Le Fléau des Plans

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Néfir Herr’Oben n’avait jamais cessé de préparer son sortilège. Dès que le Démon eut reprit son emprise sur Sano, il lança l’ultime mot de pouvoir qui achevait le processus. Une puissante vague d’énergie vint frapper le Démon qui fut soulevé de terre, hurlant et vociférant. Un vent de fureur soufflait dans la pièce, faisant voler en tout sens parchemins, composants et débris dans un incroyable malstrom. Tous furent déstabilisés par le sort, aveuglés par la poussière et jetés au sol. Fröhnir rengaina ses dagues et se jeta sur les jambes du voleur qui lévitait à un mètre du plancher. Elle le plaqua au sol et tenta de l’y maintenir, mais la lutte du Démon contre le sort d’exorcisme était rude et provoquait une débauche d’énergies magiques. Mariko vint à sa rescousse, et toutes deux s’empilèrent sur le voleur dans une vaine tentative de le protéger des soubresauts démoniaques qui le secouaient.

Du coin de l’œil, l’elfe vit Naïma effondrée dans un coin de la pièce, du sang coulant abondamment d’une large plaie au thorax, elle vit aussi Joshua qui avait tenté de la soigner s'envoler littéralement dans la pièce, côtoyant de très près l’ouverture de la fenêtre, mais la poussière et les éclairs l’empêchèrent de voir ses autres compagnons.

Elle hurla. Et son cri comme le sortilège semblèrent durer une éternité...

Puis la tempête se calma. Alors que des objets tombaient tout autour d’eux, Fröhnir regarda Sano dans les yeux. La lueur rouge qui les animait était en train de faiblir. Saâd Ame Uss Ayne eut un dernier rictus et dit :


« - Mon… portail… ma… destinée…Tu ne gagnes… qu’un court répit… stupide elfe… Je suis immortel… je reviendrai… mais là… j’emporte ton voleur avec moi ! »

« - NON ! Tu ne l’emporteras pas Démon ! Mariko, prend son âme ! »

La semi-esprit parut hésiter à planter sa lame enchantée dans le torse de Sano, mais quelque part au fond de son esprit, le souvenir de Sakura se fit soudain plus fort, et l’impérieux besoin de sauver l’âme de son ami se fit jour en elle. D’un mouvement rapide et précis elle dégaina Higesori et l’enfonça de deux centimètres dans le ventre du voleur, laissant son katana faire son œuvre. Une nouvelle lueur rougeâtre nimba la lame, et s’éteignit…

La lumière qui embrasait les yeux de Sano s’éteignit aussi. La forme gigantesque et menaçante du Démon sembla se découper au-dessus des compagnons, puis elle commença à onduler et à perdre de sa consistance pour finalement disparaître dans un hurlement déchirant.

Le visage de Fröhnir était baigné de larmes, ainsi que celui de Mariko. L’elfe cacha ses pleures dans le cou de celui qu’elle avait aimé et sanglota de plus belle. La semi-esprit se releva et s’adressa à Joshua et à Séréna :


« - Il faut vite retourner soigner Naïma s’il n’est pas trop tard, et Sano aussi, ensuite Higesori lui rendra son âme… cela devrait marcher… Avez-vous suffisamment de sorts de guérison ? »

Dans un coin de la pièce, le ricanement de la liche se fit entendre…

« - Hin hin hin, trop tard pour eux il est… »

Mariko toisa le mort-vivant et répliqua l’air déterminée :

« - C’est ce que nous allons voir ! »
Joshua se précipita vers Naïma et vérifia son pouls. Il eut un soupir de soulagement et reprit ses prières. La lueur azur entoura de nouveau sa patiente et elle reprit rapidement des couleurs. Au bout d'une ou deux minutes elle ouvrit les yeux.
La confiant aux bons soins de Séréna le prêtre alla voir le corps de Sano. Il leva la tête vers le visage embué de larmes de Fröhnir :


- Ce corps n'a plus aucune âme en lui. Il se détériorera vite même si je le soigne et...

Soudain une terrible explosion ébranla la tour. Puis plusieurs autres firent s'écrouler plusieurs pierres du plafond.

Réagissant en quelques secondes Séréna, coincée de l'autre côté de la salle, prit Naïma dans ses bras et prononça un mot de pouvoir. Elle disparu juste à temps. Alors le mur s'écroula emportant l'établit qui avait blessé Naïma...

* * * * *

Joshua compris que Séréna s'était téléporté non loin avec une variante limité de la téléportation. Il pouvait aussi le faire mais une seule fois et avec une seule personne. Il réagit sans réfléchir et prenant le corps de Sano il prononça le mot de pouvoir. Il se retrouva dehors, devant la tour qui tremblait comme sous l'effet d'un tremblement de terre. D'autres explosions se succédaient à une vitesse folle.

Il repéra Séréna qui posait Naïma sur l'herbe humide.


- Vite ! S'écria Joshua !

Séréna lui sourit et prononça les mots de pouvoir. Elle réaparu dans la salle...
Le cadavre décapité du Drow s'écroula au pieds de Delroth. La déflagration avait surpris tout le monde, et Delroth, plus vif, en avait profiter pour passer à l'attaque.

