Pendant ce temps les intermittents du spectacle...

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Provient du message de Myvain
Je reste tout de même perplexe face à un gouvernement qui passe son temps à enchaîner des réformes pourtant importante à une vitesse folle. S'il veut faire les choses correctement et se poser en sauveur de notre pays comme il se plait à le dire, pourquoi ne pas prendre le temps de discuter et de trouver des solutions qui conviennent à tout le monde.
Je te donne un indice pour savoir à qui profite l'enchaînement des réformes : ça commence par un ME et ça finit par un DEF.
Quand on observe la totalité des réformes appliquées, c'est le MEDEF qui en sort grand vainqueur parce que le gouvernement applique à la lettre ce que le Baronet et ses amis demandent. Le grand patronat pourra continuer à bénéficier de régimes de faveur ahurissants en regardant paisiblement les employés se serrer la ceinture et crever la bouche ouverte.
C'était une fausse question, de celles qu'on se pose en sachant pertinemment la réponse. Ce genre de paroles en l'air que l'on dit en ayant la faiblesse de penser, d'espérer qu'il vont bien se rendre compte que justement il y a des gens avec la bouche ouverte, pas en train de crever, pas encore, mais en train de hurler face à un mur pour défendre ce en quoi ils croient.

Puis on finit par se réveiller...
Citation :
Provient du message de Laya de Malkesh
Je te donne un indice pour savoir à qui profite l'enchaînement des réformes : ça commence par un ME et ça finit par un DEF.
Quand on observe la totalité des réformes appliquées, c'est le MEDEF qui en sort grand vainqueur parce que le gouvernement applique à la lettre ce que le Baronet et ses amis demandent. Le grand patronat pourra continuer à bénéficier de régimes de faveur ahurissants en regardant paisiblement les employés se serrer la ceinture et crever la bouche ouverte.
Pas tout à fait mais presque... Le patronat demande bien plus encore que ce qui lui est donné, c'est ontologique à son fonctionnement depuis les années 70/80.
Citation :
Provient du message de Myvain
[...]mais en train de hurler face à un mur pour défendre ce en quoi ils croient.
Et ce en quoi ils croient c’est le plaisir de partager et de donner.
Ce sont nos troubadours et ménestrels.
Ceux qui nous font rire, chanter ou danser, alors que la vie n’est pas toujours rose.
Ceux qui font vivre la fête de la musique et des tas de festivals.
Ceux qui ont permis à mes deux filles de participer à un spectacle de fin d’année superbe.

Alors ces gens là, ceux que l’ont appelle aujourd’hui, les intermittents du spectacle,
Ne méritent pas seulement nos applaudissements mais beaucoup de soutiens et d’encouragement,
Et par-dessus tout notre reconnaissance.
Ils sont là pour faire chanter nos cœur.

Je sais que je ne suis personne et que ce ne sont que des mots,
Mais si cela peut les encourager ne serait qu’à tenir et continuer à se battre, alors cela n’aura pas été inutile.
Bien

Donc si je suis bien le raisonnement, il est parfaitement normal qu'une personne qui travail 8 mois par an (admettons) bénéficie de privilèges quant à son chômage.

Ok maintenant prenons une profession libérale, comme un médecin par exemple. Imaginons que ce médecin sans clientèle soit amené à bosser 8 mois par an. Que se passe-t-il ? Rien. Il crève de faim.

Cessez de pleurer sur la remise en question des privilèges. Certes les gens ont des droits, mais ils ont également des devoirs. Si une base est mauvaise et coûte trop d'argent à la communauté, il faut effacer cette base. Je ne pense pas que la France soit en état de s'offrir ces largesses, tout le monde doit y mettre du siens, même les intermittent du spectacle.

Argument sur la préservation de la culture française ? Ceux qui contribuent à cette culture n'ont sûrement pas besoin de régime particulier. Si ça contribue, c'est que ça plaid, si ça plaid, ça fait de l'argent, donc aucunement besoin d'un régime spéciale.

Oui les petits vont en pâtir, mais si ils sont au chômage, c'est qu'ils ne sont pas forcement bon, ou que le marché est saturé, et donc cette voie n'est peut être pas forcement pour eux ; donc ils peuvent choisir de continuer a l'exercer en en payant le prix, ou de se recycler vers autre chose, mais je ne vois pas pourquoi la France devrait payer pour qu'ils puissent exercer le métier qu'ils aiment sans grand avenir manifeste alors qu'on sait que des mères de famille travaille 8h par jours dans une usine pour faire manger 4 enfants, ça me dépasse.

La solidarité me direz vous, terme galvaudé et utilisé à tout va depuis les 20 dernières années. Envoyer des couvertures, des vivres, de la main d'oeuvre à des gens victime d'un tremblement de terre, ceci est une belle preuve de solidarité. Donner un sandwich à un pauvre homme qui crève de faim, là aussi, solidarité. Mais je ne vois pas en quoi le fait de manifester pour que des gens qui ont choisis leurs conditions conserve un privilège aberrant, ai quelque chose à voir avec la solidarité.

Avez vous manifesté avec les avocats quand ils ont demandés du bout des lèvres une indexation de leurs prime sur l'Aide Judiciaire virevoltant à un taux ridicule depuis 15 ans ?

M'est avis que non. La solidarité n'est pas une notion ciblée, elle est pour tous, et sûrement pas applicable aux résultats de "choix".

Imaginez une entreprise en cessation d'activité, à cause d'un marché saturé disons, serait-il normal que l'état offre un chômage préférentiel à ces gens, jusqu'à ce que le marché ai meilleurs allure pour reprendre l'activité de l'entreprise ? Bien évidement que non.

Qu'on ne parle pas des difficultés de ces métiers, tous métier comporte son lot de misères, et pour certains pas mal plus dure à encaisser que ce qui peut être rencontré dans le domaine du spectacle.

Pauvre France......................
Pis ça donne pas envie de quoter tellement faudrait tout quoter

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Bien

Donc si je suis bien le raisonnement, il est parfaitement normal qu'une personne qui travail 8 mois par an (admettons) bénéficie de privilèges quant à son chômage.
S'agit pas de privilèges, faut arrêter d'en voir partout. S'agit d'un statut particulier, adapté à une activité intermittente par nature.


Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Ok maintenant prenons une profession libérale, comme un médecin par exemple. Imaginons que ce médecin sans clientèle soit amené à bosser 8 mois par an. Que se passe-t-il ? Rien. Il crève de faim.
L'imagination c'est beau mais y a pas de rapport entre les 2 secteurs d'activité. Peut-être que quand il n'y aura plus de maladie/pbs physiques et mentaux sur terre on pourra ressortir l'argument et évoquer le sinistre de la profession ?
Parce que pour que ton exemple soit valable, il faudrait formuler au pluriel : "imaginez que la profession de médecin n'ait plus de clientèle..." Ca te semble intelligent comme hypothèse ?
En attendant, sur le fonctionnement et l'organisation ça n'aura toujours rien à voir : le toubib ne travaille pas des mois à perte en croisant les doigts pour rentrer dans ses frais, il enchaîne les consultations et reçoit des paiments quotidiennement. Et c'est tout simplement pas une activité intermittente.

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Si une base est mauvaise et coûte trop d'argent à la communauté, il faut effacer cette base. Je ne pense pas que la France soit en état de s'offrir ces largesses, tout le monde doit y mettre du siens, même les intermittent du spectacle.
Dans quel état est-elle donc cette France immémoriale, qui justifierait le zigouillage de sa culture ?
Erf, ça coûte cher, argument imparable. Je propose donc dans la foulée qu'on bloque la construction de nouvelles bibliothèques, d'équipements sportifs, etc. On peut s'en passer de tout ça, c'est superflu par ces beaux jours de crise pire qu'on n'en a jamais vus.

