefact d’une puissance incommensurable : la Cotte d’Arnd. Les écrits la décrivaient comme étincelante et capable de rendre invulnérable tout serviteur de la justice qui la porterait.

La dernière fois que cette armure eut été aperçue remontait à plus de deux siècles. Elle avait été volée par un homme au cœur noir, un guerrier mage extrêmement puissant et diabolique, qui souhaitait transformer cette armure en une protection réservée aux créatures du mal afin de détruire le bien en retournant ses propres armes contre lui. Cette incarnation du mal du nom de Krynn se serait réfugiée dans son château, dans la région du désert de l’Anauroch et personne n’eut jamais plus entendu parler de lui.
Conscients du danger mais prêts à tout pour faire avancer la cause du bien, Sylvius le Sage et Feargal Coeurradieux acceptèrent cette mission et partirent honorer leur dieu avant leur départ. Quelques heures leur suffirent à préparer leurs affaires et à se faire bénir par le prêtre supérieur.

Enfin prêts à partir, Sylvius lança un sort de téléportation sans erreur et emmenant Feargal avec lui. Le portail les emmena jusqu’aux portes de la ville de Valombre, lieu connu par Sylvius, du fait de la présence d’une école de magie où il a étudié durant une année. La distance entre le désert de L’Anauroch et eux s’étant réduite de plus de moitié, il leur fallait parcourir la distance restante à pied. Les quelques jours de voyages se passèrent sans encombre, mis à part les quelques patrouilles de gobelins qui furent très rapidement occises par les deux aventuriers. Sylvius orientait la recherche grâce à divers sorts de divination.
Ils arrivèrent au ledit château après une semaine d’errance et de recherche dans le désert. Celui-ci, habillement camouflé dans une montagne était d’un noir intense et, malgré son âge, dans un état irréprochable.

Les deux camarades s’empressèrent de gravir la montagne pour arriver devant le pont-levis de la forteresse. Naturellement, le pont-levis était relevé. Deux humanoïdes, apparemment des gardes humains, étaient appuyés contre des rochers mitoyens au château. Feargal sentit immédiatement plusieurs présences mauvaises car une forte pression s’exerçait sur sa tête et ses doigts étaient engourdis. Dégainant son épée et sortant son bouclier, il leur hurla :
« Suppôts du mal, ouvrez ce pont-levis, nous devons parler au maître de ce château ! »

Un léger ricanement se fit entendre. Les deux gardes se levèrent et leur visage se découvrirent. Le premier, assez chétif voire éthique semblait être un elfe noir : sa couleur de peau et la rougeur intense de ses yeux le trahissait. Le second devait être un humain mais la pâleur de son visage portait à réflexion. Sylvius les scruta et chuchota à Feargal : « Je te les laisse, ils ne poseront pas de problème. Je vais tenter d’en savoir plus sur les présences occupant le château. Mais fais attention, l’humain est un nécromancien. » Il se recula et entra en méditation.
L’elfe noir dégaina une hallebarde couleur rouge sang tandis que le mage commença à incanter un sort. L’elfe noir se jeta sur Feargal, faisant virevolter sa hallebarde à une vitesse impressionnante. L’elfe donna le premier coup, immédiatement dévié par le bouclier du paladin. La riposte ne se fit pas attendre : le paladin, d’un coup d’épée sainte, lui trancha le bras, faisant éclore une flaque de sang noirâtre du corps du guerrier elfe noir qui tomba à terre. Le nécromancien, leva les bras et une douzaine de squelettes et de zombis l’entourèrent. Le paladin posa le genou à terre, en brandissant son épée. Une déflagration se fit entendre. Les morts-vivants s’immobilisèrent une seconde et tombèrent en morceaux, immédiatement réduits en poussière. Le nécromancien fit un pas en arrière, horrifié. Feargal le menaça : « Pars sinon, ta vie s’arrêtera ». Le nécromancien se ressaisit et répliqua : « Je dois combattre jusqu’au bout, sinon le Maître me punira ! Meurs, chien de paladin » Une lueur bleue entoura la main du nécromancien et il se jeta sur le paladin. Ce dernier mit ses menaces à exécution et trancha le corps du nécromancien en deux au niveau du torse d’un coup net. Le paladin essuya son arme sur les habits du nécromancien et la rengaina. Il fit demi-tour et partit en direction de son ami Sylvius. Mais celui-ci était sorti de sa méditation. Il se tenait en face du paladin à environ dix mètres de lui, les yeux menaçants et la main entourée d’une aura électrifiée.

