Miruel le barde. De la mélancolie au trépas.

 
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Ce matin là, alors que les rayons du soleil perçaient à peine dans les rues frileuses de Tir Na Nog, Miruel trouva au pied de sa couche, un vulgaire nid de paille au sommet d'une grange, une lettre cachetée à son nom :

Citation :
Une lettre cachetée à l'intention de Miruel

Journal de Liane Skaya – Nature mortelle.

La nature a ceci de particulier : ses humeurs vont et viennent au gré de ses envies. Tantôt bonne, tantôt mauvaise. Point d'alignement chez elle : elle est. Elle est, nous entoure, mais coule aussi en nous. Chacun possède cette essence. Tous sommes ses enfants, véhiculant ses valeurs, si différentes soient elles.
Parmi ses enfants certains ont développé la Nature dans son sens le plus primaire. Un instinct bestial faisant resurgir une violence extrême. Point de pitié pour cette espèce, seule la survie importe.

Je suis Liane Skaya, fille de la Nature. Je porte cet instinct au plus profond de moi. Jamais il ne s'est réellement manifesté, mais il est là. Je le sais, je le sens. Depuis toujours je ne vis que pour ma survie. Peu importe la vie d'autrui. Seule la mienne possède quelconque valeur, s'il en est.
Enfant de la Nature je la défends néanmoins par les armes. Quel plaisir de faire couler le sang de quiconque ose la violer. Quel plaisir de sentir ma lame pénétrer la chair de ces impurs.

Je suis folle, du moins beaucoup le pense.

Peu de mes confrères apprécient mes agissements. Me jugeant indigne de mon devoir de Sentinelle. Pourtant ils savent que je suis à l'image de la nature, comme tout être vivant.

Ou bien peut-être ont-ils raisons ? Non pas que je soit folle. Mais destinée à anéantir la vie. Elle est un équilibre et comme tout équilibre, il doit être préserver… de chaque côté.
Plus j'écris, plus je ressens cet instinct, il remonte. Attendant l'occasion propice pour prendre le dessus.

Demain je quitterai l'ordre des Sentinelles. Si je ne le fais pas par moi même, ils se feront une joie de le faire à ma place. Peut-être est-ce la dernière chaîne qui me lie à la raison.

Oh oui, cher journal. Je suis folle, folle de ma nature, bestiale et sanguinaire. J'ai besoin de sentir la Nature sous ma domination. La chair sur mes joues, le sang sur ma lame. Ma nature est enchaînée, je dois la libérer. Et je sais que toi, cher journal, tu ne m'en empêcheras.

J'ai entendu parler d'un groupe d'individus se faisant appeler les "Carpe Mortem". Eux aussi seraient de même nature, sanguinaire. Je leur ferait part de mon existence, peut-être ont-ils besoin de personnes comme moi. J'aurais besoin d'eux, moi. Besoin de guide, besoin d'apprendre à utiliser cet instinct.

En attendant je le laisserai s'exprimer.


Pardonnez moi,

Liane Skaya.
Cette lettre, qui intrigua au plus haut point le jeune Barde, était suivie d'une note :

Citation :
Miruel,

Ami de toujours, toi qui est pour moi un frère, comprend que cette vie ne m'est plus possible. Je sais que la tienne est déjà pleine de tracas, cette Barde qui te repousse, ces lendemains inconnus, ta vie de troubadour, mais...

Pardonne moi, je me devais de passer par là, même si pour cela tu devras souffrir encore plus. Promet moi simplement de tout faire pour que ta vie soit telle la rosée, fraîche et innocente, et surtout ne tente pas de me retrouver, je t'en supplie.

Liane, ta grande soeur.
Consterné, Miruel se laissa tomber à genoux sur le plancher de la grange, puis nicha sa tête au creux de ses mains.

- "Non, Liane, qu'as-tu fait ? Soupira-t-il d'une voix chevrotante. Pourquoi me laisses-tu ainsi, si tu sais que je souffre ? Non tu n'as pas le droit de me laisser seul face à mon amour pour elle. Liane, ma soeur, qu'as-tu fait... qu'as-tu fait !"