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Argument sur la préservation de la culture française ? Ceux qui contribuent à cette culture n'ont sûrement pas besoin de régime particulier. Si ça contribue, c'est que ça plaid, si ça plaid, ça fait de l'argent, donc aucunement besoin d'un régime spéciale.
Là je dis : chiche ! Cite au moins un, juste un événement culturel d'importance et ayant eu du succès qui se serait monter sans aucune subvention.
Je peux patienter

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Oui les petits vont en pâtir, mais si ils sont au chômage, c'est qu'ils ne sont pas forcement bon, ou que le marché est saturé, et donc cette voie n'est peut être pas forcement pour eux ; donc ils peuvent choisir de continuer a l'exercer en en payant le prix, ou de se recycler vers autre chose, mais je ne vois pas pourquoi la France devrait payer pour qu'ils puissent exercer le métier qu'ils aiment sans grand avenir manifeste alors qu'on sait que des mères de famille travaille 8h par jours dans une usine pour faire manger 4 enfants, ça me dépasse.
Point positif on dirait : si eux ne savent pas quelle est leur voie, au moins toi tu sais. C'est admirable, et précis en plus.

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
La solidarité me direz vous, terme galvaudé et utilisé à tout va depuis les 20 dernières années. Envoyer des couvertures, des vivres, de la main d'oeuvre à des gens victime d'un tremblement de terre, ceci est une belle preuve de solidarité. Donner un sandwich à un pauvre homme qui crève de faim, là aussi, solidarité. Mais je ne vois pas en quoi le fait de manifester pour que des gens qui ont choisis leurs conditions conserve un privilège aberrant, ai quelque chose à voir avec la solidarité..
Té ma bonne dame, la solidarité, ben voui, c'est bon pour les clodos ça. Ya de vrais pauvres hommes dans la rue, on l'oublie trop souvent ça, tandis qu'en leur donnant un bon sandwich fait maison, bang, ça repart.
Etre concerné par l'état de la culture dans son pays, c'est des conneries tout ça, ça s'appelle pas de la solidarité, non non non, la solidarité est dans le sandwich !
Je propose donc de remplacer les emplois d'intermittents par des embauches massives de dame-patronnesses et autres ménagères, partout de Versailles jusqu'à Boulogne, afin d'envoyer des hordes de bienfaitrices armées de sandwichs vers les miséreux de France. Voilà la soluce !

Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Avez vous manifesté avec les avocats quand ils ont demandés du bout des lèvres une indexation de leurs prime sur l'Aide Judiciaire virevoltant à un taux ridicule depuis 15 ans ?
La non indexation de cette prime remet-elle en question la profession d'avocat ? La lutte pouir cette indexation correspond-t-elle à un intérêt corporatiste mêlé à un intérêt public comme la préservation d'une culture vivace ?
Bah voilà, tu as une double réponse à ta question. Faut dire c'était pas très dur.



Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Imaginez une entreprise en cessation d'activité, à cause d'un marché saturé disons, serait-il normal que l'état offre un chômage préférentiel à ces gens, jusqu'à ce que le marché ai meilleurs allure pour reprendre l'activité de l'entreprise ? Bien évidement que non.
Comme pour les médecins j'imagine en n'oubliant pas de mettre au pluriel. Mais ça n'a toujours aucun rapport avec l'intermittence des métiers du spectacle.
Comme je m'intéresse quand même à ces gens, peut-on en savoir plus ? Quel serait leur secteur d'activité ? Par exemple, cela me touche-t-il d'aussi près que le budget de la nation alloué à la culture ?


Citation :
Provient du message de Haze/Orcanie
Pauvre France......................
Tu l'as dit Bouffi



ps : dans ton boulot à toi, si on vient t'annoncer au choix que ton salaire est divisé par 2 ou bien que tu devras désormais fournir le double d'heures officielles (j'insisterais bien sur la notion d'officielle mais je sens que c'est pas gagné), tu emploieras l'expression "supporter un changement" ?
Vraie curiosité là.
Citation :
L'imagination c'est beau mais y a pas de rapport entre les 2 secteurs d'activité. Peut-être que quand il n'y aura plus de maladie/pbs physiques et mentaux sur terre on pourra ressortir l'argument et évoquer le sinistre de la profession ?
Parce que pour que ton exemple soit valable, il faudrait formuler au pluriel : "imaginez que la profession de médecin n'ait plus de clientèle..." Ca te semble intelligent comme hypothèse ?
En attendant, sur le fonctionnement et l'organisation ça n'aura toujours rien à voir : le toubib ne travaille pas des mois à perte en croisant les doigts pour rentrer dans ses frais, il enchaîne les consultations et reçoit des paiments quotidiennement. Et c'est tout simplement pas une activité intermittente.
Pour reprendre la comparaison, il existe un quota de médecins, par an. Car les malades sont en nombres limités. Un pharmacien ne peut s'installer sans l'autorisation du conseil de l'ordre qui juge la clientèle possible. Pourquoi ne pas avoir un meilleur rapport entre le travail existant et le travail subventionné, car comme tu le rejettes, c'est bien un statut privilégié puisqu'il prend en compte moins d'heure pour réclamer le chomage.

Le travail dit... du spectacle (qui n'est pas que culture donc ) a lui aussi un marché arrêté.

Doit on faire vivre une population de X personnes subventionnés de façon perpétuelle alors que Y personnes pourraient le faire avec de plus maigres crédits n'est pas idiot à priori.

C'est un peu facile de monter au créneau de la culture à tout prix (surtout que le spectacle n'est pas le jumeau de la culture), mais la situation, si elle existe, mérite au moins le temps d'une reflexion sur le statut actuel.

Déjà il existe un déficit. Alors que faire? Le tolérer? Si oui dans quelles proportions? Doit on éviter qu'il ne s'enflamme? S'agrandit il d'année en année? De combien augmente t il? Ne pas régler la situation ne pousserait t il pas le système jusqu'à le rendre inacceptable et donc au final d'éteindre cette culture plus surement qu'un sorte médiation entre le statut actuelle et celui présenté?
Je préferai quelques chiffres pour me dire ce qui va changer qu'un ramassi d'idée reçus dont personne ne démordrera puisque la plupart des Pour et des Contres s'affrontent sur une idéologie différentes à savoir les pros: on va créer une industrie d'assisté qui au final peut s'embaler et finir par devenir insurmontable en terme de coût à tel point qu'elle pourra détruire jusqu'aux simple fait d'être des privilèges. les cons: (conce pas con ): on tue la culture en réduisant le nombre de privilège/privilégier.

Je comprends qu'à court terme la réforme est un danger pour la culture. Je comprends qu'à long terme la non-reforme peut être un danger aussi surement pour celle-ci.
Je ne comprends pas les gens qui s'affrontent avec des idées sans bases sur le réel alors qu'ils parlent de situations concrètes.
Comme d'hab en France , ttlm critique une réforme mais ne propose rien à part laisser tel quel, meme si on va droit dans le mur.

Il y a trop d'intermittents du spectable et ils coutent trop cher.
C'est tout, apres on peut dire "gnagna préserver la culture, gnagna etc" , si t'as pas les thunes pour financer un systeme, soit tu réformes le systeme et tu le sauves en partie ( but de cet réforme ), soit le systeme s'effondre ( ce qui va arriver si on ne fait rien ).

A bon entendeur les "gauchistes" tjrs prompt à critiquer ceux qui réforment et aux abonnés absent quand c'est à eux de le faire.

Citation :
Provient du message de Une Fleur
Je comprends qu'à court terme la réforme est un danger pour la culture. Je comprends qu'à long terme la non-reforme peut être un danger aussi surement pour celle-ci.
Ca montre un début de réflexion, bien à toi tu es le premier sur ce thread à la faire.