Masque de Mort contra-attaqua avec une puissance décuplée par la haine et l'envie d'en finir au plus vite.
Delroth ne pouvait que paré les coups, qui devenaient de plus en plus rapide. Une pulsation maléfique se ressentait plus forte à chaque coup .... la Malédiction de l'Araignée ... Masque de Mort venait de faire appel à la technique mortelle.

Maintenant Delroth n'avait plus le choix ... faire appel à la Malédiction et mourir à petit feu quand ses effets s'estomperaient ... ou bien laisser Masque de Mort gagné, sans pouvoir terminé la tâche de vaincre ce fléau qu'est la Confrérie du Désespoir.


La capitulation ou la mort ... murmura-t-il.

Il mis alors toutes ses forces en jeu et évita de justesse le coup qui visait son coeur. Mais même aidé par la Malédiction, son adversaire conservait l'avantage de la vue, et déjà plusieurs blessures s'ouvraient sur le torse et les bras du rôdeur. Delroth reculait et reculait encore ... allait-il perdre la vie si bêtement ?

Son adversaire se jeta alors sur lui tel un fauve, et ils basculèrent tous deux sur le sol dans une étreinte mortelle. Les griffes de Delroth lui échappèrent des mains et la lame de Masque de mort n'était qu'à quelques millimètres de sa gorge.


C'est la fin pour toi Traître. Le Sans-nom va enfin trouvé sa place ... torturé à jamais par les servants de Lloth dans les Abysses !!

La main libre de Delroth rencontra un objet métallique sur un squelette ... la dague d'améthyste ...
Il repoussa Masque de mort, se saisissant du cadeau d'En'Dariell et, plus rapide que lui, enfonça la lame dans le coeur du Drow maléfique.
Dans un dernier élan, l'assassin frappa de sa lame, qui traversa l'épaule gauche de Delroth, quelques centimètres au-dessus du coeur. Delroth hurla de douleur pendant que Masque de Mort se transformait en poussière.


Rejoins tes frères, Masque de Mort ... et dit à Lloth de ma part que vous avez lamentablement échoué.

Delroth haletait, il n'en pouvait plus. Très difficilement, il se releva, tenant ses griffes dans une main et la dague dans l'autre. Chancelant, à bout de force, il se dirigea vers le sommet de la tour pour rejoindre ses amis, en espérant qu'il empruntait le bon chemin.
Il avait du perdre le sens du goût, car il entendait et pouvait encore parler. La douleur était bien présente et l'odeur de la mort et de la poussière le suivait.
Lentement, il gravit les marches qui, selon ses souvenirs, devraient le mener aux étages supérieurs. Il trébucha de nombreuses fois ... mais il vivrait .. au moins jusqu'à ce que Fröhnir soit libérée de son destin ...
Néfir Herr’Oben assista une deuxième fois à la destruction de sa tour. Sa colère était si intense qu’il était aisé de déchiffrer toute l’amertume et la haine qui l’habitaient sur son hideux faciès décharné.

Fröhnir et Mariko ne trouvèrent aucune trace de Face de l’Ombre et, ignorant si les mages seraient en mesure de revenir les aider, les deux jeunes femmes se mirent à courir dans le corridor vers les escaliers menant à la sortie. L’elfe devinait que le drow devait être en sécurité quelque part, mais elle songeait aussi à secourir Delroth qui menait son propre combat quelque part sous ses pieds.

De nouvelles explosions ébranlèrent les fondations de la tour, faisant trembler les murs et le sol.

Alors que Fröhnir s’engageait dans la descente, elle aperçut soudain Delroth qui venait de surgir à quelques marches d’elle comme par enchantement. Son cœur bondit dans sa poitrine et alors qu’elle s’apprêtait à le rejoindre l’escalier céda sous ses pieds dans un assourdissant fracas. Mariko la retint in extremis et Fröhnir agrippa désespérément la tunique de son ami. Les deux femmes hissèrent Delroth sur leur palier, des tonnes de pierres s’écroulant tout autour d’elles. De larges traînées noirâtres maculaient leurs visages là où elles avaient pleuré, et mis à part leur couleur de cheveux on aurait pu les prendre pour des sœurs. C’est sans doute ce qu’aurait pu constater l’elfe noir s’il avait encore pu voir…

D’un simple regard elle comprirent que tout était fini et que la tour allait les engloutir ; d’un commun accord elle regagnèrent la pièce où Sano était mort en tenant Delroth par la main. Là, évitant l’abyme qui c’était ouvert dans le mur, Mariko ramassa les armes de Sano et les passa dans son obi. Fröhnir de son côté avait constaté la disparition de la Liche et se tenait au bord du précipice, serrant la main de Delroth et fixant l’aube naissante dont les premiers feux faisaient rougeoyer l’Est lointain.

L’elfe regarda le visage d’obsidienne de son ami et retint de nouvelles larmes à grand peine, alors qu’un nouveau mur s’écroulait à quelques pas derrière elle, Mariko les rejoint et se plaça à leurs côtés.


