Provient du message de Diacre
IL faut rééduquer les criminels et apprendre notamment à ces 2 "jeunes" qu'il ne faut pas tuer les gens pour un walkman. C'est pas bien, c'est vilain pas beau...
Quand ils auront compris, alors ils pourront de nouveau vaguer en toute liberté, la société toute puissante les aura remis sur le droit chemin, le monde sera beau et les oiseaux chanteront.
Halte à la répression qui ne mène à rien ! Vive un monde d'amour et de paix.
PS: le gars qui s'est fait tué, ben il fait parti des aléas de la vie, on pourra pas le faire revivre, prions pour qu'il trouve la paix éternelle et aidons ses meurtiers a s'accepter dans ce monde qui est coupable de les avoir égarés et prions pour qu'ils ne récidivent jamais.
Au final NOUS sommes les seuls responsables dans ce crime ! C'est de notre faute si des "jeunes" sont acculés et obligés de se tourner vers la violence. Nous n'ouvrons pas assez nos coeurs et nos bras pour les accueillir.
Offrez donc des dons pour l'association "Aide aux délinquants", nous contruirons ainsi des terrains de foot pour les aider a mieux s'accepter. (peut etre qu'ils lacheront la drogue, le racket et le viol grace à nous et à vous)
Quelle est l'alternative ?
Tu parlais justement d'éducation, mais la sanction sans la compréhension est de la plus totale inutilité.
Mets une claque à ton fils, si tu ne lui expliques pas pourquoi tu l'as fait, si il ne comprend pas pourquoi il l'a reçu, alors la claque ne sert à rien. La prochaine fois, il essaiera juste de ne pas se faire choper.
Quelqu'un parlait de ses problèmes de voisinage et de jeunes qui font du bruit. On est manifestement dans une situation de mépris et de non-respect des autres. Poussé à son paroxysme, cette attitude peut mener au meurtre. Je salue au passage l'analyse d'Ulgrim. L'autre est justement "autre", pas un "semblable."
Si on sévit, via la police, une batte de base-ball, une engueulade, on ne recrée pas du lien, on perpétue une situation de discordance. Pour avoir vu cette anecdote chez une amie dans un quartier populaire où vivait une amie, elle a décidé d'utiliser une méthode différente. Elle est allé les voir avec une bouteille de Coca, a bavardé avec eux, sympathisé, et c'est assez naturellement quand elle a évoqué ses exams approchant qu'ils lui ont demandé si la musique la dérangeait.
Elle avait recréé du lien, les avait amené à prendre en compte le fait qu'ils partageaient un espace avec d'autres humains.
Le problème de toutes les théories répressives c'est qu'elles considèrent que les criminels sont des sortes de créatures extra-terrestres avec lesquels on est obligé de cohabiter jusqu'à ce qu'on ait l'occasion de s'en débarasser.
La République doit assurer la protection et le bien-être, de tous les citoyens, y compris ceux qui violent les lois. Quelqu'un qui viole les lois n'est pas très différent des autres : les assassins aussi aiment leurs mères.
Enfermer, châtier, sans chercher à élucider le "pourquoi" de l'acte est vain. Si on transforme la justice en jeu : je me fais choper, je vais en tôle (acte=conséquence), alors tant que je ne me fais pas choper je peux faire ce que je veux. Si on le transforme en bras de fer : les flics contre nous, alors c'est la spirale de la violence.
Dans tous les cas, il est certain qu'à la fin de leurs peines, les criminels récidiveront.
Si on ne prend pas le temps, l'énergie et les moyens de leur faire comprendre pourquoi ce qu'ils ont fait est mal, pourquoi est-ce une faute, alors oui, autant leur mettre une balle dans la tête... Mais alors, abattez aussi les chauffards, ceux qui fraudent leurs impôts, ceux qui traversent en dehors des clous... puisque de toute façon, si on ne cherche pas à élucider le "pourquoi", c'est comme de donner de la morphine à un cancéreux. Il n'y a pas d'activité plus vaine que de combattre les symptômes sans s'attaquer aux causes.
PS : La règle californienne du "3 and you're out" ne s'applique pas que pour les mineurs, et fait que de simples voleurs à l'étalage qui n'ont jamais ne serait-ce que menacé qui que ce soit, se retrouvent en prison.
Comme je sens venir la floraison des posts "C'est la faute aux parents.", je vous livre les fruits d'une petite enquête sociologique menée par une mienne amie professeur dans un Lycée professionnel de Seine St Denis. Lycée avec donc des sections métallurgie, chaudronnerie et électrotechnique.
Le pourcentage d'élèves entrés dans le lycée par vocation était de 0%.
Le pourcentage d'élèves ayant ses deux parents chez lui, avec au moins l'un des deux détenteur d'un emploi permettant d'assurer un niveau de vie à la famille était de 0 %.
Souvent débordés, souvent dépassés, les parents oscillaient entre un laissez faire coupable et une extrême brutalité. Aucune des deux manières ne donnait de résultats probants.
De tous temps, la pauvreté, l'exclusion, la misère a mené à la criminalité, à la violence. La vraie différence c'est qu'avant les gueux avaient le bon goût de s'étriper entre eux, et que maintenant la violence bave sur le reste du paysage urbain.
Oui, Diacre. Si les choses sont ainsi, c'est notre responsabilité collective en tant que corps social. La violence, c'est notre échec.