Dans un élan de colère il attrapa son fidèle luth et le brisa contre le sol avant de s'échapper dans la pénombre d'une ruelle encore vierge de la clarté matinale.

Plus jamais on entendit parler de Miruel, barde des chemins, celui qui endormait les rues de Tir Na Nog au son de sa flûte...

Mais depuis ce jour, un chant de mélancolie, une mélodie mortelle, éveille chaque matin les habitants de la cité, telle la complainte d'un Barde condamné à la souffrance...




Miruel Sad - Carpe Mortem...
Message roleplay
Elle l'avait pressenti.
Elle l'avait redouté.
Elle avait tout essayé pour l'éviter.
Et malgré tout ses efforts, ce qu'elle avait tant craint avait finit par avoir eut lieu. Une bataille perdue, une de plus. Encore un poids qui allait s'ajouter au lourd fardeau que portais déjà son cœur.

Elle se sentait coupable, horriblement coupable et tentait de se convaincre que certaines choses étaient forcément inévitables, que quelque part le destin était gravé, que rien ni personne ne pouvait entraver le parcours d'un chemin déjà tracé à l'avance.

On rencontre bel et bien son destin sur des chemins que l'on a pourtant pris pour l'éviter ...


Comme si elle avait pu s’adresser à son ancien compagnon avec qui elle avait tant partagé, elle dit tout haut :


Miruel, oh Miruel,
Qu'ai je donc bien pu faire au ciel,
Pour que cette vie soit si cruelle ?
Elle m'impose le départ des amis les plus fidèles,
Et pour qui tant d'affection mon cœur recèle.

Il semble donc que tout ce à quoi je touche,
Tombe sous le coup d'horribles sortilèges,
D’atroces maladies ou de viles et sournois pièges.
Comment supporter d'en être la cause, la seule souche ?

Ainsi la Dame vous avez rejoins,
Et ses rangs vous êtes allé gonfler.
Oh je m'en veux d'avoir ainsi contribué à renforcer,
Cet ennemi dont l'avènement n'est peut être plus très loin.

Miruel, oh Miruel Sad,
Même si je ne puis qu’accepter ce que le sort nous impose,
Et que je venais à vous croiser au sein d’une hostile brigade,
A votre encontre comment user des faibles moyens dont je dispose ?
Contre certaines choses il n’existe aucune parade.
Oui mon cœur vous avez su toucher, et encore bien d’autres choses.
Oublier cela ? Jamais je ne pourrais. Que Dieu m’en garde !


Puis le silence à nouveau. Elle se mis alors à graver soigneusement quelques mots sur sa lute comme pour se rassurer qu'elle n'oublierait jamais.

Miruel, oh Miruel,
Jeune, fier et courageux barde,
Avoir choisi la voie de cette sentinelle,
Ne peux que rendre plus blafarde,
La lumière qui illumine l'existence de ceux et celles,
Qui t'ont connu vivant et en particulier celle d' une simple barde,
Qui fut déchirée à l'annonce de cette si triste nouvelle,

Elle en qui, petit à petit, inexorablement, elle le sait, elle le sent, le cœur se mansarde ...



Yes < barde dévouée >
Mort ou vivant, il nous reste à jamais d'humain,
Ces sentiments pour qui notre coeur s'est dévoué,
Et dans le tourment ne pouvons laisser notre main
Se lever sur ces êtres tant chéris et aimés...



Miruel, barde du tourment.
Oh Misérable que je suis,
Par faute j’ai perdu un être chérit,
Qui le jour somnole quelque part, alors que je tente d’œuvrer pour le bien,
Et la nuit sert la Dame et s’égare, alors qu’à mon tour le repos je fais mien.

Oui une bien triste Ironie,
Qu’impose quelque fois la vie,
Et tout ce qui en suit,
Car, sans foi, ce sort j’aurais sans nul doute maudit.


Yes < barde dévouée >
<dégaine sa lame de sang dans un crissement glacial>
<bras levé, bras tendu vers un ciel orageux>
<un éclair qui jaillit illumine ses yeux>
<du fil de son épée, il découpe une larme..>
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