« - Delroth, si tu meures, alors le pouvoir d’Ombre-Terre aura de nouveau remporté une victoire. Et toi Mariko, si tu meures, Higesori ne pourra rendre la vie à Sano, et si je meure, alors le Fléau des Plans ne sera pas détruit et le Démon ressurgira un jour pour accomplir son œuvre de destruction. Nous serons tous morts en vain ! »

La jeune semi-esprit posa un doigt sur les lèvres de l’elfe pour la faire taire et dit :

« - je suis issue d’un esprit de la rivière et je ne crains pas la mort, mais ce que je sais, c’est qu’aucune bonne action, même inachevée, n’a jamais été vaine. Si nous disparaissons, nos amis encore vivants termineront cette quête, sois-en persuadée ! »

Et là, dans le soleil levant, alors que la tour s’affaissait pour de bon, trois frêles silhouettes se rapprochèrent et attendirent la mort avec la sérénité des justes…

Puis l’enchanteresse reparue.
Naïma releva péniblement sa tête, le monde autour d'elle tourbillonnait, des voix indistinctes et lointaines résonnèrent dans son esprit embrumés. Une violente douleur parcourut tout son corps et elle dut ravaler plusieurs fois sa salive pour ne pas vomir ses intestins. Elle sentait sur sa chevelure couleur ébène l'humidité de la rosée qui lui léchait le cou. Cette fraicheur et cette douceur n'était que futile comparé à la douleur lancinantes qui lui lacérait les côtes.

Elle remarqua Joshua penché sur le corps d'une personne, mais rapidement, sa tête retomba mollement sur l'herbe épaisse. Elle serrait dans sa main son arc Tuigan que Sano lui avait offert, son regard se posa sur le carquois qui reposait à coté d'elle. Jamais elle n'aurait du suivre ce voleur dans les dunes du désert de l'Anauroch, elle aurait du rester esclave au lieu de courir les routes et les plaines en quêtes d'aventures...Pourquoi faisait elle ca ? Parce qu'elle n'avait nulle part ou aller bien sur.

Elle réfléchit un moment les yeux fermés, des bruits de pierres qui s'écroulaient et des explosions lui fit rouvrir les yeux...Le démon oui...Sano..la liche...Elle regarda rapidement l'endroit ou Joshua se trouvait au dessus la forme inerte le visage d'une blancheur extrême de l'homme qui l'avait sauvé des griffes d'Azim. Ses yeux s'agrandirent d'horreurs. Elle articula difficilement ces quelques mots.


- Jos...joshua....Sano..est mort ?
Essayant de rassurer Naïma:

- Reposez-vous.. après ce qui vous est arrivé vous en avez besoin... et ne vous inquiétez pas pour Sano... nous trouverons un moyen de le ramener.. Dés Mariko reviendra, elle lui rendra son âme je pourrais le ramener à la vie... Après ça il aura besoin d'un long repos avant qu'on reprenne la route...
Séréna trouva ses amis au bord du désespoir et leur sourit !
Mais Face de l'Ombre manquait !


- Où est l'Ombre ? cria-t-elle pour couvrir une nouvelle explosion.

Autour d'eux la poussières s'accumulait.


- Ici ! fit une voix connue mais à peine audible.

Séréna le repéra à l'étage d'en dessous, par une large fissure dans le sol.


- Tu peux sortir tout seul ? lui demanda la magicienne...

Une explosion d'une force incroyable les projetèrent tous à terre... Séréna prononça quelques mots de pouvoir.


- Donnez-vous la main ! ordonna-t-elle alors qu'elle prenait celle de Fröhnir.

Elle n'eut pas le temps de vérifier s'ils lui avait obéi. Elle incanta et transporta tous le monde à l'extérieur.
Lorsqu'ils distinguèrent de nouveau quelque chose, il ne restait que des ruines de l'ancienne tour !


- Non ! hurla Séréna, ne retenant plus ses larmes.[...] l'Ombre...
Fröhnir ne lâcha pas la main de Séréna et la força à la regarder dans les yeux :

"- Je suis certaine qu'il a trouvé un moyen de s'en sortir, peut-être a-t-il suivi la liche par quelque passage secret, nous partirons à sa recherche lorsqu'il n'y aura plus aucun risque d'éboulement."

Puis, encore chancelante, elle rejoignit Mariko et Joshua, tous deux penchés sur la dépouille de Sano. La semi-esprit enfonça Higesori au même endroit que précédemment, et la même lumière rouge chemina le long de la lame, mais en sens inverse, semblant réintégrer l'enveloppe charnelle dont elle avait été ôté.

Alors Mariko rengaina sa lame devenue terne et silencieuse, et d'un signe de tête fit signe à Joshua qu'il pouvait tenter de ramener la vie dans le corps du voleur.

Fröhnir, les poings serrés observait celui qu'elle avait aimé. Sa conscience lui murmurait qu'il n'y avait plus de place en son coeur pour l'amour, que tant que sa quête ne serait pas achevée, son destin serait de souffrir et d'endurer.