Citation :
Je ne comprends pas les gens qui s'affrontent avec des idées sans bases sur le réel alors qu'ils parlent de situations concrètes.
Ca ca s'appelle un débat politisé, on utilise des grands mots et des grandes notions bien pédantes ( défense de la culture etc ), on en fait de bel tirade , ca sonne joliment bien, mais ca sonne aussi surtout tres creux.
Citation :
ps : dans ton boulot à toi, si on vient t'annoncer au choix que ton salaire est divisé par 2 ou bien que tu devras désormais fournir le double d'heures officielles (j'insisterais bien sur la notion d'officielle mais je sens que c'est pas gagné), tu emploieras l'expression "supporter un changement" ?
Vraie curiosité là.
Et si tu travaillais deux fois moins que les autres mais que tu étais payé autant, que dirais tu si on venait te dire que ton salaire va être divisé par deux?
Citation :
Provient du message de Une Fleur
Et si tu travaillais deux fois moins que les autres mais que tu étais payé autant, que dirais tu si on venait te dire que ton salaire va être divisé par deux?
Cas de figure dont je ne comprends pas la pertinence dans ce débat. Je ne travaille quasiment qu'avec des intermittents, ils ne font pas moins d'heures que moi, continuent de monter leurs création à la maison, etc. Ils ne gagnent pas plus que moi, certains mois ils gagnent moins, sans avoir cessé de bosser, simplement parce que les tourneurs-producteurs du moments ne pouvaient pas leur faire de cachets avec les 100%de charges qui vont avec, et c'est pas de leur faute à eux non plus si le représentations sont dans 2 mois et qu'une hypothètique subvention ne pourra tomber qu'à 90 jours. De fil en aiguille ou plutôt de mois en mois, la perspective de reconduction du statut n'est jamais assuré, et s'ils ne l'ont pas, ils ne toucheront rien, du tout, alors qu'ils auront cotisé pour vous. C'est beau.

Mais j'ai décidément du mal avec ces mentalités fondamentalement "je regarde dans l'assiette du voisin des fois qu'il ait 3 nouilles de plus et si c'est le cas je crie Vive le gouvernement !"(qui fera bien office de papa hein).


nb : chacun ses définitions mais pour moi le spectacle fait partie de la culture. Sinon quoi ? Ca dépendrait du ministère de l'écologie, de celui des affaires étrangères ? de l'Intérieur ?
Quand je vais voir un spectacle de Découflé, une représentation de circus baobab, quand je venais au cinéma, j'ai un peu l'impression que ça m'apporte, que ça cultive. M'enfin si c'est pas le cas pour tout le monde, c'est pas grave - si seulement ne s'y substituaient pas des sortes de crises de jalousie ignorantes du réel.
Citation :
Cas de figure dont je ne comprends pas la pertinence dans ce débat
Oui il y a effectivement un problème de compréhension de ta part sur cet argument. Si l'on veut réduire certains privilèges du statut d'intermittent, il doit bien être signalé qu'au départ il y a privilège par exemple sur le nombre d'heure avant de toucher le chomage.


Citation :
... s'ils ne l'ont pas, ils ne toucheront rien, du tout, alors qu'ils auront cotisé pour vous
Ils ne cotisent en rien pour moi vu qu'ils ont une caisse déficitaire. C'est donc moi qui cotise pour eux.

Cela fait une énorme différence. Bien que je trouve important qu'ils aient encore accès à certaine facilité, je ne peux laisser dire qu'ils cotisent pour moi alors que justement le trou est chez eux.

Citation :
Mais j'ai décidément du mal avec ces mentalités fondamentalement "je regarde dans l'assiette du voisin des fois qu'il ait 3 nouilles de plus et si c'est le cas je crie Vive le gouvernement !"(qui fera bien office de papa hein).
Cela ne me dérange pas d'aider les autres par les impôts que je paye, mais ca n'est pas parce que je paye plus qu'eux que je n'ai pas un droit de regard non seulement sur où vont mes sous mais aussi comment ils sont utilisés, dans quelles fins, et si le système est ou non cohérent. Mais tu peux sans doute me dire de combien le système est déficitaire et quelle est la croissance du déficit. Ensuite faire une projection de celui-ci et me dire si dans 5 ans en continuant selon la projection la situation ne va pas devenir intenable. C'est tout ce que j'attends, un argument dénué de couleur politique, d'idéologie abstraite, ou d'amitié intraprofessionnelle.
Mais que l'on ne me sorte pas qu'ils payent pour moi après cf ton intervention précédente.

Citation :
nb : chacun ses définitions mais pour moi le spectacle fait partie de la culture. Sinon quoi ? Ca dépendrait du ministère de l'écologie, de celui des affaires étrangères ? de l'Intérieur ?
Clair, Dorothée sur scène ca me cultive grave .
C'est un peu du foutage de gueule qu'oser défendre la culture en y associant le Bigdil.
Je dois être trop élitiste.
Très rapide passage pour mettre un lien: http://www.webzinemaker.com/admi/mon...2967&id=155345

Au sujet de la réforme, personne ne met en doute la pertinence d'en faire une justement, le tout étant de la faire afin que pour une fois ça ne soit pas les plus précaires, qui pâtissent de la réforme d'un statut. Le tout c'est de ne pas se tromper de cible.

Mais bon, quand on commence à faire référence aux couleurs de l'arc-en-ciel politique, ça me laisse un arrière-goût amer dans la bouche.

Désolé, faut que j'aille bosser histoire de payer les cotisations chômages de ces profiteurs d'intermittents privilégiés.
extrait de la newsletter du sénateur du Rhône, René Trégouët

(http://www.tregouet.org/lettre2/index.html)

Citation :
EDITORIAL :

Ma vérité sur les intermittents du spectacle



L’actuel conflit des intermittents du spectacle révèle bien la « combinazione » qui entoure, trop souvent, la rémunération des « saltimbanques » dans notre Pays, peut amener à de réelles injustices.

L’interprétation qui est actuellement faite des textes régissant le statut des intermittents du spectacle met sur le même pied l’ingénieur du son du spectacle de Johnny Hallyday, le cadreur d’une société de production, le graphiste d’une société de multimédia, que le danseur ou le comédien sans lesquels le spectacle vivant n’existerait plus.

Or, le danseur ou le comédien doit s’astreindre à de très nombreuses heures de répétition qui, très souvent, ne sont pas prises en compte dans le calcul des « cachets », alors que les techniciens n’ont souvent besoin que de mettre sous tension leurs machines pour être immédiatement opérationnels.

Mais, plus encore, c’est l’interprétation souvent abusive que font des textes les entreprises commerciales et plus spécifiquement parmi elles les sociétés de production qui, depuis ces dernières années, semblent avoir pris le pouvoir dans le royaume du divertissement de nos chaînes de télévision, qui pose problème.

En effet, sans en avoir honte, ces sociétés font prendre en charge une part importante de leur masse salariale par les ASSEDIC.

Comment s’y prennent-elles ?

Sachant que leurs ingénieurs, techniciens et même leurs secrétaires, nous dit-on, continueront à percevoir leurs salaires pendant toute l’année, s’ils sont employés comme intermittents du spectacle pour un peu plus de 500 heures dans l’année, ces sociétés commerciales leur proposent des procédures illicites que chacun accepte tacitement, puisque chacun y a un intérêt : le payeur étant les ASSEDIC.

Même si le temps de travail réel est de 900 ou 1.000 heures dans l’année, l’entreprise ne déclarera que 550 ou 600 heures travaillées et versera à son intermittent sur un temps raccourci les « cachets » servant à rémunérer l’ensemble du temps travaillé.

L’intérêt pour la société commerciale est de relativement sous payer le nombre d’heures réellement exécutées et celui de l’intermittent est de pourvoir percevoir des ASSEDIC des sommes beaucoup plus importantes et sur un temps bien plus long que ce qu’il devrait normalement percevoir. En effet, le taux horaire de rémunération pris en compte par les ASSEDIC sera beaucoup plus élevé que la réalité, puisque les cachets versés seront divisés par un nombre d’heures nettement inférieur à la réalité et de plus, dans notre exemple, l’intermittent recevra des indemnités pendant près d’un millier d’heures, chaque année, alors qu’il ne devrait en percevoir que la moitié.

