Elle l'avait pressenti.
Elle l'avait redouté.
Elle avait tout essayé pour l'éviter.
Et malgré tout ses efforts, ce qu'elle avait tant craint avait finit par avoir eut lieu. Une bataille perdue, une de plus. Encore un poids qui allait s'ajouter au lourd fardeau que portais déjà son cœur.
Elle se sentait coupable, horriblement coupable et tentait de se convaincre que certaines choses étaient forcément inévitables, que quelque part le destin était gravé, que rien ni personne ne pouvait entraver le parcours d'un chemin déjà tracé à l'avance.
On rencontre bel et bien son destin sur des chemins que l'on a pourtant pris pour l'éviter ...
Comme si elle avait pu s’adresser à son ancien compagnon avec qui elle avait tant partagé, elle dit tout haut :
Miruel, oh Miruel,
Qu'ai je donc bien pu faire au ciel,
Pour que cette vie soit si cruelle ?
Elle m'impose le départ des amis les plus fidèles,
Et pour qui tant d'affection mon cœur recèle.
Il semble donc que tout ce à quoi je touche,
Tombe sous le coup d'horribles sortilèges,
D’atroces maladies ou de viles et sournois pièges.
Comment supporter d'en être la cause, la seule souche ?
Ainsi la Dame vous avez rejoins,
Et ses rangs vous êtes allé gonfler.
Oh je m'en veux d'avoir ainsi contribué à renforcer,
Cet ennemi dont l'avènement n'est peut être plus très loin.
Miruel, oh Miruel Sad,
Même si je ne puis qu’accepter ce que le sort nous impose,
Et que je venais à vous croiser au sein d’une hostile brigade,
A votre encontre comment user des faibles moyens dont je dispose ?
Contre certaines choses il n’existe aucune parade.
Oui mon cœur vous avez su toucher, et encore bien d’autres choses.
Oublier cela ? Jamais je ne pourrais. Que Dieu m’en garde !
Puis le silence à nouveau. Elle se mis alors à graver soigneusement quelques mots sur sa lute comme pour se rassurer qu'elle n'oublierait jamais.
Miruel, oh Miruel,
Jeune, fier et courageux barde,
Avoir choisi la voie de cette sentinelle,
Ne peux que rendre plus blafarde,
La lumière qui illumine l'existence de ceux et celles,
Qui t'ont connu vivant et en particulier celle d' une simple barde,
Qui fut déchirée à l'annonce de cette si triste nouvelle,
Elle en qui, petit à petit, inexorablement, elle le sait, elle le sent, le cœur se mansarde ...
Yes < barde dévouée >
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