Histoire d'un jeune Firbolg

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l'épisode précédent est

Danse avec les loups

Je me rends compte que je narre mes aventures, mais jamais je ne parle de ce qui me manque le plus, ma famille. Oui, parfois je repense à mon père qui adorait me mettre des grandes claques dans le dos en me disant des choses gentilles. Puis ma mère qui me prenait dans ses bras. Et enfin mes frères et sœurs, tout ça me manque parfois. Je me rappelle un peu mon départ pour la ville. Même si vous connaissez les grandes lignes, j’aime me le rappeler.

« Alors mon pique, tu veux aller en ville ? » Ouf, la claque dans le dos coupe toujours le souffle.
« Oui Papa, il est temps pour moi de sortir de la forêt. »
« Ben oui mon gaillard. A ton age j’avais déjà fait trois fois le tour du monde. » Je savais qu’il exagérait toujours un peu.
« Alors raconte-moi comment sont les elfes ? Les Celtes, ils sont gentils ? »
« Hum, oui les elfes. Très agressifs les Celtes. Tu sais nos ancêtres les géants ont été rejetés par les Celtes. »
« Mais raconte-moi les elfes ? »
« Oui, eux c’est différent. Ah, ta mère m’appelle. » Mince, il avait pas le temps de me raconter. Je retournais à ma tache favorite, l’observation des arbres.

Il ne faut jamais s’endormir sous un arbre quand son petit frère est là.

« Banzaïïï… » Quoi, c’est quoi ce mot ? Je compris le sens du mot juste après. Une douleur au ventre et le rire de mon frèro me fit comprendre qu’il était dans l’arbre au-dessus de moi avant d’être sur moi.
« Tu t’amuses bien ? »
« Oui pique, viens, je connais un nouvel arbre. Viens m’aider pique. » Il n’arrête jamais c’est bien mon frèro lui.
« Non, je dois voir Maman. »
« Tu lui dis pas, hein pique. »
« Dire quoi ? » De quoi il me parlait ?
« Rien, non, je pensais, pas grave. » C’était clair.

J’allais donc voir ma mère, elle est si douce.

« Pique, tu m’as rapporté les plantes ? »
« Bonjour Maman, quelles plantes ? »
« Mais ta rien là dedans ? » Elle en profitait pour me caresser violemment la tête.
« Comment je vais préparer la bouffe si j’ai pas les plantes ? Ton père va encore te faire goûter le bâton. » Parfois ça fait mal les coups de bâton, j’avais du faire une connerie.
« Je vais les chercher tout de suite. » Parfois il vaut mieux porter les plantes que goûter le bâton.
« Et ne te mets pas en tête d’aller à la ville. Comme ton père tu resteras dans la forêt, c’est tout. »
« Euh ! Oui maman. »

C’est dans ce climat familial très chaleureux que je vivais. Je le regrette parfois, et je pense que vous me comprenez.

Mais fermons cette parenthèse pour revenir à ma formation de soigneur de royaume.
J’étais avec un gentil Luri qui voulait discuter avec moi. C’était sympa, en plus il m’aiderait à m’entraîner.

« Bon pique, je tape, tu me soignes. Ca te va ? » Il savait me parler lui aussi.
« On va à Tir Na mBeo, ça te va ? » Ville de mon départ, que de souvenir.
« Oui, on y va. »

Il était sympa ce luri, tout petit, mais costaud, j’adorais le voir taper. Il avait tant de grâce dans ses mouvements.
Nous étions à l’ouest de Tir Na mBeo, c’est un coin infesté de loups et de siabras. Moi j’aime bien les loups, mais les siabras ça me gène un peu.
Nous passions un bon moment ensemble, Il m’écoutait parler de mon destin. Il me disait que j'étais bien parti pour être un grand du royaume. Mais lui aussi, il était gentil et tapait assez fort pour que je puisse me concentrer sur mon rôle de soigneur. C’était sympa de le voir danser au milieu des loups. Mes soins l’auréolaient d’une force qui me paraissait magique. La nuit venue, on s’aventurait vers les siabras. C’était beau de le voir parmis ces spectres. Je sais pas comment dire, mais à ses cotés je voyais mon destin s’ouvrir à moi. Lui très puissant, moi le rendant invincible. Comme ça, au milieu de la nuit, loin des tracas et au milieu des étoiles. Je sombrais dans la douce mélancolie.