Si le conflit s’est embrasé comme des herbes sèches, dans ces derniers jours, allant jusqu’à mettre en péril les principaux festivals de l’été, la raison s’en trouve dans le fait que les Collectivités ou les Associations qui organisent ces grandes manifestations qui, très souvent, nécessitent des subventions publiques pour assurer leur équilibre financier, n’ont pas la possibilité, de par leur fonctionnement mais aussi à cause de la limite de leur capacité financière, de procéder à de tels détournements illicites des procédures.

Aussi, la composition sociologique des équipes d’intermittents qui animent ces festivals est très différente de celle des sociétés commerciales. On y trouve beaucoup plus de pratiquants du spectacle vivant qui ne savent que très rarement comment leurs prochains mois seront occupés.

Il nous faut prendre conscience des réelles injustices créées par ce statut « interprétable » d’intermittent du spectacle.

A mon avis, ne devraient être considérés comme intermittents du spectacle que les artistes et les techniciens qui ne peuvent exercer leur métier que dans le monde du spectacle vivant. Les autres, ingénieurs ou techniciens, qui pourraient aussi exercer leur métier dans des entreprises non liées au spectacle, devraient être recrutés auprès d’agences d’intérim comme le sont dans tous les autres métiers, les salariés qui souvent ont choisi de changer fréquemment de patron et surtout de ne pas être liés par un Contrat à Durée Indéterminée.

Il faut rapidement tout entreprendre pour faire cesser ces injustices car ces feux d’été pourraient très vite prendre des proportions incontrôlables qui pourraient enflammer nos forêts automnales.

Je pense qu’il serait bien que le Parlement prenne rapidement la décision de désigner une Commission d’Enquête qui devrait proposer, en toute sérénité, une solution équitable à ce problème irritant.


René TREGOUET
Quand je lis que les intermittents du spectacle sont des privilégiés, je pense que certains ne savent absolument rien de ces métiers.


Ce sont des métiers ou tu dois te battre en permanence, car la concurrence est énorme, ou tu ne peux pas te permettre de prendre un boulot a coté, car tu peux être appeler a n'importe quel moment pour entendre "j'ai besoin de toi dans 3 heures sur ce plateau", où les cachets ne sont pas de 60000 balles pour 3 minutes a l'écran comme certains ont l'air de penser en prenant pour exemple la star de base, où tu ne bosses pas 35 heures par semaine, mais en général bien plus et la moitié du temps à chercher du travail justement, ou il faut avoir travailler tant d'heures en 1 an pour toucher les allocations.

Ca a absolument mais rien a voir avec un boulot de base : patron>salarié où tu touches la même somme tous les mois. Ici on ne parle pas de revenu fixe.


Je refuse d'entendre parler d'un quota de personnes qui doivent travailler dans ces métiers, chacun doit être libre de choisir son métier, sa voie.

Evidemment le gouvernement préfèrerai voir tout le monde travailler dans des bureaux, mais les personnes qui veulent suivre un métier qu'ils ont choisi doivent pouvoir être capable de le vivre.


Les métiers du spectacle sont de la culture : le cinéma n'est il pas dit être le 7ème art, le théatre n'est il pas considéré comme de la culture?


Je pense moi que les contrôles doivent être plus sévères, car bien évidemment il y a des abus, comme partout. Je ne m'étendrai pas la dessus car je ne connais pas les requis exigés pour bénéficier du statut.

Mais je préfère voir un pays avec des gens qui choisiront leur métier qu'un pays avec une économie bien bridée où le choix des métiers sera beaucoup plus limité, parceque soumis à une rentabilité.

Déja qu'on vit difficilement de ces métiers en général, détruire leur statut ne fera que détruire le rêve de gens qui veulent en faire leur vie. Et ne croyez pas que ces gens vivent dans l'opulence, vivre du chômage ou du smic toute sa vie ou une grande partie, c'est forcément une vie très heureuse.
Je crois que le texte quoté par Anabella résume assez bien la situation : comme toujours ceux qui profitent le plus du système (les sociétés de production en l'occurence, et les sociétés de spectacle) ont mis à mal ce système et, dans une certaine mesure, ont contribué au déficit.

Or les réformes engagées actuellement, sous la pression du MEDEF, ne remettront pas en cause ces abus, mais bel et bien le revenu des associations culturelles qui, eux, ne profitaient pas de ce système, mais lui devaient leur survie.

C'est bien là tout le noeud du problème, et c'est aussi ce que rappelait Baai en mettant sur ce fil la lettre envoyée aux ministres : les intermittents du spectacle veulent que ces abus soient réprimés (il en va de leur réputation), mais la réforme actuelle en est incapable (puisqu'elle propose simplement de doubler le nombre d'heure revendiquées pour avoir droit au chomage : ça ne change en rien les magouilles des sociétés de production. Celles-ci n'auront qu'à indiquer aux Assedic les heures nécessaires pour leurs employés, c'est à dire tout ceux qui, déjà, décrédibilisent ce système).

Et si je voulais être cynique, je rajouterai que non seulement la réforme actuelle est incapable de réprimer ces abus, mais surtout, elle n'est pas faite pour ça ! (car devinez de quel côté penchent les dirigeants des sociétés de production ?).

Bref, c'est encore une réforme aveugle qui ne tient absolument pas compte des réalités. Elle se contente de taper dans le gras, avec des raisonnements simplistes.
D'où la grogne actuelle.

Citation :
C'est un peu du foutage de gueule qu'oser défendre la culture en y associant le Bigdil.
Tu es pile au coeur du problème : le Bigdil est fait par des intermitents du spectacle, mais de ceux qui sont engagés par une société de production, qui économise ainsi des revenus énormes à faire payer ses salariés par les ASSEDIC (lire le texte quoté par Annabella, donc)

Personnellement, je trouve qu'il faudrait mettre ces sociétés en face de leur responsabilité : elle devraient engager leurs employés avec des vrais contrats, comme n'importe quelle autre entreprises...
Le gouvernement ne s'intéresse effectivement clairement pas au problème, il veut juste réformer le statut en général.


C'est toujours ca de pris, ceux qui profitent font retomber la merde sur les autres. Inutile de dire que ça arrange bien les défenseurs et les instigateurs de cette réforme.
Je n'aime pas particulièrement les quote, mais allonzy ^^

Citation :
S'agit pas de privilèges, faut arrêter d'en voir partout. S'agit d'un statut particulier, adapté à une activité intermittente par nature.
C'est un status particulier, disposant de facilité, donc privilégié donc oui, c'est bien un privilège.

Citation :
L'imagination c'est beau mais y a pas de rapport entre les 2 secteurs d'activité. Peut-être que quand il n'y aura plus de maladie/pbs physiques et mentaux sur terre on pourra ressortir l'argument et évoquer le sinistre de la profession ?
Parce que pour que ton exemple soit valable, il faudrait formuler au pluriel : "imaginez que la profession de médecin n'ait plus de clientèle..." Ca te semble intelligent comme hypothèse ?
En attendant, sur le fonctionnement et l'organisation ça n'aura toujours rien à voir : le toubib ne travaille pas des mois à perte en croisant les doigts pour rentrer dans ses frais, il enchaîne les consultations et reçoit des paiments quotidiennement. Et c'est tout simplement pas une activité intermittente.
Tu sembles relativement mal renseigné sur ce secteur d'activité, tu vois le monde médicale comme le Dr PétéDeTune qui va faire son golf a 10 pour revenir à 17h faire une consultation, seulement sache que sur tout les medecins qui pose leurs plaque, bcp de ne réussissent pas, et oui le marché et ici saturé, donc ton hypothèse me semble fondée. Non il ya des médecins qui n'enchaine pas les consultations (lol) : Si il ne bosse pas, il ne gagne pas d'argent, contrairement aux intermittents.