Elle se remémora le chemin parcouru, puis pensa à l'avenir. Elle avait en sa possession tous les ingrédients nécessaire à la destruction du terrible artefact, tous sauf le sacrifice... "si nécessaire, je donnerai ma propre vie..." songea-t-elle.

S'ils retrouvaient Face de l'Ombre, elle demanderai à Naïma de les guider dans le désert, jusqu'au temple oublié où elle pourrait avec l'aide de Séréna procéder au rituel de destruction du Fléau.

Si son destin était de survivre à cette ultime aventure et de pourfendre cette malédiction, Fröhnir se promis de s'installer définitivement à Eauforte et de devenir une commerçante rangée et sage... Après avoir retrouvé et sauvé Mëryl...

Elle regarda Joshua opérer et se dit qu'il avait bien de la chance d'aimer sa soeur. Si Sano survivait, accepterait-il ses choix ? Elle l'ignorait, mais resta planté là, à guetter le moindre souffle de vie pouvant émaner de son ancien amour.

Le temps avait suspendu son vol, et malgré leur victoire, le prix à payer était lourd... très lourd...
L'ame de Sano côtoyait toute sorte de choses, elle voyageait dans un univers sans consistance, Une force supérieure gouvernait cet endroit mais Sano ne pouvait savoir, ne pouvait comprendre. Il se savait mort mais la ou il se trouvait, la vie et la mort n'existait pas. La force supérieure le....protégeait, qu'était il ? Un être sans corps et sans défense. Etait il condamné a errer dans ce paysage fantomatique peuplé de pensées et d'âme perdue ? Un appel très fort l'appela à "l'extérieur" de cet endroit. La force supérieure l'incita à quitter ce lieu....Mais...il était bien...Il ne voulait plus revivre ce qu'il avait vu, ce qu'il avait vécu. Qu'avait il vu ? Et vécu ? Il ne s'en souvenait pas...et qu'était le souvenir ? Des bribes d'images et de paroles s'insinuait et apparaissait subrepticement devant lui. Etait-ce sa mémoire ? Une voix se détacha de tout ce maëlstrom d'idées, un conseil plutôt.

- Sannou....Sannou..On t'appelle...pourquoi ne veux tu pas retourner dans le monde des vivants ?
- Grand père ? Ou suis je ?
- Tu es mort sans l'être, tu es coincés entre deux plans, un esprit gardien veille sur toi, et on t'appelles dehors..
- Non pourquoi devrais je retourner ? Je veux rester avec toi Grand-père..
- Mais...Sannou...tu n'es pas avec moi ! Je suis de l'autre côté de la barrière, on m'a permit de te parler, de t'empêcher de faire encore une bêtise. Il y a des gens qui attendent ton retour dehors. Aurais tu déjà oublié les gens que tu aimes ? La personne que tu aimes ?
- Frohnir...Elle est en ombreterre...Dit il d'un air las.
- Peut-être, Il ne tient qu'a toi de la retrouver si tu as foi en tes convictions tout est possible Sannou. Et puis serais je mort pour rien ? Si tu abandonnes alors j'aurai échoué, Je suis venus avec toi pour te protéger dans cette mission, n'oublies pas et fait moi honneur Sannou.

L'âme de Sano "réfléchit" un instant aux paroles du vieil homme, qui était il déjà ? Avec l'aide de la force supérieure des lieux qui le guida, il décida rapidement de se retourner et se diriger vers l'endroit ou l'appel se faisait sentir, avec la peur et la crainte, chose étrange...qu'était la peur et la crainte ?

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Le corps de Sano se cambra, un terrible soubresaut, ses yeux se révulsèrent et se refermèrent immédiatement comme s'il voyait pour la première fois la lumière de l'aube. Son souffle vint du plus profond de lui-même et il sentit en lui la chaleur qui irradiait de nouveau son corps. Il toussa, sa respiration se fit haletante comme s'il étouffait. Sa main posée sur ses yeux il rouvrit légèrement les paupières et se calma...des gens autour de lui, et d'autres qu'il connaissait déjà..Delroth et Frohnir...

Il se retourna vers Frohnir et lui dit la première phrase qui lui vint à l'esprit. C'était lors de sa première rencontre au Théatre des illusions. Son nez frétilla.


- Je pourrai vous accompagner dans votre quête...jolie elfe...mais...mes tarifs sont équivalents à la mission que vous me proposerez, et la moitié est payable de suite...

Finit il dans un sourire désarmant
Fröhnir étouffa un sanglot en voyant Sano reprendre vie. Elle plaqua ses deux mains sur sa bouche et, les yeux embués de larmes écouta les premières paroles du voleur. Puis elle regarda Joshua, Séréna et tous les autres et les remercia intérieurement pour tout ce qu'ils avaient fait pour elle.

Alors elle s'agenouilla à côté du blessé et lui dit :


"- Je suis relativement désargentée en ce moment, mais peut-être accepterez-vous ceci en guise de paiement ?"

