Provient du message de Aloïsius
Ben tiens, à 17 ans et 6 mois c'est affreux, à 18 ans et trois jours, plus de problèmes.
Un peu de philo et de droit : en France, le corps (et l'individu) est inaliénable. Il est donc impossible, pas exemple de vendre ses organes, même consentant.
De la même manière, même "consenties", il est des actes qui sont une atteinte à la dignité humaine. Sans parler du fait qu'on confond bien trop souvent faiblesse psychologique (ou physique...) et consentement librement accordé, c'est si facile, c'est si pratique.
Contrairement à ce que tu as l'air de penser je ne défends pas les pratiques SM...
Simplement je me refuse à faire toute amalgame entre l'affaire ALLEGRE où semblent bien avoir été commis des actes de torture et de barbarie et les milieux SM.
Je suis parfaitement d'accord pour que la notion de consentement soit ramenée à son analyse la plus stricte et que l'on punisse précisément tous les abus qui puissent être commis sous prétexte de liberté sexuelle plus ou moins floue...
Ce qui ne veut pas dire pour autant que l'on doit suspecter a priori les milieux SM de pratiquer habituellement des actes de torture et de barbarie tels qu'ils sont décrits dans cette affaire.
Faire rejaillir sur toute communauté quelle qu'elle soit (ethnique, socio-professionnelle, homosexuelle, SM...) les agissements d'un ou de plusieurs individus me semblent relever de l'arbitraire.
Par ailleurs s'agissant de ton analyse philosophique et juridique, je rappelle qu'en droit français le consentement de la victime n'autorise pas la commission d'une infraction et notamment celle portant atteinte à la personne humaine.
Il faut donc faire une distinction entre ce qui relève de la pratique SM et des actes de torture ou des atteintes au corps humain, non pas au regard du consentement de la personne qui s'y est exposée, mais en fonction des actes qui sont commis.
En ce qui me concerne il n'y a donc aucune ambiguïté entre ce qui relève du SM et ce qui relève du Code pénal, étant entendu que pour ces derniers, aucun consentement de la victime, ni aucun principe de liberté sexuelle ne saurait faire disparaître ce qui ne relève plus des pratiques sexuelles entre personnes adultes consentantes mais d'un acte délictueux ou criminel.
S'agissant de la notion d'adulte elle me paraît fondamentale dans ces pratiques sexuelles SM, même si avec raison, tu soulignes que la frontière entre 17 ans et demi et 18 ans est un brin factice...