Citation :
Dans quel état est-elle donc cette France immémoriale, qui justifierait le zigouillage de sa culture ?
Erf, ça coûte cher, argument imparable. Je propose donc dans la foulée qu'on bloque la construction de nouvelles bibliothèques, d'équipements sportifs, etc. On peut s'en passer de tout ça, c'est superflu par ces beaux jours de crise pire qu'on n'en a jamais vus.
Arrettons avec les histoires de "tueries culturelles". Pourrais-tu me citer un auteur de pieces de théatre totalement inconnu car sans talent, du 16ieme siècles ? Non, cela ne manque donc pas a ta culture et n'intervient en rien dans la culture francaise. Cette culture se préserve d'elle meme avec les réels talent, ceux qui marquerons leurs sceaux sur la page de l'histoire, et ceux là n'ont pas besoin de privilège chomage.

Citation :
Là je dis : chiche ! Cite au moins un, juste un événement culturel d'importance et ayant eu du succès qui se serait monter sans aucune subvention.
Je peux patienter
On ne parle pas ici d'evenement culturel ou de subvention, on parle de personnes qui bénéficient d'avantage quand à leurs régime de chomage, donc quand il ne travail pas, quand il n'exerce pas l'activité qui contribue à cette culture que tu défend tant.

De ton expression sur la solidarité, je ne retiendrais que ceci :

Citation :
Ya de vrais pauvres hommes dans la rue
Oui, c'est précisement le cas. Je paye des impots, je trouve normal que cet argent contribue à l'amélioration de la vie de ceux qui en ont réellement besoin. Ca s'arrete là, mon argent n'est pas fait pour accorder des privilèges et encore moins "au nom de la culture", il ya des choses 1000 fois plus importante que ca dans la vie, comme par exemple le bien etre du gars au sandwich

Citation :
La non indexation de cette prime remet-elle en question la profession d'avocat ? La lutte pouir cette indexation correspond-t-elle à un intérêt corporatiste mêlé à un intérêt public comme la préservation d'une culture vivace ?
Bah voilà, tu as une double réponse à ta question. Faut dire c'était pas très dur.
Oui totalement, un avocat est parfaitement en droit de refuser un client. Sans Aide Judiciaire énormement de gens ne pourrait soutenir le cout d'une action en justice, et se verrais donc privé de certains Droits. La rémunération de l'avocat était telle qu'elle couvrait à peine les frais de dossier, et donc plus enclin a refuser le client sur l'AJ. Lutte pour le bien du justiciable, et pour celui de l'ordre des avocats (qui contribut également à la culture francaise )

Citation :
ps : dans ton boulot à toi, si on vient t'annoncer au choix que ton salaire est divisé par 2 ou bien que tu devras désormais fournir le double d'heures officielles (j'insisterais bien sur la notion d'officielle mais je sens que c'est pas gagné), tu emploieras l'expression "supporter un changement" ?
Vraie curiosité là.
Dans mon boulot à moi, mon contrat stipule un certain nombre d'heure sur une durée déterminée, et je serais payé au chiffre indiqué, pas un centimes de plus, en fournissant à peu près le double d'heure, car dans un domaine ou ce qu'il y a a faire doit etre fait, sans quoi les conséquence pourrait etre facheuse, tu ne regarde pas ta montre et ne part pas au TicTac fatidique, tu ne t'insurges pas contre le bippeur qui te lève à 3h du mat ni contre les samedi entier a plancher sur un problème non résolut. Il est vrai qu'après un contrat de 6 mois ou j'aurais travaillé 60h par semaine j'aimerais moi aussi m'offrir le luxe d'obtenir un regime de chomage préférentiel, malheureusement, comme beaucoup, si on ne travail : on ne mange pas. Si dans mon secteur le marché est mort, je n'ai pas d'autre choix que de trouver une solution et vite. Si moi j'y arrive, les intermittents du spectacles y parviendront également.
Citation :
Arrettons avec les histoires de "tueries culturelles". Pourrais-tu me citer un auteur de pieces de théatre totalement inconnu car sans talent, du 16ieme siècles ? Non, cela ne manque donc pas a ta culture et n'intervient en rien dans la culture francaise.
Je crois sincèrement que ce passage est totalement idiot.

Ce n'est pas parce qu'on ne se rappelle pas de tous les auteurs de théatre du 16eme siècle, que tout ces auteurs étaient inutiles.

T'es-tu posé la question de savoir ce qu'ils avaient apporté à la population à l'époque ? C'est à dire aux gens qui vivaient au 16eme siècle, et non pas à toi ?
Ont-ils permis à ces gens d'avoir des moments de joie ? Ont-ils permis à d'autres de se questionner ? De s'amuser, de réfléchir ?

Sais-tu que Molière, dont on se rappelle très bien maintenant, a commencé dans ces troupes là ? Dans des petites troupes qui jouaient les pièces des autres pour apporter un peu de gaité à leur public ?

De plus, tu pars du postulat "inconnu = sans talent".
Je pense que ce postulat est aussi faux. Ce n'est pas parce que tu es inconnu que tu n'as pas de talent, et ce n'est pas parce que tu es connu que tu en as. Des exemples, il y en a tous les jours, il suffit de regarder la télé.

Lovecraft a toujours été inconnu et jugé sans talent par ses contemporains. Il a été reconnu bien après sa mort.

Crois-tu qu'il ne serait pas porté un peu mieux s'il avait eu accès à une assurance chomage comme celle qui existe en France ? Il n'aurait sans doute pas été riche, mais au moins il aurait mangé à sa faim (je rappelle qu'il est mort dans la misère la plus totale).
peut-être qu'on aurait alors eu bien plus de texte de lui ! Qui sait !

Citation :
Cette culture se préserve d'elle meme avec les réels talent, ceux qui marquerons leurs sceaux sur la page de l'histoire, et ceux là n'ont pas besoin de privilège chomage.
Quelqu'un qui va faire avancer la "culture" et qui va être reconnu n'apparait pas spontanément du jour au lendemain (ou en tout cas très rarement). Je pourrais reprendre ici mon exemple de Lovecraft, mais il y en a bien d'autres (Benabar actuellement, qui commence à avoir une certaine reconnaissance, mais qui fait des chansons depuis plus de 10 ans).

Avoir du talent dans quelque chose, ou tout du moins essayer de travailler dans la culture, ce n'est pas aussi "facile" qu'être médecin par exemple. Tu n'as pas de diplome d'écrivain, d'acteur, de metteur en scène, de chanteur. Pour ces métiers là, il faut essayer, essayer sans arrêt.

La plupart des gens intéressants que tu connais aujourd'hui ont derrière eux plusieurs années de galères, et pendant ces années ce régime particulier leur permettait de se chercher, de vivre de leur talent, en espérant un jour la reconnaissance.

Voilà une différence majeure avec la plupart des autres métiers qui n'apparait pas dans tes discours.

De plus, la "culture", ce n'est pas forcément grandiloquent. Tu pars sur le principe que tout ce qui ne va pas rester dans l'histoire doit disparaitre.
Je pense que c'est faux.
Ce n'est pas parce que telle troupe de théatre ne restera jamais à la postérité qu'elle doit être annihilée et qu'elle a été inutile. Les spectacles montés rendent bien d'autres services que celui de montrer que la France a encore une grande culture.

Ces gens sont là pour distraire, pour amuser, pour faire apprendre, pour provoquer des divertissements, quels qu'ils soient. C'est très important, à mon sens. Un acteur qui jouera dans une petite pièce de théatre joué à la salle des fêtes d'un petit village a certainement tout autant le droit de vivre de sa passion qu'un Jean Pierre Bacri ou une Jacqueline Maillant (enfin, avait, pour Maillan). Et il restera à prouver qu'il a moins de talent que ces deux là, sous le seul prétexte qu'il n'émerge pas...