L'elfe se baissa encore un peu et posa ses lèvres sur celles de Sano. Le baiser s'éternisa et pendant de longues minutes, les deux jeunes gens furent seuls au monde...
Des larmes coulaient sur les joues de Séréna. Des larmes de joie et de tristesse.
Devaient-elle voir mourir ses compagnons l'un après l'autre malgré ses pouvoirs, de plus en plus puissants ?
Depuis qu'elle avait quitté sa citée un unique but guidait ses pas... ses amis !
Mais elle en avait déjà tant perdu ! La mort tendait son bras sur son entourage à une vitesse affolante.
Elle était terrifiée par tout ces morts dont certains n'avaient pas de nom. Six ans qu'elle parcourait les Royaumes. Six ans sans un mois de repos. Six ans jonchés d'atrocités et de sang. Chaque jour elle se demandait si elle suivait le bon chemin...

Elle fut tiré de ses pensées par le gazouillis d'un pinson. L'oiseau se posa sur l'épaule de la magicienne et lança sa trille.
Séréna renifla, essuyant ses yeux embués d'un revers de manche, et eut un semblant de sourire.

Puis l'oiseau alla se poser au milieu des aventuriers et prit la forme de Face de l'Ombre.


- Pourquoi tu pleurs, petite fleur ? demanda-t-il.

Séréna se jeta dans ses bras et les deux amis s'étreignirent.

- J'ai cru t'avoir perdu !

- Pas encore ! Pas encore... Un jour j'ai promis à Vangère de veiller sur toi ! Et je tiendrais parole soit en sûre !

Face de l'Ombre essuya les nouvelles larmes de Séréna et conta ce qu'il lui était arrivé.
Le sort qui avait permit à Joshua et Séréna d'échappé à la destruction de la tour n'était plus disponible au rôdeur et il s'était transformé en cafard au dernier moment, trouvant refuge dans un lourd coffre de bronze. Après l'éboulement il avait prit la forme d'une araignée pour sortir du coffre puis d'un oiseau pour s'envoler jusqu'à eux...
Sano repoussa lentement et légèrement Frohnir et lui sourit, un sourire las, comme si un poids venait de partir de ses épaules. Il posa sa tête de côté, tout le monde était la même Naïma qui le regardait et qui détourna la tête en voyant qu'elle souriait bêtement à ce..ce voleur. Le jeune homme de son côté ferma les yeux et s'endormit pour se reposer puis rouvrit les yeux, quelque chose l'intriguait. Il porta la main à son surcot et l'ouvrit en grand, découvrant sa poitrine. La marque du démon avait disparu sur son torse. Seul un fine marque rouge cicatrisée dans son ventre témoignait de se souvenir funeste, la marque du katana de Mariko. Il pouvait se reposer maintenant.

- Grand père je tiendrai ma promesse. Je te le promet et je me battrai pour y arriver...
Delroth était content de savoir le voleur en meilleur forme.

Cependant ce fugace instant de chaleur humaine fut vite oublié lorsque la douleur le rappela à l'ordre. Il n'avait pas ôté la lame de son épaule afin d'éviter de perdre trop de sang.


Joshua .. te reste t-il quelques sorts de soin en réserve ? haleta-t-il.
Joshua finissait ses soins sur Sano lorsque Delroth lui parla. En réponse à sa question:

- Il vous faudra aussi beaucoup repos pour vous remettre de vôtre combat... mais je peux au moins cicatriser et arrêter les hémorragies. Bien qu'il me sera nécessaire d'utiliser ma trousse de soins...

Il sortit de son sac une trousse et la posa par terre. Après avoir finit ses sorts sur Delroth, il l'examina et soigna les blessures les plus graves qu'il avait avec ses outils.

- Il me reste encore de quoi soigner quelques petits bobos si quelqu'un en a besoin... Mes trois patients m'ont demandé beaucoup d'effort, dit-il avec un large sourire aux lèvres.
Le petit groupe montât un campement à quelques encablures des ruines de la tour, dans une petite clairière préservée de la malignité des lieux. Une large pierre plate d’un bon mètre de hauteur, recouverte d’une fine pellicule de mousse surplombait un joyeux petit ruisseau qui serpentait entre les arbres pour rejoindre loin à l’Ouest la mer des Epées. Un feu fut allumé au centre de la plate-forme et les blessés furent allongés au plus près des flammes, aux bons soins de Joshua qui ne prit guère de repos ni pendant la journée, ni pendant la nuit qui s’ensuivie.

Fröhnir raconta à Sano ses aventures en Ombre-Terre, puis son périple à la surface jusqu’à leurs retrouvailles. Elle s’excusa de ne pas être revenue avec eux alors qu’ils avaient risqué leur vie pour venir la sauver, puis elle lui fit part de sa décision de s’établir à Eauforte après la destruction du Fléau des Plans. Elle savait que Sano n’étais pas un homme qui pouvait s’installer et ne plus bouger, il n’avait pas le profil d’un bon petit commerçant, aussi préféra-t-elle partir faire une promenade à travers bois avant d’entendre sa réponse.