Il lui hurla : « Baisse-toi !!! » et lança un éclair d’une incroyable intensité dans la direction de Feargal. Le paladin sauta de coté et, en tournant la tête, aperçut le guerrier elfe noir, la hallebarde au poing. Celui-ci fut foudroyé et réduit en cendre par l’éclair du magicien. Il aida le paladin à se relever et lui dit avec un regard complice : « Je crois que je l’avais sous-estimé… Pour les présences maléfiques à l’intérieur du château, il va falloir être vigilant, une puissance noire l’envahit ».

Tous deux se dirigèrent vers le pont-levis. Le magicien se concentra et, grâce à un sort de télékinésie, fit redescendre le pont-levis. Les deux compagnons s’avancèrent et entrèrent dans la cour principale du château. La cour était dallée de pierres noires et entourée des remparts du château. Cinq tours étaient présentes, dont quatre aux points cardinaux et une, le donjon, placée au centre était entourée d’un bâtiment d’une grande surface. Pensant que les quatre tours de garde ne représentait aucun intérêt, Sylvius et Feargal se dirigèrent vers le bâtiment central. Celui-ci était entouré d’une seconde muraille avec des meurtrières et des créneaux. Sans un mot, le paladin attrapa le bras de Sylvius et le tira dans sa direction. Une flèche vint se planter à l’endroit exact où était situé le mage avant l’intervention de Feargal. Les silhouettes de quelques squelettes armés d’arcs se dessinèrent entre les créneaux de la muraille.

Le magicien incanta immédiatement un sort d’immobilisation des morts-vivants sur l’épée sainte du paladin qui, une fois son épée chargée de magie bénéfique, trancha l’air et projeta le sort d’immobilisation sur les squelettes les plus proches. Sur les cinq squelettes, quatre furent immobilisés (le sort d’immobilisation des morts-vivants fut renforcé par l’utilisation de la lame sainte de Feargal) et le cinquième fut vite disloqué par une volée de projectiles magiques. Sylvius sortit de la poche de sa robe un bout de bois qui tenait dans la paume de sa main. Il prononça un mot de commande et le bout de bois s’allongea jusqu’à atteindre la taille d’un bâton. Il saisit le bâton par l’extrémité et le pointa vers un des squelettes immobilisés. Il prononça un autre mot de commande et une flèche (identique à celle d’un sort de flèche acide de Melf) vint dissoudre le mort-vivant. Sylvius fit de même pour les trois mort-vivants restants.