On parle ici de diversité culturelles dans son sens le plus large. Ca apporte un bien inestimable, notamment pour la cohésion sociale du pays, qui est très loin d'être chiffrable .Et avec des raisonnements comme le tien, on pourrait supprimer des tas de choses dans ce genre là.

Bref, ton argumentation se base la dessus et je pense que tu as une vision bien trop étroite de ce que revendiquent ces gens, et de ce qu'ils apportent.


De plus, je finis en disant que ce ne sont pas les gens que tu critiques tant qui posent problèmes, mais bel et bien ceux qui sont employés par des sociétés de production qui sont loin d'être culturellement au top (dans le sens que tu prends de la culture)...
Oula. Toute une argumentation ça.

Citation :
Sais-tu que Molière, dont on se rappelle très bien maintenant, a commencé dans ces troupes là ? Dans des petites troupes qui jouaient les pièces des autres pour apporter un peu de gaité à leur public ?
Oui, et c'est justement ce qui fait que Lui contribue à la culture française, c'est que ce personnage est et restera reconnu.

Citation :
Crois-tu qu'il ne serait pas porté un peu mieux s'il avait eu accès à une assurance chomage comme celle qui existe en France ?
Non, il serait tout de même mort à 47 ans d'un cancer des intestins, de plus lovecraft à été publié à l'age de 16 ans pour ses poèmes et ses essaies, puis à l'age de 24 ans pour son essaie "The Rats in the Walls" dans le magasine Weird Tales. On lui a proposé l'édito du journal, par la suite il écrira Supernatural Horror in Literature, qui sera considéré comme SON oeuvre. En 1939, ses poèmes/essaies seront publiés en 9 langues. Donc ton interpretation de son vécu est fausse. Son dénuement est le fait d'une femme bizarre et d'un mode de vie laborieux, pas par manque de talent. Il a été reconnu d'emblée dans l'instigateur d'une tendance dites "Weird Atmosphere", et dans son genre, je ne pense pas qu'il aurait pu mieux s'en sortir.

Je ne suis pas d'accord dans ce que tu dis, pour ma part je n'ai aucun talent en ce qui concerne le milieu artistique, et j'aurais beau essayer essayer essayer, jamais je ne parviendrais à en vivre, même si du jours au lendemain cela devenait ma véritable passion. Certes il n'ya pas de diplôme d'écrivain, mais je peux t'assurer qu'une personne qui écrit comme un môme de 8 ans ne parviendra jamais à vendre plus de 10 livres. Par curiosité, mettons 100 livres. Et que cette personnes ferais mieux de se recycler dans un autre domaine, quitte à continuer si il le désir sa passion pour l'écriture.

Citation :
Tu pars sur le principe que tout ce qui ne va pas rester dans l'histoire doit disparaitre.
Faux, tant qu'ils ne se servent pas de privilèges (les privilèges ont été supprimé par la révolution française) indues pour vivre, ils peuvent bien faire ce qu'ils veulent de leurs peau. Cependant je ne vois pas en quoi se serait à moi, contribuable, de devoir leurs permettre de poursuivre une carrières qui ne leurs permet pas de vivre. La solidarité ? Nous parlons sérieusement ici, laissons ce mot de coté

Citation :
Ces gens sont là pour distraire, pour amuser, pour faire apprendre, pour provoquer des divertissements, quels qu'ils soient. C'est très important, à mon sens. Un acteur qui jouera dans une petite pièce de théatre joué à la salle des fêtes d'un petit village a certainement tout autant le droit de vivre de sa passion qu'un Jean Pierre Bacri ou une Jacqueline Maillant (enfin, avait, pour Maillan). Et il restera à prouver qu'il a moins de talent que ces deux là, sous le seul prétexte qu'il n'émerge pas...
Tout à fait, tant que son choix de vie n'influe pas la communauté il est parfaitement libre de faire ce qu'il lui chante.

Citation :
Et avec des raisonnements comme le tien, on pourrait supprimer des tas de choses dans ce genre là.
Comme ?

Citation :
De plus, je finis en disant que ce ne sont pas les gens que tu critiques tant qui posent problèmes, mais bel et bien ceux qui sont employés par des sociétés de production qui sont loin d'être culturellement au top (dans le sens que tu prends de la culture)...
C'est très triste ce que ces gens peuvent vivre je le conçois très bien, mais il est temps qu'ils soient soumis aux meme règles que les diverses professions. Ca me semble juste.

Si tu trouves normal que la communauté paye pour ces gens, moi j'aurais ceci à te proposer : Créer une caisse de soutient aux artistes nécessiteux. Caisse privée alimentée par la communauté artistique, faisant que les plus riches, pourraient enrichir la culture francaise en venant en aide aux artistes les plus pauvres.

Et comme on le dit si bien dans ce poste, toujours à la recherche d'emplois, les agences d'interim sont toujours à la recherche de main d'oeuvre pour les boulots les plus diverse, mieux vaut ca que de crever de faim. Tu penses que Molière à toujours pu vivre de son art ? Molière est a la base avocat hein, de plus, on l'a jeté en prison pour surendettement dut à une faillite de son "Illustre Théatres" :X et malgrè ca...... Il n'a aucunement eu besoin d'une chomage préférenciel pour y parvenir, lui

Citation :
Oui, et c'est justement ce qui fait que Lui contribue à la culture française, c'est que ce personnage est et restera reconnu
Et pour lui qui reste connu, combien sont inconnus mais ont contribué à sa réussite ? D'ailleurs, Molière faisait partie d'une troupe de théatre qui comportait aussi d'autres acteurs. Eux ont disparu, personne ne s'en souvient, pourtant sans eux Molière n'aurait surement pas pu percer...

Donc encore une fois, dire "laissons faire le talent, ça suffit", je ne crois pas que ce soit satisfaisant. Il y a des tas de gens qui contribuent à la culture, certains complètement inconnus mais non moins essentiels.

De plus, je répète que la Culture ne se borne pas à ce qui restera dans l'histoire. Des gens pour monter des festivals, des spectacles, des concerts, des divertissements, il en faut...

Citation :
Je ne suis pas d'accord dans ce que tu dis, pour ma part je n'ai aucun talent en ce qui concerne le milieu artistique, et j'aurais beau essayer essayer essayer, jamais je ne parviendrais à en vivre, même si du jours au lendemain cela devenait ma véritable passion. Certes il n'ya pas de diplôme d'écrivain, mais je peux t'assurer qu'une personne qui écrit comme un môme de 8 ans ne parviendra jamais à vendre plus de 10 livres. Par curiosité, mettons 100 livres. Et que cette personnes ferais mieux de se recycler dans un autre domaine, quitte à continuer si il le désir sa passion pour l'écriture.
Il est peut-être temps de rappeler comment fonctionne cette assurance chômage.
Grosso modo, en tant qu'artiste, tu dois valider un certain nombres d'heures de spectacle pour avoir droit à ton chômage (il faut un certain nombre d'heure de représentation).
Du coup, si tu n'as AUCUN talent, jamais tu ne parviendras à faire ces heures, puisque personne ne voudra de toi.
Donc tu n'auras pas ton chômage, et donc tu devras bien trouver quelque chose d'autres, comme tu le préconises, pour survivre.

Evidemment qu'on ne va pas donner cette assurance au premier péquin qui va te dire "je veux être acteur, je sens en moi le talent"... Il y a des closes à respecter, des condition pour avoir droit au chômage.

Monter un spectacle prend du temps, bien plus de temps que le spectacle lui même, et cette assurance était là pour essayer de faire survivre les gens qui ont un petit succès. Qui pourra devenir grand ensuite, et passer à la postérité. Ou pas.
Mais en tout cas durant leur carrière, ils auront certainement contribué à rendre des gens heureux, à créer quelque chose.

Citation :
Faux, tant qu'ils ne se servent pas de privilèges (les privilèges ont été supprimé par la révolution française) indues pour vivre,
Euh à part ceux qui ont du succès, je ne pense pas que "privilèges indus" soit un bon terme pour décrire l'opulence extrème dans laquelle vivent ces gens.
Gardons le sens des proportions, s'il te plait.

