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Provient du message de Patum Ursus
bon, pour ma part, j'ai détaillé tout ceci dans un autre fil Jolien concernant ce type de situation et j'ai la flemme de radoter...
allez, je t'aide
- Tragédie capillaire:
j'etais ado, arrivé depuis peu à Marseille et à l'epoque je portais les cheveux longs et bouclés, sans rien devoir à l'Oréal, soit dit en passant.
Avec une bande de copains nous nous retrouvons sur la plage du Prado, il faisait chaud malgré le vent et nous papotions tous assis en cercle sur l'espèce de gravier synthetique et immonde qui recouvre cette plage..
Pour se proteger du vent un copain se lève et vient allumer sa clope en s'abritant derrière mon dos..
tout à coups, les autres cessent de parler et m'ouvrent des yeux comme des soucoupes,
j'ai à peine le temps de me demander ce qu'ils ont qu'ils se lèvent tous et se jetent sur moi en hurlant, certains allant jusqu'à m'envoyer des poignées de gravillons dans la gueule.. mes pieds et mains partent en tout sens et je hurle aussi, de surprise et parceque j'apprecie assez mal un contact imposé.. la folie dure 2 ou 3 secondes et cesse aussi brusquement qu'elle avait commencé me laissant haletant et couvert de poussière.. eux sont debout et me regardent entre panique et fou rire et moi, ne comprenant toujours pas peste de plus belle en me depoussierant des mains le visage et les cheveux.. les cheveux...
ma main descend soudain bien trop vite jusqu'à la nuque et je suis blême.
toute la moitié droite de ma tignasse y etait restée et l'odeur de plumes brulées ne faisait que confirmer ce que mes mains sentaient...
le gars qui avait allumé sa clope derriere moi m'avait en un instant changé en torche sans que je ne sente rien et les autres s'etaient haté de limiter les degats..
il ne savait plus où me mettre, moi non plus, deux bus et un métro me separaient de chez moi... putain de mistral...
- Le Fientodrôme (part' oine)
quelques années plus tard (mes cheveux avaient repoussé, à nouveau longs mais poursuivis par mon front qui lui aussi poussait...)
je ne me souviens plus dans qu'elle ville c'etait car à cette époque je bougeais pas mal. peu importe, ce jour là, la gorge sèche, j'avais rencard avec une nana sur une grande place, et je faisais les cent pas en ressassant en mon esprit ce que je lui dirais, rongé par le trac... nous nous etions rencontrés quelques jours avant et avions sympatisé au point de devenir complices malgré tout ce qui faisait nos différences..
elle était belle, soignée et vivait là où elle était née dans une certaine aisance, j'etais alors un chat des rues (ou plutôt des routes) plutôt farouche et affamé mais nous passions des heures à parler de tout, à rire ensemble, elle sentait terriblement bon et avait un regard à te faire toucher les etoiles... tacitement nous savions que ce jours là nous n'en resterions pas à nos rires et mes pensées fusaient, chaotiques et troublantes en l'attendant...
je la vis arriver de l'autre bout de cette place et mes jambes, a l'instar de mon coeur se mirent à accelerer vers elle... (c'est marrant, en "revoyant" la scène je l'imagine au ralenti... dabadabada...)
une pincée de pas me sépare à peine d'elle et son sourire se met à grandir, grandir, balayant mes doutes et arrêtant le temps...
quelquechose frappe alors mon front dans un "splitsh" écoeurant et une brûlure humide devale alors le long de mon visage, jusqu'au lèvres...
envie de vomir, de hurler, de pleurer, de ne plus exister...
putain de pigeon chiasseux...
- Le Fientodrôme (part' tou)
celle ci est bien plus recente, ma fille devait avoir huit ans et nous revenions des courses sous une pluie battante...
les bras chargés de sacs je lui avais laissé le parapluie et longeais tant bien que mal les murs jusqu'à ce que la pluie redouble, nous forçant à une pause dans un renfoncement où au moins elle, serait à l'abri, il n'y avait guère de place pour deux.
l'averse s'arrête un instant après me laissant totalement trempé..
- on y va mon papa? (elle est partagée entre hilarité et peine de me voir ainsi)
- oui ma chérie, go!
je n'ai pas eu le temps de faire autrechose qu'une masse humide et collante manque me faire tomber sous le choc, les trois quarts du visage, une épaule et un bras sont recouverts de ... merde de pigeon... certainement accumulée depuis des années sur une des poutres soutenant la goutière.. trois etages plus haut.. et rendue instable par la pluie JUSTE A CE MOMENT LAAAAAAAA !!!
Roxane est ecroulée de rire, les rares endroits où ma peau apparait encore doivent, une fois de plus, être blêmes.. j'ai envie d'envoyer chier la planète mais sa présence me calme à demi.. la boutique de mon coiffeur est à deux pas et je m'y rue.
une vieille pousse un petit cri stupide à mon entrée et le patron, une espèce de geant mou et chauve est à deux doigts d'exploser de rire... je sens que je vais craquer...
je ne sais plus sur quel ton j'ai dû la lui demander mais je peux vous dire qu'il n'a jamais dû tendre une serviette aussi vite de sa vie... sans plus l'ombre d'un rire sur son visage... putains de pigeoooooons !
- Les joies du walkman..
cela ce passait deux ou trois ans avant l'arrivée du walkman en fait mais j'avais l'habitude de descendre dans la cité avec un lecteur de cassettes planqué dans mon treillis, le lecteur en question relié a un casque stéréo de salon...
ayant, depuis gamin, l'habitude de demonter tout ce qui me passait dans les mains, des vieilles télés et chaines stereo jetées aux reveil-matins et me gavant à l'epoque de hard-rock toute la journée, la solution fut vite trouvée pour en ecouter dehors, quitte à passer pour un fou dans la cité, c'etait de toute façons le cas et je m'en tamponnais allegrement..
ce jour là il y avait une sorte de kermesse dans la salle commune et j'allais y faire un tour dans mon accoutrement habituel, toute la cité y etait...
tu crois que j'aurai coupé la zique de mon casque pour m'y rendre? bin même pas.
me voilà donc m'approchant du petit groupe des jeunes tout en suivant du regard le déhanchement hypnotique de la mère d'une copine de mon âge et confiant à l'un de mes potes: - bon sang! c'est pas un cul qu'elle a la mère de Carole, c'est une oeuvre d'art !
quand j'ai vu tout le monde se retourner vers notre petit groupe, c'etait trop tard.
j'avais hurlé ce que je pensais chuchoter.
gasp!
un conseil toi qui me lis: ne fais jamais de confidences en ayant la zique à fond dans ton casque... et cesse de te marrer quand je te parle!
Patours,
tranches de vie..
(et pour ce faire, patours, j'ai du fouiner dans les poussières de l'asile, garder ta police et ses attributs et, dans l'impossibilité de trouver ta couleur, j'ai choppé la plus proche sous flash avec le code hexa... si chuis pas adorable )
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