[Broc] Eclat de vie, l'élève et le guide

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Libération.


Le soleil était déjà haut, enfin je crois. Mes amis venaient me rendre visite comme à l'accoutumée. Dame Finndlin, Henart étaient là, me tenant gentiment compagnie dans ces instants dont je ne savait pas si ils seraient les derniers ou non. Oh, j'oubliais la nouvelle amie de Marhalt, peu discrète <sourit>.
Enfin, nous parlions de choses et d'autres, mais quand nous nous mîmes à évoquer certains évènements morbides, je ne me sentis pas défaillir, non, plutôt,
inquiète, apeurée même. Je réclamais alors à sortir sur la terrasse de la Guilde des Défenseurs d'Albion afin d'y respirer mon saoul d'air frais, m'y repaître quelques
instants du doux bruit du vent chantant à mes oreilles.
Je me sentais comme écrasée entre ces quatre murs soudain si proches de moi. Je n’entendais pas alors, perdue dans le brouhaha de la foule indigente de Camelot, les paroles douces et avenantes de Dame Yeuze. Elle revenait tout juste d'un long pèlerinage en pays étranger et profitait de la douceur matinale en faisant quelques pas dans "la Cité où il ne pleut que la Nuit".

Toujours prise d'une peur soudaine que les murs ne m'écrase, ne me broie,
j'adressais des prières muettes à Mère, afin qu'elle m'accorde de l'aide. C'était bien la première fois que j'osais réclamer quoi que se soit à celle que je vénère depuis si longtemps. De temps en temps, je criais sur les gardes, leur supp... demandant de me laisser sortir prendre l'air quelques minutes. Mais rien n'y fit, Adenas avait dit NON, et je désespérais de revoir un jour la Soleil et la Lune, de sentir à nouveau le vent fouetter mon visage et jouer dans mes cheveux.

Il se produisit pourtant un miracle, que même dans mes prières je n'aurais
pas cru possible. Je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse m'entendre, et prenne le temps de poser son regard sur ma personne. Je fut figée par une vision inattendue : Dame Yeuze, qui semble-t-il a entendu mes cris, était venue dans la Guilde poussée par... sa curiosité diront nous <sourit>. Le nom que mes parents me donnèrent fusa un instant dans la bouche d'un garde et la magie s'opéra alors. Non seulement j’étais stupéfaite de voir ici cette Dame dont je rêvais si souvent, mais je restais muette, figée, lorsqu'elle demanda aux gardes confirmation de mon identité. Je crois bien que Dame Finndlin dû penser un instant que je ne suffoquasse <sourit>. Echapper aux flammes du bûcher pour se voir tomber aux pieds d'un être si longtemps espéré <sourit>, c'eût été sans doute un destin digne de moi <sourit encore>.

Ce qui suivit releva plus de la magie pour moi, il suffit à la Femme en robe verte de tendre à Adenas un parchemin de Maître Athanias et les verrous de ma cellule s'ouvrirent aussitôt, ou presque. Je crois qu'il m'a bien fallu plusieurs minutes
pour oser sortir de celle ci. Non pas que je ne le désirais plus ardemment mais, j'étais encore sous le choc de ce rêve qui prenait forme devant mes yeux ébahis. Dame Yeuze m'enjoint ensuite de la suivre jusqu'à l'Académie. Enfin dehors, et malgré la puanteur ambiante, je me remplissais les poumons de cet air nouveau, et je laissais un petit courant d'air me faire frissonner. Le trajet fut de courte durée et une fois à l'Académie, elle me présenta en quelques mots à Maître Athanias puis me guida vers son logis. J'étais persuadé de vivre un moment comme jamais je n'en avais vécu auparavant. En y repensant je crois bien que je n'ai même pas dit au revoir à mes amis en quittant la prison tellement grand était mon émoi...
Message roleplay
Eclat de vie. L’élève et le guide.
L’initiation.

Enfin arrivées dans son sobre logis, Dame Yeuze me pria de m’asseoir sur une des couches déposées simplement à même le sol afin que nous puissions parler un peu. Elle-même s’assit à son plan de travail, et se mit à réfléchir. Il ne faisait nul doute que de se retrouver ici, parmi ses quelques affaires, protégée de l’agitation permanente de la ville, redonnait à son visage une très jolie couleur de miel. Je crois bien qu’elle se mit à sourire, sans doute une pensée agréable qui lui traversa l esprit.

Redevenue elle-même, elle se tourna vers moi, je n’avais alors pas bougé d’un pouce bien sur, toujours aussi impressionnée. Elle me posa diverses questions sur ce que je pensais de la nature. Cherchant a cerner sans doute celle que j’étais. Elle y parvint habilement et sans grande difficulté, on m’a dit souvent que j’était comme un livre ouvert, prévisible.

Elle me raconta entre autres l’histoire d’un arbre qui selon la légende avait une âme.

<N’en ont-ils pas tous ?>> lui répondis je avec sincérité.

Je crois que le sourire qu’elle m’offrit à se moment fut ma première récompense. Elle était volontaire et toujours emplie d’un entrain sans pareil. On pourrait la croire fragile, grossière erreur. Je fus captivée encore de longues minutes, l’écoutant parler de la nature comme si elle ouvrait son cœur. Elle me fit même goûter des baies de genêvrier de rosée, c’était excellent je dois dire, très raffiné.