Citation :
Cependant je ne vois pas en quoi se serait à moi, contribuable, de devoir leurs permettre de poursuivre une carrières qui ne leurs permet pas de vivre. La solidarité ? Nous parlons sérieusement ici, laissons ce mot de coté
Si la caisse n'était pas déficitaire, ce ne serait pas à toi, contribuable, de payer pour eux. Leur caisse, à l'origine, doit tourner en vase clos (ils côtisent pour eux mêmes et pour les autres adhérents de la caisse).

Il y a un problème actuellement uniquement parce que la caisse est déficitaire (de 850 million d'euros je crois).
Donc ne t'inquiètes pas, à l'origine on avait fait cette caisse pour que ton bel argent n'aille pas payer ces mauvais gens, qui ne font rien qu'à avoir des privilèges alors que toi t'en as pas, et c'est lamentable ma bonne dame.

Le problème est donc : rendre cette caisse non déficitaire.
Voilà ce qui se pose actuellement.

Or le gouvernement a choisi, de l'avis de beaucoup, la mauvaise solution pour essayer de l'équilibrer, puisque leur réforme ne s'applique pas à ceux qui abusent de cette caisse (les sociétés de production et leurs employés), mais ceux qui y doivent leur survie.
C'est tout ce qui est discuté ici.

Mais encore une fois ne t'inquiètes pas : si la caisse était en équilibre, tu ne payerais pas pour eux.

Ouf, tu es content ?

Citation :
Tout à fait, tant que son choix de vie n'influe pas la communauté il est parfaitement libre de faire ce qu'il lui chante.
Ca veut dire quoi "n'influe pas la communauté" ?

Une communauté, par définition, est influencée par chacun de ses membres. Or, cet acteur est l'un de ses composants.

Citation :
C'est très triste ce que ces gens peuvent vivre je le conçois très bien, mais il est temps qu'ils soient soumis aux meme règles que les diverses professions. Ca me semble juste.
Chaque profession ayant ses propres règles, on n'est pas sorti de l'auberge.

Moi ce qui me semble juste, ce n'est pas que tout le monde soit logé à la même enseigne, mais bel et bien que chacun puisse, au maximum, vivre de ce qui lui plait, et donc essayer, au maximum, de créer des statuts pour ce faire, en essayant d'être le plus égalitaire possible.

L'argument du pire m'a toujours gêné aux entournures : moi j'ai pas tout ça, alors les autres ne doivent pas l'avoir non plus... désolé mais on n'irait jamais loin comme ça.

D'ailleurs dans ton précédent message tu disais :

Citation :
Dans mon boulot à moi, mon contrat stipule un certain nombre d'heure sur une durée déterminée, et je serais payé au chiffre indiqué, .... <raconte sa vie>
Ben je suis désolé mais moi ça me choque ça. Je me dis que ton travail est difficile, et que tu as surement des compensations pour que tu le fasses (peut-être es-tu très bien payés par exemple).
Et si ce n'est pas le cas, ce qui me choque encore plus c'est que tu justifies ton envie de tout faire pour rendre difficile la vie des autres sous prétexte que la tienne l'est... Alors qu'il faudrait peut-être songer à trouver le moyen d'améliorer la tienne.

Bref, dans l'idéal tout le monde dans son travail à des compensations suivant l'effort qu'il fournit. Et dans l'idéal, chacun essaie de travailler dans un domaine qui lui plait. Un informaticien va travailler dans l'informatique, un marin sur un bateau...
Je ne vois pas pourquoi les gens du spectacle devraient être des exceptions, de ce point de vue !

Citation :
Si tu trouves normal que la communauté paye pour ces gens, moi j'aurais ceci à te proposer : Créer une caisse de soutient aux artistes nécessiteux. Caisse privée alimentée par la communauté artistique, faisant que les plus riches, pourraient enrichir la culture francaise en venant en aide aux artistes les plus pauvres.
Eh bien oui pourquoi pas ?
Mais c'est ce qui se fait déjà justement !
La caisse que tu dénigres marche en effet sur ce principe : les artistes ayant du succès vont faire plus de cachets que les autres, donc vont cotiser plus à la caisse des intermittents, ce qui permettra aux autres d'essayer de s'en sortir.

Ce système devait tourner en équilibre, les éventuels débordement étant épongés par l'impôt (ce qui ne cesse de te révolter, d'ailleurs. Si elle avait été bénéficiaire, je ne sais pas si tu aurais tenu le même discours, par contre ? Hum ?).

Citation :
Tu penses que Molière à toujours pu vivre de son art ? Molière est a la base avocat hein, de plus, on l'a jeté en prison pour surendettement dut à une faillite de son "Illustre Théatres" :X et malgrè ca......
Euh, certes, toi tu lis Molière, tu es content, il est resté dans le patrimoine culturelle français grâce à son talent, génial, les français le remercient, la France en est plus riche...

Malgré tout tu viens de dire toi même qu'il a vécu assez pauvrement.

Alors je te repose la question que j'avais posé pour Lovecraft (dont j'avais vu une biographie assez erronné semble-t-il, d'après tes dires) : ne crois-tu pas que Molière aurait préféré vivre plus décemment, sans ses problèmes d'argents, en son temps ?

Citation :
Il n'a aucunement eu besoin d'une chomage préférenciel pour y parvenir, lui
Pour parvenir à quoi ? A être reconnu ?
Certes, mais on n'a jamais dit que cette assurance chômage servait à ça !!

Pour parvenir à quoi ? A vivre ?
Tu viens de dire toi même qu'il n'a pas eu une vie très facile, loin de là ; cette assurance chômage lui aurait certainement évité bien des soucis !

On a l'impression que tu crois que les artistes sont contents dès lors qu'ils sont reconnus ! Mais ce sont avant tout des gens qui veulent tout simplement pouvoir vivre décemment..
C'est par ici les posts à quote pour ne rien dire? Allez chacun son tour hein! Allez en vrac.

Citation :
C'est un status particulier, disposant de facilité, donc privilégié donc oui, c'est bien un privilège.
Facilité de quoi? Facilité d'être au chômage, oui ça en est une, quelle chance ils ont! Quel privilège!
Si ce statut existe, c'est que de part leur métier les intermittents sont soumis à un travail irrégulier, ça a déjà été dit et redit. Ils alternent en permanence les périodes d'emploi intensif et les périodes de chômage. Machin va me répondre qu'il ont cas se trouver un vrai boulot. C'est un boulot comme un autre sauf qu'ils n'ont pas d'employeur fixe, qu'ils sont payés au cachet et vu la précarité de l'emploi ils doivent continuer à vivre pendant les périodes de non-travail ou de travail non rémunéré. Ce sont des professionnels de leur domaine comme tu en es un dans le tiens, le travail ne va pas leur tomber tout cuit dans la bouche et il est difficilement concevable d'espérer trouver un nouveau contrat lorsqu'on travail à la chaîne pour le compte de l'agence d'interim du coin. Faut bien vivre, vivre de ce qu'on sait faire c'est mieux. S'il y a besoin de les aider financièrement dans le laps de temps, je ne vois pas bien où est le problème, question de point de vue: à travail particulier, aide particulière.