La porte d’entrée du bâtiment à la base du donjon était en bois et renforcée avec plusieurs barres de métal clouté. Le paladin se servit de son épée comme d’un levier afin d’ouvrir la porte barricadée. Sylvius fit signe à Feargal de se pousser. Il s’exécuta. Sylvius prit une profonde aspiration et se concentra. Il lança un sort de cri d’une puissance incommensurable qui eut vite fait de mettre la porte en pièces. Le magicien se reposa quelques minutes, épuisé et assourdi par la puissance de ce sort. De nouveau d’appoint, les deux camarades entrèrent dans la salle, le mage fermant la marche. A peine le porche franchi, une lame noircie vint se planter entre les omoplates de Feargal. Son propriétaire était tapi dans l’ombre et appartenait lui aussi à l’immonde race des elfes noirs. L’elfe ôta son épée du dos du paladin, ravi de sa lâcheté et de l’efficacité de son coup. Le paladin tomba à genoux, fortement blessé par ce coup et à moitié paralysé, la lame étant empoisonnée. Le magicien bondit à l’intérieur de la salle et bombarda l’elfe noir de projectiles magiques mais sans effet : l’elfe restait de marbre et ricanait. Il se jeta sur le mage, qui évita son coup de justesse. La magie de Sylvius semblant inefficace contre cet être, il invoqua rapidement une épée de Mordenkainen suivi d’un sort d’armure. Le combat commença. Sylvius donna un coup oblique dans le torse de son adversaire qui répondit à cette blessure par une autre et blessa le mage au bras gauche. Le magicien sérieusement affaibli invoqua une image miroir et huit répliques de lui l’entourèrent. L’elfe noir, surpris, trancha au hasard une des images. Sans succès… celle-ci s’évapora. Il continua à faire de même pour les autres images, jusqu’à la dernière. Toutes les répliques ayant disparues, il ne restait qu’une image du mage, la vraie. L’elfe hurla : « J’aurais ton cœur, magicien de la surface ! » et coupa en deux le magicien.
Mais quelle fut sa surprise lorsqu’il vit le soit-disant mage s’évaporer. Il ne se rendit compte de la supercherie que lorsque la lame du mage lui transperça la poitrine de part en part. Sylvius s’était écarté du combat, attendant le bon moment pour frapper, ce qu’il fit lorsque l’elfe noir eut détruit sa dernière image miroir. L’elfe noir s’effondra dans une mare de sang grandissante. Le mage dissipa son épée et courut vers Feargal, immobilisé par le poison. Sylvius incanta rapidement un sort de neutralisation du poison suivi d’une guérison des blessures graves. Le paladin se releva, épousseta ses habits, remercia le mage et le guérit avec un sort de soin des blessures légères. Le paladin s’approcha du cadavre de l’elfe noir afin de s’assurer de son décès. Malheureusement pour eux, l’elfe noir se releva. Son corps explosa, projetant des bouts de chair dans toute la salle. Il restait cependant son squelette. Celui-ci se mit à grandir pour atteindre une hauteur d’environ deux mètres et demi et un brasier se mit à brûler à la base de son bassin et les flammes qui en résultaient étaient assez grandes pour lécher le bas du cou du squelette géant. Ce dernier ramassa l’épée qu’il utilisait encore de son vivant et tenta d’assener un coup au paladin. Feargal évita ce coup et utilisa son vade retro pour repousser ce mort-vivant. Il y réussit difficilement mais le squelette fit quelques pas en arrière, laissant assez de temps à Sylvius de lancer un éclair. Celui-ci, après avoir touché le squelette rebondit sur les murs et finit par sortir de la salle. Le paladin, déconcentré par cette tentative peu fructueuse relâcha son vade retro. Le squelette ne perdit pas une seconde, passa la main entre ses côtes et en sortit une gigantesque boule de feu. Il leva le bras pour la lancer mais le magicien réagit et envoya un cône de froid sur le bras menaçant du squelette. Le bras fut gelé et la boule de feu perdue. Le paladin se releva, concentra la puissance de son épée et pulvérisa le mort-vivant d’un rayon purificateur. Après s’être remis de leurs émotions, ils se dirigèrent vers la porte à l’opposée de la salle.

Cette fois-ci, la porte était ouverte et quelconque. Feargal et Sylvius se trouvaient à la base du donjon. Il leur restait à monter les quelques centaines de marches qui les séparaient du sommet de cette tour. Au bout d’une bonne douzaine de minutes, ils finirent de gravir les marches. Il atterrirent dans une salle circulaire richement décorée par des teintureries et des tableaux. Au centre de cette salle se trouvait un trône assez sobre en métal. Nos deux camarades furent naturellement accueillis par une horde de squelettes. Ceux-ci ne firent pas le poids face aux prières du paladin. La salle nettoyée, Feargal et Sylvius inspectèrent la salle. Rien ne semblait être bizarre (si ce n’est la présence de squelettes en haut d’une tour…). Sylvius lança une détection de la magie mais le sort fut faussé car tous les objets présents dans cette salle avaient été créés par magie. La seule chose qu’ils n’avaient pas inspecté était le trône. Même en le poussant, celui-ci ne bougeait pas. Le magicien, exténué, s’assit sur le trône et disparut en un éclair. Il arriva dans une salle sombre, apparemment les catacombes du château. Il regarda autour de lui et remarqua qu’il était placé sur un genre de cercle de cuivre qui irradiait la magie. Il émit l’hypothèse qu’il s’agissait d’un téléporteur. Il sortit du cercle, entra à nouveau dans celui-ci et se retrouva téléporté sur le trône. Après avoir expliqué au paladin de quoi il s’agissait, tous deux utilisèrent le téléporteur pour descendre dans les catacombes.

