Saint Muska, plongé dans la traduction de la Sainte Ecriture, avait l'air assez fatigué ce soir. Cette traduction était difficile et surtout assez longue.
Un jeune homme, fier disciple de la Sainte Guilde, s'approche de lui et lui dit.
Bonsoir Saint Muska, pourrais-je vous être utile?
Non, mais je te remercie, petit homme, lui répond Saint Muska.
Ce dernier ajoute.
Approche-toi, je vais te conter une histoire.
Le jeune homme s'approche. Saint Muska prend la parole, dans un élan de sagesse...
Il était une fois un lion, un lion très puissant, avec d'énormes crocs, de grandes griffes et une magnifique crinière de bronze.
Ce lion était le seul dans la région, qui était surtout peuplée de singes et de moutons.
Il était plutôt sage, il régnait en maître sur son territoire.
Malheureusement, un jour, les singes eurent un mauvais pressentiment. Ce dernier n'était pas vraiment justifié. En effet, ils eurent peur que le lion abuse de son pouvoir. Le lion était sage, mais assez autoritaire, il ne supportait pas les rébellions ni les évènements dont il ne serait pas informé.
Les singes se mirent alors à l'embêter. Ils lui lancèrent des cacahuètes dans les yeux, ils lui bouchèrent les oreilles avec des chips et lui firent un noeud à sa queue.
Le lion, troublé, ne comprenait pas ce qu'il se passait. Il était assez mécontent de cette situation.
Les incidents se répétaient. Le lion finît par se mettre très en colère. Il croqua un singe, puis deux, puis trois! Il les mangea tous! Il n'en restait plus un seul!
Les moutons, en voyant ce morbide spectacle, prirent immédiatement la fuite, de peur de se faire eux aussi dévorer. Ils prirent la direction d'autres terres, qui allaient être selon eux bien plus paisibles.
Du jour au lendemain, le lion se retrouva seul. Plus aucun singe, plus aucun mouton n'était présent à ses côtés.
Il pensa à quitter lui aussi ces terres, ses terres... Là était le problème, cette région lui appartenait, les autres non. Il resta donc sur son territoire.
Il mourut, dans la plus grande solitude.
Saint Muska reprit...
Reviens me voir demain, tu me diras quelle est la morale de cette histoire, petit homme.
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