Ce furent les elfes de Valdrimaë qui les retrouvèrent le lendemain matin. Attirés par l’éboulement et la fumée qui s’en dégageait encore ; ils vinrent en éclaireurs pour vérifier que le mal qui hantait la tour avait bel et bien disparu et les trouvèrent autour du feu, encore sous le choc de la confrontation…

Ils fournirent aux compagnons assistance et nourriture ainsi que de nombreuses potions de guérison qui remirent les derniers blessés sur pied.

Lorsque vint le moment de se séparer, Fröhnir promit de bientôt revenir commercer avec eux puis demanda à ses amis s’ils souhaitaient l’accompagner dans le désert de l’Anauroch. Elle comptait bien évidemment sur la présence de Séréna, suffisamment versée dans l’Art pour déchiffrer le mode d’emploi fourni par Grompf Baenre et sur Naïma pour sa connaissance du terrain, mais elle ne voulait forcer personne…


« - Alors ? Qui vient avec moi dans le désert pour achever la quête ? »

Mariko s’avança la première, parfaite, éclatante dans la lumière tamisée qui filtrait à travers les frondaisons, son kimono lavé de frais resplendissant de blancheur, son obi parfaitement noué duquel dépassait Higesori et son fin visage éthéré faisant indéniablement penser à un esprit tout droit sorti d’un conte…

« - J’ignore encore quel est le but final de cette quête, mais vous pouvez compter sur moi dame elfe ! »

Fröhnir la remercia d’un signe de tête et d’un sourire puis se tourna vers ses autres compagnons…
J'ai fait une promesse enchérit Delroth a moitié endormi près du feu. Rien ne peux m'en libérer. Tu ne pensais quand même pas que j'allais rester en arrière maintenant que tous les assassins de Lloth sont tombés dit-il le sourire aux lèvres.

Et puis ... pourquoi sacrifié une personne bien portante quand on peut aider un mourant à se libérer de ses chaînes. pensa-t-il.
- Tu connais déjà ma réponse Frohnir, je viens avec toi, je tacherai de t'aider ainsi que tes amis à te libérer du fardeau qui pése sur toi...et puis tu sais....
La voix de Naïma couvrit les paroles du voleur

- Et puis moi aussi je viens il faudra bien surveiller ce stupide voleur pour qu'il ne tombe pas de nouveau dans les bras de ce démon ! Naïma fit une grimace à Sano lequel haussa les épaules, attendant la réponse des autres.
- Je ne peux malheureusement pas rester ! J'ai des obligations envers mon roi et ma guilde. murmura Face de l'Ombre. Il avait dit çà comme s'il s'en voulait de ne pouvoir venir.

Puis il reprit, sa voix plus claire...


- Je partirais demain à l'aube. Dès que j'en aurais la force et les ressources.

Séréna regarda Joshua, puis Face de l'Ombre et finalement Fröhnir. Elle baissa les yeux. Seul Delroth aux oreilles affinées par son handicap put déceler la peine dans sa voix...

- Je vous suivrais dans le désert Fröhnir !
Le périple de la compagnie fut long et ardu, mais la majorité du trajet se passa sans incidents. D’abords, le temps fut extrêmement clément avec les aventuriers, alternance de journées ensoleillées et de nuits étoilées, mais après avoir longé la haute forêt au Sud et traversé les Pics Gris d’Est en Ouest, le petit groupe fut confronté à ses premières difficultés. La lande isolée qui devait les mener à la périphérie Ouest du Désert de l’Anauroch était infestée de Trolls et le groupe fut obligé à maintes reprises de faire de grands détours pour éviter les monstres qui se faisaient de plus en plus pressants. Ils finirent par obliquer au Sud par les collines de Grismanteau pour faire une halte bien méritée à Evereska où certains des compagnons furent moyennement acceptés…

Fröhnir eut beaucoup de mal à négocier quelques jours de repos dans la cité elfique, mais lorsque les sages apprirent le but de leur quête, ils leur accordèrent non seulement le passage, mais aussi tout l’équipement nécessaire à la survie dans le désert.

Quelques jours plus tard, habillés de longues tuniques de lin blanc et menant plusieurs ânes, les compagnons du fléau, puisque tel fut le nom qui leur fut donné par les elfes s’engagèrent dans le désert.

Guidés par une carte rudimentaire fournie par l’archimage de Menzoberanzan et par les souvenirs de Naïma, le petit groupe progressa rapidement en direction du Sud-Ouest vers une région du désert communément appelée « La Lame ».

Ils évitèrent soigneusement la mer de l’Ombre et, plusieurs semaines après leur départ, au détour d’une dune, trouvèrent le temple abandonné où devait se dérouler le rituel.

La gorge serrée, Fröhnir s’avança parmi les ruines en quête de l’autel, mais le sable avait envahi la majeure partie du temple et il fallut de nombreuses heures de travail pour dégager la large dalle de granit destinée à recevoir l’ultime sacrifice qui provoquera la destruction définitive des 6 pierres du Fléau.

Ce sacrifice, ultime « ingrédient » était la dernière inconnue quant à la solution du problème. L’elfe ignorait encore de quelle manière le destin l’aiderait à trouver une « victime », mais elle était prête à donner sa propre vie si nécessaire…

Ce jour-là il était trop tard pour accomplir quoi que se soit, et les compagnons se réunirent autour du feu à la lueur des étoiles, contemplant la voûte et s’échangeant leurs plus beaux souvenirs, comme pour briser le carcan d’inquiétude qui étreignait leurs cœurs depuis de nombreuses lieues déjà.

