BAGDAD (AFP) Les forces américaines font face à une recrudescence d'attaques en Irak, deux GIs ayant été retrouvés morts samedi au nord-ouest de Bagdad, un autre militaire américain ayant été tué vendredi dans une attaque à la grenade, tandis que le secrétaire d'Etat Colin Powell a appelé ses compatriotes à la patience.
Parallèlement, un groupe d'experts américains indépendants est en route pour l'Irak pour une évaluation de la situation.
Samedi, selon un porte-parole de l'armée américaine, le lieutenant-colonel Martin Compton, deux soldats américains portés disparus en Irak depuis trois jours, après avoir été apparemment kidnappés, ont été retrouvés morts à quelque 35 km au nord-ouest de Bagdad.
Ils auraient été enlevés en même temps que leur véhicule blindé léger, un
Pour sa part, un porte-parole américain à Bagdad a indiqué que "trois Irakiens ont été arrêtés" dans cette affaire.
Humvee, par la milice des Fedayine, qui pourrait utiliser ce véhicule dans "une attaque terroriste", avait déclaré vendredi un officier américain.
Le véhicule a totalement brûlé. Des ambulances sont immédiatement arrivées sur les lieux pour évacuer des blessés, sans qu'il soit possible d'en connaître le nombre, car les soldats américains ont totalement bouclé l'endroit, selon les témoins.
Ces nouvelles actions contre les forces d'occupation ont fait suite à l'attaque à la grenade vendredi d'un convoi à Bagdad au cours de laquelle un
Lors d'un autre incident, des inconnus ont tiré deux roquettes antichar vers 00H30 (vendredi 20H30 GMT) sur un véhicule blindé américain près d'un pont à Falloujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, dans la nuit de vendredi à samedi, ont indiqué à l'AFP des témoins.
soldat US a trouvé la mort et quatre autres ont été blessés. Un interprète irakien a été également blessé.
Par ailleurs, un militaire américain a reçu une balle en pleine tête à Bagdad vendredi, ont indiqué des témoins et un responsable du Pentagone, sans préciser s'il avait été tué ou blessé. Selon des témoins, le soldat faisait du shopping dans le nord-ouest de Bagdad.
Depuis le début de la guerre en Irak, le 20 mars, 201 membres du personnel militaire américain ont perdu leur vie: 137 en raison de tirs ennemis et 64 dans des accidents et autres décès non liés au combat.
"Bien que les combats majeurs soient terminés, nous nous sommes toujours attendus à ce genre de problème résiduel de fedayine (miliciens), de membres du parti Baas, d'anciens partisans de Saddam (Hussein) et d'autres cherchant à semer le trouble et qu'il nous faudrait régler cela", a déclaré M. Powell à la radio publique NPR.
"J'espère que les Américains feront preuve de patience et de compréhension de la situation", a-t-il ajouté.
Pour stabiliser l'Irak, un nombre important de troupes américaines devront rester dans ce pays "pendant des mois", a encore déclaré M. Powell.
Washington attribue généralement ces attaques à des partisans du régime baassiste déchu de Saddam Hussein.
D'ailleurs, l'armée américaine détient plus de 900 anciens partisans du régime déchu de Saddam Hussein qui, aux yeux des forces d'occupation, entravaient les efforts de reconstruction de l'après-guerre en Irak.
Un groupe de cinq experts américains indépendants est en route pour l'Irak, pour fournir au secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et à l'administrateur en chef américain Paul Bremer une évaluation de l'après-guerre, a déclaré un porte-parole du Pentagone.
Cette mission intervient alors que des doutes sont émis aux Etats-Unis sur les raisons évoquées par l'administration Bush pour lancer sa guerre: les armes de destruction massive, dont la présence en Irak n'a toujours pas été prouvée, et les liens présumés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda.
Des parlementaires démocrates américains ont ainsi annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur une possible manipulation des services de renseignement au sujet des armes de destruction massive en Irak.
Washington a réitéré cependant vendredi sa conviction que des liens existaient entre le réseau terroriste Al-Qaïda et Saddam Hussein, après qu'un expert de l'Onu eut déclaré n'avoir rien trouvé à ce sujet.
Le département d'Etat a déclaré que Washington "s'en tenait fermement" à la présentation faite le 5 février par M. Powell devant l'Onu, dans laquelle il a donné "des preuves claires et convaincantes de liens entre l'Irak et Al-Qaïda".
De son côté, le Sénat américain a annoncé la confirmation de la nomination du général d'origine libanaise John Abizaid pour remplacer Tommy Franks à la tête du Commandement central, qui couvre notamment les opérations américaines en Irak et en Afghanistan.
A Londres, le ministère britannique de la Défense a indiqué que les troupes britanniques étaient revenues à Al-Majar al-Kabir, dans le sud de l'Irak, après s'en être retirées à la suite de la mort mardi de six militaires dans des affrontements avec la population locale.
Afp Le chiffre des tué US depuis la paix depasserait les 60 tués...
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