Le paladin remarqua tout de suite une forte présence maléfique dans ces sous-sols. Sylvius constata que les catacombes avaient été façonnées par la magie et subsistaient grâce à la puissante magie de quelqu'un. Ils longèrent un couloir éclairé par de nombreuses torches et traversèrent quelques salles vides avant de tomber sur une salle obscure, ne permettant à aucune parcelle de lumière de passer. Le magicien éclaira la salle avec un sort de lumière éternelle. Deux silhouettes se dessinèrent au fond de la salle. Deux silhouettes macabres, pour être plus précis. L’une d’elle était un squelette de deux mètres de haut et revêtu d’une armure feuilletée. Il portait dans son dos une épée à deux mains et un serre-tête en or brillait sur son front. Sylvius connaissait bien ce genre de mort-vivant, c’était un squelette combattant, un des plus dangereux. La seconde silhouette était d’autant plus sinistre que la première : un amas d’os de monstres, humains et animaux se dressait, du haut de ses un mètre quatre-vingt. Feargal pensait qu’il s ‘agissait d’un mort-vivant et se prépara à utiliser son vade retro mais il fut stoppé par Sylvius, qui savait qu’il s’agissait d’un golem d’os et que le vade retro serait inefficace. Il se souvint également qu’un sort de dissipation de la magie suffit pour le détruire, à condition que le lanceur du sort soit plus puissant que le golem.

Le golem d’os entama immédiatement le combat : il rejeta sa tête en arrière et poussa un hurlement sinistre, capable de faire mourir de peur le plus preux des chevaliers. Feargal résista, de même pour Sylvius, qui s’était bouché les oreilles puisqu’il avait prévu le type d’attaque du golem. Le combattant squelette chargea Feargal et le rata, mais la riposte du paladin ne se fit pas attendre : il sabra le dos de son adversaire. Sylvius en profita pour une envoyer une dissipation de la magie sur le golem, qui n’y résista pas : il tomba en morceau sur le sol dans un vacarme assourdissant. Sylvius savait que sa magie n'avait qu’une chance infime d’affecter le combattant squelette, raison pour laquelle il se mit hors de portée du squelette mais se prépara tout de même à agir en cas de coup dur. Le combat entre le paladin et le combattant squelette tourna assez vite en faveur du paladin, son adversaire n’étant pas assez agile et rapide. Le paladin l’acheva en le brisant en deux d’un coup de lame sainte au bout de quelques minutes de combat. Le combat terminé et la salle purifiée, il leur fallait reprendre leur route.
Quelques dizaines de mètres plus loin, une porte de pierre leur barra la route. Le paladin s’apprêta à l’ouvrir mais une douleur immense et insupportable le fit tomber genoux à terre, comme si ça tête allait exploser. Une seconde plus tard, il se releva, tituba puis se ressaisit et courut en arrière en emmenant Sylvius avec lui. Dans la salle précédente, il demanda à Sylvius d’effectuer un sort de vision véritable sur le mur. Sylvius exécuta les vœux du paladin. Le mur était une illusion cachant une des plus grandes abominations que le monde du mal connaisse. Sylvius en avait déjà entendu parler mais n’en avait jamais vu. Ce mur était constitué d’un amas de chairs et de tendons grisâtres dans lequel surnageaient des visages, des mains, des pieds et des ossements divers. Cette abomination était connue sous le nom de mur vivant, nom qui ne permet même pas d’imaginer l’ignominie de ce spectacle. Le seul moyen de passer est de détruire le mur. Mais le risque de se faire assimiler par le mur est trop élevé pour penser l’attaquer au corps à corps. La seule solution était de désintégrer le mur. Le sort nécessaire, Sylvius le connaissait : le sort de désintégration. Mais il hésitait à s’en servir, telle la puissance de ce sort est grande. Mais s’il fallait l’incanter pour faire avancer la cause du bien, il le ferait. Il se plaça à une distance de dix mètres du mur et commença à incanter. Mais avant qu’il puisse finir son sort, une flèche enflammée vint se planter dans sa poitrine. Cette flèche avait pour origine le mur lui-même. Feargal courut et traîna son ami hors de danger dans la salle précédente. Il retira la flèche et soigna Sylvius grâce à plusieurs sorts de soin des blessures légères et une apposition des mains.