Notre discussion allait bon train quand finalement elle lâcha abruptement.

<Je pense que vous ferez l'affaire après tout>

Elle m’expliqua alors quelle serait ma tache en tant qu'assistante : ranger comme il faut son logis. Il faut dire que c’est un logis austère et le rangement ne serait pas une lourde tache. Il faudra aussi que je transcrive sa vie, gardienne des actes, mémoire du futur. Et bien sur que je sois la plus assidue de ces élèves, mais là, nul besoin de me convaincre.

Et puis nous nous remîmes à parler de la nature. Du vent je crois bien en fait. Des messages et des histoires incroyables qu’il colporte. A mon grand malheur, je dus lui avouer que, malgré mon attirance pour ce doux chant dans les hauts feuillages, je ne parvenais pas à le comprendre. Je dus prendre un air sincèrement désolée car elle se radoucit un instant. Son regard se remit à briller de nouveau comme une étoile dans le ciel de la nuit. Je crois bien que cela trahit un engouement soudain pour une idée aussi folle soit elle. Je sais maintenant que quand elle prend ce regard de lumière, je me dois d'être à la hauteur plus qu’à l’habitude.

Il ne fallut pas longtemps avant qu’elle ne m'entraîne hors de sa maison, de l’Académie de Camelot. Arrivé dehors, son apparence changea un peu, son visage se fit plus détendu, plus serein.

<Nous avons des jambes, servons-nous en> me jeta t’elle en se mettant à courir.

Je la suivi un grand sourire aux lèvres, c’est que, je suis une des meilleures coureuses du royaume. A ma grande surprise je ne parvins pas à la rattraper, tout juste à la suivre, j’en suis encore toute étonnée, son apparente fragilité cache bien des choses extraordinaires. La course fut de courte durée, nous nous arrêtâmes à Cotswold, non loin du pont, au bord de la rivière.

Là, elle me regarda dans les yeux avec tendresse, et me demanda de les fermer. Ce que je fis bien sur sans discuter. Ensuite ce ne fut l’histoire que de quelques mots psalmodiés, quelques prières bien dites à l’attention de la Mère. Une aura de ferveur qui émanait d’elle m’enveloppa comme une barrière protectrice, me calmant, me rassurant, effaçant en moi les doutes et les peurs pour quelques instants. Apres ces prières, ces chants, elle posa un baiser sur mon front, comme pour y graver à jamais l’amour de celle qui nous donne tout. Je le ressentis comme une bénédiction, un début. Une vie nouvelle s’offrait à moi, et c’était à elle, Yeuze, que je le devais, ou bien … qui sait en fait. Ce qui est sur c’est que plus rien ne sera jamais pareil dans ma vie désormais.

<Maintenant écoute le vent> me dit-elle.

Puis elle se mit à rire, j’écoutais moi aussi, stupéfaite de comprendre enfin ce souffle qui me berçait jusqu'alors. Alors défilèrent les histoires, d’amour, de mort, de vie, dans un flot continu de sons aux variations mélodieuses. Elle me pria enfin d'user de ce don avec sagesse et seulement lorsqu'il peut s'avérer utile.

<Tu es Initiée maintenant.>

La phrase tombait comme une sentence, j’étais devenue un peu plus que ce que j’étais avant, j’allais pouvoir apprendre à vivre de nouveau, plus près de la Mère. J’étais en état de grâce. Jamais je ne m’étais sentie aussi proche d’elle. Elle, Dame Yeuze, resplendissait au sein de cette nature que l’on aurait dit faite pour elle.

Finalement, fatiguée, elle me laissa là, à méditer sur les choses, seule, devant trouver mon équilibre. Ce n’est que quelques heures plus tard que je décidais de commencer mon travail. Je retournais à la loge de l’Académie, en fit rapidement le tour pour ranger un peu, pour finalement me mettre à écrire, installée sur le bureau, les yeux dans le vague et la tête pleine d’images étonnantes.
etvala
Citation :
Provient du message de Elfette
Non, c'est vrai que je lis pas le nouveau forum RP, pas l'habitude :/
(
Comme quoi, même s'il change vite de page ici le texte est lu, alors que dans le cimeti... euh forum rp, il reste longtemps en première page, mais presque personne ne le lit.

Il serait d'ailleurs intéressant de connaitre le nombre de consultations d'un même texte publié sur le forum de son royaume, et dans le machin rp.
)
Re: etvala


Citation :
Provient du message de Sowulhildidaga
(
Comme quoi, même s'il change vite de page ici le texte est lu, alors que dans le cimeti... euh forum rp, il reste longtemps en première page, mais presque personne ne le lit.

Il serait d'ailleurs intéressant de connaitre le nombre de consultations d'un même texte publié sur le forum de son royaume, et dans le machin rp.
)

/agree
Suffit de voir le nombre de post ou il n'y a meme pas une reponse
Message hors-roleplay
Ben voila c est gagné
Si le Forum RP ne vous plais pas n'y allez pas.

Par contre ce qui serait gentil c'est de ne pas décourager
ceux qui en aurait une timide envie .

Casser le Forum RP en réponse a un post RP je trouve ça
plutôt culotté , limite si je reposterait ici vu le résultat.

A bon entendeur salut
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