A demi-allongée dans le sable, ses yeux dorés mêlés à l’argent des lumières célestes, Fröhnir raconta longuement sa courte vie, comment elle fut enlevée à sa forêt et à sa famille, comment elle devint une esclave de la guilde du Pacha Kérial O’Tur, comment elle en gravit les échelons, comment elle se rebella, le tua et s’enfuit vers le Nord, comment la Griffe Noire l’avait poursuivie pendant des années, sa rencontre avec Thoram, avec le Démon à la Porte de Baldur puis devant les premières ruines de la Tour de la Liche, puis elle laissa Sano conter les péripéties qui s’ensuivirent, leur voyage jusqu’à Calimport, leur rencontre avec Delroth, puis ce dernier reprit le récit à partir de Château-Suif et conta leur dernière chevauchée jusqu’à la Tour reconstruite, leur combat contre le Démon et comment Fröhnir fut enlevée et lui emporté dans les abysses après que Sano eut détruit le Démon…

Sano raconta ensuite comment à partir du Cormyr il retrouva la trace de l’elfe et comment avec ses nouveaux compagnons, Druss, Elayne, et Mëryl ils descendirent jusqu’en Ombre-Terre pour délivrer Fröhnir et Delroth des griffes des matrones, puis il laissa à Mariko et Naïma le soin de raconter leurs aventures à tous trois d’abord ici, dans le désert où Sano avait libéré Naïma, puis jusqu’à Kara-Tur et finalement leur retour et les retrouvailles des deux groupes.

Mariko insista pour que Séréna et Joshua leur content également leurs propres aventures, et la nuit s’envola comme dans un rêve…


« - J’espère qu’un barde contera ces aventures un jour afin que nos noms et nos actes restent à jamais gravés dans l’histoire… » murmura Fröhnir dans un souffle avant de se laissée aller à la rêverie sur l’épaule de Sano.

Déjà le Soleil se levait à l’horizon, promettant aux compagnons une rude journée…
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Fröhnir émergea de sa rêverie. Elle avait cru voir Mëryl, gisant sur une pierre noire dans une pièce sombre d’un temple perdu. Métamorphosée, dangereuse, emplie d’une haine qu’elle-même ne connaissait que trop bien.

S’étant décidée à se sacrifier pour que la destruction du Winangoroth puisse avoir lieu, elle se dirigea vers Joshua et lui confia la pierre que des mois plus tôt Jarlaxle, le mercenaire drow lui avait confié.


« - Joshua, je sais que vous vouez à Mëryl des sentiments purs. Ce bandit drow a aussi des vues sur ma sœur. Cette pierre est sensée le mener jusqu’à elle si elle le souhaite. Je sais que vous ferez ce qu’il faut pour que le choix lui revienne lorsque vous l’aurez retrouvée. Dites-lui juste que je préférerais qu’elle vous choisisse vous plutôt que lui… »

Elle donna ensuite à Séréna le parchemin du fléau ainsi que les indications de l’archimage drow, puis plaça sur l’autel, dans de petits emplacements appropriés les 6 cristaux noirs qui, une fois alignés dessinèrent sur le granit un large pentagramme. Au centre elle déposa le rubis de Sano qui s’encastra parfaitement dans l’orifice prévu à cet effet et se mit instantanément à briller de mille feux, un rayon rougeoyant s’en dégagea instantanément, venant frapper la voûte du temple, encore debout à cet endroit.

Tandis que Séréna prononçait les paroles appropriées, l’elfe déposa l’os de Bhaâl au centre de l’autel, et versa dessus le sang de vierge. Une intense fumée pourpre s’éleva de la pierre, prenant pendant un moment la forme du Dieu du meurtre puis s’estompant à la faveur des vents du désert.

Vint ensuite l’instant crucial du sacrifice. Ultime condition qui parachèverait la destruction de l’artefact. Fröhnir, bouleversée par la cérémonie ne pris même pas la peine de réfléchir, elle jeta juste un dernier regard à Sano et commença à grimper sur l’autel, « Rouge-Gorge » à la main…
C'est à ce moment que Delroth choisit d'intervenir. Sa main trouva la nuque de l'elfe, et une pression du doigt sur le coup de Fröhnir la fît s'écrouler dans ses bras.

Il la déposa tranquillement sur le sol.


Veille sur elle Sano dit-il d'un ton las.

Sans attendre de réponse, il avança vers l'autel en tâtonnant. Il trouva assez facilement le centre de celui-ci, guidé par les battements de puissance qui s'en élevait. La dague d'améthyste luisait dans sa main. Il s'agenouilla prêt des ossements et prononça ses dernières paroles.


Ce fût un honneur de voyagé avec vous mes amis. Mais mon chemin s'arrête là.
Sano dit à Fröhnir que je suis désolé ... mais c'est le seul moyen pour moi de tenir ma promesse envers elle, et d'en finir avec le mal que représente la Confrérie du Désespoir. Je suis la dernière patte de Lloth, le dernier assassin. Avec ma mort, plus jamais il n'y aura de Confrérie.