Citation :
Arrettons avec les histoires de "tueries culturelles". Pourrais-tu me citer un auteur de pieces de théatre totalement inconnu car sans talent, du 16ieme siècles ? Non, cela ne manque donc pas a ta culture et n'intervient en rien dans la culture francaise. Cette culture se préserve d'elle meme avec les réels talent, ceux qui marquerons leurs sceaux sur la page de l'histoire, et ceux là n'ont pas besoin de privilège chomage.
Ca doit être un cauchemar, je vois que ça.
On va faire plus simple puisque le XVIe siècle c'est loin: Peux-tu me citer un auteur de pièce de théâtre totalement inconnu (ouh là dur dur de donner le nom d'un type inconnu, c'est pareil dans les cimetières d'ailleurs) du XXe siècle? Et pourquoi pas un type vivant tant qu'à faire et qui a du talent puisqu'on y est. Soyons fous!
J'espère que tu remarques la stupidité de la question et surtout le fait qu'elle n'a aucun rapport avec le schmurtz.
On parle d'intermittents qui sont nos contemporains pas d'auteur du XVIe siècle, faudrait voir à pas se gourer de débat.
Cela dit ta vision de la culture manque singulièrement de diversité. Simple avis perso.
"Et l'âne de braire: hi-han" (merde du Nietzche on va me taxer de snobinardisme!)

Citation :
Oui, c'est précisement le cas. Je paye des impots, je trouve normal que cet argent contribue à l'amélioration de la vie de ceux qui en ont réellement besoin. Ca s'arrete là, mon argent n'est pas fait pour accorder des privilèges et encore moins "au nom de la culture", il ya des choses 1000 fois plus importante que ca dans la vie, comme par exemple le bien etre du gars au sandwich
Suis pas sûr que le gars au sandwich ait vu la moindre couleur de l'argent que tu verses aux impôts, mais bon c'est un détail.

Citation :
La solidarité ? Nous parlons sérieusement ici, laissons ce mot de coté
Suis un peu bête, tu veux bien m'expliquer ce que tu appelles sérieux et qui mérite qu'on parle de solidarité?
Non en fait, j'ai même pas besoin de savoir, ça va faire encore dévier le sujet.

Dommage que personne n'ait cliqué sur le lien précédent. Un avis de l'intérieur par quelqu'un qui utilise les compétences des intermittents.


//Edit: J'oubliais:
Citation :
Molière[...]Il n'a aucunement eu besoin d'une chomage préférenciel pour y parvenir, lui
Le parainage du frêre du roi Louis XIV a pas mal aidé quand même. C'est quand même une sacré assurance chômage.
Allez, peut-être cela a-t-il déjà été lu / vu, mais allons-y recta, sans ambages, et sans nuages, espère-je (sketch and drugs and rock'n'roll ?) :

This is a trans, mais tout le monde peut lire, ce n'est pas sessuel...

Chers collègues "fainéants" et "assistés"

voici une petite fable philosophique qui parlera plus aux gens de musique (dont je suis) qu'aux gens de théâtre et d'image, mais elle illustre bien l'abîme d'incompréhension qui nous sépare, nous pauvres artistes ,de ceux qui comptent décider de l'avenir de notre système d'assurance-chômage:

Un jour, un président de société reçoit en cadeau un billet d'entrée pour
une représentation de la symphonie inachevée de Schubert. Il ne peut s'y
rendre et passe donc l'invitation au responsable de l'étude des méthodes
industrielles de sa société. Le lendemain matin , le président se voit
remettre le rapport suivant :

1) les quatre joueurs de hautbois demeurent inactifs pendant des périodes
considérables. Il conviendrait donc de réduire leur nombre et de répartir leur
travail sur l'ensemble de la symphonie de manière à réduire leur pointes
d'inactivité.

2) les 12 violons jouent tous des notes identiques. cette duplication
excessive ne semblant pas revêtir un caractère nécessaire, il serait bon de
réduire de manière drastique l'effectif de cette section de l'orchestre. Si
l'on doit véritablement produire un son de volume élevé, il serait possible
de l'obtenir par le biais d'un amplificateur électronique.

3) l'orchestre consacre un temps considérable à la production de triples
croches. il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est
recommandé d'arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En
procédant de la sorte, il devrait être possible d'utiliser des stagiaires et
des opérateurs peu qualifiés.

4) la répétition par les cors du passage déjà exécuté par les cordes ne
présente aucune utilité véritable. Si tous les passages redondants de ce
type étaient éliminés, il serait possible de réduire la durée du concert de
deux heures, à 20 minutes.

Il est évident que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il
aurait été en mesure d'achever sa symphonie.
Je ne suis pas intermittent, mais j'en côtoie pas mal, dans le domaine du théâtre (je fais moi-même du théâtre en amateur), qu'il s'agisse de comédiens, de metteur en scène ou de techniciens.

Je constate que pas mal de gens n'ont qu'une idée vague et simpliste du statut d'intermittent et de leurs "privilèges". Personnellement, bien que très attiré par le théâtre, je ne peux me résoudre a quitter mon emploi actuel pour tenter ma chance, simplement parceque j'ai trop peur des conséquences : instabilité, précarité, revenus modestes... Quand on a un emploi stable (et un salaire suffisant, mais rien de mirobolant) c'est dur de laisser ça pour faire l'intermittent. Ca n'a rien d'un privilège, selon moi (pour 95% d'entre eux). C'est un metier essentiellement de passionné, ou 99% des gens resteront anonymes toute leur vie avec un revenu modeste et beaucoup de galère.

Lorsqu'on prépare une pièce de théâtre, il faut généralement plusieurs mois de répétitions. Durant cette période, le comedien intermittent n'est pas payé puisqu'il ne fait pas de representation. Une fois son spectacle au point, il doit le vendre, pour essayer de faire suffisamment de cachet pour avoir droit au chomage (qu'il percevra pendant les répétitions du spectacle suivant). S'il ne parvient pas a faire assez de cachet dans l'année, il n'aura RIEN. Nada. l'année suivante.
Bref pour monter un spectacle, il faut du temps (des mois). Si l'intermittent ne touche rien pendant ce temps là, il doit trouver un autre boulot pour manger. S'il fait un autre boulot, il n'a plus beaucoup de temps pour monter son spectacle, ce qui se ressent sur la qualité, réduit ses chances de succès etc... Le conduisant éventuellement à l'echec.

A ceux qui disent, en substance, que l'art n'a de raison d'être que si il est rentable et que seul les génies reconnus par l'histoire sont importants (et n'ont paradoxalement pas besoin d'aide), je dis que franchement vous n'avez rien compris a ce qu'est l'art et la culture et ce qu'elle apporte à l'humanité.
Taxi 3 est rentable.
Aucune bibliothèque municipale ne l'est.
Ni aucun musée, ni quasiment aucun théâtre ou salle d'opéra. Sans parler de la salle des fêtes de votre commune, des festivals de toutes sortes (même les gros trucs genre les francofolies ou le festival de la BD d'angoulème) ou la fête de la musique (renseignez vous sur ce que ça coûte a votre mairie, rien que pour la sécurité, le nettoyage et les infrastructures). Au nom de la rentabilité, supprimons donc tout ça, puisque c'est en grande partie payé avec nos impots !

Pour que de grands talents émergent, il faut un terreau favorable. Certes, même dans l'adversité et les pires conditions, certains personnes de talent arriveront toujours à percer, mais combien de talentueux artistes resteront dans l'ombre ou renoncerons à jamais ? Il faut qu'une démocratie digne de ce nom donne les moyens a ses citoyens d'avoir accès à la culture. Et la culture ne se limite pas à des musées et des bibliothèques (aussi indispensables soient ils), mais doit permettre une expression vivante.

Les festivals de tout poils, les concerts de plein-air, les petits groupes qui jouent dans les bars, les pièces de theatre classiques ou modernes, le cirque etc... tous sont animés par la compétence, le talent et la passion d'intermittents, dont la majorité vit dans la précarité. Certes, il y a toujours des individus qui profitent du système, mais ce n'est pas en réduisant de façon drastique les indemnités des intermittents qu'on va faire avancer les choses.
Au lieu d'essayer de comprendre ou sont les abus et de tenter d'y remedier, on tranche dans le lard, pénalisant la GRANDE majorité des intermittents qui vivent déjà avec des revenus modestes...

Bref je suis attristé et atterré tout à la fois. Mais une chose est sure : avant j'hésitais beaucoup, maintenant je n'hésite plus du tout... Je ne serai jamais intermittent du spectacle.
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