Sylvius, remis de son expérience pour le moins désagréable, se releva, prêt à tenter à nouveau de détruire ce mur. Feargal décida qu’il attirerait les attaques du mur tandis que Sylvius mettrait en pratique son sort.
Tous deux entrèrent dans la salle du mur. Feargal partit au corps à corps, étant parfaitement conscient des risques qu’il prenait. Sylvius incanta son sort de désintégration. La totalité des attaques du mur étaient ainsi dirigée sur le paladin : une pluie de flèches, de coups et de sorts s’abattirent sur lui… mais le paladin tint bon. Un rayon vert pur sortit des mains du sorcier et frappa de plein fouet le mur qui se réduisit en poussière. Sylvius accourut vers son ami sérieusement blessé. Il incanta de nombreux sorts de soin sur le paladin, en piètre état. Après un quart d’heure de repos et de soins, le paladin et le mage étaient prêts à affronter le mal. Ils savaient tous deux qu’ils se rapprochaient de plus en plus du but. Le paladin effectua une ultime détection du mal. La puissance maléfique proche était telle que les mains du paladin étaient paralysées. Au bout de quelques minutes, il était à nouveau capable de se servir de son épée et de son bouclier. Il restait une porte à franchir. La porte s’ouvrit lentement dans un grincement épouvantable. Sylvius et Feargal entrèrent dans la salle.

Cette salle circulaire était vide de décorations mais un trône en or était placé au fond de celle-ci. Et naturellement, sur ce trône, se trouvait Krynn, un squelette affublé de l’artefact recherché : la cotte de mailles d’Arnd. Le squelette se leva et adressa la parole aux aventuriers d’une voix caverneuse :
- Enfin vous voilà… Je dois tout d’abord vous féliciter d’être arrivé jusqu’à moi… Je me présente, je suis Krynn, guerrier mage servant le mal et la destruction… Je pense que…
- Taisez-vous, chien de laquais du mal, vous allez mourir pour avoir oser porter cette armure. Toutes vos abominations et votre château vont disparaître à votre mort, hurla le paladin, excédé.
- Bien, si c’est ce que vous voulez… Que le combat commence !
Une aura noire entoura le squelette. Le sol trembla. Le squelette se scinda en deux parties. L’une d’entre elle était un squelette paré d’atours luxueux, de nombreux anneaux et d’un bandeau en or. Sa forme et sa puissance magique ne pouvaient laisser entrevoir qu’une possibilité : il s’agissait d’une liche. Quant à la seconde partie, il s’agit d’un colosse squelettique affublé de la cotte de mailles d’Arnd et d’une épée à deux mains monstrueuse : Sylvius et Feargal comprirent immédiatement qu’il s’agissait d’un chevalier de la mort.
Le combat allait être long et dur pour nos deux camarades. Le paladin attaqua immédiatement le chevalier de la mort et Sylvius se chargea de la liche.