Il éleva la dague dans les airs.

Un jour vous me rejoindrez .. dit-il.
Mais pas encore ... ajouta-t-il plus doucement, une douceur qui ne laissa pas voir la souffrance qu'éprouvait Delroth à l'intérieur de lui. La Malédiction avait causé beaucoup trop de ravage dans son frêle corps de Drow. Qu'il meurt maintenant valait mieux que souffrir jusqu'à ce que les effets se dissipent, tout se terminant irrémédiablement par la mort. Pas encore ....

Le rubis brilla d'un feu intense lorsque la dague pénétra le coeur du Drow. Les mains pleines de sang, Delroth cherchait à attraper quelque chose d'immatériel, comme si une porte se trouvait devant lui. Une lueur attira le Drow ... En'Dariell ...

Lentement, irrémédiablement ... Delroth s'affaissa, rependant son essence de vie sur le rubis et les ossements. Un sourire s'esquissait sur ses lèvres ...
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Si le savoir peut créer des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui les résoudra. (Isaac Asimov)
Seth Harper - Conseiller L.O.U.P.S - Prime Administrateur Arès Corp.
Fröhnir se réveilla quelques minutes plus tard, la nuque endolorie, s’interrogeant sur l’intense lumière rose parsemée de petites lucioles blanches qui emplissait les ruines du temple. Puis elle se rappela :

« - Le sacrifice… que… que s’est-il passé ? »

Elle croisa le regard de Mariko, dont les grands yeux verts étaient sur le point de laisser couler deux rivières scintillantes de larmes, puis aperçut le corps de Delroth, allongé sur le sable à quelques pas de l’autel et elle comprit. Elle comprit que son plus fidèle ami avait donné sa vie pour elle, pour Faerun, et pour celle qu’il aimait…

Elle se leva péniblement et jeta un regard embué sur la pierre de granit. Les 6 cristaux noirs étaient dorénavant blancs et translucides, dénués du moindre pouvoir.

Le Fléau des Plans n’était plus, la malédiction était levée et Faerun pouvait dormir en paix, mais l’elfe ne ressentait aucun effet bénéfique quant à cette délivrance. La peine d’avoir perdu Delroth, mélangée à la fierté que le drow ait pu faire montre d’autant de courage étaient les seuls sentiments qu’elle était capable de ressentir à cet instant.

Elle s’approcha du corps sans vie de son ami et observa un instant son visage d’obsidienne, si fin, si parfait… Il avait apparemment trouvé dans la mort la sérénité et la joie qu’il avait perdu ici bas. Elle en fut heureuse pour lui.

Alors elle laissa couler ses larmes et se jeta dans les bras de Sano. Et pour la première fois depuis 70 ans, elle se laissa aller complètement.

La compagnie inhuma Delroth dans le temple même et lui rendit les honneurs qu’il méritait. Tous lui rendirent hommage, et même Higesori trouva quelques mots élogieux à dire sur l’elfe noir.

Alors que les derniers rayons du soleil frappaient la dune, chauffant une dernière fois le sable pour la journée, le scorpion s’enfuit et trouva une petite cavité pour se cacher des géants qui descendaient la pente. Il regarda passer la troupe d’aventuriers qui cheminaient en silence vers l’Est, ignorant du périple qui venait de s’achever.

Les ombres s’allongeaient tandis que la nuit tombait, mais celle du Winangoroth n’était plus, et cela laissait une clarté nouvelle illuminer le monde.

Les héros passent, tombent parfois, mais ne s’arrêtent pas. Et ceux-ci ne firent pas exception. Voyageant à la lueur des étoiles, le cœur lourd mais l’esprit allégé, ils disparurent de la vue du petit scorpion qui les oublia aussitôt.

Mais les Dieux n’oublieront pas ce qu’ils avaient accompli. Les Dieux n’oublient jamais…


[HRP]Merci à tous pour votre participation, je suis fier de cette histoire et de ceux qui m’ont aidé à l’écrire et la faire vivre. Des talents que j’espère retrouver à la rentrée pour la suite… (hein Joshua, il faut retrouver Mëryl maintenant !)

En ce qui me concerne je pars quelques semaines en vacances, mais le sujet reste ouvert pour que vous puissiez éventuellement décrire l’avenir de vos persos ou vos commentaires éventuels.

Encore une fois merci à tous et à bientôt. [/HRP]
[Hrp] J'ai vraiment adoré. Tous les persos avaient un super coup de crayon. Vraiment super. Puis la mort de Delroth.... ca m'a presque tiré une larme. Bon tu pourras compter sur moi pour la suite mais à la rentrée...[Hrp]
[HRP]Delroth ayant rendu l'âme, je vais choisir un autre personnage parmi ma longue liste pour la suite.
Je penses à réutilisé Druss puisque entre temps pas mal de choses se sont déroulées de son côté.

En tout cas merci à tous pour ce rp et à bientôt [/HRP]
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