« Pique ! ! ! » Le ciel m’observait d’un air bienveillant.
« Pique ! ! ! Bouge-toi. » Je restais debout à compter les étoiles.
« Pique ! ! ! Merde t’es où là ? » Je … Aye, une pointe sur mon tibia me sortait de ma rêverie.
« Mais quoi, que ? Oups » Je voyais mon ami luri s’effondrer sur ma jambe, un loup déchiquetant sa jambière. Je sortais ma masse, celle cloutée, et frappais violemment le loup qui venait de tuer mon ami. Dans ma lancé, je supprimais les trois plus proche, et c’est la hargne au ventre que je me lançais sur les suivants. Faut pas toucher à mes amis.

« Pique ! ! ! Arrêtes ! » J’écrasais ma masse sur la tête du loup.
« Pique ! ! ! Tu vas y passer aussi, viens me soigner. » Un loup s’acharnait sur mon bras, un coup de boule le faisait lâcher prise. Je sais, c’est pas très réglo, mais dans certains cas …
« Pique ! ! ! Merde, mais tu fais quoi là ? » Ma rage grandissait, mais cette voix m’obsédait. Mais oui, ma rage m’avait fait oublier mon ami.

Je le ressuscitais en m’excusant, mais je crois qu’il n’y à rien de plus énervant que de se faire sortir de ses rêves par un méchant loup.

« Merci, ben dis donc, pour quelqu'un qui tape pas, tu leurs en à mis plein la gueule. » Je constatais les loups autour de nous.
« Mais, je crois que j’ai mal agis là ? »
« Préviens-moi si tu es AFK. Je ne taperais pas, c’est trop risqué sans tes soins. » Si j’étais où ? Effcas, je connais pas.
« J’étais un peu ailleurs, te voir te battre comme ça me donnait des rêves de puissance. »
« La prochaine fois, préviens-moi. » Il était sympa, il avait pas perdu le sourire.
« Mais c’est ou Effcas ? J’y étais pas, puisque je suis là. »
« Sacrés Pique, tu as encore des choses à apprendre. AFK c’est comme les bras de Morphée, physiquement tu es là, mais réellement tu es ailleurs. » Mais je la connais pas cette Morphée, et je vois pas pourquoi j’irai dans ses bras, j’ai ma belle moi.
« Je connais pas ta Morphée, mais qu’elle s’approche pas. Puis Effcas c’est pareil. »
« Pique, mon ami, ce n’est pas une personne, c’est un état d’esprit. Quand tu dois penser à autre chose qui te fais quitter par la pensé notre royaume, on dit que tu es AFK. Mais il n’y a pas de mal, il faut juste le dire. » Comme il dit, il faut me le dire.
« Je crois que j’ai compris. » Je suis pas bien sûr, mais bon.

Et nous continuions comme ça, lui au milieu des loups ou des siabras, à effectuer ses mouvements gracieux. Moi un peu a l’écart, pansant ses plaies et rêvant de mon avenir. Nous continuions comme ça notre petite aventure près de Tir Na mBeo. Cette ville est pleine de souvenir pour moi, et c’est avec plaisir que j’allais voir le puit. Mais je ne vais pas trop en dire, car ce sera la suite de l’histoire.

PS : à mes charmants lecteurs (oui vous 3 ) dites moi si le rythme de mes posts vous convient ? je ne veux pas vous assomer de mes histoires. Merci encore de vos encouragements
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