Sylvius commença par convoquer des monstres : une hydre à sept têtes et un géant verbeeg firent leur apparition. Puis, il planta son bâton dans le sol, laissant apparaître autour de lui un globe d’invulnérabilité. La liche, resta stoïque et lança un sort de désintégration, réglant son compte à l’hydre.

Feargal lança un sort de protection contre le mal sur lui-même et se jeta sur le chevalier, qui lui fit goûter de sa lame. Feargal ne s’ébranla pas et frappa de plus bel le chevalier. Ce dernier riposta par un symbole de mort, qui n’eut aucun effet sur le paladin. Mais, les coups du paladin ne blessant pas le monstre (puisqu’il porte la cotte de mailles invulnérable d’Arnd), le combat risquait de tourner court.

Le géant verbeeg porta un coup à la liche, qui l’extermina avec un sort de doigt de mort. Sylvius enchaîna les sorts de projectiles magiques, de flèches acides de Melf mais sans grand résultat. La liche lança à nouveau un sort de désintégration qui eut raison du globe protégeant le mage. Il répliqua par plusieurs sorts de flèches enflammées. La liche sérieusement blessée par le dernier assaut hurla de rage, lança un sort de main broyante de Bigby sur le magicien et se protégea grâce à un sort de renvoi des sorts.

Feargal, à bout de force et d’idées continuait cependant à se battre conter le chevalier invincible. Malgré avoir rué de coups de lame sainte le chevalier, il restait inébranlable et intouchable. Il restait une solution. Feargal chargea son adversaire, planta l’épée sainte dans la cotte de mailles et martela le chevalier de la mort avec son bouclier. Puis il recula, laissant son épée encastrée dans la cotte de mailles, se mit à genoux et pria. Le chevalier éclata de rire et se dirigea vers le paladin.

Ecrasé par la force monstrueuse de la main broyante de Bigby, Sylvius réussit cependant à concentrer ses dernières forces et à se téléporter hors de l’aire d’influence de la main. Celle-ci se dissipa et le magicien, fourbu, tomba sur le sol. La liche, déçue, lui dit : « C’est tout ce dont tu es capable ? Pauvre petit magicien de la surface… mais que vas-tu faire, maintenant ? ». Le magicien se releva avec beaucoup de mal et lui répondit : « Mais je vais te tuer, que puis-je faire d’autre ? » Amusée, la liche ricana : « Mais comment vas-tu t’y prendre ? » Le magicien saisit son bâton et hurla : « Comme cela » Il frappa son bâton contre le sol. Le sol eut le même sort que le bâton : tous deux se fendirent. La crevasse engloutit la liche. Sylvius lança son bâton dans la faille et incanta un sort de boule de feu dans la crevasse. La boule de feu fit exploser son bâton et la crevasse se referma, engloutissant à jamais la liche.
Le chevalier de la mort leva son épée pour achever le paladin. Celui-ci continua à prier. Une lueur pure sortit de la lame sainte du paladin. Cette lumière se retransmit à l’armure sacrée d’Arnd. Le paladin cria : « L’armure d’Arnd ne peut être portée que par des âmes pures ! Tu n’en est pas digne. Ta vie s’achève, suppôt du mal ! » L’armure se mit à scintiller d’une lueur bleue. Le corps du chevalier de la mort commença à se décomposer et disparut. Le paladin se releva, reprit son épée, se saisit de la cotte de mailles, redevenue blanche et pure et se dirigea vers son ami Sylvius.

Tous deux se soignèrent. Le phylactère de la liche se trouvait derrière le trône. Le paladin la détruisit avec son épée. Le phylactère vola en morceau, empêchant ainsi la liche de reformer son âme et son corps. Mais, l’énergie magique de la liche ayant disparue, le château commença à s’effriter. Le magicien réunit sa dernière once de force et lança un sort de téléportation sur lui et le paladin. Ils furent téléportés directement au temple de Tyr, emmenant avec eux la cotte de mailles d’Arnd. Ils furent reçus en héros par les prêtres du temple et vécurent encore de nombreuses aventures.



THE END ??
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